Article original de Dmitry Orlov, publié le 25 décembre 2018 sur le site Club Orlov
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Joyeux
Noël ! Mais si vous n’aimez pas l’idée de célébrer le 2019ème
anniversaire d’un enfant, né d’une chaste union entre une vierge et le
Saint-Esprit, qui est ensuite mort pour vos péchés afin de vous sauver
d’une éternité en enfer, alors bonne année ! Soyez reconnaissant que la
Terre – notre seule et unique planète – ait réussi à faire le tour du
soleil une fois de plus sans se faire frapper par une roche géante ou
stériliser par une explosion de rayonnement interstellaire. Votre
reconnaissance peut être plus efficace si votre gratitude est dirigée
vers une divinité ou des divinités de votre choix qui, selon vous, vous
ont fourni de si bonnes conditions. Cela peut vous aider à ressentir une
certaine joie.
Sinon, vous pouvez me remercier personnellement de vous avoir fourni
des choses à lire et à écouter pour vous garder sain d’esprit au milieu
d’un monde de plus en plus fou. Si oui, vous pouvez cliquer ici et m’envoyer un cadeau. Et alors je ressentirai aussi de la joie.
La gratitude est importante. C’est la voie du monde sur laquelle les
reconnaissants et les satisfaits prospèrent tandis que les ingrats et
les mécontents languissent et périssent. Peu importe à quel point les
choses vont mal, vous pouvez toujours être reconnaissant pour quelque
chose. La situation de chaque personne est différente en ce qui concerne
la gratitude, mais en zoomant un peu et en regardant autour du monde en
cette fin d’année, nous pouvons facilement repérer un certain nombre de
choses pour lesquelles nous pouvons tous être reconnaissants.
D’abord et avant tout, nous devrions être reconnaissants d’avoir pu
assister aux dernières flèches mortelles de l’impérialisme le plus
méchant jamais vu : L’impérialisme occidental. Sa réincarnation finale –
les États-Unis – se retire de Syrie et tente de faire la paix avec les
talibans en Afghanistan. Elle se retirera probablement aussi de
l’Afghanistan après avoir échoué à vaincre les talibans au cours de ces
17 dernières années. L’Irak, toujours aussi peu démocratique, mais
maintenant aligné sur l’Iran, est le prochain pays. Vient ensuite
l’OTAN, inutile, dont la direction schizophrène pense simultanément que
la Russie est si faible qu’elle est sur le point de s’effondrer, mais si
forte et « agressive » qu’elle pourrait envahir
l’Europe à tout moment, et se prépare en fait de manière inefficace à
attaquer la Russie dans une sorte de mission suicide ridicule.
De plus, il est très important que le Pentagone démantèle toutes ses
bases militaires outre-mer et rapatrie toutes ses troupes avant que
l’argent ne soit épuisé, ce qu’il fera. Les troupes seront nécessaires
pour défendre les frontières américaines et pour contrôler les
mouvements séparatistes. À leur apogée, les Empires sont capables de
contrôler d’autres pays, et les frontières d’autres pays, mais une fois
qu’ils sont affaiblis par l’échec et la défaite, ils perdent la capacité
de contrôler même leurs propres frontières. Actuellement, le
gouvernement impérial de Washington est en cessation de paiement
partielle parce qu’il est incapable d’affecter des fonds à la
construction d’une grande muraille le long de sa frontière sud. (Au
fait, comment la Grande Muraille s’est-elle finie pour les Chinois ?
Réponse : ils ont fini par être gouvernés par les Mongols pendant 89
ans. Tu parles mongol, gringo ?). Pendant ce temps, la possession de
l’Empire à l’étranger connue sous le nom d’Union européenne fait face à
une rébellion interne en raison de sa propre incapacité à contrôler ses
frontières. Bruxelles a peut-être aussi besoin de se refermer … avant
que l’argent ne soit épuisé.
Parce que la prochaine chose dont nous pouvons nous réjouir, c’est
que le ridicule plan pyramidal que l’Empire a érigé après l’effondrement
financier de 2008, et qui a détruit les moyens de subsistance et les
retraites de nombreuses personnes tout en enrichissant un petit groupe
de psychopathes ultra-riches, est en train de se déliter sous nos yeux.
La Réserve fédérale américaine, qui, si vous connaissez votre histoire
financière, était une très mauvaise idée dès sa création, est maintenant
acculée au pied du mur. Il lui reste trois mauvaises options :
augmenter les taux d’intérêt, les baisser ou les maintenir au même
niveau. Cela doit être un choix frustrant, et Donald Trump, qui se
frustre facilement, pourrait congédier le président de la Réserve
fédérale et commencer à fixer les taux lui-même, en utilisant Twitter.
Ce serait une quatrième mauvaise option, bien pire que les trois autres,
mais plus amusante à regarder. N’oubliez pas de lui être reconnaissant
pour le divertissement gratuit !
Le prochain point à souligner est le pic pétrolier : il est de retour
au menu et nous empêchera de brûler la planète entière jusqu’au bout.
Le pic du pétrole conventionnel s’est produit en 2005, mais le pétrole
non conventionnel, sous forme de schiste bitumineux américain et
d’autres boues sales, a pris le dessus et a donné au monde un léger
répit. Mais l’industrie du pétrole de schiste est en train de
s’effondrer. Les trois quarts des sociétés d’énergie qui produisent du
pétrole de schiste perdent de l’argent, certaines d’entre elles n’en ont
jamais gagné du tout, et toutes sont lourdement endettées et devront
s’endetter encore plus pour pouvoir continuer à forer. Et, à moins
qu’elles ne continuent à forer, leur production diminuera chaque mois de
plus d’un demi-million de barils par jour, par rapport à une production
totale d’environ cinq millions de barils par jour. Si les turbulences
financières qui s’aggravent actuellement rendent l’endettement plus
problématique, il reste moins d’un an de survie pour le pétrole de
schiste américain. Par la suite, les États-Unis devront soit reprendre
l’importation d’une grande partie de leur pétrole, qui ne manquera pas
de devenir cher, soit fermer une grande partie de leur industrie. Le
plan visant à rendre l’Amérique encore plus grande en rapatriant la
production industrielle de Chine et d’ailleurs devra être mis en suspens
à tout jamais.
Les deux autres grands producteurs de pétrole (et, contrairement aux
États-Unis, exportateurs nets de pétrole) sont la Russie et l’Arabie
saoudite. Leur situation ne pourrait pas être plus différente. L’Arabie
saoudite a besoin des recettes d’exportation du pétrole pour exister. Ce
pays a également besoin d’un prix du pétrole élevé, supérieur à 87 $ le
baril, afin d’équilibrer son budget, mais le Brent se négocie
aujourd’hui à 50,49 $ le baril. L’Arabie saoudite exporte 7 millions de
barils par jour, et la différence de prix entraîne un déficit budgétaire
de plus de 250 millions de dollars par jour ou près de 100 milliards de
dollars par an. Son budget total pour 2019 est de 266,5 milliards de
dollars, et un déficit budgétaire de 40 % ne peut être maintenu
longtemps. En fait, selon Nassim Nicholas Taleb, l’Arabie saoudite est
déjà pratiquement en faillite. Bien sûr, s’ils parviennent à tenir le
coup jusqu’à ce que la production américaine de schiste bitumineux
s’effondre – ce qui pourrait se produire dès l’année prochaine – ils
pourraient être en mesure de tenir le coup pendant un certain temps
encore.
La situation de la Russie est encore radicalement différente. La
Russie est un grand producteur et exportateur de pétrole et de gaz, mais
elle préfère utiliser l’énergie elle-même pour produire et exporter des
produits à valeur ajoutée plutôt que simplement de l’énergie. Ainsi,
les Russes conduisent des Mercedes et des BMW, mais elles sont toutes
fabriquées en Russie. La Russie exporte également beaucoup d’autres
produits que le pétrole et le gaz : céréales, systèmes d’armes et
produits de haute technologie comme les moteurs de fusée, les réacteurs
nucléaires, le combustible nucléaire, des voitures et des camions, etc.
En fait, si la Russie cessait complètement d’exporter du pétrole et du
gaz, elle enregistrerait toujours un excédent commercial d’environ 20
milliards de dollars par an. Ainsi, pour la Russie, les exportations
d’énergie sont un produit d’appel : elles empêchent les partenaires
commerciaux de la Russie de s’effondrer économiquement par manque
d’énergie abordable, ce qui permet à la Russie de continuer à exporter
d’autres produits vers ces pays tout en important des produits que les
Russes aiment consommer – parfums français ou vins italiens, par
exemple, culottes de dentelle, meubles IKEA… Si cette situation doit
donner une influence internationale à la Russie, vous avez parfaitement
raison. Et cela remplit certaines personnes à Washington DC d’un certain
sentiment d’appréhension appelé « Russophobie ».
La russophobie est une autre chose dont nous devrions être
reconnaissants. Aujourd’hui, les gens m’écrivent souvent pour me dire à
quel point ils en ont marre des accusations ridicules et injustes qui
sont lancées contre la Russie, des sanctions ridicules et
contre-productives, des efforts pour pousser les Ukrainiens dans une
confrontation militaire suicidaire avec la Russie, de l’attitude stupide
de l’OTAN qui se pavane et rode aux frontières russes, etc. Et je leur
dis de ne pas s’inquiéter de la russophobie, parce que c’est
essentiellement une taxe sur la stupidité. C’est une taxe sur les
russophobes qui leur fait payer plus cher leur énergie : les Ukrainiens
russophobes achètent maintenant leur gaz naturel russe aux Européens à
des prix majorés ; les Polonais russophobes, dans une tentative d’éviter
d’avoir à acheter du gaz russe, viennent de signer un contrat
désastreux pour acheter aux États-Unis du gaz de schiste liquéfié
coûteux et bientôt inexistant (et, incroyable, en en prenant livraison
aux États-Unis et en le transportant à leurs propres frais jusqu’en
Pologne). La russophobie pousse aussi les russophobes à payer plus cher
pour leur défense : au lieu d’acheter des systèmes d’armes bon marché et
efficaces fabriqués en Russie, ils finissent par payer beaucoup plus
cher pour du matériel américain coûteux et défectueux.
Mais ce n’est que
justice ; appelez cela le salaire de la stupidité. Nous n’avons pas à
nous inquiêter de la russophobie – la selection darwinienne s’en
occupera.
La stupidité, en général, est une autre chose dont nous devrions tous
être reconnaissants. Cela fait plus de 500 ans que Desiderius Erasmus a
publié son best-seller international Stultitiæ Laus (Louange à la folie). C’est un classique brillant qui mérite une place aux côtés d’Utopia de Moore (Erasmus et Moore étaient de grands amis) et Le Prince
de Machiavel. Dans un sens, les trois livres parlent tous les trois de
stupidité, ou de folie, d’une manière ou d’une autre. Pour paraphraser
Machiavel, il vaut mieux craindre qu’aimer la stupidité, mais nous
devrions quand même lui en être reconnaissants. La bêtise est précieuse,
car sans elle, nous ne pourrions pas séparer le bon grain de l’ivraie,
pour ainsi dire, et la forme la plus précieuse de bêtise est
l’inconscience, l’autocélébration. C’est facile à repérer pour les
non-stupides, et ils savent quoi faire à ce sujet. Les russophobes qui
pensent que la Russie est sur le point de s’effondrer et que sa conquête
va suivre, n’en sont qu’un exemple. Il y en a beaucoup d’autres aussi.
Par exemple, les fondamentalistes du libre marché font preuve d’une
folie précieuse en pensant que tous prospéreraient si seulement le
gouvernement cessait de s’ingérer dans le libre marché. Ils ne se
rendent pas compte qu’un marché libre est un marché réglementé –
réglementé par un gouvernement – et que sans contrôle gouvernemental,
les marchés libres dégénèrent automatiquement en monopoles locaux
contrôlés par les mafias et les chefs de guerre. Les adorateurs de l’or
qui pensent que « l’argent sain » devrait être soutenu
par des métaux précieux sont semblables ; ils ratent l’idée que dans
une économie industrielle l’argent tire sa valeur de sa capacité à
commander les ressources futures, le travail et l’énergie
particulièrement. Les négationnistes du pic pétrolier, qui nient le fait
que le pic du pétrole conventionnel a eu lieu en 2005 et qui commencent
à faire preuve de sarcasme chaque fois que le prix du pétrole baisse un
peu, en sont un autre exemple.
Les négationnistes du changement climatique font preuve d’un autre
type de folie qui les rend faciles à repérer : une sorte de diarrhée
verbale. Vous pouvez toujours repérer un négationniste parce qu’il
utilise un dispositif rhétorique appelé argument fallacieux qui consiste
à cracher des mensonges et des demi-vérités dans un flux sans fin : « Le climat a changé avant ! » ; « C’est les taches solaires, idiot ! » ; « Il n’y a pas de consensus scientifique ! » ; « Les modèles climatiques ne sont pas fiables ! » ; « Le record de température n’est pas fiable ! » ; « la température n’a pas augmentée depuis 1998 ! » ; « L’Antarctique se couvre de glace ! » ; « Nous allons vers une ère glacière ! » ; « Al Gore est un hypocrite gaspilleur de combustibles fossiles ! » ; « Chérie, il fait froid dehors ! » ; « L’élévation du niveau de la mer est exagérée ! » ; « La fonte de la glace arctique fait partie d’un cycle naturel ! » ; et, enfin, « Les
climatologues sont dans le coup pour les sommes fantastiques qu’ils
gagnent en restant dans les universités comme stagiaires post-diplôme
! ». Les russophobes ont aussi souvent recours aux arguments
fallacieux, mais ce sont les négationnistes du changement climatique qui
sont les plus programmés pour cela.
Ce genre de stupidité sans conscience de soi et d’autocélébration a
de la valeur en ce sens qu’elle nous permet de trier efficacement toute
l’humanité en déterminant rapidement et facilement qui fait quoi.
Voyez-vous, certaines personnes valent la peine d’un débat tandis que
d’autres n’ont qu’à se faire dire l’heure qu’il est (il est temps pour
elles de s’en aller). Certaines personnes peuvent tracer la route et
diriger le navire tandis que d’autres peuvent nettoyer le pont,
désinfecter et pomper dans la cale ou gratter les coquillages sur la
coque. Une bêtise timide et en sommeil est difficile à cerner parce que
pour la découvrir il faut interroger les gens et leur faire passer des
tests, alors qu’une bêtise qui surgit d’un gâteau comme une femme nue,
est louable parce qu’elle peut être vue immédiatement, sans qu’on lui
pose des questions. Soyons-en donc reconnaissants.
Si les démonstrations de folie individuelle sont louables parce
qu’elles nous épargnent du travail, alors les démonstrations de groupe
le sont encore plus. Les manifestations de folie par des pays et des
groupes ethniques entiers peuvent sembler excessives, mais c’est
peut-être le destin de certains pays de servir d’avertissement à
d’autres. Les Kurdes feraient une étude de cas intéressante sur la folie
ethnique, mais le pays qui vient à l’esprit en premier lieu comme un
exemple particulièrement extrême de folie est l’Ukraine. Les Ukrainiens
disent qu’ils veulent rejoindre l’Europe, où le fascisme est illégal,
mais ensuite ils marchent avec des torches et des insignes nazis,
adoptent des lois racistes, crient des slogans nazis et portent aux nues
des collaborateurs nazis qui ont perpétré des actes de génocide contre
les Juifs et les Polonais d’Ukraine, renomment les rues en leur nom et
leur dressent des statues. Les Ukrainiens disent qu’ils veulent adhérer à
l’OTAN, mais provoquent ensuite une rébellion ouverte dans certaines de
leurs régions et perdent le contrôle de celles-ci, ce qui les
disqualifie eux-mêmes pour entrer dans l’OTAN. Ils disent qu’ils sont en
guerre avec la Russie, mais ils signent ensuite discrètement un accord
de cinq ans avec TVEL, une division de Rosatom en Russie, pour fournir
du combustible à la plupart des réacteurs nucléaires ukrainiens
restants, qui produisent bien plus de la moitié de l’électricité de
l’Ukraine. Ils disent qu’ils veulent avoir leur propre Église orthodoxe
indépendante et se préparent à en confier le contrôle au faux Patriarcat
de Constantinople (Istanbul pour être précis, Constantinople a cessé
d’exister depuis 565 ans). Ils ont soumis à blocus leurs propres régions
productrices de charbon et ont tenté d’importer du charbon des
États-Unis, mais n’ont pas pu en importer suffisamment et sont
maintenant congelés. Les grands pays peuvent mettre à genoux les petits
pays qui se conduisent mal en leur passant un gros savon : Ne soyez pas
comme l’Ukraine ! Voyez ce qui se passera si vous le faites !
Nous devrions être particulièrement reconnaissants à l’Ukraine pour
sa volonté d’intervenir et de se ridiculiser, car de nombreux petits
pays mal élevés ont besoin d’avoir sous leurs yeux cet exemple négatif.
Plusieurs pays démocratiques de l’Union européenne sont confrontés à un
problème : la démocratie fonctionne très bien lorsqu’il y a assez de
butin pour diviser les richesses volées mais, lorsque la prospérité
s’épuise, de mauvaises choses ont tendance à arriver aux démocraties.
Les gens ne sont plus disposés à voter pour l’un ou l’autre parti
impérialiste, où chacun conserve un avantage compétitif en se
distinguant quelque peu de l’autre de manière triviale. Au lieu de cela,
les gens commencent à voter pour les nouveaux incendiaires, le parti Mangeons les riches, le Front de libération troglodytique
ou un autre groupe avec lequel les anciens partis impérialistes ne
peuvent pas trouver une cause commune et former une coalition
gouvernementale. Il en résulte une impasse, et au fur et à mesure que
les conditions dégénèrent, les gens se mettent à réclamer le
rétablissement de l’ordre, par des moyens autoritaires, voire fascistes
si nécessaire. Et c’est là que l’Ukraine devient une leçon inestimable
sur les échecs du fascisme moderne. Soyons-lui reconnaissants et
espérons que son exemple négatif permettra d’éviter les flambées de
fascisme au sein de l’Union européenne en voie d’effondrement et de
désintégration.
Je pourrais continuer cette liste de choses auxquelles être
reconnaissant pratiquement à l’infini, mais je vais la terminer ici par
souci de brièveté. Soyez reconnaissants pour toutes ces choses et plus
encore, et ressentez et partagez la joie ! Et si vous voulez me
remercier d’avoir fait tout ce que je peux pour vous garder sain
d’esprit dans un monde de fous, ne soyez pas timide et cliquez sur ce lien. Merci, et bonne année !
Dmitry Orlov
Le livre de Dmitry Orlov
est l’un des ouvrages fondateur de cette nouvelle « discipline » que
l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de
l’effondrement des sociétés ou des civilisations.
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