Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
L’expression « théorie du complot » est souvent utilisée par les agences de l’establishment, les médias grand public et les idiots utiles comme un outil pour rejeter les preuves ou les points de vue légitimes qui sont en désaccord avec leur version prédéterminée des événements. Cette méthode de propagande n’a pas toujours été aussi répandue qu’aujourd’hui. L’expression n’a pas été « créée » par la CIA, mais elle a en fait été armée par elle dans les années 1960 après l’assassinat de John F. Kennedy dans le but exprès de mettre fin au débat rationnel.
La note de service 1035-960 de la CIA, diffusée au sein de la CIA en 1967 et exposée dans le cadre d’une demande en vertu de la Loi sur l’accès à l’information utilisée par le New York Times en 1976, décrit les stratégies que l’organisme utiliserait pour mettre fin aux critiques du rapport Warren. Plus précisément, ils ont suggéré l’accusation de « conspiration » avec des connotations négatives, principalement dans les livres et les articles destinés au grand public. Cela s’est fait à travers les nombreuses marionnettes de la CIA dans les médias, et le concept de « théorie du complot » en tant que terme péjoratif est né.
Grâce à l’utilisation d’arguments fallacieux, de faux-fuyants et de sophismes, l’incroyable quantité de preuves (exposées par des enquêteurs comme Jim Garrison, procureur du district de la Nouvelle-Orléans), suggérant que la Commission Warren était corrompue ou ignorante dans ses conclusions a été enterrée sous une avalanche de travaux et de pièces à conviction. Et c’était le but, bien sûr, d’attaquer le messager et de faire taire la vérité sans avoir à passer par le processus difficile de confrontation directe avec la vérité.
Jusqu’à récemment, cette stratégie était très efficace. Attaquer une personne en tant que « théoricien du complot » était le seul outil dont les critiques avaient vraiment besoin pour empêcher qu’un élément de preuve ou un point de vue concret devienne viral. La théorie du complot est assimilée à la folie, à la stupidité ou à la bouffonnerie. Tout le monde sait qu’un théoricien du complot ne doit pas être pris au sérieux, alors pourquoi perdre du temps à écouter ce qu’il a à dire sur le fond ?
Il n’est pas surprenant que ces gens ne veulent pas que la RÉALITÉ d’une conspiration soit quelque chose qui vienne divertir le grand public. Les conspirations font partie de l’histoire. Les gouvernements mentent, tout le temps, et ils ont déjà été pris en train de le faire. Les médias mentent constamment et ont déjà été pris en train de le faire. Pourtant, nous sommes censés ignorer cela et supposer que quiconque ose s’opposer aux affirmations du gouvernement et des médias est une sorte de fou ?
Au cours des cinq à dix dernières années, cependant, les choses ont changé. Soudain, les points de vue anti-establishment et les enquêtes sur la corruption ont commencé à détruire l’essentiel de la narration écrite déconcertant les élites et les médias. Ils peuvent voir qu’ils perdent le contrôle de la pensée populaire et ils sont perturbés, c’est le moins qu’on puisse dire. Un flot constant d’articles et d’essais a inondé les médias récemment, déplorant la montée de la « culture du complot » et mettant en garde contre la « mort de la démocratie » si l’on permet que cela continue.
Ils semblent particulièrement fâchés par l’idée que leur statut « journalistique » et « professionnel » n’a plus d’importance pour la plupart des gens. Il n’y a pas si longtemps, quiconque portait un costume, un uniforme, une blouse de laboratoire, un badge de journaliste ou recevait un chèque de paye du gouvernement était censé être immédiatement pris au sérieux en tant qu’« expert » désigné. Comme Noam Chomsky les décrit dans son livre « La Fabrique de Consentement », ils étaient la classe professionnelle, les premiers 10% ou moins des individus avec « toutes les réponses ». C’étaient les personnes que l’establishment cherchait avant tout à endoctriner, parce que ce sont les leaders communautaires que beaucoup de gens dans le public écoutaient sans poser de questions.
Aujourd’hui, il y a un mouvement croissant de gens qui ne se soucient pas du genre de diplôme que les parents d’une personne ont acheté pour elle dans une université de la Ivy League. Ils ne se soucient pas des désignations d’établissement universitaires et des fausses distinctions, titres et honneurs. Ce qui les intéresse, ce sont les faits et les preuves. Ce qui les intéresse, ce sont les arguments qu’une personne avance, plutôt que l’importance qu’elle prétend avoir. Cela cause une certaine consternation parmi les élites.
Cass Sunstein, ancien « tsar de l’information » de l’administration Obama, est une figure clé et le gardien de la guerre de propagande contre les médias alternatifs et leur interprétaion de la réalité des conspiration. Sunstein a écrit de nombreux livres et articles déplorant l’influence croissante des médias alternatifs, dont son livre Conspiracy Theories And Dangerous Ideas.
L’idée maîtresse de la position de Sunstein est que les théories du complot isolent la population en petits groupes de personnes partageant les mêmes idées et perpétuant mutuellement des opinions « erronées ». Il suggère également que ces groupes représentent une menace concrète pour la stabilité du gouvernement et de la société en diffusant des informations erronées (ou peut-être gênantes) et des troubles civils. En d’autres termes, il y a quelques décennies, toute l’information était centralisée et filtrée par les médias d’entreprise et le gouvernement, et maintenant Internet décentralise le flux d’information, permettant ainsi aux gens de penser différemment et de rompre avec le discours majoritaire, ce qui est inacceptable pour Sunstein.
Sunstein considère la création d’un esprit de ruche du public comme le meilleur scénario pour conserver l’ordre social. Il suggère dans son livre Nudge le concept de « paternalisme libertaire » (qui n’est ni libertaire ni paternel). Il prône le contrôle de la société par des moyens d’influence subversifs (nudging) tout en permettant aux gens de continuer à croire que leurs choix sont les leurs.
Mais comment Sunstein s’y prendrait-il pour exercer cette influence ? Sa solution à la menace des médias alternatifs a d’abord été exposée clairement dans son article intitulé « Conspiracy Theories », publié en 2008. Il y plaide en faveur de l’ingérence du gouvernement ou du contrôle des médias alternatifs ou des sources de la « théorie du complot ». Sa tactique principale était l’infiltration de forums et de sites médiatiques alternatifs par des agents gouvernementaux ou des acteurs privés payés par le gouvernement pour perturber la discussion, faire dérailler l’activisme et semer le doute ou le chaos. En effet, Sunstein voulait la destruction discrète des médias de la liberté par des agitateurs rémunérés.
Ainsi, l’homme qui accuse les médias alternatifs de conspiration et de destruction du monde occidental cherche activement à fomenter une conspiration pour saper ce mouvement. Est-ce de l’ironie, de l’hypocrisie ou les deux ? Cela ne veut-il pas dire que Sunstein fait partie de l’une des conspirations dont il reproche aux gens comme moi de s’inquiéter ?
Sunstein et son acolyte élitiste veulent le pouvoir d’effacer ou de saboter les médias alternatifs. En fait, il y a probablement quelques-uns de leurs agents provocateurs qui attaquent cet article dans les commentaires ci-dessous. Ils préféreraient que le gouvernement finisse par prendre le contrôle total d’Internet et dicte directement les conditions de la participation des médias. Cela soulève l’une des questions les plus importantes à laquelle l’establishment ne veut pas répondre – qui décide de ce qui est et de ce qui n’est pas une « dangereuse théorie du complot » ?
S’ils sont poussés à bout, les élites finissent par suggérer qu’elles sont les mieux qualifiées. Sunstein décrit le grand public dans ses livres comme étant essentiellement paresseux, inintelligent, impulsif et peu fiable pour prendre de bonnes décisions. Il ne semble pas s’inclure lui-même et ses camarades globalistes comme étant sujets aux mêmes faiblesses. Ils sont apparemment assez sages et bienveillants pour prendre les meilleures décisions pour nous tous. Imaginez cela …
Ce parti pris élitiste et la méthodologie globale de Sunstein pour mordre les chevilles des médias de la liberté se sont transformés en une nouvelle vague de propagande au cours des deux dernières années, provenant principalement (mais non exclusivement) de la gauche politique.
Le travail de Sunstein a engendré une croissance cancéreuse d’imitateurs dans les milieux universitaires progressistes. Cela se passe partout, mais un exemple particulier que j’ai trouvé récemment est celui de Vox, un chiffon de gauche qui affiche sans vergogne ses préjugés politiques et calomnie activement les conservateurs. L’article de Vox « Conspiracy Theories Are Getting More Absurd And Harder To Refute », (« Les théories du complot deviennent de plus en plus absurdes et difficiles à réfuter »), promeut un nouveau livre qui régurgite le modèle de propagande de Sunstein. L’article prend tout son temps pour réaffirmer l’ancien récit de désinformation en déclarant :
La démocratie exige un minimum de confiance mutuelle entre les citoyens, et le complotisme la détruit.N’avez-vous pas l’impression que ces gens vous envoient un message répétitif qu’ils veulent que vous embrassiez ? Y a-t-il quelque chose de vrai à propos de l’affirmation ci-dessus ? La racine fondamentale de leur argument est que les théories du complot (c’est-à-dire les points de vue en dehors du courant dominant) doivent être traitées comme des menaces existentielles pour la société. En d’autres termes, certaines idées sont si dangereuses qu’elles doivent être contrôlées ou interdites. Le fondement de cet argument, cependant, est tout à fait frauduleux.
Tout d’abord, les gauchistes parlent sans cesse de notre société comme d’une « démocratie », parce qu’ils croient que s’ils répètent suffisamment ce mensonge, il deviendra réalité par défaut. Les États-Unis n’ont jamais été destinés à être une « démocratie », mais une République, et à juste titre. La démocratie exige une confiance aveugle et souvent déplacée dans le système. Une République exige une vigilance constante et un scepticisme sain. Dans une République, nous ne sommes pas censés simplement « croire » que nos dirigeants vont faire ce qu’il faut. Nous sommes censés les mettre sous le microscope, découvrir la criminalité et la corruption et, en général, les mettre mal à l’aise en tout temps. C’est notre devoir civique de devenir des « théoriciens du complot ».
L’establishment préfère la démocratie parce que dans une démocratie, 51% de la population peut dicter les libertés individuelles des 49% restants, et ils sont à juste titre convaincus qu’ils peuvent influencer la pensée et les décisions de plus de la moitié. En outre, dans une démocratie, la société tourne autour du relativisme moral et du « plus grand bien pour le plus grand nombre », toujours arbitraire, au lieu de gouverner selon la liberté individuelle, la boussole morale inhérente et la conscience humaine.
L’article de Vox poursuit en affirmant que s’il existe des théories du complot vérifiables, elles viennent toutes du côté gauche du spectre politique (qu’il appelle théories de conspiration « progressistes »). Il affirme ensuite qu’il n’y a pas de théories du complot vérifiables venant de la droite politique. C’est de la folie.
Lorsque Cass Sunstein décrit l’isolement du tribalisme et les illusions conspirationnistes de certains groupes, il essaye clairement d’étiqueter négativement les activistes conservateurs et les médias alternatifs, mais les vrais aliénés de la conspiration ont en fait été sur la gauche tout ce temps.
Beaucoup de jeunes milléniums de gauche, de professionnels (je le dis avec le plus grand sarcasme), de personnalités des médias grand public et de célébrités ont bêtement adhéré à la théorie du complot russe ; une théorie basée sur ZÉRO preuves concrètes et un tas de conjectures vides. Par exemple, dans combien d’émissions de « Real Time With Bill Maher » ou de « Late Night With Stephen Colbert » l’histoire du Russiagate a-t-elle été étayée comme un fait avéré par une bande de perroquets gauchistes hurlants, blanchie par l’imbécillité protectrice du public à Los Angeles et à New York, avec leur cerveau limité ?
Même aujourd’hui, après que le rapport Mueller tant attendu n’ait pas abouti à des inculpations, les gauchistes continuent de s’accrocher désespérément au Russiagate comme des hémorroïdes à un anus.
Les gauchistes ont jusqu’à présent justifié une grande partie de leur comportement schizophrène et parfois violent et criminel par le mensonge que Donald Trump est un usurpateur mis au pouvoir par la manipulation russe des élections américaines. N’est-ce pas là l’incarnation même d’une théorie du complot destructrice pour la société ?
Toutes les théories du complot ne sont pas lancées par les médias alternatifs. Nombre d’entre elles sont lancées par l’establishment lui-même, et elles sont en effet conçues pour provoquer la déstabilisation de la nation.
En même temps, la conspiration fabriquée du Russiagate a été très efficace pour éloigner la gauche de la véritable conspiration, la saturation du cabinet de Trump par les élites bancaires et les goules de la pensée globaliste comme John Bolton, Steven Mnuchin ou Wilber Ross. N’était-ce pas ces mêmes élites que Trump allait « drainer du marais » ? Pourquoi la gauche n’en a-t-elle pas parlé ces deux dernières années ?
L’article ne fait pas non plus mention du truquage par le DNC des primaires démocrates en faveur d’Hillary Clinton et contre Bernie Sanders. Il s’agissait d’une conspiration que les conservateurs ont dû aider à dénoncer, tandis que les gauchistes sont restés les bras croisés et l’ont ignorée, hyper-focalisant sur leur haine de Trump tout en soutenant Hillary Clinton, une délinquante récidiviste. Mais, hé, les conspirations conservatrices sont toujours fausses et les conspirations de gauche sont souvent valides selon Vox et ses amis …
Et qu’en est-il du fait avéré de la surveillance numérique de masse par le gouvernement sur le public ? Il s’agissait d’une conspiration contre laquelle les groupes conservateurs ont mis en garde depuis des années. On nous a traités de fous. Pourquoi le gouvernement se soucierait-il de ce que le citoyen moyen fait dans sa vie quotidienne ? Nos craintes ont été confirmées par l’exposition de données classifiées par des personnes comme Edward Snowden et Julian Assange (qui font maintenant face à l’extradition et à des poursuites pour rien de plus que la publication de vérités sur Internet). Tant la gauche politique que la droite politique sont agressivement hostiles à ces deux hommes et cherchent à les enterrer.
Ma question est la suivante : qu’est-ce qui est vraiment le plus dangereux ? Les théories du complot, ou les conspirations réelles que les gouvernements et les élites mènent contre le peuple ?
Le message ici n’est pas ambigu du tout. En résumé, l’establishment veut le contrôle des médias Internet, par tous les moyens, au nom de la protection des gens contre eux-mêmes et contre les idées qu’il considère dérangeantes pour l’ordre mondial. La gauche politique est tout à fait d’accord avec cela tant que ses théories du complot sont traitées avec légitimité ; et elles le seront, parce que ses théories du complot sont celles de l’establishment.
Les seules théories qui sont menacées d’assujettissement sont celles des conservateurs et des médias alternatifs qui sont contraires à la centralisation et au pouvoir gouvernemental. Non pas parce que nos théories sont dangereuses pour le tissu social, mais parce que nos théories sont dangereuses pour les gens qui veulent diriger le tissu social. Notre activisme et notre manière de faire du journalisme représentent une pensée décentralisée qui pourrait étouffer le moteur de l’agenda globaliste. Nous ne détruisons pas le monde occidental, nous sommes la seule chose qui le maintient en vie.
Brandon Smith
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