Article original de Dmitri Orlov , publié le 25 Aout 2015 sur le site ClubOrlov
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Il y a cinq ans, je recevais un email inhabituel d'un personnage hors du commun: Yevgeny. J'ai traduit et publié sa lettre sous le titre la folie du maïs, et cet article a été lu environ 17,000 fois ce qui etait beaucoup pour moi à l'époque, avec beaucoup de commentaires. Yevgeny décrivait son expérience de vivre aux États-Unis, et ses impressions.
jeudi 27 août 2015
mercredi 26 août 2015
La crise économique réveille enfin les médias dominants. Quelle est la prochaine étape?
Article original de Brandon Smith, publié le 19 Aout 2015 sur le site alt-market
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L’année dernière, quand les analystes économiques alternatifs avertissaient que le prix des matières premières et du pétrole, baissant juste après le début de la diminution du QE3, étaient des signaux assourdissants annonçant une baisse de tous les autres indicateurs financiers, la réaction générale dans le courant dominant était que nous sur-réagissions, que nous étions paranoïaques et que la secousse était temporaire. Peut-être que les faits ont besoin de se répéter pour prouver que ce n’est pas de la paranoïa et qu’ils sont vraiment là pour vous frapper.
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L’année dernière, quand les analystes économiques alternatifs avertissaient que le prix des matières premières et du pétrole, baissant juste après le début de la diminution du QE3, étaient des signaux assourdissants annonçant une baisse de tous les autres indicateurs financiers, la réaction générale dans le courant dominant était que nous sur-réagissions, que nous étions paranoïaques et que la secousse était temporaire. Peut-être que les faits ont besoin de se répéter pour prouver que ce n’est pas de la paranoïa et qu’ils sont vraiment là pour vous frapper.
dimanche 23 août 2015
Planification centrale et liberté ne pourront jamais coexister
Article original de Brandon Smith, publié le 13 août 2015 sur le site alt-market
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La personne moyenne est étatiste, qu’elle le réalise ou non. Il est important que les militants de la Liberté le reconnaissent et l’acceptent parce que la vérité sur nos limites en tant que mouvement détermine les types de solutions dans lesquelles nous devrions finalement mettre notre temps et notre énergie. Le fantasme d’une grande marche finale de la majorité éveillée et consciente, aux portes du pouvoir, n’est qu’un fantasme. Certaines personnes pourraient faire valoir qu’en se donnant plus de temps, un tel événement pourrait être organisé ou pourrait se produire spontanément. Mais ces gens semblent oublier que l’immédiateté de toute crise inspire une nouvelle prise de conscience et que seul un certain pourcentage d’une population donnée peut couper ses liens de complaisance. Avec plus de temps vient souvent plus de complaisance, pas moins.
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La personne moyenne est étatiste, qu’elle le réalise ou non. Il est important que les militants de la Liberté le reconnaissent et l’acceptent parce que la vérité sur nos limites en tant que mouvement détermine les types de solutions dans lesquelles nous devrions finalement mettre notre temps et notre énergie. Le fantasme d’une grande marche finale de la majorité éveillée et consciente, aux portes du pouvoir, n’est qu’un fantasme. Certaines personnes pourraient faire valoir qu’en se donnant plus de temps, un tel événement pourrait être organisé ou pourrait se produire spontanément. Mais ces gens semblent oublier que l’immédiateté de toute crise inspire une nouvelle prise de conscience et que seul un certain pourcentage d’une population donnée peut couper ses liens de complaisance. Avec plus de temps vient souvent plus de complaisance, pas moins.
mercredi 19 août 2015
La réalité économique rattrape les fantaisies du marché
Article original de Brandon Smith, publié le 7 Aout 2015 sur le site alt-market
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Dans l’esprit d’une personne schizophrène, les éléments internes de la fantaisie (positifs et négatifs) sont rendu manifestes dans la psyché et projetés sur le monde réel. Souvent, les images fantasmées de l’esprit ne sont pas simplement des images pour eux. Plutôt, ce qu’ils imaginent devient inconsciemment la réalité. Leurs facultés d’observation deviennent tellement limitées, soit en raison d’une réaction à un traumatisme ou simplement d’une incapacité inhérente à faire face, qu’ils ne peuvent pas déchiffrer la différence entre réalité et fiction. Une personne pourrait continuer comme ça pendant un certain temps si tous ses besoins sont assumés par quelqu’un d’autre. Mais au moment ou le soutien se termine (et ça vient toujours), les réalités de la nécessité, sans mentionner l’offre et la demande, referont surface. On ne peut pas vivre dans un monde schizophrénique indéfiniment.
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Dans l’esprit d’une personne schizophrène, les éléments internes de la fantaisie (positifs et négatifs) sont rendu manifestes dans la psyché et projetés sur le monde réel. Souvent, les images fantasmées de l’esprit ne sont pas simplement des images pour eux. Plutôt, ce qu’ils imaginent devient inconsciemment la réalité. Leurs facultés d’observation deviennent tellement limitées, soit en raison d’une réaction à un traumatisme ou simplement d’une incapacité inhérente à faire face, qu’ils ne peuvent pas déchiffrer la différence entre réalité et fiction. Une personne pourrait continuer comme ça pendant un certain temps si tous ses besoins sont assumés par quelqu’un d’autre. Mais au moment ou le soutien se termine (et ça vient toujours), les réalités de la nécessité, sans mentionner l’offre et la demande, referont surface. On ne peut pas vivre dans un monde schizophrénique indéfiniment.
lundi 17 août 2015
Donc, vous dites que vous ne voulez pas de révolution ?
Article original de Dmitri Orlov , publié le 21 Juillet 2015 sur le site ClubOrlov
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Au cours des derniers mois, nous avons été forcés de témoigner sur une farce humiliante qui se déroule en Europe. La Grèce, qui avait d’abord été acceptée dans l’Union monétaire européenne sous de faux prétextes, aux prises avec des niveaux excessifs de dette, puis paralysée par l’imposition de l’austérité, a finalement fait quelque chose : les Grecs ont élu un gouvernement qui a promis de faire bouger les choses. La plate-forme du parti Syriza avait fait les promesses suivantes, qui étaient tout à fait révolutionnaires dans leur esprit.
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Au cours des derniers mois, nous avons été forcés de témoigner sur une farce humiliante qui se déroule en Europe. La Grèce, qui avait d’abord été acceptée dans l’Union monétaire européenne sous de faux prétextes, aux prises avec des niveaux excessifs de dette, puis paralysée par l’imposition de l’austérité, a finalement fait quelque chose : les Grecs ont élu un gouvernement qui a promis de faire bouger les choses. La plate-forme du parti Syriza avait fait les promesses suivantes, qui étaient tout à fait révolutionnaires dans leur esprit.
mercredi 12 août 2015
Stratégie en temps réel : duel avec un ennemi en mouvement
Par Philip Bobbitt – Le 1er Juillet 2015 – Source stratfor
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
«Qui connaît l’autre et se connaît lui-même peut livrer cent batailles sans jamais être en péril. Qui ne connaît pas l’autre mais se connaît lui-même, pour chaque victoire, connaîtra une défaite. Qui ne connaît ni l’autre ni lui-même, perdra inéluctablement toutes les batailles.» Sun Tzu : L’Art de la guerre
Préambule
Comprendre l'ennemi et le connaître. Les gars de Stratfor ne sont pas des brutes épaisses bas de plafond. Ils ont une vision et il vaut mieux la connaître pour pouvoir l'anticiper. Ce think tank s'est rendu récemment célèbre pour avoir, par l'intermédiaire de son directeur Georges Friedman, décrypté les buts de guerre américains en Europe
Ce think tank agit dans la mouvance du Chicago Council ou Council on Foreign Relations d'où sortent de nombreux dirigeants américains depuis cent ans comme Ford ou Brzezinski. C'est une mouvance plus ancienne et plus manipulatrice que les néo-conservateurs va-t-guerre de l'ère Bush-fils. A prendre bien sûr avec le recul nécessaire.
Note du traducteur
La stratégie, c’est comme une rue à double sens. Mais de nombreux commentateurs agissent comme si la formulation d’une stratégie est de même nature que la résolution d’un problème d’échecs. Les problèmes d’échecs sont des arrangements construits artificiellement sur un échiquier où le but est de trouver une série de mouvements qui ne laisse à l’autre côté aucune place pour échapper à un échec et mat en trois ou quatre coups. Les sortes de conflits qui nous assaillent ces jours-ci, cependant, sont plus que le jeu d’échecs lui-même, mais un jeu dans lequel il n’y a pas de séries continues et prédéterminées de mouvements qui garantiront la victoire à chaque fois. Chaque nouvelle situation dépend des actions du camp adverse, comment nous réagissons à eux, comment ils répondent à nos réactions, et ainsi de suite.
Ignorer cet aspect de la stratégie semble contribuer à une opinion largement répandue que la victoire dans la guerre équivaut à la destruction de l’ennemi, une hypothèse facile qui est émise inconsidérément. Vaincre l’ennemi peut être la définition de la victoire au football, ou même aux échecs d’ailleurs, mais pas dans une guerre. La victoire dans une guerre est la réalisation de l’objectif de la guerre, et si, après le Vietnam, l’Irak et l’Afghanistan, nous pensons toujours que la victoire est tout simplement la dévastation de nos adversaires, nous avons beaucoup de chemin à faire.
Gérer l’imbroglio de la Terreur
Dans ma dernière chronique, je me suis référé à l’idée du triage de la terreur, dont je discute plus loin dans mon livre Terror and Consent: The Wars for the Twenty-First Century. Les guerres contre la terreur comprennent la prévention des attaques terroristes transnationales, la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive à des fins de contrainte plutôt que de dissuasion et la protection des civils contre la déprédation et la destruction.
Malheureusement, les progrès dans l’un de ces trois types de conflits composant les guerres contre le terrorisme ont souvent augmenté les défis auxquels nous sommes confrontés sur les autres types de conflits. La gestion de la relation entre ces trois types d’engagement, de telle façon qu’un succès dans une arène n’exacerbe pas grossièrement les problèmes dans une autre – le triage de la terreur – est un objectif important de l’art de gouverner. Par exemple, une stratégie qui repose sur l’intervention pour réprimer la violation flagrante des droits humains par des génocides ou des nettoyages ethniques peut rendre les États inquiets, de peur de devenir la cible d’intervention, et donc plus soucieux d’acquérir des armes de destruction massive. Les stratégies qui tentent d’éradiquer le terrorisme sont souvent la conséquence de la répression ethnique ou sectaire ou de la répression agressive des droits de l’homme [sic, Ndt]. Les stratégies préemptives de contre-prolifération par la plus grande puissance militaire du monde pourraient provoquer l’essor des armées terroristes et remettre en question les États-Unis par des moyens asymétriques. Comprendre les conséquences que le succès dans un domaine peut avoir pour les autres guerres contre le terrorisme est une condition préalable à l’élaboration d’une stratégie efficace pour le XXIe siècle.
Lorsqu’on a questionné John Brennan, directeur de la CIA, dans l’émission Face the Nation, sur l’engagement de l’administration Obama dans la guerre contre le terrorisme, il a déclaré :
Il y a eu de gros efforts pour essayer de garder ce pays en sécurité. L’Irak, l’Iran, la Syrie, le Yémen, la Libye, d’autres, ce sont quelques-unes des questions les plus complexes et compliquées que j’ai vues en 35 ans de travail sur les questions de sécurité nationale. Donc, il n’y a pas de solutions faciles. Je pense que le président a essayé de faire en sorte que nous soyons en mesure de renforcer l’enveloppe protectrice quand nous le pouvions pour protéger ce pays. Mais nous devons reconnaître que, parfois, notre engagement et notre implication directe ont stimulé et encouragé des menaces supplémentaires pour nos intérêts de sécurité nationale.
Cette évaluation plutôt sage et sobre a provoqué une réaction stridente du Council on Foreign Relations, qui l’a étiquetée comme une «reconnaissance sans précédent» que «la politique étrangère des États-Unis peut nuire à la sécurité nationale». Le commentateur a ajouté que «la prochaine entrevue publique avec le directeur de la CIA devrait commencer par lui demander quels sont les engagements et les implications directes auxquels il se référait, et a exigé que la reconnaissance sans précédent de Brennan soit en outre explorée et commentée par la Maison Blanche, par le département d’État et le Département de la Défense».
Mais bien sûr, nous savons à quels engagements Brennan faisait allusion parce qu’il nous l’a dit dans le passage cité. Ce qu’il n’a pas dit, c’est que notre politique étrangère nuit à notre sécurité nationale. Loin d’être une concession étonnante, les remarques de Brennan reliant nos actions aux réponses de nos ennemis étaient une observation plutôt perspicace et réaliste qui choquerait seulement un auditeur inattentif. Pour mettre en évidence la distinction entre «stimuler des menaces supplémentaires» et «attenter à la sécurité nationale américaine», laissez-moi aborder un autre concept mentionné dans ma première chronique : le sophisme de Parménide.
Le sophisme de Parménide
Ce faux raisonnement se retrouve dans l’affirmation fréquente et irréfléchie que nous devrions comparer l’état actuel des choses avec le passé afin d’évaluer les politiques qui nous ont emmenés là où nous en sommes maintenant. En fait, nous devrions comparer notre situation actuelle avec d’autres résultats qui auraient découlé de politiques différentes, si elles avaient été choisies. Cela est aussi vrai pour les politiques prospectives : c’est un argument de sophiste de se moquer d’un projet de politique (par exemple, la réforme de la sécurité sociale ou le libre-échange) en disant simplement que nous serons dans un état bien pire après que la politique sera mise en œuvre par rapport à l’état actuel. Ce pourrait bien être vrai. Mais cela pourrait être le cas même de la politique la plus sage si d’autres solutions de rechange, y compris ne rien faire, nous mettaient dans une situation encore pire pour l’avenir.
Permettez-moi de vous donner un exemple célèbre de l’illusion de Parménide en action. Le point déterminant en 1980 de la course à la présidentielle des États-Unis est survenu lorsque Ronald Reagan a critiqué le bilan du président Jimmy Carter lors d’un débat en demandant au peuple américain : «Êtes-vous mieux aujourd’hui que vous ne l’étiez il y a quatre ans ?» Bien que rhétoriquement dévastatrice, cette question est loin d’être le moyen d’évaluer une présidence. Après tout, l’état de la nation ne reste jamais le même pendant quatre ans, peu importe qui est au pouvoir. Une question plus pertinente aurait été : «Êtes-vous mieux maintenant que si Gerald Ford était resté le président et avait dû faire face à la hausse des prix du pétrole, à la révolution iranienne, à l’invasion russe de l’Afghanistan et à la flambée des taux d’intérêt?» De la même manière, nous devrions recadrer les questions prospectives fallacieuses comme «Serons-nous mieux lotis dans cinq ans que nous ne le sommes maintenant si nous adoptons une certaine politique?» La meilleure question à se poser est : «Serons-nous mieux lotis dans cinq ans en adoptant cette politique que nous ne le serions dans cinq ans si nous ne le faisons pas?»
Stratégie réelle en temps réel
Nous ne nuisons pas nécessairement à la sécurité nationale lorsque nous prenons des mesures pour contrer les menaces qui provoquent une réaction de nos ennemis d’une manière qui crée de nouvelles menaces. Ceci, en fait, est l’essence même de la stratégie : Il ne faut pas rêver d’une série d’actions unilatérales qui vont inévitablement conduire à la réalisation de nos objectifs, mais reconnaître que chaque mesure que nous prenons entraînera inévitablement une contre-mesure, et anticiper les coûts définitifs de ces réactions, les nôtres et les leurs. Tout le monde a une stratégie, comme Mike Tyson le dit justement, jusqu’à ce qu’il se prenne un coup de poing dans la gueule.
Un exemple d’une telle pensée non stratégique est l’idée que les États-Unis sont principalement responsables de leurs problèmes, alors que d’autres États n’en ont pas assumé les coûts comme nous, l’Amérique, qui les avons pris sur nous pour les en décharger. Comme un autre commentateur l’a récemment observé, «si vous regardez les 25 dernières années, il est clair que les ennemis extérieurs ont fait beaucoup moins de dégâts aux États-Unis que nous nous en sommes infligés à nous-mêmes». Cette affirmation confiante (il est très clair) n’est pas un argument décisif, et même ce n’est pas un argument du tout. C’est simplement une figure de rhétorique, et plutôt nonchalante, en fait. Pour être un argument, nous devrions savoir quels dommages nos ennemis extérieurs, nous auraient infligés, à nous et nos alliés, si nous n’avions pas alloué de grosses sommes pour la défense et le renseignement, si nous n’avions pas empêché la prolifération des armes de destruction massive en Irak et en Libye, et si nous n’avions pas arrêté les massacres ethniques en Europe. [Il faut oser quand même, on est néocon ou on ne l’est pas ! Ndt]
Le débat sur la stratégie américaine est opportun, et rien de ce que j’ai dit n’est une défense des politiques américaines, passées ou présentes. Il est plutôt triste de voir le débat se poursuivre dans des termes tels que ceux-ci, qui n’ajoutent rien à notre évaluation de la sagesse de toute politique particulière, y compris et spécialement les politiques qui tentent d’atteindre nos buts de guerre.
Mais les lacunes de cette approche ne sont pas simplement analytiques. Il y a des conséquences pratiques à définir la stratégie comme nous le faisons, ce qui est à la stratégie ce que la fanfaronnade est à la boxe. Cette approche se manifeste souvent par une sorte d’aphasie : si la stratégie est ce que nous faisons, quelles que soient les actions des autres, alors il y a un biais inévitable à ne rien faire, faire face aux défis dans un silence de mauvais augure. L’aphasie est généralement associée à un traumatisme (comme un accident vasculaire cérébral), et le traumatisme d’où a émergé ce silence est la guerre du Vietnam (pour ma génération) et peut-être la malheureuse intervention en Irak pour ceux qui sont un peu plus jeunes.
Cette attitude peut être vue sur les pancartes et autocollants indiquant : «Arrêtez la guerre: quittez le …..» (remplir le vide: les Balkans, les pays baltes, le Moyen-Orient). Je suppose que certaines personnes croient réellement que si les forces américaines quittaient simplement le terrain, les conflits baisseraient (comme cela a été fait au Vietnam avant une bonne opération de nettoyage politique, religieux, de classe et ethnique de la part de Hanoi [capitale du Nord-Vietnam, Ndt]) et qui peuvent encore se produire en Irak, la guerre conduisant à la partition après une période vraiment horrible de violences sectaires.
Nous devons prendre soin de distinguer entre deux groupes qui cherchent une telle retenue américaine. Certains soutiennent simplement que sans interventions américaines, il n’y aurait pas de guerres dans le monde. Pour ce groupe, le spectre de l’impérialisme américain se cache derrière tous les conflits du XXe siècle. D’autres, cependant, croient que quelle que soit la violence qui a suivi ou qui pourrait suivre un retrait américain, ou la violence qui pourrait continuer à ne pas baisser en l’absence d’une intervention de l’Amérique, l’usage de la force américaine à l’étranger est plus dommageable que bénéfique pour les intérêts américains.
L’ironie est que, bien que ces deux groupes critiquent la politique américaine unilatéraliste, ils sont unis dans la défense d’une politique qui est unilatérale à l’extrême; car quel acte pourrait être plus unilatéral que de se retirer d’un conflit, indépendamment des conséquences pour les autres? Le premier groupe, qui voit le réflexe conspirationniste du militarisme américain dans tous les conflits importants dans le monde entier voudra peut-être faire une pause et se demander si le monde est vraiment mieux pour les autres, pour les peuples du monde qui ne vivent pas aux États-Unis, si la violence n’est plus générée par l’intervention américaine, pour ce groupe qui prétend être principalement préoccupé par le bien-être des autres peuples, même lorsque les intérêts américains sont en jeu. Il faut leur indiquer que les sondages [lesquels ? NdT] montrent régulièrement que la grande majorité des Irakiens soutiennent encore le changement de régime amené par la coalition dirigée par les Américains, mais qu’ils sont en colère à propos de l’occupation irresponsable qui a suivi.
Le deuxième groupe, cependant, est ma principale préoccupation. Mettant de côté l’ironie, on ne peut pas s’empêcher de remarquer que cette perspective ne tient pas compte de la valeur des alliances américaines, une valeur qui nous distingue de nos principaux adversaires potentiels dans le monde et qui, à mon avis, est notre plus grand atout stratégique. La véritable stratégie est non seulement ce que nous faisons, mais elle englobe aussi plus que ce que nos adversaires font. La véritable stratégie agit tout autant sur nos alliés, nos alliés potentiels, nos ennemis potentiels, et le grand ensemble d’États et de peuples qui pourrait suivre d’autres chemins.
Le regretté Sir Michael Quinlan a observé que dans les conflits, nous sommes toujours susceptibles d’être surpris. Ceci parce que nous préparons nos défenses pour les attaques que nous anticipons, ce qui inévitablement conduit nos adversaires à poursuivre des tactiques et des stratégies de lutte contre des cibles que nous n’avions pas prévues. Nous avons été si souvent surpris ces dernières décennies, parfois avec bonheur, souvent douloureusement, que cela serait séduisant d’imaginer que les stratégies de non-engagement au moins nous épargneraient ces surprises qui hantent la politique américaine. Ceci est un pure fantasme. Lorsque nous sommes désengagés, quand nous ne cherchons pas à préparer le terrain pour des conflits potentiels et des situations prévisibles, cela nous met dans une situation désavantageuse, et tout acte qui nous menace, nous et nos alliés, vient par surprise.
Philip Bobbitt
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
«Qui connaît l’autre et se connaît lui-même peut livrer cent batailles sans jamais être en péril. Qui ne connaît pas l’autre mais se connaît lui-même, pour chaque victoire, connaîtra une défaite. Qui ne connaît ni l’autre ni lui-même, perdra inéluctablement toutes les batailles.» Sun Tzu : L’Art de la guerre
Préambule
Comprendre l'ennemi et le connaître. Les gars de Stratfor ne sont pas des brutes épaisses bas de plafond. Ils ont une vision et il vaut mieux la connaître pour pouvoir l'anticiper. Ce think tank s'est rendu récemment célèbre pour avoir, par l'intermédiaire de son directeur Georges Friedman, décrypté les buts de guerre américains en Europe
Ce think tank agit dans la mouvance du Chicago Council ou Council on Foreign Relations d'où sortent de nombreux dirigeants américains depuis cent ans comme Ford ou Brzezinski. C'est une mouvance plus ancienne et plus manipulatrice que les néo-conservateurs va-t-guerre de l'ère Bush-fils. A prendre bien sûr avec le recul nécessaire.
Note du traducteur
La stratégie, c’est comme une rue à double sens. Mais de nombreux commentateurs agissent comme si la formulation d’une stratégie est de même nature que la résolution d’un problème d’échecs. Les problèmes d’échecs sont des arrangements construits artificiellement sur un échiquier où le but est de trouver une série de mouvements qui ne laisse à l’autre côté aucune place pour échapper à un échec et mat en trois ou quatre coups. Les sortes de conflits qui nous assaillent ces jours-ci, cependant, sont plus que le jeu d’échecs lui-même, mais un jeu dans lequel il n’y a pas de séries continues et prédéterminées de mouvements qui garantiront la victoire à chaque fois. Chaque nouvelle situation dépend des actions du camp adverse, comment nous réagissons à eux, comment ils répondent à nos réactions, et ainsi de suite.
Ignorer cet aspect de la stratégie semble contribuer à une opinion largement répandue que la victoire dans la guerre équivaut à la destruction de l’ennemi, une hypothèse facile qui est émise inconsidérément. Vaincre l’ennemi peut être la définition de la victoire au football, ou même aux échecs d’ailleurs, mais pas dans une guerre. La victoire dans une guerre est la réalisation de l’objectif de la guerre, et si, après le Vietnam, l’Irak et l’Afghanistan, nous pensons toujours que la victoire est tout simplement la dévastation de nos adversaires, nous avons beaucoup de chemin à faire.
Gérer l’imbroglio de la Terreur
Dans ma dernière chronique, je me suis référé à l’idée du triage de la terreur, dont je discute plus loin dans mon livre Terror and Consent: The Wars for the Twenty-First Century. Les guerres contre la terreur comprennent la prévention des attaques terroristes transnationales, la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive à des fins de contrainte plutôt que de dissuasion et la protection des civils contre la déprédation et la destruction.
Malheureusement, les progrès dans l’un de ces trois types de conflits composant les guerres contre le terrorisme ont souvent augmenté les défis auxquels nous sommes confrontés sur les autres types de conflits. La gestion de la relation entre ces trois types d’engagement, de telle façon qu’un succès dans une arène n’exacerbe pas grossièrement les problèmes dans une autre – le triage de la terreur – est un objectif important de l’art de gouverner. Par exemple, une stratégie qui repose sur l’intervention pour réprimer la violation flagrante des droits humains par des génocides ou des nettoyages ethniques peut rendre les États inquiets, de peur de devenir la cible d’intervention, et donc plus soucieux d’acquérir des armes de destruction massive. Les stratégies qui tentent d’éradiquer le terrorisme sont souvent la conséquence de la répression ethnique ou sectaire ou de la répression agressive des droits de l’homme [sic, Ndt]. Les stratégies préemptives de contre-prolifération par la plus grande puissance militaire du monde pourraient provoquer l’essor des armées terroristes et remettre en question les États-Unis par des moyens asymétriques. Comprendre les conséquences que le succès dans un domaine peut avoir pour les autres guerres contre le terrorisme est une condition préalable à l’élaboration d’une stratégie efficace pour le XXIe siècle.
Lorsqu’on a questionné John Brennan, directeur de la CIA, dans l’émission Face the Nation, sur l’engagement de l’administration Obama dans la guerre contre le terrorisme, il a déclaré :
Il y a eu de gros efforts pour essayer de garder ce pays en sécurité. L’Irak, l’Iran, la Syrie, le Yémen, la Libye, d’autres, ce sont quelques-unes des questions les plus complexes et compliquées que j’ai vues en 35 ans de travail sur les questions de sécurité nationale. Donc, il n’y a pas de solutions faciles. Je pense que le président a essayé de faire en sorte que nous soyons en mesure de renforcer l’enveloppe protectrice quand nous le pouvions pour protéger ce pays. Mais nous devons reconnaître que, parfois, notre engagement et notre implication directe ont stimulé et encouragé des menaces supplémentaires pour nos intérêts de sécurité nationale.
Cette évaluation plutôt sage et sobre a provoqué une réaction stridente du Council on Foreign Relations, qui l’a étiquetée comme une «reconnaissance sans précédent» que «la politique étrangère des États-Unis peut nuire à la sécurité nationale». Le commentateur a ajouté que «la prochaine entrevue publique avec le directeur de la CIA devrait commencer par lui demander quels sont les engagements et les implications directes auxquels il se référait, et a exigé que la reconnaissance sans précédent de Brennan soit en outre explorée et commentée par la Maison Blanche, par le département d’État et le Département de la Défense».
Mais bien sûr, nous savons à quels engagements Brennan faisait allusion parce qu’il nous l’a dit dans le passage cité. Ce qu’il n’a pas dit, c’est que notre politique étrangère nuit à notre sécurité nationale. Loin d’être une concession étonnante, les remarques de Brennan reliant nos actions aux réponses de nos ennemis étaient une observation plutôt perspicace et réaliste qui choquerait seulement un auditeur inattentif. Pour mettre en évidence la distinction entre «stimuler des menaces supplémentaires» et «attenter à la sécurité nationale américaine», laissez-moi aborder un autre concept mentionné dans ma première chronique : le sophisme de Parménide.
Le sophisme de Parménide
Ce faux raisonnement se retrouve dans l’affirmation fréquente et irréfléchie que nous devrions comparer l’état actuel des choses avec le passé afin d’évaluer les politiques qui nous ont emmenés là où nous en sommes maintenant. En fait, nous devrions comparer notre situation actuelle avec d’autres résultats qui auraient découlé de politiques différentes, si elles avaient été choisies. Cela est aussi vrai pour les politiques prospectives : c’est un argument de sophiste de se moquer d’un projet de politique (par exemple, la réforme de la sécurité sociale ou le libre-échange) en disant simplement que nous serons dans un état bien pire après que la politique sera mise en œuvre par rapport à l’état actuel. Ce pourrait bien être vrai. Mais cela pourrait être le cas même de la politique la plus sage si d’autres solutions de rechange, y compris ne rien faire, nous mettaient dans une situation encore pire pour l’avenir.
Permettez-moi de vous donner un exemple célèbre de l’illusion de Parménide en action. Le point déterminant en 1980 de la course à la présidentielle des États-Unis est survenu lorsque Ronald Reagan a critiqué le bilan du président Jimmy Carter lors d’un débat en demandant au peuple américain : «Êtes-vous mieux aujourd’hui que vous ne l’étiez il y a quatre ans ?» Bien que rhétoriquement dévastatrice, cette question est loin d’être le moyen d’évaluer une présidence. Après tout, l’état de la nation ne reste jamais le même pendant quatre ans, peu importe qui est au pouvoir. Une question plus pertinente aurait été : «Êtes-vous mieux maintenant que si Gerald Ford était resté le président et avait dû faire face à la hausse des prix du pétrole, à la révolution iranienne, à l’invasion russe de l’Afghanistan et à la flambée des taux d’intérêt?» De la même manière, nous devrions recadrer les questions prospectives fallacieuses comme «Serons-nous mieux lotis dans cinq ans que nous ne le sommes maintenant si nous adoptons une certaine politique?» La meilleure question à se poser est : «Serons-nous mieux lotis dans cinq ans en adoptant cette politique que nous ne le serions dans cinq ans si nous ne le faisons pas?»
Stratégie réelle en temps réel
Nous ne nuisons pas nécessairement à la sécurité nationale lorsque nous prenons des mesures pour contrer les menaces qui provoquent une réaction de nos ennemis d’une manière qui crée de nouvelles menaces. Ceci, en fait, est l’essence même de la stratégie : Il ne faut pas rêver d’une série d’actions unilatérales qui vont inévitablement conduire à la réalisation de nos objectifs, mais reconnaître que chaque mesure que nous prenons entraînera inévitablement une contre-mesure, et anticiper les coûts définitifs de ces réactions, les nôtres et les leurs. Tout le monde a une stratégie, comme Mike Tyson le dit justement, jusqu’à ce qu’il se prenne un coup de poing dans la gueule.
Un exemple d’une telle pensée non stratégique est l’idée que les États-Unis sont principalement responsables de leurs problèmes, alors que d’autres États n’en ont pas assumé les coûts comme nous, l’Amérique, qui les avons pris sur nous pour les en décharger. Comme un autre commentateur l’a récemment observé, «si vous regardez les 25 dernières années, il est clair que les ennemis extérieurs ont fait beaucoup moins de dégâts aux États-Unis que nous nous en sommes infligés à nous-mêmes». Cette affirmation confiante (il est très clair) n’est pas un argument décisif, et même ce n’est pas un argument du tout. C’est simplement une figure de rhétorique, et plutôt nonchalante, en fait. Pour être un argument, nous devrions savoir quels dommages nos ennemis extérieurs, nous auraient infligés, à nous et nos alliés, si nous n’avions pas alloué de grosses sommes pour la défense et le renseignement, si nous n’avions pas empêché la prolifération des armes de destruction massive en Irak et en Libye, et si nous n’avions pas arrêté les massacres ethniques en Europe. [Il faut oser quand même, on est néocon ou on ne l’est pas ! Ndt]
Le débat sur la stratégie américaine est opportun, et rien de ce que j’ai dit n’est une défense des politiques américaines, passées ou présentes. Il est plutôt triste de voir le débat se poursuivre dans des termes tels que ceux-ci, qui n’ajoutent rien à notre évaluation de la sagesse de toute politique particulière, y compris et spécialement les politiques qui tentent d’atteindre nos buts de guerre.
Mais les lacunes de cette approche ne sont pas simplement analytiques. Il y a des conséquences pratiques à définir la stratégie comme nous le faisons, ce qui est à la stratégie ce que la fanfaronnade est à la boxe. Cette approche se manifeste souvent par une sorte d’aphasie : si la stratégie est ce que nous faisons, quelles que soient les actions des autres, alors il y a un biais inévitable à ne rien faire, faire face aux défis dans un silence de mauvais augure. L’aphasie est généralement associée à un traumatisme (comme un accident vasculaire cérébral), et le traumatisme d’où a émergé ce silence est la guerre du Vietnam (pour ma génération) et peut-être la malheureuse intervention en Irak pour ceux qui sont un peu plus jeunes.
Cette attitude peut être vue sur les pancartes et autocollants indiquant : «Arrêtez la guerre: quittez le …..» (remplir le vide: les Balkans, les pays baltes, le Moyen-Orient). Je suppose que certaines personnes croient réellement que si les forces américaines quittaient simplement le terrain, les conflits baisseraient (comme cela a été fait au Vietnam avant une bonne opération de nettoyage politique, religieux, de classe et ethnique de la part de Hanoi [capitale du Nord-Vietnam, Ndt]) et qui peuvent encore se produire en Irak, la guerre conduisant à la partition après une période vraiment horrible de violences sectaires.
Nous devons prendre soin de distinguer entre deux groupes qui cherchent une telle retenue américaine. Certains soutiennent simplement que sans interventions américaines, il n’y aurait pas de guerres dans le monde. Pour ce groupe, le spectre de l’impérialisme américain se cache derrière tous les conflits du XXe siècle. D’autres, cependant, croient que quelle que soit la violence qui a suivi ou qui pourrait suivre un retrait américain, ou la violence qui pourrait continuer à ne pas baisser en l’absence d’une intervention de l’Amérique, l’usage de la force américaine à l’étranger est plus dommageable que bénéfique pour les intérêts américains.
L’ironie est que, bien que ces deux groupes critiquent la politique américaine unilatéraliste, ils sont unis dans la défense d’une politique qui est unilatérale à l’extrême; car quel acte pourrait être plus unilatéral que de se retirer d’un conflit, indépendamment des conséquences pour les autres? Le premier groupe, qui voit le réflexe conspirationniste du militarisme américain dans tous les conflits importants dans le monde entier voudra peut-être faire une pause et se demander si le monde est vraiment mieux pour les autres, pour les peuples du monde qui ne vivent pas aux États-Unis, si la violence n’est plus générée par l’intervention américaine, pour ce groupe qui prétend être principalement préoccupé par le bien-être des autres peuples, même lorsque les intérêts américains sont en jeu. Il faut leur indiquer que les sondages [lesquels ? NdT] montrent régulièrement que la grande majorité des Irakiens soutiennent encore le changement de régime amené par la coalition dirigée par les Américains, mais qu’ils sont en colère à propos de l’occupation irresponsable qui a suivi.
Le deuxième groupe, cependant, est ma principale préoccupation. Mettant de côté l’ironie, on ne peut pas s’empêcher de remarquer que cette perspective ne tient pas compte de la valeur des alliances américaines, une valeur qui nous distingue de nos principaux adversaires potentiels dans le monde et qui, à mon avis, est notre plus grand atout stratégique. La véritable stratégie est non seulement ce que nous faisons, mais elle englobe aussi plus que ce que nos adversaires font. La véritable stratégie agit tout autant sur nos alliés, nos alliés potentiels, nos ennemis potentiels, et le grand ensemble d’États et de peuples qui pourrait suivre d’autres chemins.
Le regretté Sir Michael Quinlan a observé que dans les conflits, nous sommes toujours susceptibles d’être surpris. Ceci parce que nous préparons nos défenses pour les attaques que nous anticipons, ce qui inévitablement conduit nos adversaires à poursuivre des tactiques et des stratégies de lutte contre des cibles que nous n’avions pas prévues. Nous avons été si souvent surpris ces dernières décennies, parfois avec bonheur, souvent douloureusement, que cela serait séduisant d’imaginer que les stratégies de non-engagement au moins nous épargneraient ces surprises qui hantent la politique américaine. Ceci est un pure fantasme. Lorsque nous sommes désengagés, quand nous ne cherchons pas à préparer le terrain pour des conflits potentiels et des situations prévisibles, cela nous met dans une situation désavantageuse, et tout acte qui nous menace, nous et nos alliés, vient par surprise.
Philip Bobbitt
Les critiques de la préparation sont la chair à canon de l'Histoire
Article original de Brandon Smith, publié le 8 Juillet 2015 sur le site alt-market
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Le monde est entré dans une sorte de no man’s land, entre des royaumes de dénis insensés et des crises tout à fait apparentes. L’Europe est maintenant déstabilisée au milieu du feuilleton grec (un événement qui j’avais prédit en janvier et qui aurait lieu en 2015) ; la bulle du marché boursier chinois est en train d’éclater ; et le statut de réserve mondiale du dollar américain est sur le point d’être détruit par un changement global vers un système de panier de monnaie de réserve du Fonds monétaire international. Je crains de devoir dire cela parce que je ne sais pas si quelqu’un d’autre va l’admettre : les analystes économiques alternatifs avaient raison, et le chœur de l’information de masse qui les a contredits s’est soit terriblement trompé, soit était honteusement malhonnête. Cependant, la plupart d’entre nous, dans le mouvement de la liberté lucide, en sont bien conscients : avoir raison n’est pas nécessairement une solution à la catastrophe.
A la pointe des économies alternatives et de la vigilance constitutionnelle, il y a des gens qui font un travail réel dans le mouvement: les preppers [1]. Ce sont des activistes qui prennent des mesures concrètes dans le monde tangible (par opposition à la paresse éthérée du monde intellectuel), d’abord en travaillant à se rendre aussi indépendants que possible du réseau public, ce qui revient à ne pas devenir un réfugié potentiel ou un pillard en cas de crise nationale. Ensuite, ce sont des personnes maîtrisant des compétences précieuses et nécessaires qui leur permettront de reconstruire tout système social et financier effondré. Troisièmement, ce sont les personnes les plus capables pour défendre nos libertés inhérentes et les principes de notre culture fondatrice, et ce sont les seules personnes qui s’organisent localement pour l’aide et la sécurité mutuelle.
Le fait est que les preppers sont libres, et que presque tout le monde est esclave – esclave à la dépendance, esclave du doute, esclave de l’ignorance, esclave de la peur et, par conséquent, esclave de la moindre petite autorité de l’establishment.
Durant la Grande Dépression, l’immense majorité des citoyens américains étaient des populations rurales axées sur la ferme avec des compétences de survie très au-delà de l’Américain moderne. Le prepping en ces jours anciens était enraciné dans notre société, plutôt que marginalisé et stigmatisé [évidemment, ce n’était même pas conscient, c’était leur façon de vivre, NdT]. Aujourd’hui, les chiffres sont inversés, avec une diminution du nombre de fermes et d’Américains expérimentés et une vaste frange des citoyens urbains et suburbains, beaucoup n’ont aucune compétence utile. Durant la Grande Dépression, des millions de personnes sont mortes de faim et de pauvreté générale, malgré le nombre incroyable de personnes ayant des connaissances de survie en milieu rural. Que pensez-vous qui se passerait à notre métrosexuel efféminé, iPhone-dépendant ; maniéré ; couille-molle ; égocentrique ; accro à Twitter, textotant, pourri par le jeu vidéo ; de la génération Z ; infantilisé culturellement, dans le cas où une autre crise économique de même ampleur devait se produire [2] ? Oui, la plupart d’entre eux mourraient, probablement de façon horrible.
Pensez-y un instant. Un nombre incroyable d’Américains ne savent pas comment se nourrir ; ils ne savent pas comment chasser ; ils ne savent pas comment faire pousser des légumes ; ils ne savent pas comment réparer tous les éléments nécessaires à la subsistance ; ils ne savent pas comment construire quelque chose d’utile ; ils ne savent pas tirer au fusil ; ils ne savent pas comment se défendre ; ils ne savent même pas comment faire cuire un peu de riz correctement. Leurs seules compétences tiennent dans des remarques de perroquet déficient sur le plus petit dénominateur commun de leurs émissions de télévision préférées et du Web, dans la construction de vastes points de karma sur Reddit, et dans leur aptitude à éviter toute attitude contraire à ce qu’ils perçoivent comme l’opinion de la majorité (qu’ils tirent aussi des grands médias et du web).
Il est décidément ironique, étant donné l’inutilité de ces gens, que ce sont souvent ces pires caricatures de l’aveugle, du sourd et du muet qui choisissent de taxer le mode de vie prepper de perturbé ou de dangereux.
À mon avis, ce sont des damnés absolument pathétiques et ils devraient être considérés avec un profond mépris comme l’exemple le plus concentré de la plus rampante misère humaine jamais produite à travers l’histoire.
Mais bon, cela ne signifie pas que je leur souhaite du mal.
Les gens qui sont inconscients et mal préparés ne sont pas nécessairement nos ennemis. À un moment ou à un autre, nous étions tous ignorants des vérités sous-jacentes de notre système et de notre avenir, jusqu’à ce que nous nous soyons réveillés un jour. Mais par ailleurs, il y a des gens qui ont vraiment évolué à partir de leur bile maladive et amère raclée depuis les plus bas instincts de leur monstrueuse ignorance. Ces personnes sont les anti-preppers.
Les anti-preppers sont bien conscients de la philosophie et des arguments factuels sur lesquels s’appuient les activistes preppers ; mais plutôt que de les ignorer ou de les rejeter purement et simplement en vivant leurs vies insipides, ils cherchent plutôt à détruire les preppers et leur idéal. Pourquoi ? Pour comprendre cela, vous devez comprendre la nature des étatistes et des collectivistes parce que c’est là que s’enracinent ces personnes et leur vision torturée du monde.
Je lisais récemment un article de Joshua Krause sur The Daily Sheeple dans lequel il répliquait à un article mainstream contre les preppers intitulé Soyez prêt pour les preppers. L’article est lui-même une construction extrêmement controuvée, d’abord en utilisant des attaques typiques et sans imagination ad hominem pour marginaliser les preppers, puis en dérapant vers un traité expliquant pourquoi les preppers devraient tous être exterminés.
Krause a fait un excellent travail de démantèlement de cette propagande journalistique insalubre, mais je voudrais aller au-delà des arguments typiques des anti-preppers, sur l’état d’esprit qui les anime. Je vous recommande de lire Soyez prêt pour les preppers pour faire bonne mesure, étant donné qu’il est un parfait exemple de la nature psychopathique de l’étatiste commun. Ensuite, je voudrais effectuer un peu de chirurgie du cerveau ici, et décoller certaines couches du psychisme, de sorte que vous puissiez comprendre pourquoi ces gens nous haïssent tant.
Le Stéréotype du Prepper
La triste réalité est que la plupart des anti-preppers auxquels j’ai eu affaire en personne n’ont même jamais parlé face à face avec un prepper jusqu’à ce qu’ils me rencontrent. Ils ont tendance à entrer dans une posture de débat immédiat avec plusieurs préjugés sur ce que le prepper croit et sur sa façon de vivre. Cette posture commence par une attitude incrédule et sarcastique. Et quand ils commencent à réaliser que le prepper auquel ils sont confrontés est plus intelligent qu’eux, leur attitude dégénère en régurgitation d’éléments de langages pré-conditionnés et en envolées lyriques généralement indignées.
Les anti-preppers ne connaissent pas ou n’ont jamais côtoyé de vrais preppers. Ils tirent plutôt leurs opinions sur nous de médias populaires, qui sont, dans la plupart des cas, ouvertement biaisés ; des épisodes de Doomsday Preppers [Le jour du Jugement dernier des Preppers, série télévisée, NdT] et autres spectacles conçus pour nous ridiculiser ; et sont influencé par le Southern Poverty Law Center qui publie des articles de presse chargés de calomnies soigneusement élaborées. Ils ont rarement, sinon jamais, fait face à un prepper ou des preppers sur terrain neutre ou envisagés les faits ou les chiffres honnêtement.
La majeure partie de ce qui fait le stéréotype du prepper est une absurdité totale. Mais elle renforce les inclinations haineuses anti-prepper, afin qu’ils mangent cette bouillie informationnelle sans se poser de questions.
Ils nous détestent à cause de notre liberté
Les anti-preppers sont-ils des terroristes ? Oui, ils le sont. Cela peut sembler brutal, mais considérez l’attitude de l’anti-prepper un moment. Il vous hait parce que vous avez choisi un mode de vie qui est indépendant du système et de l’idéologie dont il a choisi de rester solidaire. Il vous hait, parce que vous avez un degré de liberté qu’il n’a pas, mais qu’il pourrait avoir si seulement il avait le courage de faire quelque chose à ce sujet. Il vous hait parce que vous ne voulez pas participer au jeu sans intérêt du collectivisme qu’il a passé toute sa vie à tenter de maîtriser. Il vous hait parce que vous marchez loin de son système et que vous faites vos propres choix. Comment osez-vous faire des choses par vous-même !
Beaucoup d’entre nous qui apprécient les idéaux libertaires, sont partisans du principe de non-agression, qui, pour résumer, stipule que le respect de la liberté individuelle est la valeur primordiale de toute société qui cherche à se maintenir en paix indéfiniment. La société humaine n’est pas un réseau ; elle n’est pas une ruche. La société, si elle est quelque chose, est une collection d’esprits et d’âmes individuels agissant volontairement pour l’avancement de la communauté, mais jamais au détriment de la liberté personnelle. Contrairement à la croyance populaire, l’individu ne doit rien à la société.
La non-agression exige que la société ne viole pas la liberté individuelle pour un gain collectif arbitraire et que les individus n’utilisent pas la violence ou la coercition pour imposer de force la participation des autres. Cela revient à dire, tu me laisses mon rêve et je le laisse le tien. Mais si vous essayez de piétiner volontairement mon rêve afin d’enrichir le vôtre, je suis dans mon droit d’utiliser un puissant marteau et de vous taper sur le crâne jusqu’à ce que vous me lâchiez. Les anti-preppers n’ont pas la capacité de saisir ce concept. Pour eux, chaque être humain est la propriété de l’ensemble du groupe et la défiance envers l’État est un blasphème.
Ces collectivistes sont également des dévots prévisibles de la religion de la gestion des ressources, et font souvent valoir que les preppers sont en fait des gaspilleurs de ressources. En vertu de cette idéologie, les ressources ne sont pas la propriété des personnes qui ont réellement travaillé pour les gagner. Mais plutôt, les ressources appartiennent en quelque sorte à tous, peu importe la situation, s’ils sont paresseux, et si ces ressources doivent constamment être redistribuées afin que toutes les personnes (personnes ordinaires, pas les élites) en aient exactement le même montant. Ils peuvent ne sembler jamais réussir à définir ce qu’est exactement une juste part, et je crois que cela les arrange bien car tant que la juste part reste ambiguë, ils conservent le pouvoir ultime de prendre ce qu’ils veulent quand ils le veulent, toujours pour la raison que, hier, vous et moi en avions assez, mais qu’aujourd’hui pour nous, c’est encore trop. L’argument anti-prepper selon lequel l’accaparement est nocif pour le collectif et que toutes les ressources, même votre espace de stockage alimentaire, devraient être gérées par le groupe (l’État), c’est le modèle de propagande de l’avenir. Ne l’oubliez pas, parce que vous allez voir cette propagande entrer en scène très bientôt.
Les anti-preppers sont souvent des clowns de la justice sociale qui prêchent la tolérance absolue et prétendent traiter par le mépris toute forme de discrimination, mais ils sont en même temps violemment discriminatoires contre quiconque ne prêche pas pour leur évangile collectiviste. Le modèle social collectiviste est par définition une forme de sectarisme, et dans la plupart des cas, le dieu de ce culte est l’État. Il présente l’État comme une présence omnipotente infaillible : la mère et le père, gardien et disciplinaire.
Refuser d’y participer est nier le dieu du collectivisme, et toutes les sortes d’horreurs que nous lisons à propos du fanatisme religieux des inquisitions chrétiennes médiévales est une pâle comparaison face à la mort et aux destructions infligées par les collectivistes modernes.
Leur culte de l’État est excité par leur amour de sa puissance collective – l’État est l’arme ultime pour ceux qui pensent qu’ils peuvent réussir à la manier. L’État a la capacité d’emprisonner et de tuer légalement , et il a la capacité de menacer de représailles quiconque refuse de se conformer aux caprices idéologiques de ceux qui l’exploitent, à moins que les victimes de l’État deviennent révolutionnaires. Telle est la grande crainte des collectivistes concernant les mouvements de preppers; ils nous voient comme des révolutionnaires potentiels qui pourraient éventuellement éteindre leur mécanisme de contrôle, et ils ne l’aiment pas du tout.
Le fanatisme psychotique des anti-preppers
Beaucoup d’anti-preppers ne se contentent pas seulement d’attaquer le caractère du mouvement, du moins, pas plus. Vous voyez, malgré les tentatives enragées pour saper la validité de ce mouvement et de dissuader sa croissance, les preppers sont maintenant légion, avec des millions de participants actifs et des experts efficaces dans les médias alternatifs qui dominent le trafic Web et écrasent les médias traditionnels. Nous avons fait des grands médias mainstream une vaste blague, et cela ne cadre pas bien avec l’esprit des adeptes étatistes qui avaient le contrôle du goulot d’étranglement de tout débat. Si nous étions si désespérément en bordure, il n’y aurait pas besoin d’écrire toute cette propagande contre nous pour commencer. Qui tentent-ils de convaincre ?
Depuis qu’ils savent maintenant qu’ils ne peuvent pas gagner la guerre de l’information, ils fantasment de plus en plus pour passer au génocide. Cette citation (en référence à des méthodes pour résoudre le problème des prepper) de l’article pointé ci-dessus en dit vraiment long :
«En outre, consumés par la convoitise grisante de leur propre survie inattendue (voir un épisode de la série The Walking Dead), et avec seulement des préservatifs ayant dépassé leur date de validité à leur disposition (pas même des pilules agissant sur le contrôle des naissances), leurs morveux vont sans doute se multiplier rapidement, et, de fait, doivent être arrêtés avant un tel avènement. Cela ne peut signifier qu’une seule chose : la préparation, par les preppers, d’une catastrophe pour le reste d’entre nous (autre qu’un plan d’accès à tous les entrepôts de distribution de Wal-Mart) a pour conséquence que nous soyons prêts à neutraliser les preppers par tous les moyens disponibles.
… Non seulement une telle noblesse qui nous oblige, assurera un pool génétique plus fort à l’avenir, mais bon… Ces salauds ont tout l’équipement, la nourriture et les antibiotiques dont vous aurez besoin.»
Et là vous l’avez : la bande dessinée des désillusions de l’anti-prepper, tellement désespérés jusqu’à nous empêcher de stocker des aliments et l’essentiel nécessaire, si gêné par notre organisation locale et notre capacité à nous défendre, qu’ils préféreraient nous voir tous neutralisés, c’est-à-dire, tués. Notez également l’obsession de la stérilisation des gènes, en tant que socialistes dans leur furie psychotique, qui est souvent un indice de leurs ancêtres fascistes et communistes.
Ce n’est peut-être pas une coïncidence que les personnes les plus amoureuses de l’État sont souvent les premières à être anéanties par lui. Les échelons inférieurs avides et les agents intermédiaires de la tyrannie sont dans de nombreux cas exterminés par le système même qu’ils ont porté au pouvoir. S’ils ne doivent pas leur disparition à l’establishment en place, ils la devront invariablement de ceux avec lesquels ils luttent contre lui.
Le problème des anti-preppers est que la plupart d’entre eux sont des mauviettes et des lâches qui sont incapables de réaliser leur vision d’un programme final. Ils ont toujours besoin d’une classe guerrière mandatée par l’État pour mettre en œuvre les meurtres qu’ils désirent. Hilare, cet anti-prepper en particulier y consacre 80% de son torchon assassin comme autant de fumier, comme si nos préoccupations sur les crises étaient sans conséquences, puis poursuit en décrivant son idée de faire disparaître tous les preppers et de leur voler leurs approvisionnements dans le cas d’un effondrement du système. Si nous sommes tous des dingues et des montagnards paranoïaques, alors pourquoi même imaginer de nous étouffer de sorte que nos magasins puissent être redistribués ? Et comme un tel effondrement ne se produira jamais sur la base de notre économie américaine invincible ; les preppers ne sont rien de plus que des excentriques inoffensifs qui gaspillent leur argent pour des boîtes de conserves qu’ils ne toucherons pas avant 20 ans. Exact ?
L’histoire n’est pas vraiment d’accord avec les hypothèses des anti-preppers. L’histoire se souvient que les gens sans préparation ont tendance à être les premiers à subir une mort prématurée dans le sillage de l’effondrement financier et social, car ils n’ont aucune utilité et parce que, franchement, personne ne les aime vraiment. Ils n’ont pas inventé la foudre (le gars pense effectivement qu’il va trouver de la nourriture dans un centre de distribution Wal-Mart après une rupture de l’ordre civil).
Les anti-preppers aujourd’hui font la promotion de l’action violente contre la culture de la préparation parce que, dans les confins de leur subconscient maladif, ils savent que nous avons raison et que nous ne seront pas éliminés par la rupture du système. Ces gens nous accusent d’espérer un effondrement, quand ce sont eux en fait qui salivent le plus devant des scénarios catastrophe dans lesquels ils fantasment qu’ils seront en quelque sorte les survivants en dépit du fait qu’ils sont nés victimes. Ils imaginent ce moment où, après le nettoyage du pool génétique, ils vont reconstruire une société comme une utopie socialiste parfaite dans laquelle toute idéologie contraire à la leur aura été effacée de toute mémoire, leur laissant leur prix ultime : un monde comme une page vierge pour faire ce qu’ils veulent.
L’objectif derrière le mouvement des preppers est simple, pas sinistre ; nous cherchons à désamorcer la crise avant qu’elle ne survienne en assurant nos propres besoins, sans la nécessité d’intégrer une grille globale qui pourrait facilement dysfonctionner et un gouvernement qui est trop corrompu pour la réparer. Si votre voisin est un prepper, soyez en reconnaissant, car vous avez une personne de moins dans votre rue qui voudra vous piller dans une situation d’urgence. Si votre voisin est un anti-prepper, méfiez-vous, que cette personne ne vous voie comme une source potentielle pour venir se servir en pensant que vous le lui devez simplement parce que vous avez quelque chose qu’il n’a pas. La ligne directrice est que si le monde était plein de preppers, il n’y aurait pas de crise parce qu’il n’y aurait pas de manque de biens ou d’ingéniosité individuelle. Sur la terre des preppers, la catastrophe disparaît.
À quand remonte la dernière fois qu’un anti-prepper a fait quelque chose pour améliorer le sort de quelqu’un d’autre que lui-même ? Demandez-vous ce que vous préférez : être prêt pour tout ou prêt pour rien ?
Brandon Smith
Liens
Deux articles récents de Bill Bonner sur la chronique Agora qui ne dit pas autre chose avec ses mots à lui.
http://la-chronique-agora.com/mythe-crise-actuelle/ http://la-chronique-agora.com/zombies-durs-entretenir/
Un autre sur Wesley Clark, vous savez, le gars qui était tombé par hasard au pentagone sur le plan américain de renversement de 7 gouvernements des pays arabes.
http://francais.rt.com/international/4602-clark-radicalisation-camp-internement
Et une réaction de dedefensa.org sur cette déclaration de Wesley Clark
http://www.dedefensa.org/article-notes_sur_les_recommandations_du_g_n_ral_clark_21_07_2015.html
1. Je vais garder le terme prepper pour la suite du document et non survivaliste qui est le terme français pour bien garder l’esprit américain du texte.
2. Résume en français : un bobo, Ndt
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