Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Il y a des années, en 2012, j’ai publié un examen approfondi des tactiques de désinformation utilisées par les institutions globalistes ainsi que les médias gouvernementaux et politiques pour manipuler le public et miner les analystes légitimes qui travaillent à exposer des vérités particulières de nos conditions sociales et économiques. Si vous n’avez pas lu cet article intitulé « Désinformation : Comment fonctionne-t-elle ? », je vous recommande vivement de le faire maintenant. Il servira de base solide pour ce dont je vais discuter dans cet article. Sans une compréhension de base de la façon dont les mensonges sont utilisés, vous n’êtes pas en mesure de saisir la complexité des tendances de la désinformation mises en œuvre aujourd’hui.
Une grande partie de ce que je vais discuter ne sera probablement pas visible pour une grande partie des médias dominants et même quelques éléments du mouvement de la liberté avant de nombreuses années. Malheureusement, les plus gros mensonges sont souvent les plus difficiles à voir jusqu’à ce que le temps et la distance soient passés.
Si vous voulez pouvoir prédire les tendances géopolitiques et économiques avec une grande précision, vous devez d’abord accepter quelques réalités difficiles. D’abord et avant tout, la majorité des changements culturels et des développements financiers dans notre système sont un produit de l’ingénierie sociale par un collectif organisé d’élites au pouvoir. Deuxièmement, vous devez comprendre que ce collectif est motivé par l’idéologie du globalisme − la poursuite de la centralisation totale du contrôle financier et politique entre les mains d’un certain nombre de « maestros ». Au titre d’initié globaliste, le membre du CFR et le mentor de Bill Clinton, Carroll Quigley, a ouvertement admis dans son livre Tragedy And Hope :
« Les pouvoirs du capitalisme financier avaient un autre but lointain, rien de moins que de créer un système mondial de contrôle financier dans des mains privées capable de dominer le système politique de chaque pays et l’économie du monde dans son ensemble. Le système devait être contrôlé de manière féodale par les banques centrales du monde de concert, par des accords secrets mis au point dans de fréquentes réunions et conférences privées. Le sommet du système devait être la Banque des règlements internationaux à Bâle, en Suisse, une banque privée détenue et contrôlée par les banques centrales dans le monde qui étaient elles-mêmes des sociétés privées. Chaque banque centrale (…) a cherché à dominer son gouvernement par sa capacité à contrôler les obligations d’État, à manipuler les échanges avec l’étranger, à influencer le niveau d’activité économique dans le pays et à influencer des politiciens coopératifs par des récompenses économiques ultérieures dans le monde des affaires. »La base philosophique de l’idéologie globaliste est résumée plus clairement dans les principes de quelque chose appelé « socialisme fabien », système fondé en 1884 qui favorise la manipulation subversive et délibérée des masses vers la centralisation totale, le collectivisme et le contrôle de la population par l’eugénisme. Les socialistes fabiens préfèrent mener à bien leurs stratégies sur une longue période, pendant des décennies, transformer une population contre son gré lentement, plutôt que d’essayer de forcer les changements d’un système, immédiatement et totalement.
Leur symbole est une armoirie représentant un loup dans un vêtement de mouton ou, dans certains cas, une tortue (qui lentement et surement gagne la course ?) Avec pour devise « Quand tu frappes, frappe fort ».
Encore une fois, il est important de reconnaître que ces personnes ne sont PAS unifiées par leur loyauté envers une nation, une culture, un parti politique, une religion ou une origine ethnique traditionnelle. En fait, elles vont volontiers sacrifier un pays ou un groupe de personnes si cela les rapproche de leur but.
Elles ne sont pas des défenseurs du marché libre comme les idiots de l’extrême-gauche aiment à le clamer. En fait, elles abhorrent tout modèle d’entreprise qui n’est pas dominé par un gouvernement et une bureaucratie visant à leur donner un avantage injuste grâce à la législation. Quiconque croit que les marchés libres sont la cause de nos problèmes économiques au cours de la dernière décennie a perdu de vue le fait que nous n’avons pas eu quelque chose qui ressemble à des marchés libres depuis plus d’un siècle. Les corporations gauchistes et les socialistes de base qui pleurent constamment ne pourraient pas exister sans la charte du gouvernement et les lacunes légales entourant la responsabilité limitée. Alors s’il vous plaît, vous les guerriers socialistes, fermez-la sur les marchés libres. Vous ne savez pas de quoi vous parlez.
Les globalistes ne sont pas non plus des acolytes fidèles d’une tradition théologique particulière (au moins pas ceux qui sont clairement identifiés). En d’autres termes, ils ne sont PAS organisés autour du judaïsme ou même de la loyauté envers Israël, tout comme la revendication récurrente des clowns qui composent ce que certains appellent maintenant l’« Alt-Right ». Les globalistes ne se soucient pas des juifs ou des croyances juives même si certains d’entre eux sont « génétiquement » juifs.
Alors qu’une minorité de globalistes sont associés à la faction extrémiste politique connue sous le nom de « sionisme », les sionistes ne sont qu’un autre groupe exploitable et leur plus grand objectif n’a rien à voir avec l’élévation d’Israël. Ils vont volontiers financer des groupes extrémistes islamiques, par exemple, qui désirent et feraient volontiers disparaître Israël ou assassiner des personnes juives. Ils exploitent également des éléments du gouvernement israélien pour déclencher un chaos de l’autre côté de l’échiquier.
Ceux qui font valoir que tous nos maux sont conçus par « les juuuuuuuuifs ! » ou « la tribu » sont mal informés et ont choisi une explication trop simpliste pour un ennemi beaucoup plus complexe qui dépasse leur capacité d’imagination. Ils ont tendance à citer des « preuves » très peu vérifiées et peu sourcées. Ils pensent que les Rothschild sont la racine de tout le globalisme alors que les Rothschild ne sont qu’un élément d’une cabale plus grande. Demandez-leur quelles institutions globalistes plaident réellement pour la suprématie juive ou sioniste et ils ne seront pas en mesure de produire des preuves, contrairement aux nombreuses institutions et champions globalistes qui défendent OUVERTEMENT le GLOBALISME même aux dépens des juifs et de la nation d’Israël (pensez au soutien constant de Barack Obama aux groupes extrémistes islamiques et au printemps arabe). En fait, demandez-leur des preuves que les juifs ou les sionistes sont au cœur de l’agenda globaliste et ils copient/colleront la même liste de peut-être deux douzaines de membres du Council on Foreign Relations qui sont juifs tout en ignorant les milliers d’autres membres qui ne le sont pas.
Ils ont également tendance à faire valoir que les mouvements fascistes du siècle dernier en réalité « se battaient contre l’agenda globaliste » – c’est-à-dire qu’ils étaient dans le « camp du bien ». Désolé de casser l’ambiance chez certains « Alt-Right », mais presque tout ce qu’ils croient est faux.
J’ai remarqué une tendance inquiétante au sein du mouvement de la liberté et des milieux conservateurs ; une sorte d’invasion, si vous voulez. Une minorité d’agents de désinformation et d’idiots utiles opère dans les canaux d’information du mouvement de la liberté pour pousser à une révolution idéologique étrangement similaire à celle utilisée par les groupes financés par Soros englobant la gauche politique. Je crois que même si certains mouvements créés par la globalisation sont destinés à pousser la gauche vers les zélotes et le marxisme culturel, d’autres mouvements globalistes créés sont destinés à pousser la droite vers les mêmes zélotes et une adoration mal placée pour le fascisme. Diviser et conquérir est le jeu ici.
Comme je l’ai noté dans mon dernier article, « Les globalistes vont jeter les Antifas aux loups pour poursuivre leur programme », la gauche est essentiellement une cause perdue. Toute ressemblance avec ce que l’on appelle le « libéralisme classique », tellement lié à certains révolutionnaires américains et à des pères fondateurs, a été neutralisé depuis longtemps. Il n’existe plus. Les conservateurs (pas nécessairement les Républicains) ont repris le manteau de la liberté individuelle et du petit gouvernement. Les étiquettes peuvent avoir changé, mais les principes restent les mêmes. Les conservateurs sont l’ennemi naturel des globalistes. Les idéaux de la pensée conservatrice et l’agenda globaliste sont mutuellement exclusifs – les deux ne peuvent pas exister dans le même espace en même temps. L’un d’entre eux doit disparaître pour que l’autre fonctionne.
Alors, que vont faire les élites avec leurs aspirations à devenir des rois-dieux ? Eh bien, ils pourraient essayer d’attaquer directement les conservateurs, mais cela ne veut pas dire que nos idéaux disparaîtront. Les idéaux pourraient même se répandre et s’épanouir en réaction à une répression, ce qui est l’effet opposé que les ingénieurs sociaux désirent. Au lieu de cela, une guerre de quatrième génération est en ordre de marche. C’est-à-dire que les conservateurs doivent être incités à adopter des actions contraires à leurs principes.
Ils doivent être crétinisés jusqu’à applaudir la venue du grand gouvernement au lieu de se battre contre lui. Ils doivent être incités à accepter les violations de la Constitution au lieu d’exposer ces violations en tant que cancer en propagation. Ils doivent être encouragés à adorer les efforts de guerres encore plus coûteuses et mal conçues qui ne servent pas les intérêts des Américains. Ils doivent être incités à louer la relation entre les corporations et le gouvernement au lieu de travailler à démanteler le cadre du gouvernement qui couve ces entreprises et les protège contre les marchés libres.
Alors que les globalistes ne peuvent pas détruire le conservatisme du dehors, ils pourraient utiliser des tactiques de guerre de quatrième génération pour détruire le conservatisme de l’intérieur. Les conservateurs doivent être convaincus que les valeurs conservatrices sont des faiblesses qui doivent être abandonnées pour un « plus grand bien ». À ce stade, les conservateurs ne seraient plus des conservateurs ; ils deviendraient entièrement autre chose.
Bien que le mouvement de la liberté en particulier se soit concentré sur les dangers du marxisme culturel et du communisme, le danger réel est que la psy-op joue sur la droite politique. Le communisme et le fascisme servent des intérêts globalistes. C’est leur avantage de promouvoir les deux et même de les faire s’affronter l’un contre l’autre. La clé est d’utiliser la gauche pour conduire les conservateurs à des mesures désespérées, puis de relier les conservateurs à des idéaux qui sont en contradiction avec leur nature jusqu’à ce que les idéaux originaux soient oubliés.
Il y a une faiblesse fondamentale à la campagne de propagande qui détruit complètement cette narrative. Le fait que l’establishment se saisit de telles méthodes semble désespéré, mais encore une fois, j’ai pour règle de ne jamais sous-estimer la paresse des gens ou leur ignorance. Alors, regardons l’argument principal dans tous les forums de discussion du mouvement de la liberté : « Les globalistes sont purement des communistes, et le fascisme est un contre-argument mal compris et nécessaire. »
Cette affirmation s’effondre totalement quand on remet l’histoire au centre. On se rend compte alors que le communisme et le fascisme étaient des mouvements financés et soutenus par les mêmes élites financières. Oui, c’est vrai, le fascisme ne peut pas être opposé au globalisme, parce que les globalistes ont créé le fascisme pour servir leurs objectifs.
Pour trouver les preuves les plus complètes compilées sur la relation entre les élites financières et la montée du fascisme et du communisme, l’une des meilleures sources est le travail du professeur Antony Sutton. Voici Sutton qui répond à des questions sur certains de ces liens, y compris le financement des élites et le développement technologique des nazis ainsi que de l’Union soviétique.
N’oublions pas l’héritage de la famille Bush en matière de soutien financier au Troisième Reich – pourtant, certaines personnes tentent de développer l’idée que les globalistes s’opposaient à Hitler et vice versa…
Les conglomérats globalistes comme la Standard Oil de Rockefeller ont même été pris lors du procès de Nuremberg pour avoir financé et aidé les progrès technologiques des nazis pendant toute la guerre en utilisant leurs relations étroites avec IG Farben. Ceci est clairement indiqué dans les Documents Von Knieriem du dossier d’enquête du Congrès sur Nuremberg et la Seconde Guerre mondiale, qui peut être lu intégralement dans L’élimination des ressources allemandes pour la guerre, à partir de la page 1302.
Cela signifie que l’argument de désinformation selon lequel « peut-être que les élites ont financé le fascisme au début mais ont tout arrêté plus tard » est invalide. Bien sûr, ces révélations ont finalement été enterrées et aucune personne importance n’a jamais été poursuivie.
Donc, pour être absolument clair : les mouvements fascistes ne sont PAS un contrepoids au communisme, ils sont une opposition contrôlée au communisme. Si vous souhaitez vous joindre à un véritable mouvement opposé aux marxistes culturels et aux communistes, la seule réponse est un mouvement qui soutient la liberté individuelle et la réduction du pouvoir gouvernemental. Le fascisme ne soutient pas cela non plus.
Au-delà des flux de trésorerie et du soutien technologique pour les gouvernements fascistes, l’idéologie globaliste est presque identique aux modèles fascistes. Au contraire des croyances bien établies, les fascistes ne sont pas de véritables nationalistes, mais plutôt des idéologues qui cherchent à se répandre dans le monde – même si leur base de propagande commence effectivement avec la fierté nationale. Comme mentionné précédemment, le globalisme est mieux compris à travers la lentille du socialisme fabien, et le socialisme fabien est essentiellement un fascisme ; bien que le fascisme tende à mettre un dictateur en façade comme figure de proue plutôt qu’une cabale ouverte d’oligarques.
Les socialistes Fabiens (les globalistes) sont tellement friands du fascisme qu’ils se sont permis dans le passé une défense assumée du Troisième Reich. George Bernard Shaw, un célèbre membre des Fabiens, est notoirement connu pour avoir loué les méthodes des nazis et de Staline, y compris le meurtre en masse d’indésirables.
La différence entre le modèle communiste et le modèle nazi ? Les nazis pensaient le contrôle de la population autour de l’origine génétique, tandis que les communistes croyaient que le contrôle de la population était basé sur le potentiel de travail. Les deux normes sont globalistes compatibles.
En bout de ligne, les fascistes sont des esclaves pour les globalistes, tout comme les communistes sont des esclaves pour les globalistes. Les deux soutiennent une plus grande puissance gouvernementale, tous deux compromettent les libertés personnelles. Il y a à peine plus que des différences cosmétiques entre les deux quand on connaît l’histoire véritable derrière chaque mouvement.
La brigade de la désinformation qui a fait chauffer le dialogue pro-fasciste / pro-hitlérien sur les forums conservateurs peut faire partie d’un programme financé pour diaboliser les mouvements de la liberté par une technique de fausse association. Ou cela peut être une tentative pour attirer les conservateurs en pensant que la seule façon de contrer la folie de l’extrême gauche est de se transformer en leur ennemi classique, le fascisme. Et peut-être n’est-ce simplement qu’un délire d’imbéciles avec des références historiques creuses à ce qu’ils ont appris en ligne depuis des années, et qu’ils voient maintenant une occasion de répandre ce délire en utilisant la peur entourant la folie des marxistes culturels.
Ils devraient apparaître dans les commentaires de cet article, c’est certain. Je serai accusé d’être un « agent sioniste », sans aucune preuve, bien sûr. Ils se répandront avec hargne sur la façon dont « quelque chose doit être fait » au sujet des marxistes culturels, comme si notre seul autre choix était d’adopter des méthodes encore plus monstrueuses. Ils rassembleront une douzaine de leurs amis sur leur sites web préférés et « feront du trolling » pour inonder les forums avec un discours de colère pour les faire apparaître plus nombreux qu’en réalité (tout comme le font les guerriers de la justice sociale), mais il est peu probable qu’ils produisent des preuves tangibles contrevenant à tout ce que j’ai présenté ici. Leurs opinions peuvent être bruyantes, mais elles ne sont pas pertinentes.
Je crains qu’il y ait quelque chose de plus important en cours. Quoi qu’il en soit, peut-être que la droite conservatrice est mise sous tension en préparation de la radicalisation, autant que la gauche a déjà été radicalisée. Plus l’écart social sera extrême, plus le chaos et la crise seront forts et les globalistes ne laissent jamais passer une bonne crise. Les zélotes, indépendamment de leur autorité morale revendiquée, sont presque toujours dans le faux concernant l’histoire. Les conservateurs ne peuvent se permettre de se tromper de nos jours. Nous ne pouvons pas nous payer ce luxe. Nous ne pouvons pas nous permettre des faiblesses et des erreurs ; l’avenir de la liberté individuelle dépend de notre capacité à rester objectif, vigilant et inébranlable. Sans auto-critique, nous perdrons tout.
Brandon Smith
Liens
Bruno Bertez: Sortir de l’Europe, héritage du fascisme
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