Article original de Anatoly Karlin, publié le 16 Mai 2017 sur le site inserbia.info
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Le portail Internet russe renommé Izvestia.ru avertit
qu’après les élections anticipées du 11 juin, les nationalistes extrêmes
rejoindront les autorités de Pristina et commenceront le processus de
création d’une « Grande Albanie », et que le criminel de guerre Ramush Haradinaj obtiendra l’une des fonctions les plus importantes dans le nouveau gouvernement.
Le portail russe souligne que les sondages préélectoraux ont prédit une victoire du mouvement nationaliste extrême « auto-détermination », qui s’engage ouvertement à organiser un référendum sur l’unification du Kosovo et de l’Albanie.
Comme les analystes le prédisent, selon Izvestia, Ramush
Haradinaj, criminel de guerre et chef de l’Alliance pour l’avenir du
Kosovo, peut jouer un rôle important dans le nouveau gouvernement.
Izvestia a déclaré que la menace d’une « Grande Albanie »
était l’un des principaux sujets de discussions entre le président
russe Vladimir Poutine et son homologue serbe Aleksandar Vucic le 15 mai
à Pékin.
Le portail russe explique que le parti « auto-détermination »
est l’un des favoris pour gagner les premières élections au Kosovo,
notant que le programme politique du parti contient un appel direct à
l’unification du Kosovo avec l’Albanie et un référendum sur la question.
« Si les prévisions électorales sont correctes, notre parti
gagnera les élections et nous déciderons de qui sera le nouveau Premier
ministre. Notre principal candidat est l’ancien président du mouvement
Albin Kurti », a déclaré le chef du service de presse du mouvement « auto-détermination ».
Les experts croient, écrit Izvestia, qu’après les élections, le gouvernement à Pristina sera formé par un nationaliste radical dont la politique de création d’une « Grande Albanie »
est soutenue par l’Occident, qui vise à affaiblir la position des pays
de la région qui veulent mener une politique étrangère indépendante.
Cela se réfère principalement à la Serbie, qui refuse de rejoindre
l’OTAN et qui coopère étroitement avec la Russie dans les domaines
politique, économique et militaire.
Le portail russe affirme que l’un des candidats au nouveau gouvernement du Kosovo est Ramush Haradinaj, que le tribunal de la ville française de Colmar
a relâché en avril de cette année, rejetant la demande d’extradition en
Serbie pour des crimes de guerre contre des Serbes au Kosovo et en
Metohija.
« La chute du gouvernement d’Isa Mustafa ne peut être expliquée
que d’une seule manière, par la pression américaine sur les Albanais du
Kosovo pour accélérer la mise en œuvre de la ‘Grande Albanie’. Le retour
éventuel du criminel de guerre Ramush Haradinaj en politique signifie
des plans agressifs des Albanais du Kosovo en relation avec la Serbie et
la Macédoine », a déclaré dans un entretien avec le directeur du Centre balkanique pour la coopération internationale des Izvestia, Viktor Kolbanovski.
L’analyste politique serbe et le chef de la diaspora serbe dans la
région, Dragan Stanojevic voit également un lien entre la libération de
Ramush Haradinaj et les élections anticipées au Kosovo.
« Haradinaj est un criminel de guerre, ainsi que l’avocat bien
connu de l’idée d’une ‘Grande Albanie’. Placer ces personnes à des
postes de direction dans le gouvernement du Kosovo est l’annonce du
début d’un conflit. Après tout, le chef de la communauté albanaise dans
la vallée de Presevo a déjà annoncé que ces zones fusionneront avec les autorités au Kosovo », a déclaré Stanojevic.
Il est important de noter, écrit le portail russe, que la crise
politique au Kosovo suit le renforcement général des sentiments
nationalistes de la population albanaise.
Dans une interview avec le chercheur des Izvestia de
l’Institut d’études slovènes, Piotr Iskenderov souligne qu’au début de
janvier, des dirigeants de partis albanais se sont rassemblés à Tirana
venant de tous les Balkans et ont adopté la « plateforme de Tirana » qui traite des droits des Albanais en Macédoine et dans d’autres pays des Balkans.
Izvestia conclut que le projet de « Grande Albanie » conduira à la croissance du sentiment nationaliste dans les Balkans, qui sera le début d’une « nouvelle crise yougoslave » :
« L’Occident appuie Tirana, Pristina et la minorité albanaise
dans la région, ce qui pourrait entraîner le début d’une nouvelle
confrontation qui pourrait devenir un conflit armé. »
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