Article original de Brandon Smith, publié le 1er mars 2019 sur le site alt-market.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Il est presque impossible aujourd’hui de parcourir les nouvelles du Web ou les médias populaires sans être assailli par de vastes quantités de propagande sur l’intelligence artificielle (IA). C’est peut-être une mode pour mettre fin à toutes les modes, car l’IA est censée englober presque tous les aspects de l’existence humaine, de l’économie et de la sécurité à la philosophie et à l’art. Selon les affirmations courantes, l’IA peut faire presque tout et le faire mieux que n’importe quel être humain. Et, les choses que l’IA ne peut pas encore faire, elle sera capable de le faire un jour ou l’autre.
Chaque fois que l’establishment tente de saturer les médias d’un récit particulier, c’est habituellement dans l’intention de manipuler la perception du public d’une manière qui produit une prophétie auto-réalisatrice. En d’autres termes, il espère façonner la réalité en racontant un mensonge particulier si souvent qu’il sera accepté par les masses comme un fait au fil du temps. Il le fait avec l’idée que la globalisation est inévitable, que la science du changement climatique est « indéniable » et que l’IA est une nécessité technologique. Les globalistes ont longtemps considéré l’IA comme une sorte de Saint-Graal technologique pour la centralisation. Les Nations Unies ont adopté de nombreuses positions et même organisé des sommets sur la question, dont le sommet « IA pour Dieu » à Genève. L’ONU insinue que son intérêt premier dans l’IA est la réglementation ou l’observation de la façon dont elle est exploitée, mais l’ONU a aussi des objectifs clairs pour utiliser l’IA à son avantage. L’utilisation de l’IA comme moyen de surveiller les données de masse pour mieux instituer le « développement durable » est clairement inscrite à l’ordre du jour de l’ONU. Le FMI surfe également sur la tendance de l’IA, en tenant des discussions globales sur l’utilisation de l’IA en économie ainsi que sur les effets des algorithmes sur l’analyse économique. La principale source de développement de l’IA est depuis longtemps le DARPA.
Le groupe de réflexion militaire et globaliste injecte des milliards de dollars dans cette technologie, ce qui fait de l’intelligence artificielle l’objectif sous-jacent de la plupart des travaux du DARPA. L’intelligence artificielle n’est pas seulement à l’ordre du jour des globalistes ; ils font le maximum pour sa création et sa promotion.Le désir globaliste pour la technologie n’est pas aussi simple que certains pourraient le supposer, cependant. Ils ont des raisons stratégiques, mais aussi des raisons religieuses pour placer l’IA sur un piédestal idéologique. Mais d’abord, je suppose qu’on devrait s’attaquer à l’évidence.Dans la plupart des Livres blancs rédigés par des institutions globalistes sur l’IA, l’accent est mis sur la collecte de données de masse et la surveillance. Les élites prennent soin de toujours affirmer que leurs intérêts sont axés sur le bien public. C’est pourquoi l’ONU et d’autres organismes soutiennent qu’ils devraient être les chefs de file en matière de surveillance de la collecte massive de données. C’est-à-dire qu’ils veulent nous faire croire qu’ils sont suffisamment objectifs et dignes de confiance pour gérer les règles de surveillance des données ou pour gérer les données elles-mêmes.Pour la sécurité du public, les globalistes veulent une gestion centralisée de toutes les collectes de données, ostensiblement pour nous sauver de ces mauvaises multinationales et de leur politique invasive autour de la confidentialité des données. Bien sûr, la plupart de ces entreprises sont également dirigées par des globalistes qui remplissent les bancs d’événements comme le Forum économique global (FEG) pour discuter des progrès et des avantages de l’IA. Le FEG s’est donné pour mandat de promouvoir largement l’IA et de convaincre le monde des affaires et le grand public des avantages de l’IA. Il faut prévenir les préjugés contre l’IA … Il s’agit donc d’un autre faux paradigme dans lequel les institutions globalistes s’opposent aux entreprises pour ce qui est de l’utilisation de l’intelligence artificielle. Pourtant, les entreprises et les institutions globalistes développent à la fois l’IA et un sentiment pro-IA. Le public, avec sa méfiance innée à l’égard de la boussole morale des entreprises, est censé être convaincu de soutenir les réformes réglementaires de l’ONU comme contrepoids. Mais en réalité, les pouvoirs des entreprises n’ont pas l’intention de lutter contre le contrôle de l’ONU, ils finiront par s’en réjouir.
C’était le but depuis le début.
L’efficacité réelle de l’IA en tant que moyen d’aider l’humanité est discutable. L’intelligence artificielle concerne principalement les « algorithmes d’apprentissage », c’est-à-dire les machines programmées pour apprendre par l’expérience. Le problème est qu’un algorithme d’apprentissage n’est efficace qu’au niveau où les êtres humains le programment. Autrement dit, l’apprentissage n’est pas toujours un processus de cause à effet. Parfois, l’apprentissage est une révélation spontanée. L’apprentissage est créatif. Et, dans certains cas, l’apprentissage est inné.
Lorsqu’une machine est dressée contre un humain dans un système construit sur des règles très simples et concrètes, les machines ont tendance à prévaloir. Une partie d’échecs, par exemple, est conçue autour de règles strictes qui ne changent jamais. Un pion est toujours un pion et se déplace toujours comme un pion ; un cavalier se déplace toujours comme un cavalier. Tandis qu’il peut y avoir des moments de créativité dans les échecs (c’est pourquoi les humains sont encore capables à l’occasion de battre les ordinateurs au jeu), l’existence des règles rend l’IA plus intelligente qu’elle ne l’est.
Les systèmes humains et les systèmes naturels sont beaucoup plus compliqués que les échecs, et les règles ont tendance à changer, parfois sans avertissement. Comme la physique quantique le découvre souvent, la seule chose prévisible quand on observe l’univers et la nature est que tout est imprévisible. Comment un algorithme ferait-il dans une partie d’échecs où un pion pourrait soudainement évoluer pour se déplacer comme un cavalier, sans aucun schéma prévisible spécifique ? Pas très bien, je pense.
Et c’est là que nous entrons dans le cœur de la façon dont l’image de l’IA est gonflée en une sorte de demi-dieu électronique ; un faux prophète.
L’IA s’est insérée non seulement dans les échecs, mais dans tout. La surveillance de masse est impossible à gérer par les humains seuls ; la quantité de données est écrasante. Ainsi, l’un des objectifs fondamentaux de l’IA pour les globalistes devient clair – l’IA est destinée à rationaliser la surveillance de masse et à l’automatiser. L’IA a pour but de parcourir les médias sociaux ou le courrier électronique à la recherche de « mots clés » pour identifier les mécréants et les opposants potentiels. Elle vise également à surveiller l’opinion du public à l’égard de questions ou de gouvernements particuliers. L’objectif est de mesurer et éventuellement de « prédire » le comportement du public.
Cela devient plus difficile lorsqu’on commence à parler d’individus. Bien que les groupes soient plus faciles à observer et à cartographier dans leur comportement, les individus peuvent être abrupts, volatils et imprévisibles. La cartographie des habitudes personnelles par l’IA est également importante aujourd’hui. Elle est plus visible dans le monde de l’entreprise où le marketing est adapté aux habitudes et aux intérêts des consommateurs individuels. Cela dit, les gouvernements sont aussi très intéressés à suivre les habitudes individuelles au point de créer des profils psychologiques pour chaque personne sur la planète si possible. [Cela explique la tendance a rationaliser le comportement des gens pour simplifier la complexité des algorithmes, NdT].
Tout cela se résume à l’idée qu’un jour, l’IA sera capable d’identifier les criminels avant même qu’ils ne commettent un crime réel. En d’autres termes, l’intelligence artificielle est censée devenir l’œil « qui voit tout » et qui non seulement surveille notre comportement, mais qui lit aussi dans nos esprits comme une force pour une identification des crimes avant leur survenue.
La question n’est pas de savoir si l’IA peut réellement nous dire qui va vers un futur criminel. L’IA est manifestement incapable de prédire avec précision le comportement d’une personne à un tel degré. La question est de savoir si l’OMS est en train d’établir les normes permettant à des IA de rechercher et d’identifier des « criminels » potentiels ? Qui fixe les règles du jeu d’échecs ? Si un algorithme est programmé par un globaliste, alors l’IA qualifiera les anti-globalistes de criminels potentiels ou actuels. L’IA ne pense pas vraiment. L’IA n’exerce pas un pouvoir de choix dans ses décisions. L’IA fait ce qu’elle est programmée pour faire.
L’obsession globaliste de l’IA, cependant, va bien au-delà de la centralisation et du contrôle des populations. Comme nous l’avons déjà mentionné, il y a un facteur religieux.
Dans mon récent article « Luciférisme : un regard laïque sur un système de croyance globaliste destructeur », j’ai esquissé la philosophie fondamentale derrière le culte globaliste. Le premier principe du luciférisme est l’idée (ou l’illusion) que certaines personnes spéciales ont la capacité de devenir des « dieux ». Mais, il y a certaines conséquences de cette croyance que je n’ai pas explorées dans cet article.
Premièrement, pour devenir un dieu, il faudrait avoir un pouvoir d’observation total. Ce qui veut dire qu’il faudrait être capable de tout voir et de tout savoir. Un tel but est insensé, car tout observer ne signifie pas nécessairement qu’une personne sait tout. L’observation totale exigerait une objectivité totale. La partialité aveugle les gens face à une vérité exposée juste devant leurs yeux en permanence, et les globalistes sont parmi les gens les plus partiaux et les plus élitistes de la planète.
L’observation totalement objective est impossible, du moins pour les humains et les algorithmes qu’ils programment. De la physique à la psychologie, l’observateur affecte toujours l’observé et vice versa. Cela dit, je pense que les globalistes ne se soucient pas vraiment de cette réalité. Il leur suffit de se faire passer pour des dieux par la surveillance de masse. Ils ne sont pas réellement intéressés à atteindre l’illumination ou l’objectivité divine.
Deuxièmement, pour devenir un dieu, dans un sens mythologique ou biblique, il faudrait créer une vie intelligente à partir de rien. Je crois que dans l’esprit des lucifériens, la création de l’IA est la création d’une forme de vie intelligente, plutôt qu’un logiciel. Bien sûr, les lucifériens ont une notion troublée de ce qui constitue une « vie intelligente ».
Comme je l’ai examiné dans mon article qui décompose et démystifie l’idéologie luciférienne, l’existence d’archétypes psychologiques inhérents constitue la base de la capacité humaine de choisir ou d’être créatif dans ses choix. L’existence d’une compréhension inhérente du bien et du mal établit le fondement de la conscience humaine et de la boussole morale – l’« âme » si vous voulez. Les lucifériens argumentent que rien de tout cela n’existe réellement, en dépit de nombreuses preuves qui le démontre. Ils soutiennent que les humains sont des ardoises vierges – des machines qui sont programmées par leur environnement.
Pour comprendre cette idéologie ou ce culte fondé sur la théorie de l’ardoise blanche, il faut tenir compte du fait que les globalistes présentent souvent les traits des sociopathes narcissiques. Les sociopathes narcissiques à part entière représentent moins de 1% de la population humaine totale ; ce sont des personnes qui n’ont aucune empathie inhérente ou qui n’ont pas les outils de personnalité normaux que nous associerions à l’humanité. Il ne serait pas exagéré de dire que ces personnes ressemblent plus à des robots qu’à des personnes.
J’ai également théorisé que le luciférisme est une religion conçue par des sociopathes narcissiques pour des sociopathes narcissiques. C’est une sorte d’outil de liaison ou d’organisation pour rassembler les sociopathes en un groupe efficace pour un bénéfice mutuel – un club de parasites. Si cette théorie est vraie, alors elle représente quelque chose qui est rarement ou jamais traité dans l’observation psychologique ou anthropologique dominante ; l’existence d’une cabale de sociopathes narcissiques conspirant ensemble pour cacher leur identité et pour devenir des prédateurs plus efficaces.
En résumé, le luciférisme est le système de croyances parfait pour les sociopathes narcissiques. Ils sont, d’une certaine façon, inhumains. Ce sont des ardoises vierges dépourvues d’humanité, et ils adoptent donc une religion qui traite cette notion comme une « normalité ».
Il est donc logique qu’ils considèrent une chose aussi simple et vide que l’IA comme de la vie intelligente. Tant qu’elle peut être programmée pour agir « de manière autonome » (ce qu’ils semblent considérer comme la sensibilité), leur définition de la vie intelligente est accomplie. Il n’y a rien d’intelligent dans l’intelligence artificielle quand il s’agit d’actions morales ou créatives, mais les sociopathes narcissiques n’en ont de toute façon aucune idée.
Je laisse aux lecteurs le soin de réfléchir à cette question ; l’année dernière, un programme d’IA s’est vu confier la tâche de créer ses propres œuvres d’art. Les résultats ont fait l’objet d’une grande publicité et une partie de la production a été vendue pour plus de 400 000 $. Je vous invite à regarder cette œuvre d’art ici si vous ne l’avez pas déjà vue.
D’après ce que j’ai vu, la réaction humaine commune à cet « art » est que les gens reculent d’horreur. Cela ressemble à une étrange copie d’éléments humains de l’art, mais sans l’âme. Intuitivement, nous comprenons que l’IA n’est pas la vie ; mais pour les globalistes, c’est la définition même de la vie, probablement parce que l’absence d’âme de la création reflète l’absence d’âme des créateurs. Tout comme les chrétiens croient que l’humanité a été faite à l’image de Dieu, les lucifériens, dans leur quête de la divinité, ont créé une « forme de vie » qui peut-être ironiquement leur ressemble.
Brandon Smith
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