lundi 22 octobre 2018

Comment les globalistes prévoient d’utiliser la technologie et la pauvreté pour asservir les masses

Article original de Brandon Smith, publié le 4 octobre 2018 sur le site alt-market.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr 




La tyrannie est souvent perçue comme un développement soudain et inexplicable dans une société ; le produit d’un despote singulier qui prend le pouvoir pendant une période de temps limitée en raison de la peur ou de la stupidité du public. C’est l’un des grands mensonges de l’ère moderne.



La vérité est que pendant au moins le siècle dernier, presque tous les « tyrans » historiquement méprisés n’ont été que les marionnettes d’une grande cabale managériale, et la construction de chaque État totalitaire s’est faite lentement et tranquillement au cours de décennies par ces mêmes élites financières. Des bolcheviques à Hitler et au Troisième Reich, de Mao Zedong à la plupart des dictateurs du Moyen-Orient et de l’Afrique, il y a toujours eu un groupe organisé d’hommes d’argent et de groupes de réflexion qui ont alimenté les carrières des pires politiciens et juntes militaires de l’époque.

La montée en puissance d’un système tyrannique prend beaucoup de temps, de planification et de mise en scène. Les êtres humains ne se jettent pas dans les bras d’un régime cauchemardesque dystopique de façon impulsive et à l’improviste. Les médias populaires nous ont dit que c’est ainsi que les choses fonctionnent ; que, dans des conditions économiques ou sociales difficiles, des hommes aux personnalités charismatiques et aux intentions maléfiques font soudainement surface et prennent le pouvoir en promettant un monde meilleur en échange de la fidélité de l’opinion publique. Mais d’où viennent ces crises économiques et sociales au départ ? Étaient-elles une conséquence naturelle de l’époque, ou ont-elles été délibérément conçues ?

La réalité, c’est que les gens doivent être psychologiquement conditionnés à échanger leur liberté contre l’illusion de la sécurité. Parfois, cela prend des générations. Toute tentative d’encadrement totalitaire suscite inévitablement une rébellion. Par conséquent, la tyrannie la plus réussie serait celle que le public DEMANDE. Les gens doivent penser que c’est leur idée, sinon ils finiront par s’y opposer.

Les financiers globalistes et les personnes dépendantes du pouvoir ont besoin de quelque chose de plus que la simple puissance militaire ou la force bureaucratique pour obtenir leur société esclavagiste idéale. Ils ont besoin de tactiques de guerre de 4ème génération. Ils doivent convaincre les masses d’accepter leur propre servitude.

Deux outils permettent d’atteindre ce résultat : le premier est un déclin économique maîtrisé, le second est l’intégration d’un goulag technologique dans tous les aspects de la vie publique.

Les armes économiques de distraction massive


Ce n’est pas un hasard si les gouvernements dictatoriaux prennent de l’importance à mesure que l’économie mondiale souffre ; il est extrêmement difficile pour les gens de rester vigilants face à la tyrannie quand ils sont complètement distraits par leur propre survie. C’est pourquoi, en tant qu’analyste, j’ai toujours mis l’accent sur l’économie et les solutions aux désastres financiers ; tout commence et se termine avec l’économie. Si le public peut être préparé à développer ses propres systèmes économiques alternatifs avant qu’une crise n’éclate, il sera moins distrait par le chaos et plus à même de remarquer quand les globalistes proposent la tyrannie comme solution toute faite.

Sans marchés alternatifs au niveau local, il n’y a pas de redondance, pas de protection contre un crash. Comme la plupart des gens dépendent du système existant pour leur subsistance, l’économie devient une arme très utile pour les globalistes.

La prise en otage de l’économie présente de nombreux avantages. Grâce aux pressions déflationnistes, les salaires peuvent être maintenus à un bas niveau alors que les emplois mieux rémunérés disparaissent. La fabrication peut être progressivement abandonnée ou externalisée à l’étranger, comme c’est le cas aux États-Unis. La propriété des petites entreprises devient difficile, car les impôts augmentent généralement alors que les conditions financières se dégradent.
Par des pressions inflationnistes ou stagflationnistes, les bas salaires et l’inadéquation du marché du travail se combinent à l’explosion des prix. Cela rend la survie de nombreuses personnes intenable sans l’aide du gouvernement.

Dans ce contexte, le public des travailleurs devient dépendant du secteur des services, qui ne fournit aucun ensemble de compétences utiles. Bientôt, vous avez des générations entières de gens sans aucune capacité de production. Ils deviennent des drones qui travaillent dans des emplois bureaux sans intérêts et dans des commerces au détail  gaspillant leurs journées en sachant qu’ils n’accomplissent rien d’utile pour un maigre chèque de paie.

L’absence d’un but ou d’une mission plus importants dans la vie et le fait de se rendre compte que la personne moyenne n’a pas de capacité productive crée une atmosphère de désespoir palpable. Ils ne possèdent pas leur propre travail, et ils n’ont pas grand-chose à démontrer pour leur travail ; rien à montrer du doigt pour dire : « J’ai construit ça. » Le public en arrive au point où il peut même accueillir un effondrement économique avec soulagement simplement pour échapper à la corvée.

C’est de là que viennent les mouvements de soutien au totalitarisme – le sous-ensemble de citoyens qui en ont assez de lutter contre l’économie et qui n’ont aucun sens de l’indépendance. Ces gens ne savent pas comment résoudre leurs propres problèmes. Ils cherchent toujours quelqu’un d’autre pour le faire à leur place. Les globalistes sont heureux de proposer leurs propres solutions prédéterminées au public une fois que la structure financière atteint un point de douleur maximale.

Cependant, une fois l’économie réparée en échange de la soumission des citoyens, les gens pourraient encore décider un jour que le contrat était injuste. Il faut donc un moyen de dissuasion pour les maintenir en ligne.

L’appât de la technologique


Il est important de comprendre qu’il n’y a aucun grand pays dans le monde occidental OU oriental qui n’est pas en train de construire un filet de contrôle numérique, et cela m’aide à soutenir ma position selon laquelle les nations orientales sont tout aussi soumises aux exigences globalistes que les nations occidentales. Tout le drame géopolitique entourant des événements comme la guerre commerciale, la guerre de Syrie ou diverses élections, etc, rien de cela ne compte au final. Pour déterminer si les ficelles d’un gouvernement particulier sont tirées par la cabale globaliste, tout ce que vous avez à faire est de voir à quelle vitesse ils mettent en œuvre des systèmes oppressifs qui servent les intérêts globalistes.

Par exemple, le gouvernement indien a récemment fait la une des journaux télévisés, car la Cour suprême de l’Inde a récemment statué que le programme biométrique controversé, Aadhaar, est légal. Dans un pays de 1,3 milliard d’habitants, environ 1 milliard ont déjà fait l’objet d’un profilage biométrique dans une base de données nationale. Ces données peuvent inclure les empreintes digitales, les scanners de l’iris et les scanners faciaux.

J’ai entendu dire que l’Inde est un endroit assez étrange pour expérimenter une telle base de données, étant donné que 60% de la population se trouve sous le seuil de pauvreté et que la plupart des gens ont à peine accès aux commodités de base. Mais je voudrais souligner que c’est la raison pour laquelle c’est un endroit PARFAIT pour les globalistes pour commencer à cataloguer la population mondiale à plus grande échelle.

Là encore, le désespoir financier et le manque de compétences en matière de production tendent à produire la soumission. Des centaines de millions de personnes touchées par la pauvreté dans les vastes cloaques urbains de l’Inde abandonnent volontairement leurs données biométriques en échange de programmes d’aide gouvernementaux.

Pour les personnes qui ne sont pas ancrées dans la pauvreté économique, l’Inde a pris d’autres mesures, notamment en exigeant que toute personne qui a accès aux services gouvernementaux, qui ouvre un compte bancaire ou qui s’inscrit à un service de téléphonie mobile abandonne également ses données biométriques au gouvernement. Dans les pays qui ne sont pas encore appauvris au niveau de l’Inde, des mesures plus subversives ont été prises pour surveiller la population. Les données sont simplement prises au lieu d’être échangées.

En Russie, Vladimir Poutine a mis en œuvre les lois Yarovaya qu’il a signées en 2016. Toutes les données numériques, des conversations téléphoniques aux courriels, sont maintenant enregistrées et stockées par les télécoms avec un accès gouvernemental pendant au moins six mois, ce qui comprend les messages Facebook et Twitter. La loi de 2014 sur les blogueurs exige également que tout blogueur ayant plus de 3 000 fans soit fiché par le gouvernement et qu’ils ne puissent pas rester anonyme. Toute entreprise exploitant un réseau Wi-Fi public est tenue par la loi d’identifier les utilisateurs par leur identifiant, qui est également conservé pendant au moins six mois.

La grille de surveillance de type FISA de la Russie est vaste, mais de nombreuses personnes dans le mouvement pour la liberté semblent ignorer cette réalité avec un culte de Poutine mal placé. Comme je l’ai noté dans de nombreux articles, la Russie est fortement influencée par les financiers internationaux.

Goldman Sachs et JP Morgan sont les plus grandes banques d’investissement du pays. La banque centrale travaille en étroite collaboration avec le FMI et la BRI. Dans le passé, le Kremlin a appelé de ses vœux une monnaie mondiale contrôlée par le FMI. Et Poutine admet même dans sa propre biographie First Person qu’il a été ami avec Henry Kissinger, zélote du Nouvel Ordre Mondial, avant même de devenir président de la Russie. Le ministre russe des Affaires étrangères a récemment critiqué les États-Unis dans un discours prononcé devant l’assemblée générale de l’ONU au sujet de ses « attaques » contre « l’ordre international », y compris le fait de miner l’Organisation mondiale du commerce et les accords mondiaux sur les changements climatiques, ce qui montre à quel point la Russie est réellement globaliste.

Compte tenu de ce qui précède, il n’est pas surprenant pour qui que ce soit que la Russie joue le jeu avec les efforts des globalistes visant à identifier et à suivre chaque personne vivante. Il n’est pas surprenant non plus que Donald Trump, entouré de globalistes au sein de son propre cabinet, poursuive et élargisse la surveillance de la FISA sous son administration.

Début 2018, Trump a signé un projet de loi renouvelant la surveillance de masse de la population américaine par l’Agence nationale de sécurité, sans mandat, dans le cadre de la FISA. Les principaux leaders démocrates ont soutenu ce projet avec joie. Malgré toute la rhétorique récente de Trump contre la FISA, c’est Trump qui a rendu possible la continuation de la FISA.

Les grandes entreprises de médias sociaux coopèrent de tout cœur aux efforts de surveillance de masse, car elles partagent régulièrement des données personnelles avec les gouvernements du monde entier. Facebook à lui seul a connu une augmentation de plus de 33 % des demandes de données par un gouvernement en 2017, et la nature de la plupart de ces échanges de données n’est pas ouverte à un examen public.

C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis plutôt déconcerté par la récente fureur conservatrice face à leur discrimination dans les médias sociaux – c’est comme si les militants pour la liberté se faisaient chacun piéger par la psychologie inversée pour EXIGER une participation sans entrave aux sites des médias qui les espionnent. Pourquoi quelqu’un veut-il encore s’inscrire sur ces sites Web ?

Mais où est-ce que tout cela va nous mener ? Comment la combinaison de la pauvreté et de la surveillance numérique se traduit-elle par la tyrannie ? Je crois que le programme de « crédit social » de la Chine nous donne la réponse. Le système est basé sur l’idée du « maintien de la confiance », mais la confiance en qui ? La confiance dans le gouvernement, bien sûr. La confiance se mesure à l’aide d’un score de crédit social qui est suivi tout au long de la vie d’un citoyen. Les comportements punis vont du tabagisme dans une zone non-fumeurs à la publication de contenu sur Internet que les autorités désapprouvent.

La Chine est représentative du jeu final pour l’idéal globaliste de civilisation. Avec la lutte économique de masse qui mène à la dépendance à l’égard des programmes d’aide sociale et des possibilités d’emploi du gouvernement, peu de citoyens peuvent se permettre d’être inscrits sur une « liste noire ». Le système de crédit social de la Chine crée un environnement dans lequel toutes les actions des citoyens sont suivies et ensuite « notées » pour acceptation ou conséquence. Cela comprend la façon dont les gens expriment leurs attitudes à l’égard du gouvernement lui-même. Il s’agit évidemment du mécanisme de contrôle ultime, très similaire à la Tchéka établie par Lénine et Staline en Russie après la Révolution bolchévique, mais à une échelle numérique massive.

C’est pourquoi la surveillance de masse est diabolique, que quelqu’un enfreigne ou non la loi. Elle donne au gouvernement le pouvoir de dicter et de modeler le comportement en inspirant l’autocensure plutôt que de retenir les gens directement sous la menace d’une arme à feu. C’est la tyrannie appliquée d’une manière moins évidente ; une prison dans laquelle les prisonniers entretiennent les serrures, les chaînes et les barreaux. Les individus n’osent rien faire en dehors des normes collectives de peur que cela puisse être interprété comme socialement négatif. La punition pourrait inclure la perte de l’accès à l’économie elle-même, et alors que la plupart des gens vivent de chèque de paie en chèque de paie, cela pourrait entraîner la mort.

Brandon Smith

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