Article original de James Howard Kunstler, publié le 7 décembre 2018 sur le site kunstler.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Une bataille titanesque entre M. Trump et ses opposants se profile à l’horizon dans la lueur politique naissante de cette nouvelle année. Il n’est peut-être pas possible de la résoudre par des moyens conventionnels puisque les agences de renseignements et le département de la Justice mènent depuis deux ans un coup d’État par subterfuge contre le président, avec Robert Mueller comme fer de lance, laissant une traînée de sédition et d’inconduite judiciaire qu’elles tentent désespérément de dissimuler maintenant. Comment peut-on compter sur le ministère de la Justice corrompu et son rejeton, le FBI, pour juger ces crimes sans précédent contre eux-mêmes ?
La réponse pourrait venir la semaine prochaine, lorsque le comité de surveillance de la Chambre des communes convoquera John Huber à une session sous haute tension. Huber est le procureur fédéral du bureau de district de Salt Lake City qui a été chargé par l’ancien procureur général Jeff Sessions d’examiner les multiples irrégularités de l’affaire RussiaGate. On ne sait pas exactement ce que M. Huber peut dire au comité au sujet d’une affaire en cours, mais il n’a pas fait le moindre bruit de toute l’année, et si son témoignage laisse entendre qu’il se tourne les pouces dans l’armoise, cela vous informera que nous allons entrer dans une véritable guerre civile. Il y a déjà trop d’informations compromettantes dans le domaine public au sujet de la collusion entre Hillary Clinton et le DNC et la Russie, et il faut faire quelque chose à ce sujet.
Il est évident que la Maison-Blanche d’Obama, avec le directeur de la CIA John Brennan et le directeur du renseignement national, James Clapper, a utilisé le FBI et le DOJ (avec le soutien des deux principaux journaux du pays), et l’aide du MI6, la boutique britannique, pour mener des opérations illégales contre M. Trump pendant l’élection 2016, puis a persisté par ses actes pour le délégitimer après le 20 janvier 2017. Tout cela, bien sûr, sans présupposer si vous aimez M. Trump ou si vous approuvez ses politiques.
Il est bien documenté ailleurs que la mission de Robert Mueller de détecter la « collusion » électorale entre la Russie et M. Trump a été un fiasco, et que tout ce qu’il a à montrer pour cela est un rouleau de condamnations forgées pour avoir menti aux procureurs fédéraux et au FBI. Le cas du général Flynn est au centre du jeu parce qu’il a été directeur de la Defense Intelligence Agency (DIA) de M. Obama et qu’il en savait trop sur les manœuvres louches des États-Unis dans le cadre du fameux accord nucléaire iranien et d’autres activités tout aussi louches. Ils ont été alarmés lorsqu’il s’est associé à la campagne de M. Trump et ont décidé de le neutraliser. Lorsque M. Trump a nommé le général Flynn directeur de la sécurité nationale, M. Obama a organisé un « incident » fin décembre 2016 (confiscation de biens russes dans le Maryland pour une ingérence électorale présumée et imposition de nouvelles sanctions), qui a incité l’ambassadeur russe Sergey Kislyak à appeler le général Flynn, le DNS entrant. Les services s’étaient préparés à cette mise en place et ils ont enregistré l’appel, ce qui a nécessité le « démasquage » illégal de Flynn, une gentillesse style spycraft. Ainsi, le FBI avait une transcription de l’appel téléphonique et pouvait facilement piéger Flynn au détour de mauvais souvenir des détails de l’appel. Où est cette transcription ?
Le prétexte de cette opération était tout à fait malhonnête : il est interdit aux nouveaux hauts fonctionnaires de parler aux ambassadeurs étrangers. En fait, il est de leur devoir de consulter les fonctionnaires étrangers, en particulier dans le cadre du futur travail de M. Flynn, et c’est une tradition de longue date lors de toute transition présidentielle. Les cadres du coup d’État du Deep State ont utilisé le New York Times et le Washington Post pour persuader le public que le général Flynn avait fait quelque chose de traître, alors que ce n’était rien d’autre qu’une affaire de routine lors de la transition.
La sentence du général Flynn a été rendue publique il y a quelques jours. La question est la suivante : sera-t-il libre de parler du processus qu’on lui a fait subir ? S’il y a eu la moindre possibilité qu’il ne parle pas librement dans ses lignes directrices sur la détermination de la peine, cela n’a pas été rendu public. Quoi qu’il en soit, il mérite d’être pardonné, et je crois que M. Trump le fera exactement après que M. Mueller aura publié son rapport tant attendu.
D’autres ont fait valoir que le rapport Mueller sera un manuel pour la destitution de M. Trump par la Chambre des représentants. La Chambre peut tenir des audiences à ce sujet jusqu’à ce que les poules aient des dents, mais il est peu probable qu’elles obtiennent une condamnation au Sénat. La grande question est de savoir si M. Mueller lui-même devrait faire l’objet de poursuites et il y a de nombreuses preuves qu’il a lui-même été impliqué dans une inconduite qui remonte à l’affaire douteuse Uranium One lorsqu’il était le directeur du FBI. Il est évident qu’il a été amené sur l’affaire RussiaGate au printemps 2017 non pas pour découvrir la vérité sur la « collusion » mais pour tenter de sauver la réputation du FBI et du DOJ en utilisant tout le pouvoir considérable d’un procureur spécial pour couvrir la piste des fautes officielles.
Il y a assez d’animosité et de mauvaise foi au sujet de toutes ces activités pour laisser entendre que le président Trump devra mettre en branle une sorte de processus de règlement extraordinaire. Depuis plus d’un an, des rumeurs courent qu’il pourrait y arriver en déclarant une situation d’urgence et en faisant appel aux tribunaux militaires pour régler ce problème. Jusqu’à présent, cela m’a paru tiré par les cheveux. Plus maintenant. Si, au cours des semaines qui nous séparent de 2019, M. Huber ou M. Mueller ou l’un des comités de la Chambre ou du Sénat ne parvient pas à faire la lumière sur la criminalité officielle parmi les fonctionnaires, alors nous nous dirigeons vers un conflit titanesque entre deux camps au gouvernement. Les marchés financiers signalent peut-être déjà la détresse qui s’annonce alors que ces deux camps se préparent à s’emparer du drapeau.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
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