jeudi 10 octobre 2019

Un incendie de benne à ordures sur une barge-poubelle

Article original de James Howard Kunstler, publié le 27 septembre 2019 sur le site kunstler.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr


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L’UkraineGate, fils du RussiaGate,soulève une question intéressante : notre Agence centrale de renseignement (CIA) est-elle vraiment si grossière qu’elle aurait prêté un agent de la CIA au Conseil de sécurité nationale (CSN) de la Maison-Blanche et l’utiliserait comme une arme pour poignarder l’occupant du bureau ovale ? Ou bien le démasquage du « lanceur d’alerte » par le New York Times n’était-il qu’une autre ruse de la division désinformation du Deep State ?



Soyons réalistes, il n’y avait pas tant d’espions de la CIA qui travaillaient dans ce bureau de la Maison-Blanche, alors il ne devrait pas être trop difficile de savoir qui c’était. L’un des principaux candidats est l’ancien agent de la CIA Michael Barry, un expert en assassinat, prêté par Mike Pompeo au cours de son bref passage à la tête de la CIA. Barry a agi à titre d’agent principal du renseignement de la NSC. Barry ou quelqu’un d’autre, je prédis que l’identité du « lanceur d’alerte » sera connue très rapidement.

Il y a tellement d’éléments dans cette histoire qui ne collent pas qu’on dirait les résultats d’un test de mathématiques dans un collège de Baltimore. D’une part, la plainte maintenant publique du « lanceur d’alerte » indique clairement que l’information qu’il a fourni est de seconde main. La loi sur la protection des « lanceurs d’alerte » de la communauté des service de renseignement (ICWPA) interdit explicitement les plaintes fondées sur des informations de seconde main : « Pour qu’une préoccupation urgente soit crédible, l’IGIC [Intel Community Whistleblower Protection Act] doit posséder des informations fiables et de première main. L’IGIC ne peut pas transmettre des informations par l’intermédiaire de l’ICWPA sur la base d’une connaissance indirecte qu’un employé a d’un acte répréhensible. Cela comprend l’information reçue d’une autre personne, par exemple lorsqu’un collègue vous informe qu’il a été témoin d’un acte répréhensible« . Voyez par vous-même dans le formulaire 401 de l’ICWPA :

Joseph McGuire, directeur du Renseignement national, le savait-il lorsqu’il a témoigné que la plainte du « lanceur d’alerte » était « crédible » et faite de « bonne foi » ? L’ICIG, Michael Horowitz, le savait-il lorsqu’il a envoyé la plainte du « lanceur d’alerte » à l’amiral McGuire ? Adam Schiff, président de la commission des services de renseignement de la Chambre, le savait-il lorsqu’il a fait ses effets de manche  au sein de sa commission jeudi dernier ?

D’autres ont souligné que la plainte du « lanceur d’alerte » avait été rédigée sous la forme d’un mémoire juridique, ce qui laisse supposer qu’elle a été élaborée par des avocats et peut-être une équipe d’avocats. L’avocat du « lanceur d’alerte » est Andrew Bakaj, un ancien employé de la CIA qui a commencé comme stagiaire chez le sénateur Chuck Schumer, puis chez Hillary Clinton. The Washingtonian a dit que Bakaj « a écrit les règles internes de la CIA sur les lanceurs d’alerte ». Est-ce que c’est le cas ? A-t-il alors rempli le formulaire 401 ? La plainte de son client dit : « Je n’ai pas été un témoin direct de la plupart des événements décrits. Cependant, j’ai trouvé que les récits de mes collègues sur ces événements étaient crédibles parce que, dans presque tous les cas, de multiples fonctionnaires ont raconté des faits qui étaient cohérents entre eux ». En d’autres termes, des informations de seconde main. Rompez les rangs.

Tout le monde se souvient de la menace tristement célèbre que le sénateur Schumer a adressée à Trump pendant la période de transition, en janvier 2017 : « Laissez-moi vous dire : vous vous attaquez à la communauté du renseignement – il y a de nombreuses façons de se venger de vous », a déclaré le sénateur Schumer, qui aurait peut-être dû se taire à ce sujet. Il a officialisé le fait que la communauté du renseignement agirait comme un adversaire et un antagoniste du président, et c’est exactement ce qui semble s’être passé. On soupçonne cette agence malhonnête d’avoir pris le contrôle du New York Times, du Washington Post, de la National Public Radio et de plusieurs réseaux d’informations télévisées par câble. Et maintenant ils se métamorphosent en ennemis du peuple.

Le moment approche où Trump devra procéder à un grand ménage à la CIA et peut-être dans d’autres agences sous l’autorité de l’exécutif du gouvernement. Leur campagne en cours pour défaire les élections de 2016 pourrait déclencher une guerre civile. Il est clair qu’une partie du stratagème des lanceurs d’alerte consistait à discréditer le procureur général William Barr et à mettre en place un dispositif qui l’obligerait à se récuser de toute enquête supplémentaire sur les manigances en Ukraine et aux alentours depuis 2014, lorsque la CIA et le département d’État Obama renversèrent le gouvernement de Viktor Yanukovych. M. Barr est un homme solide. Il pourrait avoir plus d’une méthode pour contrer les séditieux. Attendez vous à ce qu’il se passe quelque chose.

Dans l’intervalle, y a-t-il encore un doute que cet UkraineGate va couler la carrière politique de Joe Biden ? La célèbre vidéo de M. Biden se vantant d’avoir secoué le président de l’époque, Poroshenko, a été vue par tous ceux qui ont plus de cinq ans aux États-Unis. Hillary a du adorer ça pendant sa dernière tournée. Écoutez ceci, Hillary, perdue dans vos rêveries de monter à la rescousse du Parti démocrate pour une autre chance à la Maison-Blanche : votre réputation ne survivra jamais au blizzard d’inculpations qui s’abattra sur vos partisans. Et une de ces factures, il pourrait avoir votre nom dessus.

Too much magic : L'Amérique désenchantée 

James Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.

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