Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Waterboarding avec une petite amélioration !!
Les Gardiens de la Galaxie à la radio publique nationale étaient à côté de leurs pompes mercredi soir en signalant que « les lumières clignotent au rouge pour une attaque électorale en 2018 par la Russie. » Eh bien, n’est-ce pas une un bon début ? En effet, la NPR (National Public Radio) prépare à l’avance ses auditeurs à rejeter et à contester les prochaines élections de mi-mandat s’ils ne sont pas satisfaits des résultats. Ainsi se poursuit l’auto-sabotage institutionnel des États-Unis, avec l’aide d’un média d’information devenu le laquai de l’État profond.
Qu’est-ce que je veux dire par État profond ? La bureaucratie permanente dévolue à Washington DC, et en particulier sa « communauté des services de renseignement » largement trop développée et redondante, a atteint une masse critique pour tracer son propre chemin au sein du gouvernement plus large, établissant ses propres règles de conduite, et ne suivant pas nécessairement les règles de droit. Et elle consacre une grande part de son budget et de son influence à défendre ses propres prérogatives plutôt que les intérêts de la nation.
Personnellement, je doute que le président Poutine de Russie soit assez stupide pour permettre – et encore moins diriger – a ses services secret de se mêler des prochaines élections de mi-mandat, avec ce géant américain aspirant tous les électrons numériques sur la terre via la NSA, une mâchoire sans fond de secrets interceptés. M. Poutine a également dû observer que la communauté du renseignement américaine est capable de générer des hallucinations publiques de masse, au rythme des tambours de guerre, et est déterminé à ne rien laisser passer. C’est ma théorie sur ce que la Russie est en train de faire. Si vous en avez une meilleur, entendons-la?
Un autre incident curieux s’est produit sur CNN plus tôt cette semaine quand Max Boot, membre senior du Council of Foreign Relations (La salle de repos des professeurs de l’État profond), a affronté l’historien sur la Russie et universitaire à Princeton, Stephen F. Cohen, au show d’Anderson Cooper. « La Russie nous attaque en ce moment selon le propre directeur de la sécurité nationale de Trump (Daniel Coates) ! », a déclaré M. Boot.
« J’étudie la Russie depuis quarante-cinq ans », a répondu M. Cohen. « J’ai vécu en Russie et j’ai vécu ici. Si la Russie nous attaquait, nous le saurions. »
« Vous avez toujours été un apologiste de la Russie lors de ces 45 dernières années », a riposté M. Boot.
« Je ne fais pas de diffamation envers les gens ; Je fais une analyse sérieuse de la politique de sécurité nationale », a ajouté M. Cohen. « Quand des gens comme vous appellent des gens comme moi des ‘apologistes pour la Russie’ parce que nous ne sommes pas d’accord avec votre analyse, vous criminalisez la diplomatie et la détente et vous êtes une menace à la sécurité nationale. »
L’arbitre Anderson Cooper est intervenu : « Alors, Stephen, vous dites que la Russie n’attaquait pas les États-Unis ? »
« Oui, je ne pense pas qu’elle a attaqué les États-Unis », a déclaré Cohen.
« Vous excusez la Russie en ce moment même », insista M. Boot.
« Ce sont des choses de bas niveau qui se sont passées », a déclaré M. Cohen. « Ce n’est pas le 11 septembre. Ce n’est pas Pearl Harbor. Ce ne sont pas des parachutistes russes qui descendent sur Washington. Ce genre d’hyperbole, ‘une attaque contre l’Amérique’, suggère que nous devrions attaquer la Russie… Je pense que M. Boot aurait été heureux si Trump avait ‘waterbordé‘ Poutine au sommet et l’avait fait avouer… »
Remarquez à quel point M. Cooper était étonné d’entendre que la Russie n’attaquait pas les États-Unis. C’est inconcevable dans l’univers-bien-connu-de-CNN, si puissante est l’hallucination là-bas que même le refroidisseur d’eau bouillonne d’angoisse. Oh, et en passant, est-ce que certains de vos lecteurs savent en quoi les fonctions du directeur de la sécurité nationale (M. Coates) diffèrent du directeur de la CIA (Gina Haspel) ou du directeur de la NSA (Paul M. Nakasone ) ?
Dans le cas où vous seriez mystifié de savoir pourquoi une partie considérable du public est dégoûté par les médias d’information, c’est aussi simple que cela : ils semblent être un instrument de cette bureaucratie gouvernementale permanente, obéissant, défendant ses méfaits criminels, et couvrant sa malhonnêteté. Une preuve de cela est l’inattention manifeste des médias à la dépravation politique maintenant bien documentée dans un autre bras de la communauté du renseignement, je parle du FBI – une histoire de vilenie beaucoup plus convaincante que 13 trolls russes sur Facebook et le piratage allégué (encore non prouvé) de la DNC.
Donald Trump, c’est-à-dire le Golem d’or de la grandeur, peut être un président peu appétissant et embarrassant. Mais l’État profond est-il prêt à déclencher une guerre mondiale juste pour le pousser en dehors de la scène ? Ou brûler la Constitution ? Alors que CNN se tient prêt avec ses bidons d’essence ?
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
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