jeudi 23 janvier 2020

La sédition en temps réel

Article original de James Howard Kunstler, publié le 13 janvier 2020 sur le site kunstler.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr


Eric Ciaramella, le « lanceur d’alerte » de la CIA
C’est un miracle de ces temps incendiaires que, même si la destitution d’un président atteint son degré de pourrissement , avec un procès au Sénat, les actes de sédition qui l’ont provoqué se poursuivent encore en coulisses sans aucune réaction – un échec épique de l’autorité, s’il en est. Ironie du sort, si jamais il devait y avoir un procès faisant appel à des témoins, l’affaire de destitution portée par Mme Pelosi est un tel fourre-tout de fraude, d’incompétence et de chicanerie que cela nécessite un refus immédiat de leur témoignage – pour que ces caïds séditieux n’aient pas à répondre de leurs actes devant la nation.



Je parle du plan autour du « lanceur d’alerte » préparé par un réseau de fonctionnaires qui complotent activement pour renverser le président depuis trois ans, comme l’expliquait le site Web The Last Refuge dimanche soir : l’inspecteur général de la communauté du renseignement, Michael Atkinson, en compagnie d’anciens collègues de la Division de la sécurité nationale du ministère de la Justice et de l’organisation Lawfare – un groupe qui se consacre à militariser la loi, au service de la gauche politique.

Comme je l’ai indiqué dans ce blog dès le mois d’octobre, l’emploi précédent de M. Atkinson, avant d’être nommé à l’ICIG, était celui de conseiller (avocat) du chef de la sécurité nationale du ministère de la Justice. Pendant la première moitié de l’année électorale 2016, il s’agissait de John Carlin. Le travail de M. Carlin ne consistait pas seulement à signer les mandats de la FISA, mais aussi à les rédiger. Il se trouve aussi que M. Carlin avait déjà été chef de cabinet de Robert Mueller, lorsque ce dernier était directeur du FBI.

M. Carlin a signé un mandat d’arrêt en mars 2016 contre Carter Page, soupçonné d’être un espion russe, alors qu’en fait Carter Page était un informateur de la CIA qui opérait en Russie depuis des années pour découvrir les actions russes sous couverture contre les États-Unis. Le directeur de la CIA, John Brennan, a injecté M. Page dans la campagne Trump pour ouvrir la campagne de M. Trump à la surveillance du FBI, puisque la CIA n’a aucun pouvoir d’application de la loi. La règle du double saut de la Cour de la FISA permet un deuxième saut à toute personne qui a communiqué avec l’objet initial d’un mandat, ce qui aurait pu permettre la surveillance de tous les participants à la campagne Trump, y compris le candidat lui-même. Elle aurait également permis d’accéder à toutes les communications remontant à des années. Cette partie du stratagème a probablement reçu le feu vert de la conseillère à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Susan Rice, pour M. Brennan, avec l’approbation du président Obama, dans le but d’aider Hillary Clinton à remporter les élections.
John Carlin a démissionné en septembre 2016 lorsqu’il a dû signer un deuxième mandat frauduleux de la FISA. Il a été remplacé par l’avocate du ministère de la justice, Mary McCord. Entre autres choses, Mme McCord a participé à l’ingénierie de l’affaire contre le général Michael Flynn, ainsi qu’à la surveillance continue de la campagne de Trump. Elle a démissionné en avril 2017. Un mois plus tard, Robert Mueller a été nommé conseiller juridique spécial par le sous-procureur général Rod Rosenstein (agissant pour le procureur général récusé Jeff Sessions). Mary McCord a ensuite occupé un poste au cimetière des éléphants des fonctionnaires fédéraux soupçonnés de malversations : la faculté de droit de l’université de Georgetown. Entre-temps, Michael Atkinson, qui avait continué d’agir comme avocat sous la direction de Mme McCord, a été muté à son nouveau poste à l’ICIG.

Depuis lors, Mary McCord a décroché un poste d’avocate extérieure pour le comité de renseignement de la Chambre des représentants d’Adam Schiff, auquel elle reste attachée à ce jour. Elle est également associée à l’organisation Lawfare qui a fourni plusieurs autres avocats au comité de M. Schiff et au House Judiciary Committee de Jerrold Nadler. Mme McCord a-t-elle organisé la plainte du « lanceur d’alerte » et coordonné sa transmission par le bureau de l’IG de M. Atkinson, l’agent de la CIA Eric Ciaramella étant le fer de lance de l’opération ? M. Ciaramella a-t-il eu un contact direct avec Mme McCord au cours du processus ? Mme McCord a-t-elle participé à la rédaction de la plainte hautement légaliste du « lanceur d’alerte » ? Mme McCord a-t-elle joué un rôle dans l’antidatage des formulaires officiels soumis pour la plainte du « lanceur d’alerte » – en particulier la question cruciale de la modification de la disposition qui interdit les preuves par « ouï-dire » de seconde main dans une telle plainte ? N’est-il pas dommage que la phase sénatoriale de cette mise en accusation puisse se terminer sans le témoignage de ces personnes ?

Une autre insulte à l’intérêt public s’est produite vendredi lorsque le juge James Boasberg, président du tribunal de la FISA, a choisi un certain David Kris, ancien chef de la Division de la sécurité nationale du DOJ (précédant John Carlin sous le président Obama), pour « aider » à réformer les procédures judiciaires de la FISA, récemment discréditées par de multiples actes de fraude et d’abus séditieux. Les conflits d’intérêts de M. Kris dans cette entreprise sont si riches et sombres qu’ils embarrasseraient un Gruppenführer de la Gestapo. En octobre 2019, il a tweeté « Trump doit partir ». Il a critiqué avec véhémence le rapport publié par le député Devin Nunes, ancien président, aujourd’hui membre minoritaire de la commission parlementaire des services de renseignement – un rapport qui s’est avéré par la suite factuellement correct sur la tromperie entourant le RussiaGate – et a été un fervent partisan du rapport minoritaire malhonnête et factuellement erroné d’Adam’s Schiff. Il est l’un des contributeurs les plus actifs du blog Lawfare.

La nomination de M. Kris a suscité des objections véhémentes pour ces raisons évidentes, mais qui et où se trouve l’autorité pour la juger ? Apparemment, le juge en chef de la Cour suprême, John Roberts, qui est la seule personne ayant un rôle de supervision de la cour de la FISA. Quelqu’un devrait peut-être demander au juge Roberts comment cette nomination peut être maintenue.

Too much magic : L'Amérique désenchantéeJ

ames Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.

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