Article original de Ugo Bardi, publié le 22 octobre 2016 sur le site Cassandra Legacy
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Et comment la science n’a pas réussi à les tenir
«L’énergie si bon marché qu’elle n’aurait plus de prix»
était la mère de toutes les promesses. Malheureusement, la science a
complètement échoué à tenir cette promesse ainsi que bien d’autres
faites au cours de l’«ère nucléaire», et même après.
Finalement, les gens se rendent compte à quel point les communiqués de
presse sur les prétendues percées scientifiques sont creux et, dès
aujourd’hui, nous ne devrions pas être surpris si beaucoup de gens ne
font plus confiance à la parole des scientifiques sur le changement
climatique.
Dans les années 1950, pendant les grandes heures de l’«âge atomique», quelqu’un a eu la malencontreuse idée de prétendre que les technologies nucléaires allaient, un jour, nous donner «une énergie si bon marché qu’elle n’aurait plus de prix». Nous pourrions l’appeler «la mère de toutes les promesses»
et, bien sûr, elle n’a pas été tenue. Mais, comme la propagande le fait
souvent, elle est restée dans l’esprit des gens, et il semble que
beaucoup croient encore à l’idée que cette énergie si peu chère est
juste à portée de la main et ils l’attendent parmi l’une des nombreuses
escroqueries sur l’«énergie libre» ou la «fusion froide» dont Internet fait sa litière aujourd’hui.
Mais des percées qui ressemblent à des miracles sont revendiquées
aussi dans d’autres domaines de la science et certains scientifiques
semblent s’être fait un devoir de sauver le monde toutes les deux
semaines. La dernière prétention scientifique
qui a fait le buzz sur le web, est celle d’un catalyseur capable de
transformer le CO2 directement en éthanol. Il est probable que beaucoup
de gens l’ont compris comme un miracle qui supprimerait le tant redouté
CO2 de l’air en le transformant en quelque chose d’utile à peu de frais.
Pourtant, si vous regardez l’article original,
vous ne trouverez rien qui suggère que ce catalyseur soit prêt pour
être appliqué au monde réel. Il n’y a pas de données sur le temps
nécessaire pour le mettre en condition d’exploitation, ni de calculs qui
nous indiqueraient l’efficacité de l’ensemble du processus, étant donné
que l’on doit d’abord saturer l’électrolyte avec du CO2. Les auteurs
déclarent eux-même que «le potentiel (qui peut être abaissé avec
l’électrolyte proprement dit, et en séparant la production d’hydrogène
avec un autre catalyseur) empêche probablement la viabilité économique
de ce catalyseur». Donc nous avons quelque chose qui fonctionne
dans un laboratoire, ce qui est bien, évidemment, mais nous ne devons
jamais oublier que le cimetière des inventions faillies est jonché de
pierres tombales avec l’inscription «dans le laboratoire, ça a marché».
Dans la discussion qui a eu lieu sur Facebook à propos de cette
histoire, certaines personnes me demandaient pourquoi je critiquais tant
cet article ; après tout, ont-elles dit, c’est un rapport de recherche
légitime. C’est vrai, mais le problème est autre. Quel est le public
censé réfléchir à ce sujet ?
La plupart des gens ne verront que le communiqué de presse et ils ne
disposent pas des outils intellectuels nécessaires pour comprendre et
évaluer l’original. Et à partir du communiqué de presse, il est facile
de «comprendre» que les scientifiques ont fait une nouvelle
annonce pour un autre miracle scientifique qui permettra de résoudre
certains problèmes importants à un moment non précisé dans l’avenir.
Puis ils verront que toute l’histoire sera oubliée et que les problèmes
de climat, de pollution, d’épuisement, etc., sont toujours là, pires
qu’avant.
Il est vrai que le mythe du miracle scientifique est têtu,
principalement parce que c’est un mythe confortable : personne n’a rien à
faire, sauf donner de l’argent à nos prêtres en blouse blanche. Mais
cela ne peut pas durer éternellement. La Science, comme toutes les
entreprises humaines, ne vit pas dans le vide, elle vit sur sa
réputation. Les gens croient que la science peut faire quelque chose de
bon pour eux parce que la science l’a déjà fait par le passé. Mais cette
réputation est ternie un peu plus à chaque fois qu’une certaine
prétention scientifique tombe dans l’oubli, comme elle était destinée à
le faire. Les réserves de confiance que la science a accumulées dans le
passé ne sont pas infinies.
Déjà aujourd’hui, vous pouvez voir le déclin de la réputation de la
science chez de nombreuses personnes qui croient que personne n’a jamais
marché sur la lune. Pire encore, vous pouvez le voir avec ceux (près de
50% de la population américaine) qui croient que le changement
climatique causé par l’homme est un canular créé par une cabale de
scientifiques maléfiques qui sont seulement intéressés par leurs grasses
subventions de recherche.
Et qu’est ce qui va se passer lorsque la réserve de confiance dans la
science s’arrêtera pour de bon ? Je ne sais pas, mais ne serait-ce pas
une bonne chose pour les scientifiques d’être un peu plus humbles et
d’arrêter de promettre des choses qu’ils savent ne pas pouvoir tenir ?
Ugo Bardi
Pour le changement ou "réchauffement" climatique c'est évident, c'est une arnaque pseudo-scientifique des élites financières globalistes.
RépondreSupprimer