Article original de Brandon Smith, publié le 31 octobre 2019 sur le site alt-market.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
mais cela a toujours été le plan…
Les globalistes et les élites bancaires mènent depuis longtemps, voire depuis des siècles, l’escroquerie de l’« ordre issu du chaos ». Cette pratique fait paraître brillants ces gens d’intelligence moyenne. Le complot organisé fait en sorte qu’un groupe de criminels très vulnérables semble omnipotent et intouchable. En fin de compte, c’est une question de temps. Les globalistes ont eu beaucoup de temps pour affiner leurs méthodes de manipulation de la psyché collective des masses.
Ils font souvent des erreurs, mais tant que personne ne les confronte directement et ne les enlève de l’équation, ils s’installent simplement ailleurs sous un autre nom en utilisant des masques différents et continuent leur travail insidieux. Tant que la société sera encore frappée par l’ignorance et supposera que de telles conspirations sont « impossibles », les élites auront les mains libres pour victimiser davantage la population. Tant que les idiots académiques continueront de mal interpréter le Rasoir d’Occam et insisteront sur le fait que les preuves de complot n’ont pas d’importance parce qu’elles ne correspondent pas à leur notion étroite de « l’explication la plus simple », ils soutiendront le cartel bancaire pour lui permettre de prospérer.
Du côté positif, je vois un réveil qui a lieu au sein d’un sous-ensemble de la population qui est au courant des jeux des globalistes. Je crois que cette vague subtile de samouraïs analytiques inquiète les élites ; elles se rendent compte que le temps commence, pour une fois dans l’histoire, à leur manquer. Un jour ou l’autre, elles risquent d’être la cible directe d’une révolution, et elles n’aiment pas cette idée.
Par conséquent, les globalistes ont besoin d’un plan, une arnaque aux proportions épiques, en surfant sur l’une des plus grandes bulles économiques de l’histoire récente. Le plan s’appuie d’abord sur une arme éprouvée et réelle des élites : la cooptation des gens qui s’opposent à eux. Et comment coopter un mouvement ? En prenant en charge leur leadership. Deuxièmement, pour un changement global, la cabale a besoin d’une distraction globale, ou d’une tempête avec de nombreuses distractions pour garder le public captivé ou dans la peur. Troisièmement, ils doivent détourner le blâme d’eux-mêmes en présentant au public des boucs émissaires crédibles.
Quand ça sera fini, ils veulent que les gens soient étourdis et choqués, se demandant comment c’est arrivé et cherchant quelqu’un à pointer du doigt. Le récit sera que « c’était une tempête parfaite de coïncidences », que c’était « le mal venant de la gauche politique », ou « le mal venant de la droite politique ». Ils veulent transformer la confusion publique en guerre civile, tout en profitant du chaos dans une chaise longue confortable, en attendant le moment où ils pourront débarquer et agir comme des sauveurs qui cherchent à « mettre fin à la folie ».
Ce processus a lieu aujourd’hui, et seuls les plus aveugles ont du mal à voir que le monde est passé au bord d’un tragique précipice.
Les agents de désinformation l’appellent « apocalypse », parce que c’est censé vous dissuader de le prendre au sérieux. Mais les faits sont les faits. C’est pourquoi je consacre une si grande partie de mon temps à l’économie. Bien que les chiffres et les statistiques puissent être truqués, les effets d’un krach financier ne peuvent être cachés. C’est indéniable, et tout ce que les critiques de cette information peuvent faire, c’est d’essayer d’amener les gens à ne pas l’examiner.
La réalité est la suivante : l’économie américaine est en fort déclin et il s’agit d’un événement fabriqué.
La Réserve fédérale a passé la majeure partie de la dernière décennie à gonfler ce que nous appelons aujourd’hui la « bulle de tout », une bulle qui se propage dans presque toutes les facettes de l’économie, des actions au logement en passant par le PIB, l’emploi, la dette des entreprises, la dette des consommateurs et la dette nationale. Je ne pense pas que quiconque nie l’existence de cette bulle, à part les banques centrales et quelques médias grand public.
Jerome Powell, aujourd’hui président de la Fed, a averti en 2012 que les marchés étaient devenus dépendants des mesures de relance de la Fed et que tout resserrement des liquidités par la banque centrale, y compris la réduction du bilan ou la hausse des taux d’intérêt, entraînerait un retournement brutal ou un krach. Dès que Powell est devenu président, il a ignoré ses propres avertissements et a quand même resserré les liquidités.
Les gens s’interrogent sur les raisons pour lesquelles Powell prendrait de telles mesures en sachant pertinemment qu’elles vont déclencher un krach. Ils devraient examiner l’histoire de la Banque des Règlements Internationaux et comprendre comment elle dicte les décisions stratégiques de toutes ses banques membres. La BRI est la « banque centrale des banques centrales » et le gestionnaire central global de toutes les banques centrales nationales. Powell et le conseil d’administration de la Fed ne rédigent pas seuls la politique, ils se contentent d’appliquer les décisions politique prises par la BRI.
Comme Powell l’a laissé entendre en 2012, la Fed a fait éclater la bulle de Tout en 2018 en augmentant les taux et en réduisant les bilans. Une fois l’avalanche déclenchée, il n’y a plus moyen de l’arrêter. La rupture des fondamentaux se poursuit. Seuls les marchés boursiers et certaines statistiques truquées restent en lévitation béate.
La chute des marchés boursiers en décembre a été freinée par les rachats d’actions par les entreprises et par les milliards de dollars injectés par la Chine dans le système global. Toutefois, les marchés actions ne sont pas sauvés à long terme, car les rachats vont ralentir et les mesures de relance de diverses banques centrales ne se traduisent que par des gains limités.
L’industrie manufacturière américaine est tombée à des niveaux jamais vus depuis 10 ans et est entrée en territoire de récession.
Les mises en chantier aux États-Unis ont chuté brusquement en septembre et la construction de maisons neuves a diminué. Cet indicateur précède habituellement de quelques mois une baisse de l’ensemble des ventes de logements. Cela signifierait un retour à la chute des ventes de maisons, observée pour la dernière fois au cours de l’été. En d’autres termes, la récente explosion des ventes est due à la baisse des taux hypothécaires, et elle est sur le point de prendre fin.
Les ventes au détail aux États-Unis suivent une tendance similaire à celle des marchés de l’habitation, avec une récession plus tôt cette année, suivie d’un rebond à court terme, puis maintenant d’un retour en territoire négatif alors que la tendance se confirme.
Les magasins de vente au détail ont fermé à un rythme record en 2019. Plus de 8 500 magasins ont déjà fermé leurs portes cette année, et on prévoit que 12 000 magasins fermeront d’ici le début de 2020. Cette situation est souvent imputée aux « achats en ligne », mais les détaillants en ligne ne représentent qu’environ 14% de l’ensemble du marché de vente au détail. Cela n’explique pas pourquoi les magasins en dur ferment en masse. De plus, les grands détaillants en ligne comme Amazon constatent une baisse de leurs profits, et les profits prévus pour les fêtes de fin d’année devraient baisser encore davantage.
Les bénéfices des sociétés ont chuté en 2019 et les estimations de croissance des bénéfices ont été considérablement ajustées à la baisse. Seules certaines entreprises, comme Apple, sont sorties de la mêlée intactes jusqu’à présent, mais c’est courant pendant les crises de récession et de dépression – une poignée d’entreprises survivent et se consolident tandis que le reste s’effondre.
La dette des entreprises atteint des sommets sans précédent, tandis que les liquidités de la plupart d’entre elles sont minimes, à tel point que ces entreprises se tournent de plus en plus vers les prêts à un jour dit « Repo » de la Fed pour rester liquides.
La dette à la consommation atteint des sommets sans précédent, les ménages américains ayant une dette totale de plus de 13 000 milliards de dollars.
Bien qu’il y ait eu récemment une accentuation de la courbe de rendement des 3 mois à 10 ans ainsi que de la courbe de rendement des 2 ans à 10 ans, c’est en fait un mauvais signe. Une inversion à long terme de la courbe de rendement est un signe certain de récession économique. Lorsque la courbe de rendement s’accentue, c’est le point historique où il y a une forte chute des fondamentaux et des marchés.
En d’autres termes, le crash se produit maintenant. De nombreux analystes ont supposé à tort que les récents achats d’actifs de la Fed indiquaient qu’elle cherchait à « continuer comme d’habitude » malgré le crash. C’est beaucoup trop tard pour ça. Si la Fed avait voulu faire caler le crash, elle aurait déclenché un QE4 il y a 8 à 10 mois, juste après la chute de décembre. Les banques internationales et les banques centrales mettent en garde contre les problèmes de liquidité du dollar depuis la mi-2018. La Fed a continué à resserrer et n’a pas agi avant ces deux derniers mois et, comme par coïncidence, juste après que de multiples sondages ont montré qu’une majorité d’Américains s’inquiétaient d’une récession.
C’est-à-dire que la Fed a maintenu des conditions de liquidité aussi serrées que possible jusqu’à ce que le public prenne enfin conscience de la crise. La vérité, c’est que rien n’a changé en ce qui concerne la liquidité.
La Fed a lancé des achats d’actifs pour donner l’impression qu’elle tient à essayer de résoudre le problème. Toutefois, les mesures de relance de la Fed et les augmentations de son bilan ne suffisent pas à faire la différence. Appeler les opérations de mise en pension de la Fed de « non QE » est un drôle de moyen de souligner que la Fed n’est pas franche sur ses intentions, mais en comparant les prêts « Repo » actuels et les achats d’actifs pendant un événement comme le TARP en 2008, qui a injecté plus de 16 000 milliards de dollars en liquidités dans le système financier (aucun audit des autres programmes de QE n’a d’ailleurs encore été entrepris), le stimulus actuel ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan.
La Fed n’est certainement pas honnête dans ses intentions, mais pas de la manière dont beaucoup d’analystes alternatifs semblent le penser. La Fed n’essaie pas de cacher les mesures de QE4, elle continue de faire le strict minimum nécessaire pour donner l’impression qu’elle prend des mesures tout en accomplissant très peu.
Il est clair qu’ils n’ont plus l’intention de garder le status quo. La Fed voulait un crash, et maintenant ils l’ont. La raison en est parfaitement logique : la banque centrale, sous le contrôle des globalistes de la BRI, a besoin du chaos économique pour couvrir ce qu’ils appellent le « reset économique global« . Essentiellement, c’est la démolition contrôlée de l’ancien ordre global pour faire place à leur « nouvel ordre mondial« .
Comme je l’ai mentionné dans des articles précédents, ils l’ont déjà fait et ont ouvertement admis avoir causé des crashs par le passé, y compris la Grande Dépression. Après chacune de ces crises financières, des institutions globalistes ont été créées et des bonds en avant ont été faits dans la gouvernance globale. L’implosion de la « bulle de Tout » semble être le dernier événement de crise économique prévu avant la centralisation totale.
Cela ne veut pas dire qu’ils réussiront dans leur programme ; je pense qu’à long terme, ils échoueront. Mais il n’en demeure pas moins que l’effondrement actuel qui mène à la récession, qui va bientôt devenir beaucoup plus destructeur qu’il ne l’est déjà, a été causé par les banquiers centraux, et ils l’ont fait sciemment. Le récit de la « Fed aveugle » désespérée pour se sauver ou sauver le système est illusoire. Les preuves n’appuient tout simplement pas cette affirmation.
Les responsables de la Fed ont publiquement reconnu ce qui se passerait si le resserrement des liquidités se poursuivait. Ils l’ont quand même fait, puis ils ont dit au public que tout allait bien. Ils ont menti à chaque étape du processus, gardant le public dans l’ignorance et ne lui permettant pas de se préparer à en subir les conséquences.
En même temps, nous avons un président soi-disant « populiste » qui attaque régulièrement la Fed tout en s’attribuant tout le mérite de la bulle sur les marchés. Donald Trump se vante chaque jour de son influence sur les marchés, l’emploi, le PIB, etc. Il le fait même s’il a qualifié la reprise économique de « bulle » au cours de sa campagne. Il est maintenant responsable pour la santé de l’économie et, par extension, il a fait un cadeau parfait aux banquiers centraux et aux globalistes : il a fait de lui-même et de ses partisans les boucs émissaires du prochain crash. En tombant, il discréditera les critiques des banques centrales pour les générations à venir.
Si vous vous demandiez pourquoi les globalistes ont tardé pendant dix ans à faire planter le système, maintenant vous savez. S’ils avaient lancé la crise il y a quelques années, ils en auraient été accusés. Aujourd’hui, c’est plus difficile à dire. Le contingent croissant de militants de la liberté immunisés contre cette arnaque (et immunisés contre le théâtre Kabuki impliquant Donald Trump) pourrait être capable de renverser la vapeur au point de forcer la main des élites. Peut-être qu’ils devront renoncer à certains de leurs efforts de centralisation ou retarder le ralentissement économique plus longtemps qu’ils ne l’auraient souhaité. Je soupçonne qu’ils ont déjà dû le faire à plusieurs reprises à cause d’analystes venant de notre mouvement.
En fin de compte, le crash nous concerne. Il s’agit d’influer sur les changements de la psychologie publique et de nous rendre plus réceptifs à la globalisation extrême. S’ils ne se soucient pas de ce que nous pensons, alors pourquoi dépenser des milliers de milliards de dollars et des heures et des ressources humaines interminables pour essayer d’influencer notre perception ? Ils ont besoin que la grande majorité d’entre nous consente au « nouvel ordre mondial », sinon ils auront échoué.
Brandon Smith
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