jeudi 1 septembre 2016

Comment les mondialistes vont tenter de contrôler les populations après l’effondrement

Article original de Brandon Smith, publié le 17 Août 2016 sur le site alt-market.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr



Il y a une déconnexion intéressante avec certaines personnes lors de l’examen du concept de centralisation mondiale. Naturellement, l’esprit est saisi d’horreur à cette idée, parce que beaucoup d’entre nous savons, au fond de notre cœur, que la centralisation est la racine de la tyrannie. Nous savons que lorsque le pouvoir absolu est remis entre les mains d’une élite peu nombreuse ayant tout pouvoir sur la vie des masses, de très mauvaises choses arrivent. Aucun petit groupe de personnes ne s’est jamais de lui-même montré digne de confiance, rationnel, empathique ou assez sage pour gérer une telle responsabilité. Ils regardent TOUJOURS vers le haut, ou, ils prennent délibérément avantage de leur position extrême d’influence pour imposer une idéologie particulière sur tout le monde.




Cela conduit à la résistance, la résistance conduit à la répression sociopolitique et un grand nombre de personnes sont emprisonnées, mises en esclavage ou même assassinées. Cela conduit à une résistance encore plus forte jusqu’à ce que l’un des deux résultats possibles émerge, le chaos et la révolution ou le totalitarisme complet et micro-géré du collectivisme.

Il n’y a aucun moyen de contourner ce conflit éventuel. Tant que les centralistes continuent à poursuivre leur objectif de puissance totale, des hommes et des femmes se réuniront pour les combattre et la situation dégénérera. La seule façon concevable par laquelle ce combat pourrait être désamorcé serait que les élites cessent de faire ce qu’elles font. Si elles devenaient soudainement éclairées et se rendaient compte de l’erreur de leurs manières de faire, alors peut-être que nous pourrions échapper aux ennuis et en sortir indemnes. Ou si ces mêmes élites devaient toutes subir une fin abrupte et que leur influence soit neutralisée, le monde pourrait avoir une chance de s’ajuster et de s’adapter de façon plus organique.

Malheureusement, il y a des gens qui refusent de croire qu’un combat est inévitable. Ils veulent désespérément croire qu’il existe une autre façon de faire, et ils vont se livrer à une étonnante démonstration de gymnastique mentale pour justifier cette croyance.

Tout d’abord, je pense qu’il est important de noter comme je l’ai toujours fait valoir que les globalistes finiront par échouer dans leur quête. Je trouve que certaines personnes interprètent mal ma position quand je décris les stratégies des globalistes et elles supposent que je présente la centralisation mondiale comme une condition sine qua non. Je ne prétends pas que les élites vont gagner le combat, je soutiens qu’il n’y a aucun moyen d’éviter le combat.

Ceux qui veulent connaître mon point de vue sur la raison pour laquelle la défaite globaliste est une certitude peuvent lire mon article Les raisons pour lesquelles les mondialistes sont destinés à perdre.
La question rhétorique se pose toujours: « Comment les globalistes pourraient-ils jamais espérer obtenir la domination sur le monde entier ? , n’est-ce pas une tâche impossible ? ».

Je crois, au vu de ma connaissance de l’histoire et de la psychologie humaine, que c’est une tâche impossible, mais cela ne va pas empêcher les globalistes d’essayer.

C’est une chose que les cyniques ne semblent pas saisir ; nous avons affaire à un groupe de psychopathes narcissiques organisés autour d’un culte idéologique et avec des ressources presque illimitées à portée de main. Ces gens pensent qu’ils sont les nouveaux hommes-dieux, comme les pharaons égyptiens anciens. Ils ne peuvent pas être convaincus par la logique supérieure ou l’aspect émotionnel. Ils ne seront pas dissuadés par un activisme de masse ou une action pacifique. Ils ne comprennent qu’une chose – la force des armes et l’utilité des mensonges.

Ces gens sont connus pour emmener des civilisations entières avec eux dans la tombe plutôt que de céder leurs trônes. Il est insensé de planifier une réponse à leur faire sur l’hypothèse selon laquelle un combat peut être évité. Quand je dis que les globalistes sont destinés à perdre, c’est fondé sur ma compréhension qu’un certain pourcentage des êtres humains aura toujours une capacité intrinsèque de résistance à la tyrannie. Les globalistes seront vaincus parce qu’il n’y a aucun moyen de quantifier chaque menace à leur cadre utopique. Tant que les gens continuent à les combattre, physiquement et avec des informations, quel que soit le coût personnel, leurs faiblesses seront trouvées et ils tomberont.

Cela ne se fera pas, cependant, sans des sacrifices considérables.

Quand je parle d’effondrement, je veux parler d’un processus. L’effondrement n’est pas un événement singulier, c’est une série continue d’événements. Les USA, par exemple, sont au milieu d’un effondrement depuis 2008. La fin de cet effondrement viendra lorsque la bulle économique finale étayant notre système éclatera et que le processus de reconstruction commencera. La question la plus importante est : qui assurera la reconstruction ? Les globalistes avec leur agenda de prise du pouvoir, ou le peuple en quête de liberté et de prospérité ?

Je l’ai souligné dans de nombreux articles, la réalité est qu’une déstabilisation permanente de grandes parties du cadre économique mondial sera utilisée par les élites comme levier pour convaincre le public qu’une plus grande centralisation est nécessaire, y compris la gestion économique mondiale par le FMI et la BRI, une monnaie mondiale utilisant les droits de tirage spéciaux du FMI comme un pont et la gouvernance mondiale par les Nations Unies ou un organisme similaire pas encore développé. Ce plan est de plus en plus ouvertement discuté par les globalistes dans les médias grand public. Ce n’est presque plus un secret.
Beaucoup de gens vont sans doute soutenir cette centralisation de peur de l’instabilité. Cela dit, beaucoup de gens vont aussi refuser de la soutenir.

Voici comment je crois, par ordre de préséance historique et d’après les écrits des globalistes, qu’ils vont tenter pour faire valoir la centralisation globale de l’après-effondrement et la faire respecter.

Gestion des ressources et distribution

Comme je le souligne dans plusieurs de mes articles sur les contraintes du localisme, sans nourriture suffisante, sans eau et sans abris auto-entretenus par des groupes de citoyens conscients, aucune résistance ne peut être montée contre une force centralisatrice. Si vous ne pouvez pas fournir votre propre logistique, vous devez alors la voler à l’ennemi. De toute évidence, il est moins risqué de vous organiser vous-même, si possible.

Après l’effondrement, lorsque l’application du droit dans de nombreux endroits sera en panne et que les ressources ne pourront plus être transférées en toute sécurité d’une région à l’autre, le fond du jeu sera le contrôle des nécessités et des producteurs de ces nécessités. C’est également utilisé par les totalitarismes lorsque le danger de troubles est présent. Un excellent exemple de cette méthode en action a été la consolidation stalinienne de l’Union soviétique.

Le fait est que les rébellions réussies dans les pays occupés ont tendance à se développer dans un environnement rural. Les villes sont des bastions souvent totalitaires, car elles offrent plus de moyens de surveillance, une population plus passive et, une fois prises en charge, elles sont plus faciles à sécuriser et à défendre. Je l’appelle la « doctrine de la zone verte » ; l’utilisation des villes verrouillées comme points de pivot pour lancer des attaques sur les populations rurales.

Staline a utilisé exactement ce modèle, l’envoi de troupes des villes contrôlées pour aller piller les ressources des communautés agricoles périphériques. Il a ensuite stocké ces fournitures pour les « redistribuer » ; les personnes jugées les plus utiles au régime ont été nourries, les personnes jugées non utiles ou menaces potentielles n’ont pas été nourries. En fin de compte, Staline a tué de nombreux rebelles potentiels tout simplement en les privant de la production alimentaire ou de l’accès aux aliments.

Les élites n’ont pas besoin de posséder chaque pouce de terrain en vue de lancer une campagne efficace de loi martiale. Tout ce qu’elles doivent faire, c’est de tenir les villes clés grâce à la technologie de surveillance et à la présence de troupes, puis d’utiliser ces villes comme lieu de stockage pour confisquer les ressources des zones aux alentours où se trouvent des personnes qu’elles n’aiment pas. Si vous pensez que le gouvernement ne poursuivrait pas ce genre de tactique aux États-Unis, je vous suggère fortement de regarder dans l’Executive Order 13603, signé par Barack Obama en 2012. Cette directive donne l’autorité au président, lors d’une urgence nationale, de prendre toute propriété privée ou ressource si elle est jugée « nécessaire à la défense nationale ».

Il convient de noter que la famine a été une arme extrêmement utile pour les élites dans le passé.

Le modèle de contrôle malaisien

Si les élites sont tout, elles sont plutôt prévisibles, ceci parce qu’elles ont l’habitude d’utiliser systématiquement des stratégies qui ont bien fonctionné pour elles avant. Dans mon article Quand les élites déclareront la guerre à l’Amérique : voilà leur plan de bataille, j’examine les écrits de Max Boot, membre du Council On Foreign Relations, sur les méthodes pour réprimer les insurrections. Aux États-Unis, l’insurrection est une donnée de l’après-effondrement. La seule question est de savoir si ce sera une grande insurrection ou une petite.

Je ne fonde pas beaucoup d’espoir concernant la plupart du reste du monde en termes de génération d’une rébellion utile. La plupart des citoyens en Europe et en Asie ne sont pas armés et sont sans formation. Toute résistance dans ces régions sera très faible et structurée autour de cellules de survie.

Les méthodes décrites par Max Boot tendent vers de plus grandes menaces envers l’establishment. Boot mentionne spécifiquement le grand succès par les Britanniques en Malaisie de 1948 à 1960 contre les guérillas et les terroristes communistes pourtant très efficaces. Ce succès peut être attribué à plusieurs facteurs :

1) Les Britanniques ont utilisé des camps de concentration à grande échelle pour séparer les centres de production de l’influence rebelle. Ce sont des camps massifs entourés de barbelés et de tours de garde, utilisés principalement pour loger les agriculteurs et d’autres travailleurs avec leurs familles. Cela a mis fin au camouflage de la guérilla se cachant parmi la classe ouvrière et y opérant leur recrutement. Cela fait suite à la « doctrine de la zone verte » que j’ai décrite ci-dessus.

2) Les Britanniques ont mis en place un système d’identification sophistiqué pour tous les citoyens malaisiens, y compris avec les empreintes digitales. Ils ont ensuite mis en place de nombreux points de contrôle à travers le pays où les citoyens devaient montrer leurs documents. Toute personne qui n’avait pas ses papiers était soupçonnée d’être un insurgé. Les rebelles en Malaisie ont tenté de contrer cela en prenant de force les bâtiments et les autobus occupés, puis en brûlant tous les identifiants. Ce ne serait pas une tactique très efficace dans un monde numérisé où l’identification serait réalisée par une biométrie de pointe.

3) Au lieu d’utiliser des brigades militaires très nombreuses dans un effort inutile pour couvrir de grandes étendues de terre, les espions et les informateurs britanniques étaient utilisés pour localiser les bastions rebelles, puis on envoyait des unités des forces spéciales pour les neutraliser. Encore une fois, ils n’avaient pas besoin de contrôler chaque pouce de terrain ; ils utilisaient des moyens militaires là où les rebelles étaient, puis ils se retiraient. Leur but n’était pas de contrôler beaucoup de terrain, mais de tuer les rebelles. Les Britanniques ont utilisé une brutalité considérable dans leurs efforts, y compris une potence mobile qui a parcouru le pays en laissant les cadavres pendus se décomposer à la vue de tous pour semer la peur dans le mouvement d’insurrection.

4) Les élites politiques en Grande-Bretagne ont aussi combattu via des armes de guerre psychologique en offrant des promesses de paix et de prospérité pour les roturiers malaisiens s’ils soutenaient l’effort contre l’insurrection. Ils n’ont pas nécessairement eu besoin de donner suite à ces promesses, tout ce qu’ils devaient faire était de créer quelques exemples de récompenses pour leur coopération, pour vendre cette image au public d’une manière convaincante. Une fois qu’une partie suffisante de la population a fini entre les mains des Britanniques, l’insurrection a perdu des ressources d’approvisionnement et a également eu à se soucier des informateurs.

Grille technologique pour la tyrannie

La Malaisie est un exemple d’une stratégie efficace pour déraciner les insurgés, mais il y a aussi eu de nombreux échecs et pièges. Les élites tentent d’atténuer les futures inconnues lors du combat contre les rébellions à travers l’utilisation des nouvelles technologies.

La doctrine de la zone verte ne peut être couronnée de succès aujourd’hui qu’avec l’utilisation de la surveillance biométrique. Les restrictions de mouvements ne peuvent être effectives que dans les villes avec de vastes réseaux de surveillance. Les insurgés dans un avenir post-effondrement auront beaucoup de mal à s’infiltrer ou s’exfiltrer d’une zone verte avec la reconnaissance faciale actuellement disponible, la reconnaissance de la démarche et de la marche, de la numérisation de la rétine et des empreintes digitales, etc. La reconnaissance faciale est même allée explorer le domaine de l’imagerie thermique ; les caméras peuvent utiliser la signature unique de chaleur à partir des vaisseaux sanguins du visage humain pour identifier une personne à partir d’une distance relative. Le maquillage et les prothèses ne seraient pas utiles contre cela. Seul un masquage thermique serait une solution.

Au-delà, une insurrection devrait faire preuve de bon sens technologique. La guerre cybernétique devrait faire partie intégrante de sa méthodologie. Aucune rébellion dans l’histoire n’a eu à se battre dans de telles conditions.

Une insurrection empotée et mal éduquée

La stratégie des globalistes pour déclencher le chaos économique et social, puis verrouiller certaines régions et offrir la centralisation comme solution à la population, est beaucoup plus facile à réaliser quand l’opposition qu’ils ont en face manque de perspicacité, de patience, de planification et d’initiative.
Les Britanniques ont été partiellement couronnés de succès en Malaisie parce que les guérilleros étaient ignorants de la perception du public. Alors qu’ils étaient des combattants efficaces et impitoyables, leur méchanceté a donné lieu à un manque de soutien du public. Bien qu’un large soutien du public ne soit pas nécessaire pour la victoire, il aide très certainement.

Des multiples révolutions contre le pouvoir de Staline, certaines très importantes, ont été mises à bas à cause d’une mauvaise planification. Les rebelles ont massé des forces considérables dans des espaces restreints, comme une seule montagne ou une série de monticules. Staline a simplement largué des gaz toxiques sur les insurgés qui avaient mis tous leurs œufs dans le même panier et avaient oublié de stocker des masques à gaz. Il est essentiel de reconnaître que, après l’effondrement, les gouvernements du monde et les élites ne feront plus l’objet d’un examen public, et seront donc libres d’agir aussi méchamment qu’elles le veulent. Toutes les éventualités doivent être envisagées.

Les rebelles dans l’Union soviétique avaient également la mauvaise habitude d’ignorer la logistique. Beaucoup étaient armés de fusils dépareillés et d’une vaste sélection de munitions différentes au lieu d’armer tous les hommes avec le même fusil et d’utiliser les mêmes munitions pour avoir de la redondance. Des rébellions ont échoué dans le passé simplement parce que les combattants armés d’un trop large éventail d’armes n’avaient plus assez de munitions pour alimenter aucun d’entre eux.

Les insurgés ont également souffert historiquement d’une incapacité à frapper les centres de direction des empires contre lesquels ils se sont battus. Principalement parce qu’ils ne savaient pas qui détenait le véritable leadership. C’est seulement dans notre ère moderne que nous disposons d’informations  pour identifier les élites et leurs organisations. Les mondialistes sont souvent très volubiles aujourd’hui dans les médias au sujet de qui ils sont et de ce qu’ils veulent. Voilà pourquoi les élites cherchent à faire de la prochaine insurrection LA dernière insurrection. Jamais auparavant ils n’ont été aussi vulnérables.

Je crois que les globalistes utiliseront leur stratégie standard de désinformation et de division entre les peuples pour acquérir la centralisation, mais ils finiront par se tourner vers un modèle Staline / Malaisie pour le contrôle sur le terrain. Je vais devoir décrire les contre-stratégies spécifiques à ces tactiques dans un autre article. Pour certaines d’entre elles, je doute de pouvoir légalement en discuter. La chose la plus importante à se rappeler, cependant, c’est que le travail des globalistes est plus difficile que notre travail. Ils doivent contrôler les gens, les biens, les ressources et la psychologie de masse. Ils ont des milliers de variables à prendre en compte, et des milliers de situations qui pourraient mal tourner.

Tout ce dont nous avons à nous soucier est notre propre organisation locale, notre propre boussole morale, notre propre survie et supprimer les têtes d’affiches globalistes du jeu.

Brandon Smith

Note du traducteur 

Brandon parle d'une période où le totalitarisme mou aura laissé place au totalitarisme dur. Ceux qui aujourd'hui sont les alliés objectifs de ce totalitarisme mou en seront probablement les premières victimes car, réellement convaincus de la véracité des objectifs humanistes affichés, ils ne verront pas venir la grande faucheuse. On risque d'assister au même réveil tardif que celui des communistes sincères découvrant les goulags et l'amertume devant le gâchis du combat d'une vie. L'histoire risque de balbutier encore.

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