vendredi 29 mars 2019

La Pravda americaine. Censure sur Amazon

Article original de Ron Unz, publié le 11 Mars 2019 sur le site Unz Review
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr

Bannissement de l’historiographie des Noirs pendant le Mois de l’histoire des Noirs


Comme la plupart d’entre nous le savent certainement, au cours des deux dernières années, la liberté d’expression et de pensée sur Internet a fait l’objet d’une répression croissante, nos droits du Premier amendement protégés par la Constitution étant contournés par le biais de sociétés monopolistiques du secteur privé, comme Facebook, Twitter et Google. Bien que notre gouvernement n’ait pas encore obtenu le pouvoir d’interdire les points de vue discordants ni de punir leurs défenseurs, les censeurs anonymes d’entreprises technologiques prennent régulièrement ces mesures, apparemment fondées sur des normes entièrement opaques et arbitraires qui n’offrent aucun pouvoir de recours. Personne ne sait vraiment pourquoi certains individus sont interdits ou « dé-platformés » et d’autres ne le sont pas, et cette incertitude imminente a certainement imposé l’autocensure à des centaines d’individus pour chaque victime qui reçoit une sanction exemplaire.

 


Certains critiques ont attaqué cette politique comme une nouvelle forme de « maccarthysme », mais cette caractérisation semble fondée sur l’ignorance historique. Bien que le sénateur junior notoire du Wisconsin était un alcoolique enclin à porter des accusations imprudentes et non fondées et qu’il a donc servi de Cheval de Troie à pas cher pour le mouvement dont il est finalement devenu le symbole, ses accusations de subversion politique communiste massive étaient absolument exactes et même quelque peu sous-évaluées. Au cours du dernier quart de siècle, la publication des Venona Decrypts a démontré qu’une grande partie de l’administration Franklin Roosevelt, et même après, les plus hauts échelons de notre gouvernement national étaient en proie à de nombreux espions et traîtres profondément loyaux envers l’Union soviétique plutôt qu’envers les États-Unis. Les dénonciations ritualisées du maccarthysme d’aujourd’hui sont faites par des journalistes ignorants qui tirent leur compréhension du passé de drames hollywoodiens trompeurs plutôt que des volumes issus de méticuleuses recherches produits par des universitaires de renom tels que John Earl Haynes et Harvey Klehr.

En fait, quelques années à peine avant que le sénateur McCarthy ne surgisse sur la scène nationale, le contrôle de notre gouvernement fédéral était presque assuré par les agents de Staline. De 1941 à 1944, le vice-président de FDR était Henry Wallace, qui aurait succédé à la présidence si Roosevelt ne l’avait pas révoqué cette dernière année juste avant de décéder. Et bien que Wallace lui-même n’ait pas été déloyal, ses principaux conseillers étaient surtout des agents communistes. En effet, il déclara plus tard qu’une administration Wallace aurait inclus Laurence Duggan comme secrétaire d’État et Harry Dexter White comme secrétaire du Trésor, installant ainsi des hommes de main staliniens au sommet du Cabinet, vraisemblablement soutenus par de nombreux fonctionnaires de niveau inférieur d’un type politique similaire. On pourrait se demander, en plaisantant, si les Rosenberg – plus tard exécutés pour trahison – auraient été chargés de notre programme de mise au point d’armes nucléaires.

Le fait que le gouvernement national américain du début des années 1940 ait en fait été à la limite du possible – ou plutôt à un battement de cœur – de tomber sous le contrôle communiste est une vérité très désagréable. Et nos livres d’histoire et nos médias populaires ont gardé un silence total sur cet épisode remarquable au point que même parmi les Américains instruits d’aujourd’hui, je soupçonne que moins de 5% sont conscients de cette sombre réalité. Cela devrait certainement amener tous les gens sensés à se méfier d’accepter joyeusement le récit standard d’autres événements historiques importants promus par ces mêmes sources d’obscurcissement.



Même si l’on fait abstraction de cet effacement total de l’infiltration communiste dans les années 1930 et 1940, les mesures imposées aux martyrs supposés de l’époque diffèrent radicalement de celles imposées aux dissidents idéologiques d’aujourd’hui. Dans les cas les plus connus, quelques-uns des scénaristes les mieux payés d’Hollywood ont vu leurs revenus se tarir en raison de leur affiliation communiste et ont été contraints de réduire leur style de vie somptueux, une souffrance personnelle traitée avec la plus grande sympathie dans les films récents produits par leur descendance spirituelle. Alors que les cibles de la colère sociale d’aujourd’hui ne sont presque toujours que des travailleurs floués, des personnes impuissantes qui craignent d’exprimer leurs opinions controversées en ligne sous un pseudonyme avant de voir leur identité dévoilée et de se faire parfois virer de leur morne travail.

Et même cette disparité flagrante sous-estime considérablement la différence entre le passé et le présent. Dans les années 1950, toute proposition visant à interdire aux communistes présumés de passer des appels téléphoniques, de regarder la télévision, de louer des voitures ou d’avoir des comptes bancaires aurait certainement été universellement ridiculisée comme une pure folie. Mais dans l’Amérique d’aujourd’hui, des mesures tout à fait équivalentes sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus sévères, avec très peu d’opposition publique.

Les plateformes de médias sociaux sont devenues la nouvelle place publique électronique, et il y a quelques semaines à peine, notre propre Israël Shamir a raconté comment il a été « Banni par Facebook pour avoir dit la vérité ». Il a décrit les niveaux absurdes de censure dont lui et tant d’autres ont souffert sur cette plate-forme, parfois même punis d’une longue interdiction simplement pour avoir affiché un lien vers leurs propres écrits.

Je n’utilise pas beaucoup les médias sociaux moi-même, car mes écrits longs sont difficilement adaptés à Facebook et encore moins au petit nombre de caractères de Twitter. Et bien que ce dernier semble efficace comme moyen de promotion d’articles ou de diffusion d’images ou de vidéos, les limites strictes de quelques dizaines de mots le rendent sûrement beaucoup plus approprié pour les slogans ou les insultes que pour toute chose plus réfléchie ou substantielle. J’ai du mal à croire qu’un grand nombre de personnes intelligentes aient jamais eu l’occasion de changer d’avis sur quelque chose d’important grâce à quelques tweets.

Mais pour Amazon, c’est tout autre chose. Sa collection inégalée de livres disponibles se rapproche de l’un des objectifs utopiques originaux des tous premiers jours de l’ère de l’informatique. Au cours des vingt dernières années, j’ai sûrement commandé des centaines de volumes de cette source, et leur lecture a joué un rôle énorme dans la transformation de mes convictions sur de nombreuses questions importantes. C’est pour cette raison que la vague croissante des bannissements de livres sur Amazon a des connotations très inquiétantes.

Le 19 février, un article dans Quartz dénonçait Amazon pour avoir continué à proposer des livres « néonazis et suprémacistes blancs », et la semaine suivante la plupart des livres en question ont soudainement « disparu » après de nombreuses années de disponibilité, dans certains cas apparemment même disparu des appareils Kindle personnels. Un article publié dans American Renaissance a fourni l’un des premiers témoignages, et counter-currents.com a tenté de dresser une liste exhaustive des dizaines de volumes disparus.

L’écrasante majorité des œuvres interdites semblent être des textes de droite de nature hortatoire, relevant généralement du nationalisme blanc ou de l’Alt-Right. En jetant un coup d’œil sur la liste, j’ai constaté que je ne connaissais que très peu d’entre eux, l’exception la plus notable étant The Turner Diaries de William Pierce, qui est devenu un best-seller national en 1995 lorsque les médias ont affirmé qu’il avait servi d’inspiration pour l’attentat d’Oklahoma City. Mon propre soupçon est que des essais et des articles de sentiments idéologiques similaires existent en très grand nombre sur Internet, et qu’ils ont un lectorat global beaucoup plus important. Les espoirs de ceux qui font pression sur Amazon sont tout à fait claires en rendant ces mêmes idées de plaidoyer blanc moins disponibles sous forme concentré dans des livres. Cependant, la purge presque inaperçue de divers autres livres sur Amazon, d’une nature entièrement différente, peut avoir des ramifications négatives beaucoup plus importantes.

L’ADL est l’une de nos plus formidables organisations juives militantes et, selon les médias, elle joue un rôle central dans les efforts de censure du « discours de haine » sur les principales plateformes Internet telles que Facebook, Twitter et YouTube de Google. Il semble donc très probable qu’elle ait également été à l’origine de la récente purge sur Amazon, surtout lorsque nous découvrons la nature de certains des livres les plus importants qui sont maintenant interdits.

Un tel rôle pour l’ADL est extrêmement malheureux, étant donné la longue et très sordide histoire de cette organisation, qui comprend des activités criminelles massives, comme je l’avais mentionné dans un long article il y a quelques mois. En fait, sans la lâcheté et la malhonnêteté très répandues de nos médias de l’establishment, l’ADL aurait depuis longtemps perdu toute crédibilité publique, et la plupart de ses hauts dirigeants purgeraient peut-être de longues peines dans les prisons fédérales.
Au cours des dernières années, presque aucune mention médiatique du regretté directeur du FBI, J. Edgar Hoover, n’inclut la condamnation de son rôle sordide dans l’enregistrement illégal des activités personnelles de Martin Luther King et dans l’utilisation de ces preuves secrètes pour faire du chantage ou de l’intimidation, une accusation dévastatrice étant donné l’accession ultérieure de King au statut séculaire de saint homme. Cependant, aucun de ces récits ne révèle jamais que ce sont en fait des agents de l’ADL qui espionnaient King et mettaient sur écoute ses chambres d’hôtel, puis transmettaient leurs cassettes à Hoover, qui ne faisait que les écouter.

Et cet exemple révélateur de la surveillance illégale de l’ADL dans les années 1960 ne représente que le plus petit bout des énormes activités d’espionnage domestique de l’organisation, qui ont été dirigées contre toutes les personnes ou organisations – à gauche, à droite ou au centre – soupçonnées d’être insuffisamment favorables à Israël ou aux Juifs. Au moment où le FBI et les services de police locaux ont mis fin à une opération d’espionnage massive de l’ADL au début des années 1990, l’ADL aurait conservé des dossiers de renseignements sur plus d’un million d’Américains, un niveau de surveillance intérieure privée sans précédent dans toute notre histoire nationale, avec même quelques suggestions de participation possible à des assassinats politiques et des attaques terroristes. Mais, comme les médias ont rapidement réprimé la nouvelle du scandale et que l’organisation n’a été punie que d’une légère tape sur les doigts, il semble fort probable que les activités d’espionnage d’ADL sur les Américains ordinaires se soient métastasées depuis ce temps.

En effet, l’ADL semble fonctionner comme une version privatisée de notre police politique secrète, cherchant à maintenir le pouvoir des groupes juifs imbriqués qui dominent notre société, tout comme la Stasi l’a fait au nom du régime communiste au pouvoir en RDA.

Mais pour moi, la révélation la plus remarquable d’ADL est venue dans un livre que j’ai acheté l’année dernière sur Amazon, un livre qu’Amazon s’est maintenant interdite de vendre. Il semble que l’histoire des origines de l’ADL il y a cent ans, fréquemment mentionnée dans mes manuels d’introduction à l’histoire et que je n’avais jamais remise en question auparavant, représentait en fait une inversion absolue de la réalité historique. Comme je l’ai écrit :
Mais il y a peut-être un an ou deux, je suis tombé sur un article concernant la célébration du centenaire de l’ADL en 2013, au cours de laquelle les dirigeants ont réaffirmé les principes de sa fondation en 1913. L’impulsion initiale, ai-je alors appris, avait été l’effort national visant à sauver la vie de Leo Frank, un jeune Juif de l’État de Géorgie injustement accusé de meurtre et finalement lynché par une foule antisémite. Peu de temps auparavant, le nom de Leo Frank n’aurait évoqué qu’une vague idée dans mon esprit : je me souvenais simplement que les manuels d’histoire le présentaient comme l’une des victimes les plus remarquables des débuts du Ku Klux Klan dans le Sud profond des États-Unis au début du vingtième siècle. Cependant, peu de temps avant de lire cet article sur l’ADL, j’avais lu l’étude très respectée d’Albert Lindemann, The Jew Accused, et son court chapitre sur l’affaire tristement célèbre de Frank avait commencé à ébranler mes idées préconçues.

Tout d’abord, Lindemann a démontré qu’il n’existait aucune indication que l’arrestation et la condamnation de Frank étaient liées à un quelconque antisémitisme. Les juifs formaient à l’époque une part très appréciée de la riche société d’Atlanta, et aucune référence aux origines juives de Frank n’était apparue dans les médias avant le procès, que ce soit négativement ou positivement. Cinq des grands jurés qui ont voté pour déclarer Frank coupable de meurtre étaient eux-mêmes juifs, et aucun d’entre eux n’a jamais regretté sa décision. Ce sont surtout des juifs de New York et d’autres régions éloignées d’Atlanta qui se sont mobilisés pour soutenir Frank, tandis que son soutien parmi les Juifs d’Atlanta, qui connaissaient la situation locale, était très faible.
En outre, bien que Lindemann s’accorde avec ses sources secondaires pour conclure que Frank était innocent des accusations de viol et de meurtre, les faits qu’il relate m’ont conduit à la conclusion opposée ; ils concourent selon moi à prouver la culpabilité de Frank. Lorsque j’ai lu beaucoup plus récemment l’étude historique plus longue et plus complète de Lindemann sur l’antisémitisme, Esau’s Tears, j’ai remarqué que son traitement abrégé de l’affaire Frank ne contenait plus aucune affirmation de l’innocence de Frank, ce qui suggère que l’auteur s’est mis à douter de son interprétation antérieure du dossier.

Comme j’avais l’impression que presque tous les chercheurs qui avaient enquêté sur l’affaire Frank avaient conclu qu’il était innocent du viol et du meurtre de Mary Phagan, âgée de 13 ans, j’ai considéré mon propre avis contraire comme très provisoire. Mais quelqu’un m’a dirigé vers un livre de 2016 d’une source inattendue qui argumentait en faveur de la culpabilité de Frank. Avec quelques doutes, j’ai cliqué sur quelques boutons d’Amazon et j’ai commandé le volume, écrit par les chercheurs anonymes de la Nation of Islam (NOI) de Louis Farrakhan. Comme je l’ai expliqué très longuement :
La lecture d’œuvres anonymes publiées par des mouvements politico-religieux fortement diabolisés exige naturellement beaucoup de prudence, mais lorsque j’ai commencé à lire les 500 pages de The Leo Frank Case : The Lynching of a Guilty Man  (« L’affaire Leo Frank. Le lynchage d’un homme coupable »), j’ai été très impressionné par la qualité de l’analyse historique. Je pense n’avoir que très rarement rencontré une monographie sur un événement historique controversé qui fournissait une telle richesse d’analyses si soigneusement argumentées, étayées par des preuves aussi nombreuses. Les auteurs maîtrisent parfaitement la littérature secondaire majeure des cent dernières années, tout en puisant abondamment dans les différentes sources primaires, notamment les archives judiciaires, les correspondances personnelles et les publications contemporaines de l’affaire. L’immense majorité des 1200 notes de bas de page fait référence à des articles de journaux et magazines de cette époque. Les preuves qu’apportent les auteurs de la culpabilité de Frank m’ont semblé absolument écrasantes. […]
Les faits relatifs à l’affaire Frank forment un enchevêtrement complexe d’éléments de preuve et de témoignages souvent contradictoires, des déclarations sous serment étant régulièrement rétractées puis contre-rétractées. Mais pour démêler le vrai du faux, les auteurs de la Nation of Islam (NOI) insistent à juste titre sur l’ampleur des ressources financières déployées pour la défense de Frank, avant et après le procès, la quasi-totalité des fonds provenant de sources juives. Le total des dépenses des partisans de Frank pourrait atteindre l’équivalent actuel de 25 millions de dollars, ce qui est certainement un record pour une affaire d’homicide, et qui est presque inimaginable dans l’état de pauvreté du Sud des États-Unis à l’époque. Des années plus tard, un important donateur a avoué en privé qu’une grande partie de cet argent avait été consacrée à acheter des faux témoignages et autres falsifications, ce qui est tout à fait évident pour quiconque étudie l’affaire de près. Lorsque nous considérons cet océan de financement pro-Frank et les moyens sordides pour lesquels il a été déployé, les convolutions de l’affaire deviennent beaucoup moins mystérieuses.
On peut aisément identifier de très nombreux faux témoignages et de fausses preuves fabriquées en faveur de Frank, tandis qu’on ne distingue aucun signe de pratiques similaires dans l’autre camp.
La police a tout d’abord soupçonné le gardien de nuit noir qui avait retrouvé le corps de la jeune fille. Il a été rapidement arrêté et interrogé avec brutalité. Peu de temps après, une chemise ensanglantée a été trouvée à son domicile et Frank a fait plusieurs déclarations qui jetaient les soupçons sur son employé. Il s’en fallut de peu que ce suspect noir soit lynché sommairement par une foule, ce qui aurait clos le dossier. Mais il a défendu son innocence avec un calme remarquable, contrastant nettement avec le comportement extrêmement nerveux de Frank, et la police se tourna bientôt vers celui-ci. Tous les chercheurs reconnaissent maintenant que le veilleur de nuit était totalement innocent et que les indices l’incriminant avait été plantés. […]
Tandis que l’enquête avançait, un tournant majeur s’est produit lorsqu’un certain Jim Conley, le concierge noir de Frank, a avoué l’avoir aidé à dissimuler le crime. Lors du procès, il a déclaré que Frank l’avait souvent recruté comme surveillant lors de ses nombreuses relations sexuelles avec ses employées. Après l’assassinat de Phagan, Frank lui avait offert une énorme somme d’argent pour l’aider à cacher le corps dans le sous-sol, afin que le crime puisse être imputé à quelqu’un d’autre. Mais tandis que la corde semblait se resserrer autour de Frank, Conley se mit à craindre que celui-ci fasse de lui son nouveau bouc émissaire, et confessa sa complicité aux autorités pour sauver sa peau. Malgré les accusations accablantes de Conley, Frank refusa à plusieurs reprises de le confronter en présence de la police, ce qui fut considéré comme une indication supplémentaire de la culpabilité de Frank.
Lors du procès, toutes les parties furent d’accord pour dire que le meurtrier était soit Frank, le riche homme d’affaires juif, soit Conley, le concierge noir à moitié analphabète et au passé d’ivresse publique et de petite délinquance. Les avocats de Frank ont exploité au maximum le contraste entre les deux hommes, soulignant les origines juives de Frank comme présomption de son innocence et se livrant à la plus grossière invective raciale contre son accusateur noir, qu’ils affirmaient être à l’évidence le violeur et meurtrier sur la base de sa nature bestiale. […]
À partir d’une connaissance globale du dossier, il est impossible d’adhérer à la théorie avancée par la légion des défenseurs posthumes de Frank. Ces journalistes et historiens soutiennent le récit suivant : Conley, un noir subalterne sans éducation, a violé et assassiné une jeune fille blanche, mais les autorités judiciaires ont conspiré pour l’innocenter et inculper à sa place un homme d’affaires blanc respectable. Pouvons-nous vraiment croire que les fonctionnaires de police et les procureurs d’une ville du Vieux Sud auraient trahi leur serment de magistrat pour protéger sciemment un violeur et un meurtrier noir et le relâcher dans les rues de leur ville, où il pourrait ainsi récidiver sur d’autres jeunes filles blanches ? Cette reconstruction invraisemblable est d’autant plus étrange que presque tous ceux qui l’ont défendue ont été parmi les plus fervents défenseurs des Noirs et n’ont eu de cesse de dénoncer le racisme des autorités du Sud de cette époque. Sur le cas de Frank, ces Juifs libéraux vont mystérieusement à contre-courant de leur propre théorie. Est-ce parce que Frank était juif ? […]
Les auteurs de la NOI présentent leur analyse minutieuse de l’affaire Frank sous une forme assez impartiale, mais le sentiment de leur indignation légitime transparaît parfois. Dans les années qui ont précédé le meurtre de Frank, des milliers de Noirs dans le Sud avaient été lynchés, souvent sur la base d’un mince soupçon. Une infime partie de ces incidents ont fait l’objet d’articles dans des journaux locaux. Des Blancs ont également péri dans des circonstances similaires. Mais Frank a bénéficié du plus long procès de l’histoire du Sud moderne, a été défendu par les meilleurs avocats possibles, et sa condamnation à mort pour le viol et le meurtre d’une fille de 13 ans a été fondée sur des preuves accablantes. Mais lorsque sa condamnation a finalement été exécutée par des moyens extra-judiciaires, Frank est immédiatement devenu la plus célèbre victime de lynchage de l’histoire américaine, attirant plus d’attention dans les médias que les milliers d’autres affaires réunies. L’argent juif et les médias juifs ont fait de lui un martyr juif, et il a ainsi usurpé le statut de victime et de bouc émissaire qui revenait plutôt à un nombre considérable de Noirs innocents tués avant et après lui, dont aucun n’a jamais été reconnu en tant qu’individu. […]
Les auteurs de la Nation of Islam notent qu’avant le procès de Frank, on ne trouvait dans l’histoire des États-Unis pratiquement aucune trace d’acte antisémite significatif, l’incident le plus notable étant le cas d’un très riche financier juif qui s’était vu refuser une chambre dans un hôtel de luxe. Mais en déformant totalement le cas de Frank et en concentrant une telle couverture médiatique nationale sur son sort, les élites juives américaines ont réussi à fabriquer un récit idéologique puissant bien que dénué de réalité, peut-être en partie dans le but qu’un tel récit serve à renforcer la cohésion de la communauté juive par un sentiment de victimisation. […]
Résumons ce qui semble être l’histoire factuelle solidement établie de l’affaire Frank, très différente de la narration traditionnelle. Il n’y a pas la moindre preuve que les origines juives de Frank aient été un facteur dans son arrestation et sa condamnation, ni dans la peine de mort qu’il a reçue. L’affaire a créé un précédent remarquable dans l’histoire de la salle d’audience du Sud avec le témoignage d’un Noir jouant un rôle central dans la condamnation d’un Blanc. Dès les premières étapes de l’enquête, Frank et ses alliés ont sans cesse tenté de mettre en cause des Noirs innocents en établissant de fausses preuves et en sollicitant des faux témoignages par des pots-de-vin, tandis que la rhétorique raciale que Frank et ses avocats dirigeaient contre ces Noirs visaient à provoquer leur lynchage public. Pourtant, malgré toutes les tentatives des partisans de Frank pour jouer sur le racisme notoires des Blancs du Sud de cette époque, ces derniers ne se sont pas laissés influencés, et Frank a été condamné à la peine de mort pour avoir violé et assassiné cette jeune fille.
Supposons maintenant que tous les faits de cette célèbre affaire soient inchangés, à l’exception de la judéité de Frank. Supposons qu’il fût un Blanc non juif. Il est certain que le procès serait considéré comme l’un des tournants décisifs de l’histoire américaine dans la lutte contre le racisme, peut-être même éclipsant l’arrêt Brown vs. Board en raison de l’ampleur du sentiment populaire, et on lui aurait donné une place centrale dans tous nos manuels modernes. Frank, ses avocats et ses importants bailleurs de fonds seraient probablement considérés comme la plus ignoble bande de méchants racistes de toute l’histoire américaine pour leurs tentatives répétées de fomenter le lynchage de divers Noirs innocents pour sauver la peau d’un riche violeur et meurtrier blanc. Mais parce que Frank était juif et non chrétien, cette histoire remarquable a été complètement inversée pendant plus de cent ans par nos médias et notre historiographie à prédominance juive. […]


Avant la création d’Internet et la mise en place de l’opération de vente de livres sur Amazon, cette histoire fascinante m’était restée complètement inconnue. Compte tenu de son rôle politique influent dans notre société, l’ADL doit certainement s’inquiéter s’il devait être largement connu que l’organisation a été fondée avec pour mission centrale de veiller à ce qu’aucun juif riche et puissant ne soit jamais puni pour le viol et le meurtre d’une jeune chrétienne, ni pour avoir essayé d’organiser le lynchage d’hommes noirs innocents afin de couvrir ses propres fautes.

Lorsque j’ai publié mon article original en octobre, j’ai naturellement encouragé les lecteurs à commander le livre remarquable en question et à décider par eux-mêmes. Mais Amazon a maintenant choisi d’interdire ce livre d’études historiques exceptionnelles sur les Noirs au plus fort du Mois de l’Histoire des Noirs, une mesure prise quelques jours seulement après que le président de l’ADL ait rendu son hommage annuel à cette célébration nationale de la fierté noire. Les personnes intéressées peuvent encore lire ma longue analyse de ce livre et de l’événement historique important qu’il décrit.
American Pravda : L’ADL dans la société américaine
RON UNZ – 15 OCTOBRE 2018 – 7,300 MOTS
Les circonstances réelles entourant l’établissement de l’ADL n’est pas la seule œuvre d’érudition historique sérieuse à avoir soudainement été retirée des rayons d’Amazon, et la plupart des autres semblent suivre un modèle très constant, suggérant certainement la main de cette organisation et ses âmes sœurs.



Depuis plus d’un demi-siècle, des militants politiques juifs et des universitaires engagés ont mis au pilori la société blanche américaine pour les mauvais traitements qu’elle inflige depuis longtemps aux Noirs, en se concentrant particulièrement sur le « péché originel » de l’esclavage noir, et presque chaque matin mon New York Times publie un ou plusieurs articles remplis de telles dénonciations. Les Américains d’origine anglo-saxonne sont invariablement dépeints comme les méchants de l’histoire, les Juifs américains étant fréquemment cités parmi les partisans héroïques du mouvement pour les droits civiques qui ont finalement rectifié certaines de ces injustices.

Pourtant, tout comme dans le cas de Leo Frank, les faits réels peuvent être un peu plus complexes. Il y a plus d’un quart de siècle, le même groupe de chercheurs provocateurs de NOI a publié un volume fascinant rassemblant une énorme quantité de preuves historiques suggérant qu’avant la guerre civile, la petite population juive américaine avait en fait joué un rôle extrêmement disproportionné dans l’établissement et la promotion de l’esclavage noir, certains d’entre eux dominant même parfois totalement cette institution dans les vastes et exceptionnellement cruelles plantations d’esclaves en Amérique latine, qui étaient souvent exploitées comme des camps de la mort. Ces affirmations ne sont guère invraisemblables étant donné que la traite des esclaves était une occupation juive très traditionnelle dans une grande partie de l’Europe et du Moyen-Orient au cours des mille dernières années, et c’est probablement plus qu’une coïncidence si les plus grands centres d’implantation juive dans l’Amérique Coloniale étaient en général ces villes axées sur la traite négrière.



Je ne suis guère un spécialiste de l’histoire d’avant la guerre de Sécession, et l’évaluation de la force des preuves présentées dépasse mon expertise. Mais j’ai aussi commandé et lu un livre de réfutation en colère publié quelques années plus tard par le Dr Harold Brackman, un historien juif travaillant en collaboration avec le Centre Simon Wiesenthal, et j’ai trouvé ses contre-arguments assez minces et peu convaincants.

Dans des circonstances normales, des spécialistes d’opinions diverses discuteraient de cette thèse controversée dans les deux sens et parviendraient éventuellement à une conclusion. Mais lorsque Tony Martin, un éminent érudit noir de Wellesley, a simplement mis le livre provocateur sur la liste de lecture d’un de ses cours d’histoire des Noirs, il a été férocement vilipendé dans les médias et a vu sa carrière ruinée, avec des efforts concertés pour le licencier malgré son poste permanent. Il a ensuite raconté la situation dans un petit livre.



J’ai brièvement mentionné l’étude et sa thèse dans un article de juillet et j’ai suggéré à ceux qui étaient intrigués par le différend de la commander sur Amazon et d’évaluer les preuves par eux-mêmes. Hélas, ce n’est plus possible depuis qu’Amazon a interdit cette œuvre, bien que tous les livres qui ont suivi, réfutant la thèse ou discutant de l’énorme controverse qu’elle a suscitée, soient toujours disponibles en libre accès. Cela suggère fortement que les preuves présentées d’un rôle juif massif dans l’esclavage noir étaient tout simplement trop convaincantes pour être facilement réfutées.
Ces recherches anonymes par des Noirs, préparées sous les auspices de la Nation de l’Islam, sont les seules à figurer parmi les textes historiques sérieux aujourd’hui bannis par Amazon. En effet, les travaux novateurs d’éminents érudits juifs peuvent maintenant subir le même sort s’ils s’égarent en territoire interdit. Comme je l’ai longuement écrit l’année dernière :

Je ne doute pas qu’une grande partie de l’analyse franche fournie ci-dessus sera très pénible pour de nombreuses personnes. En effet, certains peuvent croire que ce matériel dépasse de loin les limites de l’« antisémitisme » et franchit facilement le seuil pour constituer une véritable « diffamation sanglante » à l’encontre du peuple juif. Cette accusation extrêmement dure, largement utilisée par les défenseurs acharnés du comportement israélien, fait référence à la superstition chrétienne notoire, répandue pendant la majeure partie du Moyen-Âge et même dans les temps modernes, selon laquelle les Juifs enlevaient parfois de petits enfants chrétiens pour drainer leur sang afin de l’utiliser dans divers rituels magiques, en particulier en relation avec la fête religieuse de Purim. L’une de mes découvertes les plus choquantes des douze dernières années est qu’il est fort probable que ces croyances apparemment impossibles soient vraies.
Personnellement, je n’ai aucune connaissance professionnelle, quelle qu’elle soit, des traditions rituelles juives, ni des pratiques du judaïsme médiéval. Mais l’un des chercheurs les plus éminents du monde dans ce domaine est Ariel Toaff, professeur de la Renaissance juive et des études médiévales à l’Université Bar-Ilan près de Tel Aviv, et lui-même fils du Grand Rabbin de Rome.

En 2007, il a publié l’édition italienne de son étude universitaire Blood Passovers, basée sur de nombreuses années de recherches diligentes, aidée par ses étudiants diplômés et guidée par les suggestions de ses différents collègues universitaires, avec un tirage initial de 1 000 exemplaires vendus le premier jour. Compte tenu de l’éminence internationale de Toaff et de son énorme intérêt, une distribution internationale plus poussée, y compris une édition anglaise par une prestigieuse presse universitaire américaine, aurait normalement suivi. Mais l’ADL et divers autres groupes militants juifs ont considéré cette possibilité avec une extrême défaveur, et bien que ces militants n’aient pas de titres universitaires, ils ont apparemment exercé suffisamment de pression pour annuler toute publication supplémentaire. Bien que le professeur Toaff ait d’abord tenté de tenir bon avec ténacité, il a rapidement suivi la même voie que Galilée, et ses excuses sont naturellement devenues la base de l’entrée toujours peu fiable de Wikipedia sur le sujet. […]
Il semble qu’un nombre considérable de juifs ashkénazes considéraient traditionnellement le sang chrétien comme ayant de puissantes propriétés magiques et le considéraient comme un élément très précieux de certaines observances rituelles importantes lors de fêtes religieuses particulières. De toute évidence, l’obtention de sang en grandes quantités comportait des risques considérables, ce qui a grandement accru sa valeur monétaire, et le commerce des fioles de ce produit semble avoir été largement pratiqué.
Évidemment, le meurtre rituel d’enfants chrétiens pour leur sang était considéré avec une énorme désapprobation par la population païenne locale, et la croyance répandue en son existence restait une source de tension amère entre les deux communautés, s’enflammant parfois quand un enfant chrétien disparaissait mystérieusement à un moment particulier de l’année, ou quand un corps qui montrait un type suspect de blessures ou une perte étrange de sang était découvert. De temps en temps, un cas particulier atteignait le devant de la scène publique, conduisant souvent à un test de force politique entre les groupes juifs et anti-juifs. Au milieu du XIXe siècle, il y a eu un cas célèbre de ce genre en Syrie, dominée par les Français, et juste avant le déclenchement de la Première guerre mondiale, la Russie a été ravagée par un conflit politique similaire dans l’affaire Beilis en Ukraine en 1913.
J’ai découvert pour la première fois ces idées très surprenantes il y a presque une douzaine d’années dans un long article d’Israel Shamir qui a été référencé dans Counterpunch, et qui vaudrait certainement la peine d’être lu comme un résumé général, ainsi que quelques colonnes de suivi, tandis que l’auteur Andrew Hamilton offre en 2012 le plus récent aperçu de cette controverse. Shamir fournit également un exemplaire gratuit du livre en format PDF, une version mise à jour avec les notes en bas de page correctement notées dans le texte. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas l’expertise nécessaire pour juger efficacement de la probabilité de l’hypothèse de Toaff, alors j’invite les personnes intéressées à lire le livre de Toaff ou mieux encore les articles connexes et à décider par eux-mêmes. […]
Amazon a maintenant banni la traduction anglaise de l’étonnant livre du professeur Toaff, bien qu’il soit toujours disponible sur Internet en format PDF au lien fourni ci-dessus.


Toutes ces bannissements presque sans précédent de livres sur Amazon se sont produits au cours des deux dernières semaines, et à moins qu’ils ne soient bientôt annulés, ils ne deviendront sûrement que les premiers d’une longue série. Les volumes des années 1990 sur le judaïsme écrits par feu Israël Shahak, professeur primé à l’Université hébraïque d’Israël, seront certainement aussi voués à l’oubli. Comme je l’ai écrit l’année dernière :
Bien que les livres de Shahak soient assez courts, ils contiennent une telle densité de matériel étonnant, il faudrait des milliers de mots pour commencer à les résumer. Essentiellement, presque tout ce que j’avais connu – ou pensé connaître – sur la religion du judaïsme, du moins dans sa forme traditionnelle zélée et orthodoxe, était totalement faux. […]
Au niveau le plus fondamental, la religion de la plupart des Juifs traditionnels n’est en fait pas du tout monothéiste, mais contient plutôt une grande variété de différents dieux masculins et féminins, ayant des relations assez complexes entre eux, ces entités et leurs propriétés variant énormément parmi les nombreux sous-secteurs juifs différents, selon les parties du Talmud et de la Kabbale qu’ils mettent en avant. Par exemple, le slogan religieux juif traditionnel « Dieu est un » a toujours été interprété par la plupart des gens comme une affirmation monothéiste, et c’est d’ailleurs exactement cette même opinion que partage de nombreux Juifs. Mais un grand nombre d’autres Juifs croient que cette déclaration fait plutôt référence à la réalisation de l’union sexuelle entre les entités divines primaires masculines et féminines. Et le plus bizarre, c’est que les Juifs ayant des points de vue si radicalement différents ne voient absolument aucune difficulté à prier côte à côte, et à interpréter simplement leurs chants identiques de manière très différente.
En outre, les juifs religieux prient apparemment Satan presque aussi facilement qu’ils prient Dieu, et selon les diverses écoles rabbiniques, les rituels et sacrifices particuliers qu’ils pratiquent peuvent viser à obtenir le soutien de l’un ou l’autre. Encore une fois, tant que les rituels sont bien suivis, les adorateurs de Satan et les adorateurs de Dieu s’entendent parfaitement bien et se considèrent comme des juifs tout aussi pieux, simplement d’une tradition légèrement différente. Un point que Shahak souligne à maintes reprises est que dans le judaïsme traditionnel, la nature du rituel lui-même est absolument primordiale, alors que l’interprétation du rituel est plutôt secondaire. Ainsi, un Juif qui se lave les mains trois fois dans le sens des aiguilles d’une montre pourrait être horrifié par un autre qui suit une direction dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, mais que le lavage des mains soit destiné à honorer Dieu ou à honorer Satan ne serait guère une question de grande importance. […]
Si ces questions rituelles constituaient l’élément central du judaïsme religieux traditionnel, nous pourrions le considérer comme une survivance plutôt colorée et excentrique des temps anciens. Mais malheureusement, il y a aussi un côté beaucoup plus sombre, principalement impliquant la relation entre les Juifs et les non-Juifs, avec le terme très désobligeant de « goyim » souvent utilisé pour décrire ce dernier. Pour le dire franchement, les Juifs ont des âmes divines, pas les goyims, ces derniers étant simplement des bêtes en forme d’hommes. En effet, la principale raison d’être des non-Juifs est de servir d’esclaves des Juifs, certains rabbins de très haut rang affirmant parfois ce fait bien connu. En 2010, le meilleur rabbin séfarade d’Israël a utilisé son sermon hebdomadaire pour déclarer que la seule raison d’être des non-Juifs est de servir les Juifs et de travailler pour eux. L’asservissement ou l’extermination de tous les non-juifs semble être un but implicite ultime de la religion
La vie juive a une valeur infinie et la vie non-juive n’a aucune valeur, ce qui a des implications politiques évidentes. Par exemple, dans un article publié, un rabbin israélien éminent a expliqué que si un Juif avait besoin d’un foie, il serait parfaitement bien, et même obligatoire, de tuer un innocent Gentil et de prendre le sien. Peut-être ne devrions-nous pas être trop surpris qu’Israël soit aujourd’hui largement considéré comme l’un des centres mondiaux du trafic d’organes.
Pour illustrer encore davantage la haine grandissante que suscite le judaïsme traditionnel à l’égard de tous ceux qui ont des origines différentes, sauver la vie d’un non-juif est généralement considéré comme inapproprié, voire interdit, et le fait de prendre une telle mesure le jour du sabbat serait une violation absolue d’un édit religieux. De tels dogmes sont certainement ironiques étant donné la présence répandue des Juifs dans la profession médicale au cours des derniers siècles, mais ils sont apparus en Israël lorsqu’un médecin militaire à l’esprit religieux les a pris au pied de la lettre et que sa position a été soutenue par les plus hautes autorités religieuses du pays.
Et si le judaïsme religieux a une vision résolument négative à l’égard de tous les non-juifs, le christianisme en particulier est considéré comme une abomination totale, qui doit être effacée de la surface de la terre.
Alors que les musulmans pieux considèrent Jésus comme le saint prophète de Dieu et le prédécesseur immédiat de Mahomet, selon le Talmud juif, Jésus est peut-être l’être le plus vil qui ait jamais vécu, condamné à passer l’éternité dans la fosse la plus profonde de l’enfer, immergé dans une cuve bouillante d’excrément. Les juifs religieux considèrent le Coran musulman comme un livre comme un autre, bien que totalement erroné, mais la Bible chrétienne représente le mal le plus pur, et si les circonstances le permettent, brûler des Bibles est un acte très louable. Les Juifs pieux sont également enjoints de toujours cracher trois fois à la croix ou à l’église qu’ils rencontrent, et d’adresser une malédiction à tous les cimetières chrétiens. En effet, de nombreux juifs profondément religieux prient chaque jour pour l’extermination immédiate de tous les chrétiens.
Au fil des ans, d’éminents rabbins israéliens ont parfois débattu publiquement de la question de savoir si le pouvoir juif est devenu suffisamment puissant pour que toutes les églises chrétiennes de Jérusalem, Bethléem et d’autres régions voisines puissent enfin être détruites et que la Terre Sainte entière soit complètement nettoyée de toute trace de sa contamination chrétienne. Certains ont adopté cette position, mais la plupart ont exhorté à la prudence, faisant valoir que les Juifs avaient besoin d’acquérir une force supplémentaire avant de prendre un tel risque. De nos jours, plusieurs dizaines de millions de chrétiens zélés et surtout de chrétiens sionistes sont des défenseurs enthousiastes des juifs, du judaïsme et d’Israël, et je soupçonne fortement qu’au moins une partie de cet enthousiasme est basée sur l’ignorance. […]
Les recherches scientifiques de Shahak ont reçu des éloges de la part de certains des plus éminents intellectuels publics américains, dont Christopher Hitchens, Gore Vidal, Noam Chomsky et Edward Said, ainsi que de prestigieuses publications telles que The London Review of Books et Middle East International. Mais étant donné les implications politiques de ses révélations, je soupçonne qu’elles ne seront bientôt disponibles que sur des sites Web dispersés sur Internet.

Une discussion plus détaillée des travaux des professeurs Toaff et Shahak sur ces aspects moins connus de la religion juive se trouvent dans mon long article de juillet dernier :
American Pravda : Singularités de la religion juive
RON UNZ – 16 JUILLET 2018 – 7,800 MOTS
D’autres livres d’Amazon semblent être récemment tombés dans les limbes, toujours vendus par ce site, mais cachés pour que la plupart des lecteurs ne les découvrent jamais.



Il y a plus de trente-cinq ans, Lenni Brenner, un juif de gauche sympathisant antisioniste, a publié ses recherches révolutionnaires révélant le vaste partenariat économique nazi sioniste des années 1930, qui a jeté les bases de la création de l’État d’Israël. Bien que nos médias aient presque entièrement ignoré cette histoire fascinante, des études ultérieures ont pleinement confirmé le cadre central du Brenner.

Moi-même, je n’ai pris connaissance du livre de Brenner que l’année dernière et je l’ai immédiatement acheté sur Amazon, puis j’ai publié un article dans lequel j’ai discuté de ses découvertes importantes :
Bien que les Allemands aient accordé peu d’attention aux instances de cette organisation mineure, le mouvement sioniste dominant de Chaïm Weizmann et David Ben-Gourion, beaucoup plus important et influent, était tout à fait autre chose. Et pendant la majeure partie des années 1930, ces autres sionistes ont formé un partenariat économique important avec l’Allemagne nazie, fondé sur une communauté d’intérêts évidente. Après tout, Hitler considérait les 1% de population juive allemande comme un élément perturbateur et potentiellement dangereux dont il voulait se débarrasser, et le Moyen-Orient semblait une destination aussi favorable qu’une autre. Pendant ce temps, les sionistes avaient des objectifs très similaires, et la création de leur nouvelle patrie nationale en Palestine nécessitait évidemment à la fois des immigrants juifs et des investissements financiers juifs. […]
L’importance du pacte nazi-sioniste pour l’établissement d’Israël est difficile à surestimer. Selon une analyse de 1974 de Jewish Frontier citée par Brenner, entre 1933 et 1939, plus de 60% de l’investissement en Palestine juive provenait de l’Allemagne nazie. L’appauvrissement mondial de la Grande dépression avait considérablement réduit le soutien financier juif de toutes les autres sources, et Brenner suggère raisonnablement que sans le soutien financier d’Hitler, la colonie juive naissante, si petite et si fragile, aurait pu facilement se dessécher et mourir pendant cette période difficile.
Une telle conclusion conduit à des hypothèses fascinantes. Lorsque j’ai découvert pour la première fois des références à l’accord Ha’avara sur des sites internet ici et là, l’un des commentateurs mentionnant cette question en plaisantant suggérait que si Hitler avait gagné la guerre, des statues lui auraient sûrement été érigées en Israël, et il serait aujourd’hui reconnu par les juifs du monde entier comme le chef héroïque des Gentils qui avait joué un rôle central dans le rétablissement d’une patrie nationale pour le peuple juif en Palestine après presque 2 000 ans d’exil amer.
Cette possibilité étonnante et contre-intuitive n’est pas aussi absurde qu’elle pourrait le paraître à nos oreilles d’aujourd’hui. Nous devons prendre conscience du fait que notre compréhension historique de la réalité est façonnée par les médias, et que les organes médiatiques sont contrôlés par les gagnants des grandes guerres et leurs alliés, les détails dérangeants étant souvent exclus pour éviter de troubler le public. […]
Une fois qu’Hitler eu consolidé son pouvoir en Allemagne, il a rapidement interdit toutes les autres organisations politiques pour le peuple allemand, seul le Parti nazi et les symboles politiques des nazis étant autorisés par la loi. Mais une exception spéciale a été faite pour les Juifs allemands, et le parti sioniste local allemand a obtenu un statut juridique parfaitement légal, les marches sionistes, les uniformes sionistes et les drapeaux sionistes étant tout à fait autorisés. Sous Hitler, il y avait une censure stricte de toutes les publications allemandes, mais le journal hebdomadaire sioniste était vendu librement dans tous les kiosques et coins de rue. L’idée claire semblait être qu’un parti national-socialiste allemand était le foyer politique approprié pour les 99% d’Allemands majoritaires du pays, tandis que le national-socialisme sioniste remplirait le même rôle pour la minuscule minorité juive.
En 1934, les dirigeants sionistes invitèrent un important officiel SS à passer six mois dans les colonies juives en Palestine et, à son retour, ses impressions très favorables sur l’entreprise sioniste en pleine expansion furent publiées en une série massive de douze parties dans le Der Angriff de Joseph Goebbels, l’organe médiatique phare du parti Nazi, sous le titre descriptif « Un Nazi se rend en Palestine ». […]


Pas plus tard que l’année dernière, les livres de Brenner que j’ai achetés sont apparus immédiatement sur le site Web d’Amazon, mais ces jours-ci ils sont cachés, n’apparaissant même pas sur sa page d’auteur presque vide. On soupçonne que l’ADL ou d’autres organisations similaires hésitent beaucoup à faire découvrir aux lecteurs la vaste collection de documents de source primaire de Brenner ou l’édition de poche de son récit historique, dont la couverture montre la médaille commémorative frappée par l’Allemagne nazie pour marquer son alliance sioniste, avec la Swastika d’un côté et l’étoile de David juive de l’autre. Ceux qui s’intéressent à l’ensemble de la relation historique complexe et plutôt surprenante entre les Juifs et le Troisième Reich au cours de ses douze années d’existence devraient envisager de lire mon article sur le sujet.
American Pravda : Juifs et nazis
RON UNZ – 6 AOÛT 2018 – 6,800 MOTS
Aujourd’hui, les Juifs représentent moins de 1% de la population combinée de l’Amérique du Nord et de l’Union européenne, mais tout observateur honnête devrait admettre que les groupes juifs organisés dominent totalement la politique et la vie publique de ces nations autrefois fières qui, au cours des siècles passés, avaient gouverné la majeure partie du monde.

Le principal facteur à l’origine de cet étonnant contrôle exercé aujourd’hui sur des populations qui sont à 99% non-juives est probablement le puissant levier que les Juifs détiennent aujourd’hui sur l’argent et les médias. Mais un facteur secondaire important a été l’élévation progressive de l’Holocauste juif de la Seconde guerre mondiale au rang de doctrine quasi sacrée, remplaçant largement le christianisme traditionnel en tant que religion officielle de l’État, les dissidents étant généralement traités comme des hérétiques et souvent soumis aux poursuites ou à l’emprisonnement du gouvernement. En effet, il semble que presque tous les matins mes journaux sont remplis d’articles sur l’Holocauste, la plupart écrits avec le même genre de respect sacré que les journaux catholiques d’il y a un siècle auraient pu accorder aux discussions sur la naissance de la Vierge. Cependant, parce que ce soi-disant « Holocaustianisme » prétend être une foi laïque, elle reste vulnérable à la contestation pour des raisons factuelles, et beaucoup ont suggéré que son effondrement porterait un coup mortel au pouvoir juif régnant.

L’ADL et d’autres organisations militantes juives semblent certainement extrêmement réticentes à prendre ce risque. Il ne faut pas s’étonner que la première grande vague d’interdiction de livres sur Amazon ait été la purge début 2017 de plusieurs dizaines de textes savants par des historiens révisionnistes qui avaient soutenu longuement et en détail que l’Holocauste était en grande partie un canular, concocté par des militants juifs et des cinéastes hollywoodiens comme un puissant rempart contre toute critique du mauvais comportement juif ou israélien. Bien qu’un grand nombre de ces livres soient encore disponibles à la vente par leur éditeur, leur disparition complète d’Amazon a considérablement réduit leur distribution potentielle.

Heureusement, j’avais acheté des exemplaires de plusieurs de ces livres alors qu’Amazon les avait encore en stock, et l’année dernière j’ai publié un long article résumant mes propres conclusions sur ce sujet complexe et très controversé. Bien que je ne sois guère un expert, il m’a semblé qu’il y avait énormément de preuves convaincantes que l’Holocauste est en effet substantiellement frauduleux, et très probablement, presque entièrement. Ceux qui sont intéressés à considérer mon raisonnement sont invités à le faire et à décider par eux-mêmes.
American Pravda : négation de l’Holocauste
RON UNZ – 27 AOÛT 2018 – 17,600 MOTS


Le roman dystopique le plus célèbre de ces cent dernières années est sans doute celui de George Orwell (1984), et son observation peut-être la plus mémorable est que ceux qui contrôlent le passé contrôlent l’avenir et ceux qui contrôlent le présent contrôlent le passé. Et nous devons reconnaître que les livres sérieux constituent la nature figée de ce passé.

Nos médias électroniques et leur nouvelle ramification sociale peuvent dominer les pensées de notre population, et peut-être qu’un seul tweet d’une célébrité politique de troisième rang pourrait attirer plus de lecteurs en une heure que tous les livres examinés dans cet article n’en ont attiré en un an. Mais bien qu’effervescentes, ces émanations de médias électroniques sont transitoires et éphémères, et risquent fort d’être oubliées une heure plus tard. Entre-temps, des livres sérieux d’idées et d’érudition ont le potentiel de remodeler de façon permanente les contours de la réalité acceptée par le genre d’individus qui pourraient éventuellement modifier notre société. Au cours d’une campagne électorale nationale passionnée, des milliards de dollars peuvent être dépensés pour changer temporairement l’opinion publique sur une question ou un candidat, mais quelques semaines plus tard, l’effet s’est généralement dissipé. Les livres ne coûtent peut-être que quelques dollars, mais leur impact potentiel est d’un autre ordre de poids et de permanence.

Amazon possède aujourd’hui un monopole quasi-total sur la vente de livres sur Internet, et si la société américaine continue à lui permettre d’interdire les travaux sérieux d’érudition pour des raisons politiques ou idéologiques, notre liberté intellectuelle future est déjà perdue.

Ron Unz

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