Article original de James Howard Kunstler, publié le 5 avril 2019 sur le site kunstler.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Procureur général Barr
Après s’être déshonorés en s’immergeant complètement dans le « récit » stérile du RussiaGate, la Résistance triple maintenant son pari sur la suite du RussiaGate : obstruction à la justice, là où il n’y a pas eu de crime. Qu’est-ce que ce petit malentendu que Robert Mueller a inséré dans son rapport final, en disant que « … si ce rapport ne conclut pas que le président a commis un crime, cela ne l’exonère pas non plus » ?
C’est aussi simple que ça : les procureurs sont chargés de prouver qu’il y a crime. S’il n’y a pas suffisamment de preuves pour intenter une action, alors c’est la fin de l’affaire. Les procureurs, spéciaux ou non, ne sont pas autorisés à offrir des sous-entendus hypothétiques lorsqu’ils ne peuvent pas intenter une poursuite criminelle. Mais M. Muller a produit un résumé d’arguments pour et contre l’obstruction pour que d’autres puissent prendre une décision. Ce faisant, il a enfreint son mandat, et ce, avec malveillance.
Bien sûr, le procureur général Barr a accepté l’offre et a déclaré l’affaire close, comme il se doit, alors que le procureur ne pouvait conclure qu’un crime avait été commis. On espère que le procureur général a également chargé M. Mueller et ses collaborateurs de se taire face à de nouvelles spéculations a posteriori dans les médias d’information. Mais, bien sûr, le personnel de Mueller – qui comprenait inexplicablement des avocats qui travaillaient pour la Fondation Clinton et le Comité national démocrate – a immédiatement commencé à insinuer aux journalistes du New York Times que le rapport complet contiendrait un arsenal de bombes réactivant suffisamment les soupçons pour alimenter plusieurs enquêtes des commissions parlementaires.
L’objectif est apparemment de maintenir M. Trump sous pression, handicapé et plombé pour le reste de son mandat, en particulier en vue des élections de 2020 contre quiconque émerge de la foule des poids légers et gériatriques qui déferlent actuellement dans les primaires démocrates. Cela laisse également la porte ouverte à la Résistance pour qu’elle poursuive une affaire de destitution, puisqu’il s’agit d’une affaire politique et non d’une action policière.
Ce blog n’est associé à aucun tribunal autre que l’opinion publique, et je suis libre de faire des hypothèses sur la signification de l’étrange stratagème de M. Mueller, alors voilà : M. Barr, bien avant d’être pris en considération pour son poste actuel, a publié son opinion selon laquelle il n’y avait pas lieu de faire obstruction à la justice dans l’affaire RussiaGate. En confiant la décision à M. Barr, M. Mueller a mis au pied du mur le procureur général pour être accusé de préjugés en la matière – et, plus précisément, il a réussi à générer un nouveau feu de brousse dans la presse.
M. Barr pouvait le voir venir à des milliers de kilomètres. Je soupçonne qu’il est furieux d’avoir été piégé comme ça. Je soupçonne en outre qu’il sait que ce feu de brousse a pour but de produire un écran de fumée pour masquer la vague de renvois par le grand jury dans les semaines et les mois à venir contre les nombreux employés du gouvernement qui ont concocté le scandale du RussiaGate. Personnellement, je pense que M. Mueller lui-même mérite de participer à cette rafle pour avoir détruit des preuves (les téléphones cellulaires de Mr Strzok et Page) et pour avoir mandaté des poursuites abusives contre le général Flynn, entre autres choses.
La raison pour laquelle M. Mueller n’a pas porté d’accusation d’entrave à la justice contre M. Trump, c’est que les preuves ne le permettaient pas. Il n’avait pas d’affaire. Au cours d’un procès – disons, après que M. Trump eu été destitué ou aurait quitté ses fonctions – le processus de communication préalable pourrait mettre au jour des éléments de preuve qui pourraient mettre M. Mueller et son personnel dans l’embarras, voire les incriminer, et accroître l’opprobre envers les organismes fédéraux de justice. Par exemple : pourquoi M. Mueller a-t-il fait traîner son enquête pendant deux ans alors qu’il devait savoir au moins à l’été 2017 que le dossier Steele était une fraude perpétrée par la campagne Clinton ?
Une croisade de propagande a maintenant été lancée pour diffamer M. Barr. Les idiots qui dirigent les nouvelles enquêtes du Congrès vont s’empiler sur lui, avec l’aide des médias. Bien qu’il soit considéré comme un « vieil ami » de Robert Mueller, je crois qu’ils sont devenus des adversaires, peut-être même des ennemis. M. Mueller n’est pas en position de force dans cette bataille. Il a officiellement quitté la scène à l’expiration de son mandat, de sorte qu’il n’a pas qualité pour s’opposer à d’autres conséquences dans le sillage du RussiaGate. Il ne reste plus qu’un canular ignoble et séditieux qui n’a pas encore été jugé avec une piste de preuves d’un kilomètre de large, et aucune quantité de sauts de cabri en criant « woo woo woo woo woo » par Jerrold Nadler, Maxine Waters, et Adam Schiff ne va faire dérailler ce train.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire