mercredi 25 septembre 2019

La Pravda américaine. Singularités de la religion juive

Article original de Ron Unz, publié le 16 juillet 2018 sur le site Unz Review
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr

 

Il y a une dizaine d’années, je parlais à un éminent universitaire qui s’était fait connaître pour ses critiques acerbes de la politique israélienne au Moyen-Orient et pour le ferme soutien que l’Amérique lui apportait. J’ai dit que j’étais moi-même arrivé à des conclusions très semblables quelque temps auparavant, et il m’a demandé quand cela s’était produit. Je lui ai dit que c’était en 1982, et je pense qu’il a trouvé ma réponse assez surprenante. J’ai eu l’impression que cette date était des décennies plus tôt que ce qu’auraient donné presque tous ceux qu’il connaissait.


Parfois, il est assez difficile d’identifier avec précision quand sa vision du monde sur un sujet litigieux subit une transformation radicale, mais à d’autres moments, c’est assez facile. Ma propre perception du conflit au Moyen-Orient a radicalement changé au cours de l’automne 1982, et elle n’a changé par la suite que dans une bien moindre mesure. Comme certains s’en souviendront, cette période a marqué la première invasion israélienne du Liban et a culminé avec le célèbre massacre de Sabra et Chatila, au cours duquel des centaines, voire des milliers de Palestiniens ont été massacrés dans leurs camps de réfugiés. Mais bien que ces événements aient certainement été des facteurs majeurs dans mon réalignement idéologique, le déclencheur crucial a été en fait une certaine lettre à l’éditeur publiée à peu près à la même époque.

Quelques années plus tôt, j’avais découvert The London Economist, comme on l’appelait alors, et il était rapidement devenu ma publication préférée, que je dévorais religieusement chaque semaine. Et en lisant les différents articles sur le conflit au Moyen-Orient dans cette publication, ou d’autres comme le New York Times, les journalistes incluaient parfois des citations d’un certain communiste israélien particulièrement fanatique et irrationnel nommé Israel Shahak, dont les opinions semblaient totalement en désaccord avec celles des autres, et qui étaient donc traitées comme une figure marginale. Les opinions qui semblent totalement éloignées de la réalité ont tendance à rester dans l’esprit de chacun, et il ne m’a fallu qu’une ou deux apparitions de ce stalinien apparemment pur et délirant pour deviner qu’il adopterait toujours une position totalement contraire sur chaque question donnée.

En 1982, le ministre israélien de la Défense, Ariel Sharon, a lancé son invasion massive du Liban sous prétexte qu’un diplomate israélien avait été blessé en Europe par un agresseur palestinien, et le caractère extrême de son action a été largement condamné dans les médias que j’avais lus à l’époque. Sa motivation était évidemment d’éradiquer l’infrastructure politique et militaire de l’OLP, qui s’était installée dans de nombreux grands camps de réfugiés palestiniens du Liban. Mais à l’époque, les invasions de pays du Moyen-Orient aux perspectives douteuses étaient beaucoup moins fréquentes qu’elles ne l’ont été par la suite, après que nos récentes guerres américaines eurent tué ou déplacé tant de millions de personnes, et la plupart des observateurs étaient horrifiés par le caractère totalement disproportionné de cette attaque et la destruction sévère subie par le voisin d’Israël, qui semblait en plus vouloir faire du Liban un pantin. D’après ce dont je me souviens de cette époque, il a donné plusieurs assurances totalement fausses aux hauts responsables de Reagan au sujet de ses plans d’invasion, de sorte qu’ils l’ont par la suite qualifié de fiéffé menteur, et il a fini par assiéger Beyrouth, la capitale libanaise, même s’il avait initialement promis de limiter son attaque à une simple incursion à la frontière.

Le siège israélien des zones de Beyrouth contrôlées par l’OLP a duré quelque temps, et les négociations ont finalement abouti au départ des combattants palestiniens vers un autre pays arabe. Peu après, les Israéliens ont déclaré qu’ils allaient s’installer à Beyrouth-Ouest afin de mieux assurer la sécurité des femmes et des enfants palestiniens laissés pour compte et de les protéger de toute représailles de la part de leurs ennemis chrétiens Phalangistes. Et à peu près à la même époque, j’ai remarqué une longue lettre dans The Economist de Shahak qui me semblait la preuve finale de sa folie. Il y affirmait qu’il était évident que Sharon avait marché jusqu’à Beyrouth avec l’intention d’organiser un massacre des Palestiniens, et que cela allait bientôt avoir lieu. Lorsque le massacre s’est effectivement produit peu de temps après, apparemment avec une forte implication et complicité israélienne, j’ai conclu que si un fanatique communiste fou comme Shahak avait eu raison, alors qu’apparemment tous les grands journalistes avaient eu complètement tort, ma compréhension du monde et du Moyen-Orient nécessitait un recalibrage total. Ou du moins, c’est ainsi dont je me souviens encore de ces événements à une distance de plus de trente-cinq ans.

Au cours des années qui ont suivi, j’ai encore vu périodiquement les déclarations de Shahak citées dans mes principales revues, qui suggéraient parfois qu’il était communiste et parfois non. Naturellement, son extrémisme idéologique a fait de lui un opposant de premier plan aux accords de paix d’Oslo de 1991 entre Israël et les Palestiniens occupés, qui ont été soutenus par toutes les personnes sensées, même si, car Oslo a fini par être un échec total, je ne pouvais lui en vouloir trop fortement. J’ai cessé d’accorder beaucoup d’attention aux questions de politique étrangère pendant les années 1990, mais je lisais encore mon New York Times tous les matins et je voyais parfois ses citations, inévitablement contrariennes et irrédentistes.

Puis les attentats du 11 septembre 2001 ont remis la politique étrangère et le Moyen-Orient au centre absolu de notre agenda national, et j’ai fini par lire quelque part que Shahak était mort à l’âge de 68 ans seulement quelques mois auparavant, bien que je n’aie remarqué aucune nécrologie. Au fil des ans, j’ai vu une vague mention qu’au cours de la décennie précédente, il avait publié quelques livres strictement anti-juifs et antisionistes, comme on pouvait s’y attendre d’un fanatique communiste pur et dur, et au début des années 2000, j’ai commencé à voir de plus en plus de références à ces œuvres, venant ironiquement de sources marginales de l’extrême droite antisémite, montrant ainsi une fois encore que les extrémistes se rejoignent. Finalement, il y a une dizaine d’années, ma curiosité a pris le dessus et, en cliquant sur quelques boutons sur Amazon, j’ai commandé des copies de ses livres, qui étaient tous très courts.

Ma première surprise a été que les écrits de Shahak comprenaient des introductions ou des descriptifs lumineux par certains des intellectuels publics les plus éminents de l’Amérique, y compris Christopher Hitchens, Gore Vidal, Noam Chomsky, et Edward Said. Des publications tout à fait respectables comme The London Review of Books, Middle East International et Catholic New Times louaient également son travail, tandis qu’Allan Brownfeld, du American Council for Judaism, avait publié une très longue nécrologie élogieuse. Et j’ai découvert que le passé de Shahak était très différent de ce que j’avais toujours imaginé. Il avait passé de nombreuses années en tant que professeur de chimie primé à l’Université hébraïque, et était en fait tout sauf un communiste. Alors que pendant des décennies, les partis politiques au pouvoir en Israël étaient socialistes ou marxistes, ses doutes personnels sur le socialisme l’avaient laissé politiquement dans le désert, tandis que ses relations avec le minuscule Parti communiste d’Israël n’étaient réelles que parce que ce dernier était le seul groupe prêt à défendre les questions fondamentales des droits humains qui étaient au cœur de ses préoccupations. Mes suppositions occasionnelles au sujet de ses opinions et de ses antécédents étaient entièrement erronées.
Une fois que j’eus commencé à lire ses livres, et compte tenu de ses affirmations, mon choc a été multiplié par cinquante. Tout au long de ma vie, il y a eu très, très peu de fois où j’ai été aussi étonné que je l’ai été après avoir digéré Jewish History, Jewish Religion: The Weight of Three Thousand Years, dont le texte fait à peine une centaine de pages. En fait, malgré sa solide formation en sciences académiques et les témoignages élogieux de personnalités éminentes, j’ai eu beaucoup de mal à accepter la réalité de ce que je lisais. En conséquence, j’ai payé une certaine somme à un jeune étudiant diplômé que je connaissais, le chargeant de vérifier les affirmations dans les livres de Shahak, et pour autant qu’il puisse le dire, l’ensemble des références qu’il a vérifiées — des centaines — semblaient exactes ou au moins trouvées dans d’autres sources.
Même avec toute cette diligence raisonnable, je dois souligner que je ne peux me porter garant directement des affirmations de Shahak au sujet du judaïsme. Ma propre connaissance de cette religion est absolument négligeable, la plupart du temps étant limitée à mon enfance, lorsque ma grand-mère réussissait parfois à me traîner jusqu’à la synagogue locale, où j’étais assis parmi une masse d’hommes âgés, priant et chantant dans une langue étrange tout en portant divers vêtements rituels et talismans religieux, une expérience que je trouvais toujours beaucoup moins agréable que mes dessins animés du samedi matin.
Bien que les livres de Shahak soient assez courts, ils contiennent une telle densité d’éléments étonnants qu’il faudrait des milliers de mots pour commencer à les résumer. Essentiellement, presque tout ce que j’avais connu – ou pensé connaître – sur la religion du judaïsme, du moins dans sa forme traditionnelle zélée et orthodoxe, était totalement faux.
Par exemple, les juifs traditionnellement religieux accordent peu d’attention à la majeure partie de l’Ancien Testament, et même les rabbins ou les étudiants très instruits qui ont consacré de nombreuses années à une étude intensive peuvent rester largement ignorants de son contenu. Au lieu de cela, le centre de leur vision religieuse du monde est le Talmud, une masse extrêmement vaste, complexe et quelque peu contradictoire d’écrits secondaires et de commentaires accumulés au fil des siècles, ce qui explique pourquoi leur doctrine religieuse est parfois appelée « judaïsme talmudique ». Parmi une grande partie des fidèles, le Talmud est complété par la Kabbale, une autre grande collection d’écrits accumulés, principalement axés sur le mysticisme et toutes sortes de magie. Puisque ces commentaires et interprétations représentent le cœur de la religion, une grande partie de ce que tout le monde tient pour acquis dans la Bible est considérée d’une manière très différente.
Étant donné la nature de la base talmudique du judaïsme traditionnel et mon ignorance totale du sujet, toute tentative de ma part de résumer certains des aspects les plus surprenants de la description de Shahak peut être partiellement brouillée, et mérite certainement d’être corrigée par une personne mieux versée dans ce dogme. Et étant donné que tant de parties du Talmud sont hautement contradictoires et empreintes d’un mysticisme complexe, il serait impossible pour quelqu’un comme moi d’essayer de démêler les incohérences apparentes que je ne fais que répéter. Je dois noter que bien que la description par Shahak des croyances et des pratiques du judaïsme talmudique ait suscité une tempête de dénonciations, peu de ces critiques sévères semblent avoir nié ses revendications très spécifiques, y compris les plus étonnantes, ce qui semble renforcer sa crédibilité.
Au niveau le plus simple, la religion de la plupart des Juifs traditionnels n’est en fait pas du tout monothéiste, mais contient plutôt une grande variété de différents dieux masculins et féminins, ayant des relations assez complexes entre eux, avec ces entités et leurs propriétés variant énormément parmi les nombreuses sous-sectes juives différentes, selon les parties du Talmud et de la Kabbale qu’ils mettent en avant. Par exemple, le cri religieux juif traditionnel « Dieu est un » a toujours été interprété par la plupart des gens comme une affirmation monothéiste, et c’est d’ailleurs exactement cette même opinion que partagent de nombreux Juifs. Mais un grand nombre d’autres Juifs croient que cette déclaration fait plutôt référence à la réalisation de l’union sexuelle entre les entités divines primaires masculines et féminines. Et le plus bizarre, c’est que les Juifs ayant des points de vue si radicalement différents ne voient absolument aucune difficulté à prier côte à côte, et à interpréter simplement leurs chants identiques de manière très différente.
En outre, les juifs religieux prient apparemment Satan presque aussi facilement qu’ils prient Dieu, et selon les diverses écoles rabbiniques, les rituels et sacrifices particuliers qu’ils pratiquent peuvent viser à obtenir le soutien de l’un ou l’autre. Encore une fois, tant que les rituels sont bien suivis, les adorateurs de Satan et les adorateurs de Dieu s’entendent parfaitement bien et se considèrent comme des juifs tout aussi pieux, simplement d’une tradition légèrement différente. Un point que Shahak souligne à maintes reprises est que, dans le judaïsme traditionnel, la nature du rituel lui-même est absolument primordiale, alors que l’interprétation du rituel est plutôt secondaire. Ainsi, un Juif qui se lave les mains trois fois dans le sens des aiguilles d’une montre pourrait être horrifié par un autre qui suit une direction dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, mais que le lavage des mains soit destiné à honorer Dieu ou à honorer Satan ne serait guère une question importante.
Curieusement, beaucoup de rituels traditionnels sont explicitement destinés à berner ou tromper Dieu ou ses anges ou parfois Satan, tout comme les héros mortels d’une légende grecque pourraient chercher à tromper Zeus ou Aphrodite. Par exemple, certaines prières doivent être prononcées en araméen plutôt qu’en hébreu au motif que les saints anges ne comprennent apparemment pas la langue ancienne, et leur confusion permet à ces versets de passer sans entraves et de prendre effet sans interférence divine.
De plus, puisque le Talmud représente une accumulation massive de commentaires publiés au cours de plus d’un millénaire, même les mandats les plus explicites se sont parfois transformés en leurs contraires. Par exemple, Maïmonide, l’une des plus hautes autorités rabbiniques, interdisait absolument aux rabbins d’être payés pour leur enseignement religieux, déclarant que tout rabbin qui recevait un salaire était un voleur maléfique condamné à des tourments éternels ; mais plus tard, les rabbins ont finalement « réinterprété » cette affirmation pour en faire une interprétation totalement différente, et aujourd’hui presque tous les rabbins touchent un salaire.
Un autre aspect fascinant est que, jusqu’à très récemment, la vie des juifs religieux était souvent dominée par toutes sortes de pratiques hautement superstitieuses, y compris des charmes magiques, des potions, des sorts, des incantations, des hexagones, des malédictions et des talismans sacrés, les rabbins ayant souvent un rôle secondaire important comme sorciers, et cela reste même entièrement vrai de nos jours chez les rabbins d’Israël et à New York City qui ont énormément de pouvoir. Les écrits de Shahak ne l’avaient pas rendu très populaire auprès de ces individus, et pendant des années, ils l’ont constamment attaqué avec toutes sortes de sorts et de malédictions effrayantes visant à obtenir sa mort ou sa maladie. Beaucoup de ces pratiques juives traditionnelles ne semblent pas totalement différentes de celles que nous associons généralement aux sorciers africains ou aux prêtres vaudous, et en effet, la célèbre légende du Golem de Prague décrit l’utilisation réussie de la magie rabbinique pour animer une créature géante construite en argile.
Si ces questions rituelles constituaient l’élément central du judaïsme religieux traditionnel, nous pourrions le considérer comme une survie plutôt colorée et excentrique des temps anciens. Mais malheureusement, il y a aussi un côté beaucoup plus sombre, impliquant principalement la relation entre les Juifs et les non-Juifs, avec le terme très désobligeant de « goyim«  souvent utilisé pour décrire ces derniers. Pour le dire franchement, les Juifs ont des âmes divines, pas les Goyims ou Gentils, ces derniers étant simplement des bêtes en forme d’hommes. En effet, la principale raison d’être des non-Juifs est de servir d’esclaves aux Juifs, certains rabbins de très haut rang affirmant parfois ce fait bien connu. En 2010, le plus haut rabbin séfarade d’Israël a utilisé son sermon hebdomadaire pour déclarer que la seule raison d’être des non-Juifs est de servir les Juifs et de travailler pour eux. L’asservissement ou l’extermination de tous les non-juifs semble être un but implicite ultime de la religion.
La vie juive a une valeur infinie et la vie non-juive n’a aucune valeur, ce qui a des implications politiques évidentes. Par exemple, dans un article publié, un éminent rabbin israélien expliquait que si un Juif avait besoin d’un foie, il serait parfaitement normal, et même obligatoire, de tuer un innocent Gentil et de prendre le sien. Peut-être ne devrions-nous pas être trop surpris qu’Israël soit aujourd’hui largement considéré comme l’un des centres mondiaux du trafic d’organes.
Pour illustrer encore davantage la haine grandissante que suscite le judaïsme traditionnel à l’égard de tous ceux qui ont des origines différentes, sauver la vie d’un non-juif est généralement considéré comme inapproprié, voire interdit, et le fait de prendre une telle mesure le jour du sabbat serait une violation absolue d’un édit religieux. De tels dogmes sont certainement ironiques étant donné la présence répandue des Juifs dans la profession médicale au cours des derniers siècles, mais ils sont apparus en Israël lorsqu’un médecin militaire à l’esprit religieux les a pris à cœur et que sa position a été soutenue par les plus hautes autorités religieuses du pays.
Et si le judaïsme religieux a une vision résolument négative à l’égard de tous les non-juifs, le christianisme en particulier est considéré comme une abomination totale, qui doit être effacée de la surface de la terre.
Alors que les musulmans pieux considèrent Jésus comme le saint prophète de Dieu et le prédécesseur immédiat de Mahomet, selon le Talmud juif, Jésus est peut-être l’être le plus vil qui ait jamais vécu, condamné à passer l’éternité dans la fosse la plus profonde de l’enfer, immergé dans une cuve bouillante remplie d’excréments. Les juifs religieux considèrent le Coran musulman comme un livre comme un autre, bien que totalement erroné, mais la Bible chrétienne représente le mal le plus pur, et si les circonstances le permettent, brûler des Bibles est un acte très louable. Les Juifs pieux sont également enjoints de toujours cracher trois fois devant chaque croix ou église qu’ils rencontrent, et d’adresser une malédiction à tous les cimetières chrétiens. En effet, de nombreux juifs profondément religieux prient chaque jour pour l’extermination immédiate de tous les chrétiens.
Au fil des ans, d’éminents rabbins israéliens ont parfois débattu publiquement de la question de savoir si le pouvoir juif était devenu suffisamment puissant pour que toutes les églises chrétiennes de Jérusalem, Bethléem et d’autres régions voisines puissent enfin être détruites et que la Terre Sainte entière soit complètement nettoyée de toute trace de sa contamination chrétienne. Certains ont adopté cette position, mais la plupart ont exhorté à la prudence, faisant valoir que les Juifs avaient besoin d’acquérir une force supplémentaire avant de prendre un tel risque. De nos jours, plusieurs dizaines de millions de chrétiens zélés et surtout de chrétiens sionistes sont des défenseurs enthousiastes des juifs, du judaïsme et d’Israël, et je soupçonne fortement qu’au moins une partie de cet enthousiasme est basée sur l’ignorance.
Au cours des deux derniers millénaires, les juifs ont presque toujours existé en tant que petites minorités relativement faibles vivant sur les terres d’autrui, qu’elles soient chrétiennes ou musulmanes, de sorte qu’une doctrine religieuse aussi indéfectiblement hostile aux étrangers a naturellement constitué un obstacle considérable à la coexistence pacifique. La solution à ce dilemme a été fondée sur le mandat divin de préserver la vie et le bien-être des Juifs par-dessus tout, et de l’emporter sur presque toutes les autres considérations religieuses. Ainsi, si l’un des comportements évoqués ci-dessus est considéré comme susceptible d’attiser le ressentiment des puissants groupes païens et de mettre les Juifs en danger, il faut l’éviter.
Par exemple, l’interdiction faite aux médecins juifs de traiter les maladies des non-juifs est levée dans le cas des non-juifs puissants, en particulier les dirigeants nationaux, dont la faveur pourrait profiter à la communauté juive. Et même les non-juifs ordinaires peuvent être aidés à moins qu’une excuse persuasive ne puisse être trouvée pour expliquer un tel manque d’aide, sinon l’hostilité vengeresse de leurs amis et parents pourrait causer des difficultés aux autres Juifs. De même, il est permis d’échanger des cadeaux avec des non-juifs, mais seulement si un tel comportement peut être justifié en termes strictement utilitaires, toute simple expression d’amitié envers un non-juif étant une violation des principes sacrés.
Si la population des « Gentils » prenait conscience de ces croyances religieuses juives et des comportements qu’elles promeuvent, des problèmes majeurs pour les juifs pourraient se développer, de sorte qu’une méthodologie élaborée de subterfuges, d’occultations et de dissimulations a vu le jour au cours des siècles pour minimiser cette possibilité, en particulier la mauvaise traduction des textes sacrés ou l’exclusion complète des sections essentielles. Entre-temps, la peine traditionnelle pour tout Juif qui « informe » les autorités sur toute question concernant la communauté juive a toujours été la mort, souvent précédée d’horribles tortures.
Une grande partie de cette malhonnêteté se poursuit de toute évidence jusqu’à une époque récente, car il semble très improbable que les rabbins juifs, à l’exception peut-être de ceux qui sont les plus avant-gardistes, restent totalement ignorants des principes fondamentaux de la religion qu’ils prétendent diriger, et Shahak se plaint de leur hypocrisie apparemment intéressée, surtout ceux qui expriment publiquement leurs opinions fortement libérales. Par exemple, selon la doctrine talmudique dominante, les Africains noirs sont traditionnellement placés quelque part entre les gens et les singes dans leur nature intrinsèque, et certainement tous les rabbins, même les libéraux, sont conscients de cette doctrine religieuse. Mais Shahak note que les nombreux rabbins américains qui ont si ardemment travaillé avec Martin Luther King, Jr. et d’autres leaders noirs des droits civiques dans les années 1950 et 1960 ont strictement caché leurs croyances religieuses tout en dénonçant la société américaine pour son racisme cruel, probablement en cherchant à obtenir une contrepartie politique favorable aux intérêts juifs de la part de l’importante population noire des États-Unis.
Shahak souligne également la nature totalement totalitaire de la société juive traditionnelle, dans laquelle les rabbins détenaient le pouvoir de vie et de mort sur leurs fidèles, et cherchaient souvent à punir les déviations idéologiques ou les hérésies par ce moyen. Ils étaient souvent indignés de voir que cela devenait difficile à mesure que les États se renforçaient et interdisaient de plus en plus de telles exécutions privées. Les rabbins libéralisateurs étaient parfois assassinés et Baruch Spinoza, le célèbre philosophe juif de l’âge de raison, n’a survécu que parce que les autorités néerlandaises ont refusé de permettre à ses compatriotes juifs de le tuer.
Étant donné la complexité et la nature exceptionnellement controversée de ce sujet, j’invite les lecteurs qui s’intéressent à ce sujet à passer trois ou quatre heures à lire le très court livre de Shahak, puis à décider par eux-mêmes si ses affirmations semblent plausibles et si je les ai peut-être mal comprises par inadvertance. En plus des copies sur Amazon, l’ouvrage se trouve également sur Archive.org et une copie HTML très pratique est également disponible gratuitement sur Internet.
Ma rencontre, il y a dix ans, avec la description franche, par Shahak, des véritables doctrines du judaïsme traditionnel a certainement été l’une des révélations les plus bouleversantes de toute ma vie. Mais au fur et à mesure que j’en digérais toutes les implications, toutes sortes d’énigmes et de faits déconnectés sont soudain devenus beaucoup plus clairs. Il y avait aussi quelques ironies remarquables, et peu de temps après j’ai plaisanté avec un ami (juif) que j’avais soudainement découvert que le nazisme pouvait mieux être décrit comme un « judaïsme pour les mauviettes » ou peut-être un judaïsme pratiqué par Mère Teresa de Calcutta.
Il y a peut-être une vérité historique plus profonde derrière cette ironie. Je pense avoir lu ici et là que certains chercheurs pensent qu’Hitler a peut-être modelé certains aspects de sa doctrine nationale-socialiste axée sur la race sur l’exemple juif, ce qui est tout à fait logique. Après tout, il a vu que, malgré leur petit nombre, les Juifs avaient acquis un pouvoir énorme en Union soviétique, dans l’Allemagne de Weimar et dans de nombreux autres pays d’Europe, en partie grâce à leur cohésion ethnique extrêmement forte, et il a probablement pensé que son propre peuple germanique, beaucoup plus grand en nombre et en réalisations historiques, pourrait faire encore mieux si des pratiques similaires étaient adoptées.
Il est également intéressant de noter qu’un grand nombre des principaux pionniers racistes de l’Europe du XIXe siècle venaient d’une origine ethnique particulière. Par exemple, mes livres d’histoire avaient toujours mentionné en les désapprouvant l’Allemand Max Nordau et l’Italien Cesare Lombroso comme deux des figures fondatrices des théories européennes du racisme et de l’eugénisme, mais ce n’est que très récemment que j’ai découvert que Nordau avait également été le co-fondateur avec Theodor Herzl du mouvement sioniste mondial et que son principal traité racialiste Degeneration était consacré à Lombroso, son mentor juif.
Aussi tard que dans les années 1930 et par la suite, des groupes sionistes internationaux ont coopéré étroitement avec le Troisième Reich sur des projets économiques internationaux, et pendant la 2ème guerre mondiale elle-même, l’une des plus petites factions de droite, dirigée par le futur Premier ministre israélien Yitzhak Shamir, a offert une alliance militaire aux puissances de l’Axe, dénonçant les démocratiques occidentales décadentes et espérant coopérer contre leurs ennemis britanniques communs. L’Accord de Transfert d’Edwin Black, 51 Documents de Lenni Brenner et d’autres écrits ont documenté tous ces faits en détail, bien que pour des raisons évidentes ils aient été généralement ignorés ou mal caractérisés par la plupart de nos médias.
De toute évidence, le Talmud n’est guère lu régulièrement par les Juifs ordinaires de nos jours, et je soupçonne qu’en l’absence des rabbins fortement orthodoxes et peut-être la plupart d’entre eux, à peine un soupçon parmi eux est conscient de ses enseignements très controversés. Mais il est important de garder à l’esprit que jusqu’à il y a quelques générations, presque tous les Juifs européens étaient profondément orthodoxes, et même aujourd’hui, je dirais que l’écrasante majorité des adultes juifs avaient des grands-parents orthodoxes. Des modèles culturels et des attitudes sociales très différents peuvent facilement s’infiltrer dans une population beaucoup plus large, en particulier celle qui ignore encore l’origine de ces sentiments, ce qui renforce leur influence méconnue. Une religion basée sur le principe de « Aime ton prochain » peut ou non être viable dans la pratique, mais une religion basée sur « Haïe ton voisin » peut avoir des effets d’entraînement culturels à long terme qui vont bien au-delà de la communauté directe des personnes profondément pieuses. Si presque tous les Juifs, pendant mille ou deux mille ans, ont appris à ressentir une haine bouillonnante envers tous les non-Juifs et ont également développé une énorme infrastructure de malhonnêteté culturelle pour masquer cette attitude, il est difficile de croire qu’une histoire aussi malheureuse n’a absolument aucune conséquence pour notre monde actuel, ou celui d’un passé relativement récent.
En outre, l’hostilité des Juifs à l’égard des non-Juifs a souvent servi les intérêts d’autrui et contribué à déterminer le rôle économique qu’ils ont joué, en particulier dans les pays européens, ce facteur ayant été masqué par une ignorance généralisée des principes religieux sous-jacents. Comme la plupart d’entre nous le savons de nos livres d’histoire, les dirigeants politiques qui ont peu de sympathie pour leurs sujets limitent parfois le pouvoir militaire à un groupe relativement restreint de mercenaires bien rémunérés, souvent d’origine étrangère, de sorte qu’ils auront peu de sympathie pour la population qu’ils oppriment durement. Je soupçonne fortement que certaines des niches économiques traditionnelles les plus courantes des Juifs européens, telles que la collecte des taxes dans le monde paysan et le système de gestion des arrenda en Europe de l’Est, devraient être comprises de la même manière, les Juifs étant plus susceptibles d’extraire jusqu’au dernier sou de valeur des paysans qu’ils contrôlaient au profit de leur roi ou seigneur local, et leur antipathie notoire pour tous les non-Juifs assurant que leur comportements soient atténués au minimum par toute compassion humaine. Il ne faut donc pas s’étonner que les Juifs soient entrés pour la première fois en Angleterre à la suite de Guillaume le Conquérant, afin de l’aider, lui et ses seigneurs normands victorieux, à exploiter efficacement la population anglo-saxonne soumise qu’ils allaient devoir diriger.
Mais les États dans lesquels la grande majorité de la population est opprimée et dominée par une mince tranche de dirigeants et leurs mercenaires chargés de l’application de la loi ont tendance à être beaucoup plus faibles et plus fragiles que ceux dans lesquels les dirigeants et la population ont des intérêts communs, et je crois que cela vaut tout autant pour les responsables économiques que pour les militaires. Dans de nombreux cas, les terres dépendantes des intermédiaires économiques juifs, notamment la Pologne, n’ont jamais réussi à développer une classe moyenne indigène, et se sont souvent mal comportées par la suite face à leurs concurrents nationaux unifiés. L’Espagne fut en fait l’un des derniers pays d’Europe à expulser ses Juifs, et au cours du siècle suivant ou deux, elle atteignit le sommet de sa gloire militaire et politique. Les livres controversés du professeur Kevin MacDonald sur le judaïsme ont aussi largement soutenu que les dirigeants qui semblent s’intéresser davantage au bien-être de leurs sujets ont aussi tendance à être ceux qui sont les plus susceptibles d’être qualifiés d’« antisémites » dans les livres d’histoire moderne, et ses volumes sont maintenant facilement accessibles dans ma sélection de livres HTML :
Un peuple qui vivra seul

Le judaïsme en tant que stratégie d'évolution du groupe
KEVIN MACDONALD - 1994 - 168 000 MOTS
La séparation et ses mécontentements

Vers une théorie évolutive de l'antisémitisme
KEVIN MACDONALD - 1998 - 168 000 MOTS
En 2009, Razib Khan, blogueur de Gene Expression, a interviewé David Sloan Wilson, éminent théoricien de l’évolution, sur les idées de sélection de groupe qui ont été son principal objectif. Au cours de cette discussion d’une heure, les théories de MacDonald sont devenues un sujet majeur, Wilson semblant les prendre très au sérieux et soulignant que dans le cadre scientifique, le « parasitisme » a une définition technique simple, à savoir l’exploitation du grand par le petit. Comme on pouvait s’y attendre, l’enregistrement vidéo d’un sujet aussi délicat a été rapidement tronqué aux 11 premières minutes, et finalement complètement supprimé de YouTube et de BloggingHeadsTV. Mais il survit encore au moins partiellement sous forme d’archives :
David_Sloan_Wilson_on_group_selection_Kevin_MacDonald_and_the_Jewish_Question
Ces dernières années, l’histoire des expulsions juives de diverses sociétés européennes au cours des mille dernières années a reçu une attention considérable. Le nombre total est quelque peu contesté, mais presque certainement supérieur à 100, les politiques des années 1930 de l’Allemagne hitlérienne n’en étant que le plus récent exemple, et Wired Magazine a fourni une présentation graphique intéressante de ce vaste ensemble de données en 2013. Compte tenu de ces faits malheureux, il peut être difficile de désigner un autre groupe aussi constamment en désaccord avec ses voisins locaux, et les détails religieux fournis par Shahak rendent certainement ce modèle historique remarquable beaucoup moins inexplicable.


E.A. Ross, l’un des plus grands sociologues américains des débuts de l’Amérique, a donné une description très impartiale, mais franche, du comportement des nouveaux arrivants juifs en Amérique dans un chapitre d’un livre de 1914 sur les groupes d’immigrants. Ross avait été l’un des grands intellectuels progressistes de son époque, largement cité par Lothrop Stoddard à droite alors qu’il était encore si bien considéré par la gauche qu’il fut nommé à la Commission Dewey pour juger les accusations contradictoires de Trotsky et Staline et reçut également des éloges dithyrambiques dans les pages du très communiste New Messes. Son renvoi pour raisons politiques de l’Université de Stanford a conduit à la formation de l’American Association of University Professors. Pourtant, son nom avait tellement disparu de nos livres d’histoire que je ne l’avais jamais rencontré avant de commencer à travailler sur mon projet d’archivage de contenu, et je ne serais pas surpris que ce seul chapitre d’un de ses nombreux livres ait joué un rôle majeur dans sa disparition.
L'ancien monde dans le nouveau

Les Hébreux d'Europe de l'Est
E.A. ROSS - 1914 - 5,000 MOTS
Les Juifs ont vécu deux mille ans en tant que peuple de la diaspora, et leurs colonies transnationales étroitement liées leur ont fourni un réseau commercial international d’une efficacité unique. Comme leurs traditions religieuses considéraient l’esclavage comme le lot naturel et approprié de tous les non-juifs, des facteurs à la fois idéologiques et pratiques se sont combinés pour en faire apparemment certains des principaux esclavagistes de l’Europe médiévale, bien que cela soit peu souligné dans nos histoires. Plus près de nous, en 1991, les nationalistes noirs de la Nation de l’Islam ont publié The Secret Relationship Between Blacks and Jews, Volume One, qui semblait documenter de manière convaincante le rôle énorme que les Juifs avaient joué dans la traite négrière américaine. En 1994, Harold Brackman a publié une courte tentative de réfutation intitulée Ministry of Lies sous les auspices du Centre Simon Wiesenthal, mais j’ai trouvé ses démentis beaucoup moins convaincants. Je doute fort que la plupart des Américains soient au courant de ces faits historiques.
Tout au long de ma vie, le lauréat du prix Nobel Alexandre Soljenitsyne a été généralement considéré comme la plus grande figure littéraire russe de notre époque moderne, et après avoir lu toutes ses œuvres, y compris Le Premier cercle, Le Pavillon des cancéreux et L’Archipel du Goulag, j’ai certainement souscrit à cette affirmation et absorbé avec enthousiasme la biographie de Michael Scammel, qui comptait mille pages. Bien que Russe lui-même, nombre de ses amis les plus proches étaient juifs, mais pendant les années 1980 et 1990, des rumeurs de son supposé antisémitisme ont commencé à circuler, probablement parce qu’il avait parfois fait allusion au rôle très important des Juifs dans le financement et la direction de la révolution bolchévique, puis dans l’organigramme du NKVD et l’administration des camps de travail du Goulag. Vers la fin de sa vie, il écrivit une histoire en deux volumes sur les relations entre Juifs et Russes sous le titre Two Hundred Years Together, et bien que cette œuvre soit bientôt parue en russe, français et allemand, presque deux décennies plus tard, aucune traduction anglaise n’a jamais été autorisée. Son étoile littéraire semble aussi avoir beaucoup pâli en Amérique depuis ce temps, et je ne vois que très rarement son nom mentionné ces jours-ci dans aucun de mes journaux réguliers.
Il y a quelques années, Amazon a temporairement vendu une édition papier de 750 pages que j’ai commandée et que j’ai légèrement feuilletée. Tout me semblait tout à fait inoffensif et factuel, et rien de nouveau ne m’a sauté aux yeux, mais peut-être que la documentation du très lourd rôle des juifs dans le communisme était jugée inappropriée pour le public américain, tout comme la discussion sur la relation à un fort niveau d’exploitation entre juifs et paysans slaves à l’époque pré-révolutionnaire, basée sur la vente d’alcool et le prêt d’argent, que les tsars avaient souvent cherché à atténuer.
Lorsqu’une élite dirigeante a des liens limités avec la population qu’elle contrôle, un comportement bienveillant est beaucoup moins susceptible de se produire, et ces problèmes sont amplifiés lorsque cette élite a une longue tradition de comportement extractif impitoyable. Un nombre énorme de Russes ont souffert et sont morts au lendemain de la Révolution bolchévique, et étant donné la composition majoritairement juive de la haute direction pendant une grande partie de cette période, il n’est guère surprenant que l’« antisémitisme » soit considéré comme un crime capital. Kevin MacDonald a peut-être été celui qui a inventé l’expression « élite hostile » et qui a parlé des conséquences malheureuses lorsqu’un pays est sous un tel contrôle.
Après l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, la Russie renaissante est rapidement tombée sous la domination écrasante d’un petit groupe d’oligarques, presque entièrement d’origine juive, et une décennie de misère et d’appauvrissement total de la population russe en général a suivi. Mais une fois qu’un Russe du nom de Vladimir Poutine a repris le contrôle, ces tendances se sont inversées et la vie des Russes s’est énormément améliorée depuis cette époque. Les organes de presse américains ont été extrêmement amicaux envers la Russie lorsqu’elle était sous la domination oligarchique juive, tandis que Poutine a été diabolisé dans la presse avec plus de férocité que tout autre leader mondial depuis Hitler. En effet, nos experts des médias identifient régulièrement Poutine comme « le nouvel Hitler » et je pense en fait que l’analogie pourrait être raisonnable, mais pas de la manière dont ils le souhaitent.
Il est parfois beaucoup plus facile de remarquer des tendances évidentes dans un pays étranger que dans le sien. Au début des années 2000, j’ai lu The Master Switch, une histoire très appréciée de la technologie moderne des communications par Tim Wu, professeur à l’Université de Columbia, qui est devenu par la suite un militant majeur des droits sur Internet. J’ai trouvé le récit fascinant, avec tant d’histoires que je n’avais jamais connues auparavant. Cependant, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer que toutes les puissantes technologies des médias de masse de notre monde moderne – le cinéma, la radio et la télévision – avaient été inventées et mises en place par les Gentils, pour la plupart d’origine anglo-saxonne, mais dans chaque cas le contrôle est revenu à des hommes d’affaires juifs impitoyables, qui ont parfois détruit la vie et les carrières de ces créateurs. Dans les années 1950, la quasi-totalité des grandes concentrations américaines de médias électroniques – à la seule exception des studios Disney – étaient solidement entre les mains des Juifs. Dans une société ouverte comme la nôtre, ce sont là les principaux leviers de l’influence politique, et au cours de la vie de la génération qui suivit, l’élite dirigeante américaine dominante de longue date et fortement anglo-saxonne a été remplacée par une élite principalement juive, une évolution à laquelle j’ai fait allusion dans mon long article intitulé Meritocracy, il y a quelques années.
Les critiques de tous horizons déplorent aujourd’hui l’appauvrissement total d’une grande partie de la classe moyenne, autrefois confortablement aisée, de l’Amérique, notant que quelque 60 % de la population américaine possède aujourd’hui moins de 500 $ d’économies facilement disponibles. Une génération plus jeune a été réduite à la servitude permanente de la dette par des prêts étudiants ruineux, tandis que les journaux rapportent que l’épidémie de drogues opioïdes fait des ravages terribles en vies humaines et dans les  familles, alors que Wall Street et d’autres secteurs de l’économie financiarisée sont plus riches qu’ils ne l’ont jamais été auparavant. Il y a certainement beaucoup d’explications différentes à cette triste trajectoire économique, y compris les changements technologiques, la concurrence internationale croissante et les changements de pouvoir politique dans le système de gouvernement américain. Mais il semble parfois qu’une fraction substantielle de notre population ait été réduite à une version XXIe siècle de la paysannerie slave ivrogne, ignorante, exploitée, endettée, appauvrie et paupérisée de la région de la Zone de Résidence, à dominante juive, et un graphique frappant produit par le Economic Policy Institute démontre qu’un très fort infléchissement économique a eu lieu au début des années 1970, au moment même où la transformation ethnique des élites au pouvoir était en cours, celle dont nous parlons.

Contrairement à la croyance populaire répandue, il n’est pas illégal d’être un « nazi » en Amérique, pas plus que les nazis n’ont interdiction de posséder des biens, y compris des médias. Mais supposons que l’écrasante majorité des grandes concentrations médiatiques américaines appartiennent et soient contrôlées par des nazis d’un type particulièrement fanatique. Cela pourrait certainement avoir de graves conséquences pour le cours de notre société, et en particulier pour cette fraction de la population qui a été si considérablement désavantagée sous la doctrine nazie.
Un point important à considérer dans l’histoire abrégée du Troisième Reich d’Hitler était que, bien que l’élite nazie au pouvoir était souvent très dure et extrême dans son comportement, bien plus de 98% de la population qu’elle gouvernait avant le début de la guerre était composée d’Allemands, le groupe particulier dont l’élite dirigeante a le plus cherché à avantager et à élever de toutes les manières possibles, et malgré le nuage obscur de propagande rétrospective, cet objectif semble avoir été largement atteint. En 2004, Counterpunch a publié une chronique du regretté Alexander Cockburn, son redoutable rédacteur en chef, soulignant l’immense succès des politiques économiques d’Hitler en temps de paix, et en 2013, ce même webzine a publié une chronique beaucoup plus longue entièrement consacrée à ce même sujet, citant l’analyse de Henry C.K. Liu, dont l’origine chinoise lui a fourni une distance critique plus importante. En effet, pendant la majeure partie des années 1930, Hitler reçut de nombreux éloges internationaux pour le grand succès de ses réalisations économiques et sociales nationales, faisant la couverture de Time Magazine à de nombreuses reprises et étant même nommé Homme de l’année pour 1938. En revanche, je soupçonne qu’une population qui aurait été non allemande à 98 %, mais dirigée par ces mêmes dirigeants fanatiquement pro-allemands, aurait pu connaître une situation bien pire.
La plupart de ces faits décourageants qui ont si complètement bouleversé ma compréhension de la réalité au cours de la dernière décennie n’ont pu être portés à mon attention avant la montée d’Internet, qui a partiellement brisé le contrôle centralisé de la distribution de l’information. Mais beaucoup d’autres personnes ont certainement connu une grande partie de cette histoire importante bien avant cela, et ont reconnu les conséquences très graves que ces questions pourraient avoir sur l’avenir de notre société. Pourquoi y a-t-il eu si peu de discussions publiques ?
Je crois qu’un facteur essentiel est qu’au fil des ans et des décennies, nos principaux organes d’information et de divertissement ont réussi à conditionner la plupart des Américains à subir une sorte de réaction allergique mentale à des sujets sensibles aux Juifs, ce qui fait que toutes sortes de questions sont considérées comme absolument taboues. Et comme les élites juives très puissantes de l’Amérique sont ainsi à l’abri de presque tout examen public, l’arrogance et la mauvaise conduite des Juifs restent largement incontrôlées et peuvent s’accroître sans limite.
J’ai aussi parfois suggéré aux gens qu’un aspect sous-estimé d’une population juive, qui amplifie grandement son caractère problématique, est l’existence de ce qui pourrait être considéré comme un sous-morphe biologique d’individus exceptionnellement fanatiques, toujours en état d’alerte pour lancer des attaques verbales et parfois physiques d’une fureur sans précédent contre quiconque qu’ils considèrent comme insuffisamment amicaux envers les intérêts juifs. De temps en temps, une personnalité publique particulièrement courageuse ou téméraire les défie sur certains sujets tabous, elle est presque toujours submergée et détruite par un véritable essaim d’assaillants juifs fanatiques. Tout comme les piqûres douloureuses de la caste guerrière sacrificielle d’une colonie de fourmis peuvent rapidement apprendre aux grands prédateurs à aller voir ailleurs, la peur de provoquer ces « berserkers juifs » peut souvent intimider gravement les écrivains ou les politiciens, les amenant à choisir leurs mots très soigneusement ou même à éviter complètement certains sujets litigieux, cette auto-censure bénéficiant ainsi grandement aux intérêts juifs dans l’ensemble. Et plus ces personnes influentes sont intimidées pour éviter un sujet particulier, plus ce sujet sera perçu comme strictement tabou et évité par tous les autres.
Par exemple, il y a une douzaine d’années, je déjeunais avec un éminent érudit néoconservateur avec qui j’étais devenu un peu ami. Nous déplorions l’écrasante inclinaison vers la gauche des élites intellectuelles américaines, et j’ai laissé entendre que cela semblait en grande partie le cas de nos universités les plus prestigieuses. Bon nombre de nos étudiants les plus brillants de tout le pays sont entrés à Harvard et dans les autres universités de l’Ivy league avec une des perspectives idéologiques différentes, mais après quatre ans ils ont quitté ces lieux d’apprentissage avec une pensée gauche-libéral dans des proportions écrasantes. Même s’il était d’accord avec mon évaluation, il avait l’impression qu’il me manquait quelque chose d’important. Il a jeté un regard nerveux des deux côtés, a baissé la tête et a baissé la voix. « Ce sont les Juifs », a-t-il dit.
Je ne doute pas qu’une grande partie de l’analyse franche fournie ci-dessus sera très pénible pour de nombreuses personnes. En effet, certains peuvent croire que ces éléments dépassent de loin les limites de l’« antisémitisme » et franchissent facilement le seuil pour constituer une véritable « diffamation sanglante » à l’encontre du peuple juif. Cette accusation extrêmement dure, largement utilisée par les défenseurs acharnés du comportement israélien, fait référence à la superstition chrétienne notoire, répandue pendant la majeure partie du Moyen-Âge et même dans les temps modernes, selon laquelle les Juifs enlevaient parfois de petits enfants chrétiens pour drainer leur sang afin de l’utiliser dans divers rituels magiques, en particulier en relation avec la fête religieuse de Purim. L’une de mes découvertes les plus choquantes des douze dernières années est qu’il est fort probable que ces croyances apparemment impossibles soient vraies.
Personnellement, je n’ai aucune connaissance professionnelle, quelle qu’elle soit, des traditions rituelles juives, ni des pratiques du judaïsme médiéval. Mais l’un des chercheurs les plus éminents du monde dans ce domaine est Ariel Toaff, professeur de la Renaissance juive et des études médiévales à l’Université Bar-Ilan près de Tel Aviv, et lui-même fils du Grand Rabbin de Rome.
En 2007, il a publié l’édition italienne de son étude universitaire Blood Passovers, basée sur de nombreuses années de recherches diligentes, aidée par ses étudiants diplômés et guidée par les suggestions de ses différents collègues universitaires, avec un tirage initial de 1 000 exemplaires vendus dès le premier jour. Compte tenu de l’éminence internationale de Toaff et de son énorme intérêt, une distribution internationale plus poussée, y compris une édition anglaise par une prestigieuse presse universitaire américaine, aurait normalement suivi. Mais l’ADL et divers autres groupes militants juifs ont considéré cette possibilité avec une extrême défaveur, et bien que ces militants n’aient pas de titres universitaires, ils ont apparemment exercé suffisamment de pression pour annuler toute publication supplémentaire. Bien que le professeur Toaff ait d’abord tenté de tenir bon avec ténacité, il a rapidement suivi la même voie que Galilée, et ses excuses sont naturellement devenues la base de l’entrée toujours peu fiable de Wikipedia sur le sujet.
Il semble qu’un nombre considérable de juifs ashkénazes considéraient traditionnellement le sang chrétien comme ayant de puissantes propriétés magiques et le considéraient comme un élément très précieux de certaines observances rituelles importantes lors de fêtes religieuses particulières. De toute évidence, l’obtention de sang en grandes quantités comportait des risques considérables, ce qui a grandement accru sa valeur monétaire, et le commerce des fioles de ce produit semble avoir été largement pratiqué. Toaff note que puisque les descriptions détaillées des pratiques rituelles juives de meurtre sont décrites de façon très similaire dans des endroits très éloignés les uns des autres par la géographie, la langue, la culture et la période, elles sont presque certainement des observations indépendantes du même rite. De plus, il note que lorsque les Juifs accusés étaient arrêtés et interrogés, ils décrivaient souvent correctement des rituels religieux obscurs qui ne pouvaient pas être connus de leurs interrogateurs Gentils, qui brouillaient souvent des détails mineurs. Il est donc très peu probable que ces aveux aient été concoctés par les autorités.
En outre, comme Shahak en a longuement discuté, la vision du monde du judaïsme traditionnel mettait l’accent sur les rituels magiques, les sorts, les charmes et d’autres choses semblables, fournissant un contexte dans lequel le meurtre rituel et le sacrifice humain ne seraient pas totalement inattendus.
Évidemment, le meurtre rituel d’enfants chrétiens pour leur sang était considéré avec une énorme désapprobation par la population païenne locale, et la croyance répandue en son existence restait une source de tension amère entre les deux communautés, s’enflammant parfois quand un enfant chrétien disparaissait mystérieusement à un moment particulier de l’année, ou quand un corps qui montrait un type suspect de blessures ou une perte étrange de sang était découvert. De temps en temps, un cas particulier atteignait le devant de la scène publique, conduisant souvent à un test politique de force entre les groupes juifs et anti-juifs. Au milieu du XIXe siècle, il y a eu un cas célèbre de ce genre en Syrie, dominée par les Français, et juste avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, la Russie a été ravagée par un conflit politique similaire dans l’affaire Beilis en Ukraine en 1913.
J’ai découvert pour la première fois ces idées très surprenantes il y a presque une douzaine d’années dans un long article d’Israel Shamir qui a été référencé dans Counterpunch, et cela vaudrait certainement la peine d’être lu comme un résumé général, ainsi que quelques colonnes de suivi, tandis que l’auteur Andrew Hamilton offre le plus récent aperçu de cette controverse en 2012. Shamir a fourni également un exemplaire gratuit du livre en format PDF, une version mise à jour avec les notes en bas de page correctement notées dans le texte. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas l’expertise nécessaire pour juger efficacement de la probabilité de l’hypothèse de Toaff, alors j’invite les personnes intéressées à lire le livre de Toaff ou mieux encore les articles connexes et à décider par eux-mêmes.
L’idée que le monde n’est pas seulement plus étrange que nous l’imaginons, mais qu’il est plus étrange que nous pouvons l’imaginer a souvent été attribuée à tord à l’astronome britannique Sir Arthur Eddington, et au cours des quinze dernières années, j’ai parfois commencé à croire que les événements historiques de notre époque pouvaient être considérés sous un angle similaire. J’ai aussi parfois plaisanté avec mes amis en leur disant que lorsque l’histoire vraie de nos cent dernières années sera enfin écrite et racontée – probablement par un professeur chinois dans une université chinoise – aucun des étudiants de son amphithéâtre n’en croira jamais un mot.

Ron Unz

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