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Il y a cinq ans, lorsque Angela Merkel – à l’époque leader respecté de la plus grande économie de l’Union européenne – a été interviewée au sujet des plus grands problèmes auxquels le monde était confronté, elle a estimé qu’il s’agissait des trois suivants :
- Annexion de la Crimée par la Russie
- Épidémie d’Ebola
- ISIS en Syrie
Après que la rhétorique entourant la Crimée se soit calmée, il s’est avéré que les habitants de Crimée eux-mêmes ont voté à une écrasante majorité pour rejoindre la Russie alors que la Russie n’a fait qu’accéder à leurs demandes légitimes. Les Tatars de Crimée – une minorité importante – sont particulièrement heureux maintenant que leur langue est devenue l’une des trois langues officielles, rejoignant le russe et l’ukrainien. Entre-temps, la rhétorique des médias occidentaux est restée la même, mais les faits qui la sous-tendent se sont révélés nuls et non avenus. L’emploi du terme « annexion » est particulièrement dépourvu de faits pour étayer son emploi : en droit international, l’annexion exige le recours à la force ; l’annexion volontaire n’a pas même de sens. Bien que l’expression « annexion de la Crimée » soit encore entendue dans les médias occidentaux, elle sonne creux parce que le problème numéro un mondial a ainsi été résolu. Alors, qui l’a résolu ? Humm… Les Russes ?
Le virus Ebola est connu depuis 1976 mais a gagné en notoriété en 2014 lorsque 2258 cas d’infection Ebola ont été enregistrés en Guinée Équatoriale. Plus tard, l’épidémie s’est étendue au Liberia et à la Sierra Leone, pays voisins, mais c’est à ce moment-là que les médias occidentaux ont commencé à intensifier leur campagne de peur, affirmant qu’une pandémie d’Ebola était sur le point d’envahir le monde. L’explication de ce démarrage fulgurant a rapidement suivi et a été proposée librement par ses principaux bénéficiaires : deux sociétés pharmaceutiques occidentales, la multinationale américaine Merck et la britannique THK GlaxoSmithKline. Par un heureux hasard, ces deux entreprises ont développé et stocké des quantités massives de leurs vaccins Ebola respectifs, juste à temps pour la campagne de peur. L’efficacité de ces vaccins s’est avérée très faible, mais ils en ont vendu beaucoup quand même.
Et puis, au plus fort de l’épidémie, un grand groupe de spécialistes est arrivé, a installé des hôpitaux de campagne et a mené une opération massive, parcourant toute la région affectée à la recherche de signes d’infection. En peu de temps, ces spécialistes ont mis au point un nouveau vaccin, Gam-Evac Combi, qui s’est révélé plus efficace que les vaccins américains ou britanniques. L’épidémie a rapidement pris fin. C’est à ce moment-là que tout l’épisode a disparu des médias occidentaux. Mais il aurait été très intéressant d’en savoir plus. Par exemple, l’épidémie était-elle spontanée ou son point zéro a-t-il été choisi spécifiquement ? Des militants ciblant des équipes médicales occidentales ont été signalés dans la région touchée ; commençaient-ils à se douter de quelque chose ? De toute façon, d’où venaient ces autres spécialistes non-occidentaux et qui ont mis au point le vaccin Ebola efficace ? Qui étaient-ils ? C’était… les Russes, encore.
Cinq ans plus tard, la situation en Syrie était en effet catastrophique : ISIS, ou le califat islamique, avait pris le contrôle d’une grande partie du pays, terrorisant les populations locales et menaçant le reste du pays. Mais ensuite…. J’irai droit au but cette fois, la Russie est intervenue. Elle a transformé le meurtre de terroristes en un merveilleux exercice d’entraînement pour ses militaires. Au cours des années suivantes, plus de 63 000 militaires russes, dont 25 000 officiers et plus de 400 généraux, ont été affectés en Syrie. Les forces aériennes et spatiales ont effectué 39 000 sorties, détruisant 121 466 cibles ISIS. L’aviation de transport a livré 6 077 tonnes d’aide humanitaire par parachute. Sur le terrain, 1 220 médecins et 10 équipes médicales spécialisées ont fourni des soins médicaux à 88 318 Syriens. Si vous l’avez remarqué, les médias occidentaux ne mentionnent pratiquement plus ISIS ; c’est surtout parce qu’il n’existe plus. Bien que les Syriens et les Iraniens aient fait beaucoup pour aider, la Russie peut s’attribuer la majeure partie du mérite. (Les États-Unis peuvent s’attribuer le mérite d’avoir détruit la ville syrienne de Raqqa, où il y avait beaucoup de civils, mais dont ISIS était largement absent à l’époque).
Peut-être Mme Merkel aurait-elle l’amabilité de proposer une nouvelle liste des problèmes les plus importants auxquels le monde est confronté… pour que la Russie les résolve ? Ou peut-être devrions-nous commencer à ignorer les bruits émis par les politiciens occidentaux et les médias de masse sur ce sujet des plus grands problèmes du monde parce que, voyez-vous, nous pouvons dire quel est le plus grand problème du monde sans leur aide : ILS sont le problème.
Dmitry Orlov
Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateur de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.
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