vendredi 10 novembre 2017

L’informateur sort du bois

Article original de James Howard Kunstler, publié le 27 Octobre 2017 sur le site kunstler.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr



https://echochamber.club/wp-content/uploads/2017/07/Trump-Russia-Image.jpg
C’est quoi çà? [L’éléphant républicain]
C’est un cheval mort [Allusion à la pancarte]
Théorie de la collusion Trump/Russie
Presse [Tendance démocrate avec l’âne]

Quand vous considérez toutes les créatures ténébreuses qui se promènent dans les interstices des coulisses de l’État profond, il est un peu surprenant que quelqu’un de ce genre ne soit pas encore apparu en pleine lumière auparavant. Apparemment, maintenant, une personne dont le nom sera bientôt placardé dans tous les médias a été autorisée par le ministère de la Justice à venir et chanter aux divers comités de la Chambre des représentants et du Sénat une musique sur un accord suspect impliquant la Russie et la dynastie Clinton.




Les grandes lignes de l’Uranium-Gate sont déjà chargées comme un plateau de nachos avec de piquants morceaux de détails suspects. L’informateur a travaillé pour une société de lobbying du marécage de Washington DC qui a été embauchée par Tenex, une filiale de l’entreprise publique russe Rosatom, pour conclure un accord d’achat d’une entreprise canadienne, Uranium One, qui avait d’importantes exploitations minières aux États-Unis. Selon le site Web The Hill, l’accord mettait environ 20% de l’uranium américain entre les mains de la société russe.

L’informateur a reconnu la preuve d’un comportement criminel dans les transactions dont il a été témoin et est allé volontairement au FBI. Le rapport de The Hill continue :
« Son travail a aidé le ministère de la Justice à obtenir des condamnations contre le principal dirigeant russe de l’industrie nucléaire aux États-Unis, un financier russe du New Jersey et le dirigeant d’une entreprise américaine de transport d’uranium. Le plaignant dit qu’il s’agit d’un vaste plan d’extorsion, de pots-de-vin, de corruption et de blanchiment d’argent qui duraient depuis longtemps. »
Ces accusations, fondées sur des éléments de preuve recueillis en 2009, n’ont pas été portées devant les tribunaux avant 2014. Et cela était supposé être la fin du film.

Maintenant, un autre fait est que l’accord permettant à Tenex d’acheter Uranium One devait être approuvé par neuf agences fédérales et signé par la secrétaire d’État Hillary Clinton, ce qu’elle a fait peu après que son mari Bill Clinton ait été payé 500 000 dollars pour faire un discours à Moscou parrainé par une banque russe. La Fondation Clinton a également reçu des millions de dollars en dons « charitables » de la part de parties intéressées par l’entente Tenex / Uranium One. Il est arrivé, aussi, que le PDG d’Uranium One au moment de la vente de Tenex, Frank Guistra, était l’un des onze membres du conseil d’administration de la Fondation Clinton.

L’informateur est resté sous couverture du FBI pendant cinq ans. Aucune participation de Clinton n’a été incluse dans les poursuites fédérales de corruption et de racket mentionnées précédemment. Pendant ce temps, l’informateur avait signé un accord de non-divulgation avec le département de la Justice d’Obama, qui vient d’être levé la semaine dernière.

Ce matin, l’histoire est absente du New York Times, autrefois le journal officiel du pays. La crédibilité du FBI est en jeu dans cette affaire. Robert Mueller, qui était directeur de l’agence au cours de l’accord Tenex / Uranium One, avec tous ses sous-entendus Clinton-Russie, est dans une position délicate maintenant en tant que procureur spécial pour enquêter sur les « ingérences » russes présumées lors de l’élection, qui impliquent le président Trump. L’enquête n’a pas encore été rendue publique, mais les fuites massives des employés du gouvernement qui ont occupé environ 80% de l’actualité des médias l’an dernier ont cessé – soit parce que Mueller a imposé des restrictions draconiennes à son propre personnel, soit parce qu’il n’y avait rien derrière.

Le FBI a beaucoup de choses à expliquer pour avoir ignoré le lien entre Clinton et l’affaire Uranium One. L’informateur, dont le nom et le visage vont bientôt apparaître, arrive du froid, dans les locaux surchauffés des comités d’enquête de la chambre des représentants et du sénat. Je me demande si M. Trump, ou ses avocats, trouveront des motifs pour tenter de démettre le procureur spécial Mueller, étant donné que tout cela ressemble à une position compromise de sa part vis-à-vis de l’opposant à l’élection de Trump, Hillary Roddam Clinton. Il est difficile de ne pas voir ce qui se passe – en même temps que les marchés financiers et les questions géopolitiques se dirigent vers le sud. Attachez vos chapeaux.

James Howard Kunstler

Note du Saker Francophone

On peut aussi imaginer que les équipes de Trump aient volontairement laissé le Russian-Gate se développer, cavaler même alors qu'ils avaient un joker dans leur manche. Ils peuvent peut-être fusiller les Clinton, les Démocrates et une partie des Républicains avec une seule balle... Alors peut-être allons nous assister au fameux drainage du marais... ou à un renouvellement des acteurs ayant le droit à la gamelle...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire