Article original de Irina Slav , publié le 19 septembre 2016 sur le site oilprice.com via alt-market
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Goldman Sachs a été extrêmement pessimiste au sujet du marché du pétrole au cours de la dernière année et demie et la dernière annonce
de leur chef sur l’analyse du marché des produits de base, Jeff Currie,
ne fait pas exception. Selon Currie, le brut va continuer à se négocier
dans la zone des 45-50 dollars au cours des 12 prochains mois. Toute
amélioration pour passer la barre des 50 dollars est très peu probable.
L’analyste a noté que la principale raison de cette sombre prévision
est simplement l’absence de potentiel de hausse pour le pétrole à
l’heure actuelle. Il a également suggéré que le marché peut s’être déjà
équilibré aux niveaux des prix actuels, en comparant l’environnement
global à celui du début des années 1990, lorsque le baril de brut était
vendu pour 20 dollars.
Currie a dit à Bloomberg que la réunion de l’OPEP en Algérie
prévue pour le 27 septembre, où le cartel examinera un gel potentiel
avec la Russie, ne devrait pas avoir d’impact notable sur les prix du
pétrole, quel que soit le résultat. Le pétrole de schiste, a-t-il dit, a
pris le dessus, parce que cette production peut être augmentée ou
réduite beaucoup plus rapidement que celle du pétrole conventionnel. Ce
développement, selon Currie, a pris la main sur une grande partie de
l’effet de levier qui était auparavant à la disposition des producteurs
de pétrole conventionnel.
Les remarques de Currie viennent sur les talons du dernier rapport sur le pétrole de l’Agence internationale de l’énergie, qui a averti
que la croissance de la demande pour le pétrole brut sera plus lente
que prévu plus tôt cette année. L’AIE a ajouté que l’offre continuera à
être excessive jusqu’à la fin de la première moitié de 2017 au moins.
Bien sûr, une grande partie de cette offre continuera à provenir des
principaux producteurs actuels à l’échelle mondiale, mais il peut y
avoir des barils supplémentaires en provenance de Libye aussi [ou de l’Iran, NdT],
ce qui va certainement aggraver la surabondance et, éventuellement,
faire glisser les prix en dessous de 45 dollars US. Le Nigeria fait
également beaucoup d’efforts pour résoudre ses problèmes avec les
militants du Delta du Niger, et même si le succès reste très incertain,
cela reste toujours une possibilité.
À la lumière de cela, les prévisions de Currie peuvent effectivement être considérées comme d’un optimisme prudent.
Irina Slav
Note de Brandon Smith
Oilprice.com soutient depuis des mois que la flambée des prix du brut au-dessus de 60 dollars était au coin de la rue dans des articles comme Oubliez les excédents – Voici pourquoi le prix du pétrole va augmenter. Il est bon de voir qu'ils sont finalement revenus à la réalité.
Note du traducteur
Dans cet article, le gars de Goldman Sachs a intérêt à faire croire que ce sont les Américains qui tiennent le manche, mais si on revient à un ancien article sur le sujet, les Saoudiens ont aussi leur mot à dire sur le marché US.
Il existe aussi d'autres possibilités liées à la géopolitique ou à des calculs plus subtils autour de la guerre monétaire, le rôle des DTS du FMI, le rôle potentiel de monnaies basées sur l'or.
Je vous laisse aussi lire l'analyse du jour de Charles Sannat sur la politique économique de la Chine qui aborde la stratégie chinoise autour de la question pétrolière.
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