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samedi 9 février 2019

Pourquoi les sociétés s’effondrent-elles ?

Article original de Ugo Bardi, publié le 21 janvier 2019 sur le site Cassandra Legacy
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr

Les rendements décroissants sont un facteur clé, selon une nouvelle étude

 

En 1988, Joseph Tainter publia une étude fondamentale sur l’effondrement des sociétés, proposant l’existence d’une cause commune, des rendements décroissants, car tous les empires et civilisations du passé s’étaient finalement effondrés. Récemment, avec mes collègues Sara Falsini et Ilaria Perissi, nous avons réalisé une étude sur la dynamique des systèmes qui confirme les idées de Tainter et approfondit les origines des rendements décroissants des civilisations. Elle vient d’être publiée sur Biophysical Economics and Resource Quality.




mardi 30 mai 2017

Une promenade dans le jardin des conséquences involontaires

Article original de Dmitry Orlov, publié le 23 Mai 2017 sur le site Club Orlov
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr

 

« Soufflez dans le nez d’un cheval et il va bouger sa queue », dit le dicton. C’est stupide, mais cela intègre un modèle de pensée commun : faire A pour atteindre B. À mesure que nous grandissons, nous apprenons beaucoup de tels modèles de pensée et, en tant qu’adultes, nous nous attendons à ce qu’ils continuent à fonctionner. Nous ne savons pas nécessairement pourquoi. Nous n’avons pas le temps pour des explications compliquées et une rationalisation; mais nous savons qu’ils fonctionnent. Une approche qui permet de gagner du temps est simplement de les essayer et de voir ce que ça donne. Est-ce qu’ils fonctionnent toujours?

Puis il existe un modèle de pensée qui fonctionne à un méta-niveau : utilisez une astuce trop souvent, et elle cessera de fonctionner. Soufflez dans le nez d’un cheval trop souvent, et il vous mordra ou vous frappera. « Trop d’une bonne chose est une mauvaise chose », pourrait-on dire. C’est encore quelque chose que nous apprenons en grandissant, et cela tempère notre enthousiasme, en tant qu’adultes, à pousser les choses trop loin. De façon très intéressante, cela ne fonctionne qu’au niveau de l’individu ou d’un petit groupe. En tant que sociétés, nous poussons toujours les choses trop loin – jusqu’au point où elles cessent de fonctionner.