Article original de Brandon Smith, publié le 27 janvier 2016 sur le site alt-market.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Dans mes deux derniers articles, Comment les globalistes prédisent votre comportement et Comment prédire le comportement des globalistes,
j’ai expliqué les bases fondamentales d’un concept avec lequel la
plupart des gens ne sont pas familiers. Ils y sont tellement peu
familiers, en fait, que je n’ai pas pris la peine de le nommer. Dans cet
article, j’espère l’expliquer, mais je recommande vivement aux gens de
lire les articles précédents de cette série, avant d’aller de l’avant.
Ce que j’ai décrit était un cours niveau débutant sur la guerre de 4e
génération. Cette méthodologie est difficile à résumer, mais je vais
énumérer ici ce que je crois savoir avec certitude de ses principes
fondamentaux.
La guerre de quatrième génération est basée sur une leçon primaire dans l’art de la guerre de Sun Zi.
Sun Zi soutient, dans son grand classique de stratégie militaire, que
les plus grands stratèges gagnent des guerres sans combattre, ou du
moins sans lutter ouvertement et directement contre leurs adversaires.
C’est-à-dire qu’ils gagnent en convainquant leurs adversaires que la
lutte est futile et que la reddition est préférable, ou en convainquant
leurs adversaires de se détruire par le biais de conflits internes et de
sabotage psychologique. Sun Zi a estimé que cette méthode était bien
supérieure à l’engagement dans le combat direct dans un espace de combat
du monde réel.
Bien que cela puisse paraître bizarre à certains, il devient de plus
en plus évident (à mon avis) que la guerre de quatrième génération est
maintenant l’arme principale des globalistes. Vaincre le système établi
par les globalistes, un système prévalant depuis des décennies, est une
tâche impossible, à moins que la guerre de quatrième génération ne soit
comprise.
Un exemple classique d’une forme éprouvée d’attaque de quatrième
génération est de provoquer une guerre civile au sein d’une population
cible, et dans la plupart des cas, contrôler le leadership des deux
côtés de ce conflit. Une autre méthode consiste à faire apparaître un
ennemi, une menace extérieure qui peut être légitime ou entièrement
fabriquée, et utiliser cet ennemi pour pousser une population cible à
s’unifier sous une bannière particulière, qui profite à la cabale
globaliste sur le long terme. La guerre de quatrième génération exige de
la patience avant tout.
En fait, je dirais que la guerre de quatrième génération est l’utilisation militaire de la patience.
Une attaque de quatrième génération n’est pas effectuée sur des
jours, des mois, mais sur des années. Trouver une expérience comparable
est difficile, mais je pourrais parler des gens qui ont la ténacité pour
apprendre comment les snipers militaires fonctionnent. Pouvez-vous vous
entraîner pendant des années à maîtriser le tir à distance, ramper
pendant des heures d’un point d’insertion à un point d’observation, vous
asseoir dans un trou dans le sol (si vous avez la chance d’avoir un
trou dans le sol) puis attendre des jours durant pour un tir, peut-être
le seul tir important de tout le combat, sur une cible vitale, et le
faire avec la certitude que vous ne la manquerez pas?
La quantité de planification, la précision intense et la prévoyance
qu’implique une opération de sniper à beaucoup à voir avec le genre
d’effort et de calme nécessaire pour compléter une mission psy-ops de quatrième génération. Ce type de guerre est dominé par les «think tanks», et tous ceux qui espèrent contrer ces tactiques doivent se pencher sur l’histoire d’un groupe de réflexion particulier – RAND Corporation et ses outils de psy-ops – et la théorie du choix rationnel.
Chaque fois que j’entends quelqu’un affirmer qu’un complot de globalistes ne peut pas exister, parce que « ces plans seraient trop élaborés et exigent trop de pouvoir pour être mené à bien dans la vie réelle »,
j’ai envie de rire et d’évoquer la RAND, qui a un financement presque
illimité de fondations globalistes comme la Fondation Ford et qui a été
créée spécifiquement pour développer non seulement les armes de
prochaine génération, mais des plans de guerre psychologique de
quatrième génération. L’influence de la RAND est partout, de la
politique aux sciences sociales, aux applications militaires et même à
Hollywood. Après avoir étudié leurs efforts pendant de nombreuses
années, je peux dire que ces gens sont vraiment intelligents. Certains
d’entre eux ne sont peut-être pas conscients des conséquences énormes
alors qu’ils jouent avec leurs idées de jeu de guerre pour dominer le
public, et certains d’entre eux sont sans aucun doute moralement
ignobles, mais ils sont toujours intelligents, et ne ils doivent pas
être sous-estimés.
Un autre point de référence que je suggérerais aux chercheurs serait un document appelé From Psyop To Mindwar: The Psychology Of Victory
écrit par Michael Aquino et Paul Vallely pour le Pentagone. Dans ce
texte, ils montrent clairement que les méthodes de guerre de quatrième
génération ne se limitent pas aux ennemis étrangers. En fait, ils en
recommandent l’utilisation par les gouvernements contre leur propre
population. Encore une fois, le but de la méthodologie est de manipuler
une population cible pour la soumettre, de sorte que la force ne soit
plus nécessaire. Aquino et Vallely notent que c’est beaucoup mieux pour
toutes les personnes impliquées, car cela évite le bain de sang de
l’insurrection et de la contre-insurrection.
Je doute que ces gens s’inquiètent du sang ou des dommages
collatéraux, mais je pense qu’ils aimeraient beaucoup que le processus
de centralisation totalitaire soit moins fastidieux. Les élites espèrent
rationaliser la tyrannie, en convainquant le public que la
mondialisation doit être adoptée pour « le plus grand bien du plus grand nombre ».
Mais pour accomplir ce vaste changement dans la société et dans
l’inconscient collectif, ces gens ont besoin de crises et de calamités.
Ils se voient comme des créateurs, mais pour eux, la création passe par
la destruction. En d’autres termes, le vieux monde doit être détruit
afin qu’ils puissent en utiliser les vieux restes pour faire quelque
chose de nouveau.
Si nous n’adoptons pas leur solution de centralisation mondiale
sortant des cendres, ils croient aussi avoir une réponse à ce problème.
Lisez mon article Quand les élites déclareront la guerre à l’Amérique : voilà leur plan de bataille. Plus précisément, la section sur Max Boot du Council on Foreign Relations.
Boot est l’expert en insurrection du CFR, et même si je m’interroge sur
sa capacité à appliquer des modèles académiques aux conflits du monde
réel, c’est-à-dire passer de la théorie à la pratique durant une guerre,
cela suffit à connaître la mentalité de ces élites.
Le travail de Boot met l’accent sur un modèle particulier pour
empêcher la population non combattante de rejoindre les insurrections,
en se basant sur les méthodes britanniques utilisées contre la guérilla
communiste en Malaisie. En fait, Max semble se délecter des efforts
britanniques pour cataloguer les citoyens malaisiens et les déplacer
dans les grandes villes, l’équivalent de grands camps de concentration.
Cela a rendu le recrutement difficile pour les insurgés et les a
empêchés de se cacher parmi les civils. Ils ont également concentré la
production alimentaire dans des zones très surveillées et cela a
provoqué un effet de levier sur la population. Avec cette séparation, il
était beaucoup plus facile pour les autorités d’« éduquer » les habitants sur les menaces de l’insurrection et de gagner leur soutien.
Donc, le problème est que si cet éventail de tactiques commence a
être dirigé contre les partisans de la liberté et des peuples libres,
les États-Unis en particulier, avec un potentiel croissant pour que les
choses deviennent bien pires à court terme, comment allons nous résister
?
Tout d’abord, je dois souligner une tendance inquiétante dans le
mouvement de la liberté, qui est la propension des militants à montrer
beaucoup plus d’intérêt à parler du problème qu’à parler de solutions.
Au cours des années, j’ai remarqué une baisse constante du lectorat sur
les articles ayant trait à des solutions et stratégies spécifiques. Pas
seulement sur mes propres articles, mais pour beaucoup d’autres
analystes aussi. Il est beaucoup plus populaire d’écrire sur la réalité
de la crise imminente, plutôt que d’écrire sur ce que les individus
peuvent faire pour contourner le pire de l’événement. Je ne serais pas
surpris si cet article recevait seulement la moitié du lectorat de mes
autres articles.
La première étape de la lutte dans une guerre de quatrième génération
est de reconnaître qu’il n’y a pas de solution facile. Il n’y a aucun
moyen de changer le système corrompu de l’intérieur. Il n’y a aucun
moyen d’utiliser la politique et le gouvernement à notre avantage.
Malgré tous les espoirs des activistes, Trump ne va pas nous sauver, ni
l’Amérique. La Chambre et le Sénat contrôlés par les Républicains ne
vont pas nous sauver. Ils ne peuvent rien faire, même s’ils le
voulaient.
J’écrirai plus en détail à ce sujet dans mon prochain article, mais
des mesures telles que la fermeture de la Fed seule sont des
demi-mesures qui vont réellement exacerber une crise à court terme,
plutôt que de la désamorcer. Un jubilé sur la dette (une autre fausse
solution couramment mentionnée) n’a aucun sens, lorsque la valeur de
votre monnaie de réserve mondiale sur le marché mondial est aussi
détruite dans le processus et que vos obligations du Trésor ne sont plus
achetées. Pousser les entreprises à créer quelques milliers d’emplois
de fabrication ici et là est une goutte d’eau, en considérant les 95
millions de personnes qui ne sont plus comptées dans la main-d’œuvre des
États-Unis, en plus des millions encore considérés officiellement
chômeurs. Cela ne va pas arrêter l’effondrement économique en cours. Il
va falloir avaler la pilule et cela se produira plus tôt que tard.
Voici ce qui peut être fait, cependant, pour atténuer les dommages et pour se battre contre l’establishment…
Se séparer du système
Les gens recherchent toujours des solutions grandioses et
cinématographiques pour lutter contre les mondialistes, mais les vraies
solutions sont beaucoup moins romantiques. Vaincre le « nouvel ordre mondial »
exige des individus qu’ils prennent des petites mesures dans leur vie
quotidienne. Il faut devenir plus autonome, avoir la capacité de
subvenir à ses propres besoins, avoir la capacité de se défendre
soi-même et sa famille, s’éloigner de la dépendance au réseau
énergétique, éduquer ses enfants à la maison, faire preuve d’un
scepticisme sain face aux technologies liées à Internet et à l’Internet
des objets, etc.
Cela ne signifie pas que vous devez construire une cabane dans les
bois, ni commencer à écrire un manifeste, mais cela signifie que vous
devrez sacrifier une partie du confort moderne et de ses commodités, et
gérer votre vie d’une manière qui pourrait vous paraître étrange au
premier abord. Pour le dire simplement, cela signifie que vous devrez
apprendre à commencer à faire la plupart des choses par vous-même et
peut-être apprendre à vivre avec moins de « choses » et moins de stimulation mainstream.
Je connais beaucoup de gens qui ont entrepris cet effort, tout en vivant ce que vous pourriez appeler des « vies normales ». En bout de ligne, si vous êtes dépendant du système, vous ne pourrez jamais combattre le système.
Se séparer des technologies invasives
Supprimez la surveillance active de votre vie. Cessez de transporter
un téléphone cellulaire avec vous, partout où vous allez, ou retirez au
moins la batterie jusqu’à ce que vous en ayez vraiment besoin. Couvrez
ou retirez les caméras informatiques. Désactivez les microphones
lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Refusez d’acheter des appareils dotés
d’une connectivité Web intégrée. Refusez de participer à des programmes
de réseaux intelligents. Enlevez les modules GPS de vos véhicules.
Cessez de poster des photos en permanence sur Facebook et de partager
votre vie entière sur les réseaux sociaux. Donnez à l’ennemi le moins
d’informations possible pour travailler dessus.
Construisez une vraie communauté
Cessez d’essayer de créer des amitiés creuses avec des gens de
l’autre côté du pays par un moyen froid comme Internet et commencez à
établir des relations avec les gens qui vivent dans votre propre
quartier ou votre ville. La seule chose que les élites craignent plus
que toute autre chose, ce sont les gens qui organisent des groupes qui
échappent à leur influence. Plus il y a de groupes communautaires,
petits et grands, plus il faut d’efforts, d’argent et de ressources pour
se tenir au courant de tout. Avec des groupes localisés, peuplés de
membres qui se connaissent et ont vécu dans un endroit pendant
longtemps, l’infiltration est une perspective difficile et la cooptation
est presque impossible.
Établir des moyens de communication alternatifs
Assurez-vous que votre groupe ou communauté a au moins un expert en
radio-amateur. La résistance à la tyrannie exige des moyens de
communication indépendants. Sans cette capacité, vous n’aurez pas accès à
l’information en cas de crise et donc vous n’aurez rien. Une
radio-amateur peut être utilisée pour diffuser des informations à
travers le pays et peut même atteindre d’autres parties du monde. En cas
de panne de la normalité, la radio-amateur peut être utilisée pour
envoyer du courrier électronique et des fichiers, et ces fichiers
peuvent être chiffrés.
Les pères fondateurs ont eu leur « midnight ride« , nous avons la radio-amateur.
Refuser de participer à la gestion des ressources
Dans le cas d’un plus grand effondrement, la gestion des ressources
sera le nom du jeu. Pour que les élites puissent s’imposer à une
population, elles doivent isoler l’insurrection (peuple aimant la
liberté) de la population régulière (soumise), puis elles doivent
confisquer autant de ressources que possible pour les fournir aux « loyalistes », tout en affamant les indésirables.
Je crois qu’une rébellion réussie exigerait que les communautés
rurales maintiennent un contrôle complet sur leurs ressources et
refusent de permettre au gouvernement de dicter comment ces ressources
sont distribuées. En fin de compte, afin de briser une domination de
l’establishment sur la population à travers la méthode de Max Boot des
camps de concentration « amicaux« , la tactique devrait être
inversée. Les ressources doivent être bloquées pour ne pas alimenter ces
camps. Cela supprimera l’effet de levier que les gouvernements auront
en termes de besoins, sans laisser aucune raison de vouloir rester dans
ces zones vertes.
Faire justice soi-même
Je ne suis pas en train d’approuver ou de critiquer ce genre de
développement, mais je souligne qu’il est inévitable. Si les grands
globalistes continuent à utiliser l’économie comme option nucléaire
contre le public, en plus de leurs nombreux autres crimes, alors les
individus avec les compétences appropriées vont probablement aller les
chercher avec l’intention de les fumer. Je pense que le danger
de loups solitaires, agissant sans contact avec un groupe et sans
avertissement, doit terrifier les globalistes.
Ils sont habitués à pouvoir coopter des groupes ennemis ou à
exploiter des informateurs pour s’infiltrer et transmettre des
informations. Avec un loup solitaire, il n’y a aucun chemin à suivre et
les individus sont autrement plus difficiles à prédire dans leur
comportement et leurs plans que des groupes. Je ne serais pas surpris de
voir des éminents globalistes vivant aux États-Unis, quitter
soudainement le pays en masse, au moment même où les troubles sociaux
s’accroîtront. Et je ne serais pas surpris de voir certains mondialistes
abattus par des citoyens à bout, qui soudainement se lâchent et
prennent les choses en main.
Notre temps est compté
Gardez à l’esprit que la génération du millénaire va mettre environ
10 ans à devenir la force culturelle dominante dans ce pays, et ces précieux flocons de neige
sont comme une autre espèce. La plupart d’entre eux désirent le
collectivisme, et ils travaillent avec diligence pour étouffer la
dissidence dans les collèges et les écoles publiques. Le grand danger
est que, dans dix à quinze ans, beaucoup de personnes au sein des
mouvements conservateurs pourraient être trop vieux pour lutter
efficacement, et tandis que nous aurons à gérer une catastrophe
économique, nous aurons en face de nous ces millénaires imprégnés de marxisme culturel qui sont élevés dans le cadre de la solution globaliste.
Quoi que nous finissions par faire, je crois que nous avons environ
10 ans avant d’atteindre le point de non retour (avec une large crise et
une lutte à partir de maintenant jusqu’à ce moment). Après cela, nous
aurons soit les globalistes en prison ou en terre, soit nous aurons une
réinitialisation économique massive et un nouvel ordre mondial. Le choix
nous appartient, même si certaines personnes ne veulent pas l’accepter.
Brandon Smith
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire