Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Colin Kaepernick |
Franchement, à mon avis, le monde sportif devrait être une zone a-politique, et le fait que je me sente obligé d’écrire sur la politique dans le sport américain aujourd’hui est étonnant au-delà de toute croyance. Cela dit, pour être clair, je ne suis pas fan de la NFL. Je pense que le sport, comme la plupart des sports professionnels, est dénaturé par des pleurnichards d’abrutis testostéronés, payés des millions de dollars pour ne rien donner au public, sauf un divertissement bas de gamme et si peu de fidélité à l’État ou à la ville dans lequel ils se produisent et sont employés. Les joueurs de la NFL ne sont pas plus des modèles légitimes pour la société que les lutteurs costumés du catch passant à la télé.
Ajoutez à cela la politisation rampante de la NFL au cours des dernières années avec ses simagrées de justice sociale, et je ne peux pas penser à une seule qualité rédemptrice concernant ces arènes. La meilleure chose qui pourrait arriver au système sportif des États-Unis serait que tout le système soit démantelé et reconstruit à partir de ces cendres avec des équipes vraiment locales composées de joueurs locaux, mus uniquement par le désir d’une excellence sportive et d’une saine concurrence.
Pour moi, il semble que l’attrait du sport, du moins pour les spectateurs, est la possibilité que tout se produise selon le mérite des joueurs et des équipes. Dans une société dans laquelle tout semble restreint, contrôlé et dicté par le politiquement correct et où tout est soumis à une équité artificielle, l’idée que, au moins sur un terrain de football, de baseball ou sur une patinoire de hockey, toute cette merde soit mise de coté quelques heures me semble intéressante, pour ne pas dire plus. Des moments spontanés de grandeur sont ce que les gens veulent voir, et non des signes d’ignorance idéologique.
Il n’y a pas de justice sociale dans les vrais sports. Il n’y a pas de discrimination positive. Il n’y a pas d’espace sécurisé. Les meilleurs hommes ou femmes montent au sommet et les perdants rentrent chez eux sans rien. C’est comme cela que tout devrait être. Les champions s’élèvent à des hauteurs aussi facilement qu’ils tombent dans les profondeurs, et les outsiders peuvent renverser l’ordre établi grâce à une grosse détermination. Vous ne pouvez pas mentir ou voler votre chemin vers la supériorité athlétique. Vous ne pouvez pas utiliser le statut d’appartenance à un groupe de victimes pour gagner des trophées et des médailles. Il faut travailler dur. Vous devez le mériter. Si vous êtes un tricheur, vous serez probablement découvert. C’est une philosophie qui a été perdue dans l’athlétisme moderne. Les gauchistes dans notre culture sont également étanches à cette notion.
Quand je vois l’un des derniers champs du patrimoine américain et de la méritocratie être détruit par le marxisme culturel, je ressens de la rage comme beaucoup de gens. Cependant, la situation est plus complexe que ne le suggèrent les conflits de surface.
Les joueurs de la NFL qui refusent de défendre l’hymne national ne sont pas vraiment le problème ici. Donald Trump qui les reprend pour leurs actions n’est pas non plus le problème ici. Ce sont les motivations des deux côtés qui me préoccupent.
Pour les joueurs activistes et les propriétaires de la NFL, la motivation est plutôt claire ; le culte de la justice sociale s’est infiltré dans leur profession et certains d’entre eux ont décidé d’utiliser la plate-forme dont ils disposent pour pontifier au lieu de jouer au jeu pour lequel ils sont payés. Les protestataires qui attaquent un racisme et un « patriarcat » inexistant, au sujet d’un système qui a fait de ces hommes des célébrités multi-millionnaires, indépendamment de leur couleur de peau, seraient relégués dans le plus minable des campus si ces personnes avait un minimum de jugement.
Pour Donald Trump, la motivation est beaucoup plus brumeuse. Je préférerais que le président des États-Unis ait dépensé ses énergies pour accomplir sa promesse de campagne de « drainer le marécage » des élites bancaires et des néo-cons fauteurs de guerre, au lieu d’en remplir son gouvernement et utiliser Twitter à tort et à travers pour forcer quelques joueurs de football à honorer un hymne national qui loue la liberté de se rebeller.
Mes lecteurs sont bien conscients que je considère Trump comme un joueur de flûte, conduisant les conservateurs vers le totalitarisme des néocons plutôt que vers les vertus libertaires de la souveraineté individuelle. En d’autres termes, je ne vois pas beaucoup de différence entre Trump et Obama jusqu’à présent. Peut-être dans la rhétorique, mais certainement pas dans les actions.
Le cirque entourant la dernière querelle de Trump avec la NFL n’est qu’une autre distraction du fait que cette administration suit une politique très similaire à toutes les autres administrations corrompues avant lui. Et les conservateurs sont tellement fatigués des offenses de ce culte à la justice sociale, que beaucoup d’entre eux avalent chaque minute de la farce. Cependant, ce n’est pas ce qui préoccupe beaucoup les joueurs de football.
Résumons le problème réel…
Si les joueurs de la NFL avaient refusé d’honorer l’hymne national parce qu’ils croyaient aux idéaux qu’ils représentent, mais estimaient que notre gouvernement ne représentait plus ces idéaux, j’appuierais pleinement leurs motifs. Évidemment, ce n’est pas pour cela qu’ils protestent. Si leur motivation visait à parler contre le gouvernement corrompu, ils auraient refusé d’honorer l’hymne déjà lorsque Barack Obama, un garçon de course chargé d’abattre la Constitution au service des élites, était en poste.
Si les attaques de Trump contre la NFL étaient motivées par un amour de la liberté que l’hymne inspire, il ne demanderait pas que les joueurs soient forcés de se tenir debout, ce qui est en effet une violation de leurs droits selon le premier amendement. Au lieu de cela, il aurait complètement abandonné ce concept et penché vers le côté rationnel de sa position, celui des spectateurs de voter avec leurs portefeuilles et d’arrêter de soutenir la ligue avec leurs dollars.
Au final, que vous souteniez leurs motifs, constitutionnellement, la priorité juridique est du côté des joueurs. Ils ont tous les droits d’agir comme des salopes, comme les bons petits soldats du marxisme culturel, se mettant à genoux et exhalant leurs vertus pour signaler le contenu de leur cœur. Et le public a tout fait le droit d’arrêter de regarder la NFL, de rendre ses abonnements à ESPN, de jeter ses maillots de sport trop chers à la poubelle et de commencer à se poser des questions plus importantes… comme de savoir ce que diable il a derrière ce conflit avec la Corée du Nord. Et pourquoi continuons-nous à entendre parler de la reprise économique alors que l’Américain moyen ne peut plus boucler ses fins de mois sans accumuler les cartes de crédit ? Et pourquoi tant d’entre nous sont si gros et en mauvaise santé ?
Enfer, j’ai une idée – que diriez-vous que plus de gens cessent de regarder le sport et commencent à le pratiquer à la place ? Pourquoi ne pas simplement laisser la NFL disparaître avec toutes les autres entreprises empoisonnées par la justice sociale ?
Le point est que la bataille de la NFL avec Trump n’est pas pertinente par rapport à la plus grande bataille des idéaux derrière elle. Ce n’est pas à Trump de lutter dans cette bataille ; il appartient aux spectateurs et aux consommateurs de la mener. La solution n’est pas le compte Twitter de Trump ni son interférence. La solution est que les Américains se retirent du jeu et reprennent leur argent.
La solution n’est pas non plus de tenter par la législation ou la force du gouvernement de faire peur à ceux qui pourraient être en désaccord avec nous. J’ai vu beaucoup de soi-disant « esprits de liberté » répéter ce stupide mantra : « touche à mon drapeau et je te botte le cul ! » Le grand sacrifice de vivre dans un pays libre est que vous devez soutenir les droits individuels de TOUT LE MONDE, même les personnes qui ne croient pas aux droits individuels.
Certains pourraient prétendre que ce n’est pas un chemin praticable, il ne doit par conséquent pas nous concerner. Je dis que le climat social actuel est mûr pour les zélotes des deux côtés, et les conservateurs doivent prendre du recul, même si cela signifie que les choses nous seront plus difficiles à court terme.
Enfin, pour les joueurs qui ont jusqu’à présent sauté dans le train de Colin Kaepernick
comprenez que vous n’avez que des illusions de grandeur. Vous n’êtes PAS Jesse Owens prouvant votre valeur face à la dystopie aryenne d’Hitler. Vous n’êtes pas des militants importants ou efficaces dans le grand schéma des choses parce que vos opinions politiques et philosophiques sont mal sourcées et généralement hors de propos. En fait, vos opinions travaillent en FAVEUR du système corrompu, pas contre.
Alors que vous avez le droit de vous asseoir pendant l’hymne national, savoir pourquoi vous êtes assis est plus important que l’action elle-même. Si vous êtes assis parce que vous êtes pris dans le jeu des marxistes culturels qui vous utilisent comme chair à canon pour forger des divisions politiques, peut-être devriez-vous repenser à votre petite protestation et essayer de trouver des solutions concrètes.
Si vous devez utiliser la race et les inégalités sociales comme point central pour vos représentations théâtrales de « défiance », alors que vous accumulez des millions de dollars en sponsoring payés principalement par des personnes blanches, alors je pense que vous trouverez normal que la plupart des Américains se rient de vous à la fin. Montrez-nous votre véritable résolution et refusez ce sale argent impérialiste. Sinon, vous n’êtes qu’une autre sorte de punks trop privilégiés prétendant être sous-privilégiés pour gagner en notoriété au détriment de la raison.
Brandon Smith
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