samedi 27 mai 2017

Les attaques du cyberespace sont le déclencheur idéal pour un crash boursier

Article original de Brandon Smith, publié le 17 Mai 2017 sur le site alt-market.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr




Le monde a été étonné au cours des derniers jours par l’avènement de « Ransomware », l’utilisation de cyberattaques sophistiqués sur les systèmes vitaux, afin de (prétendument) extorquer une rançon aux entreprises et aux institutions ciblées. Je suis toujours très méfiant chaque fois qu’un cyber-incident à grande échelle se produit, principalement parce que la manière dont ces événements sont expliqués au public ne couvrent pas certaines réalités importantes. Par exemple, les médias traditionnels ne traitent que rarement ou jamais le fait que de nombreux systèmes numériques sont délibérément conçus pour être vulnérables.

 
Les entreprises du logiciel et d’Internet coopèrent depuis longtemps avec la NSA grâce à des programmes comme PRISM, pour fournir aux services gouvernementaux un accès dérobé à des systèmes informatiques dans le monde entier. Edward Snowden a validé de nombreuses « théories conspirationnistes » en 2013 avec des publications de données complètes, exposant la collusion entre ces entreprises et la NSA, y compris Microsoft, Skype, Apple, Google, Facebook et Yahoo. Et ne vous méprenez pas, rien n’a changé depuis.

Le niveau de collusion entre les principaux développeurs de logiciels et l’establishment pourrait être choquant pour certains, mais il était assez connu des analystes et des chercheurs alternatifs. L’utilisation d’une loi comme la Loi sur la surveillance du renseignement étranger (FISA) pour exclure les protections constitutionnelles dans le cadre du quatrième amendement a été une politique ouverte depuis un certain temps. Il était logique que les organismes gouvernementaux et leurs partenaires des grandes entreprises l’utilisent comme une justification pour élaborer de vastes protocoles et envahir la vie privée des personnes, y compris des citoyens américains.

La question est que dans le processus de logiciels d’ingénierie et de réseaux avec des défenses de type fromage suisse au nom de la « sécurité nationale », de telles failles font que de vastes infrastructures sont vulnérables aux attaques. Je pense que c’est probablement ça, l’intention. C’est-à-dire que la NSA et d’autres organismes ont créé un terrain d’élevage plutôt parfait pour les attaques sous faux drapeau, les attaques réelles et une crise générale.

Il convient de noter que les attaques du Ransomware qui ont frappé les systèmes du monde entier ont utilisé « Wannacrypt », dérivé d’une faille détectée par la NSA appelé « Eternalblue ». Ce programme a été conçu pour cibler spécifiquement les machines Microsoft Windows, sans doute en utilisant des vulnérabilités que Microsoft a IMPLANTÉES dans son propre logiciel. Maintenant, il est intéressant de noter qu’un lot de ces failles exploitées par la NSA a été publié en ligne par un groupe de pirates internationaux appelé « les courtiers de l’ombre » le mois dernier. À partir des informations que j’ai recueillie jusqu’ici, il semble que « Eternalblue » faisait partie de ces données publiées et que l’incident Ransomware y soit directement connecté.

Quelque chose d’autre qui est très intéressant sur Eternalblue, comme le note CNN, c’est que des failles similaires ont été utilisées il n’y a pas longtemps par la NSA pour obtenir un accès, via une porte dérobée, aux données financières du système bancaire SWIFT. C’était assez étrange car, grâce à des accords internationaux, la NSA avait déjà accès à ces données. Cependant, l’accès à la porte dérobée peut être suivi et tracé et toute activité illicite peut être exposée. Par conséquent, la NSA doit avoir quelque chose de plus néfaste à l’esprit que de simplement rechercher des activités terroristes, telles que tester l’efficacité de ses propres « failles » en vue d’une utilisation future pour des attaques.

Je mentionne l’incident avec SWIFT, car cela soulève un danger potentiel qui je pense, n’a pas été beaucoup considéré par les gens. Tout d’abord, supposons un moment que des groupes comme les « courtiers de l’ombre » existent réellement et ne sont pas une sorte de paravent pour la NSA. Ces groupes utilisent les faiblesses considérables que des sociétés comme Microsoft ont mises en place pour la NSA, afin de récolter quelques sous par le biais d’activités criminelles ou de commettre des actes terroristes. La NSA et ses partenaires de la Silicon Valley ont littéralement créé ce monstre; un monstre qui a la capacité d’attaquer des réseaux bancaires autrement sécurisés comme SWIFT.

Cela pose la question : à quel point le système bancaire mondial et les bourses mondiales sont-ils ouverts aux attaques par ces mêmes failles de la NSA? Je dirais que TOUTES le sont.

Deuxièmement, considérons un instant la possibilité que des groupes comme les « courtiers de l’ombre » soient principalement des faux nez pour les agences de l’establishment et des élites. Considérez que peut-être, peut-être, la NSA publie certaines de ces failles à dessein pour le public. Pourquoi? Eh bien, on pourrait considérer cette question comme compliquée, mais pour résumer, il peut être très avantageux que les banques et les gouvernements internationaux mettent délibérément en danger les systèmes financiers.

Dans mon article Explications sur la fin du jeu économique, je décris en détail, preuves à l’appui, que l’establishment recherche une crise économique majeure à court terme. Des organisations comme le FMI ont parlé avec enthousiasme, ces dernières années, de quelque chose qu’ils appellent « le grand reset économique mondial ». Les détails de ce « reset » sont assez vagues, mais l’idée générale en est que les systèmes économiques d’aujourd’hui vont évoluer de manière douloureuse et que certains éléments de notre structure financière pourraient être complètement effacés. Pour qu’un tel « reset » ait lieu, une sorte d’événement de crise serait nécessaire ou se produirait inévitablement en conséquence.

Pour qu’un nouveau système économique soit mis en place, l’ancien système doit être démantelé. Mais comment les moguls bancaires et les intérêts globalistes vont-ils réussir à le faire, sans se faire blâmer pour la souffrance sociale et géopolitique ultime et le carnage qui en résulterait? Eh bien, ils auront besoin de boucs émissaires.

Certains de ces boucs émissaires seront d’origine politique. Par exemple, les médias traditionnels ont pompé une rhétorique sans fin, suggérant que la prochaine crise mondiale résultera directement de la « montée du populisme et du nationalisme » au sein des sociétés occidentales. Les conservateurs, les libéraux classiques et les champions de la souveraineté sont les nouveaux « patsies » [boucs émissaires, NdT] pour les instabilités économiques que les mondialistes ont construites dans le système depuis longtemps.

Certains de ces boucs émissaires, cependant, seront beaucoup plus illusoires et intangibles.

Je suis convaincu que des organismes comme la NSA dévoilent certaines de leurs propres astuces au public à dessin. Mais qu’est-ce que cela veut dire? Que d’une part, cela rend plus plausible l’utilisation d’attaques sous faux drapeau. Si les attaques telles que Ransomware continuent d’augmenter, le public pourrait, dans un certain sens, finir par les trouver normales. Et si une de ces attaques visait des éléments financiers majeurs? Disons que les grands réseaux d’ordinateurs gérant les algorithmes de trading qui dominent les opérations sur les marchés d’actions aujourd’hui soient menacés. Quel en serait le résultat ? Très probablement, une catastrophe complète sur ces marchés. Et, presque tout le monde croira que le coupable est une sorte de groupe de piratage terroriste, plutôt que l’establishment lui-même, qui a pourtant le plus à gagner d’une telle catastrophe.

En outre, l’establishment peut simplement espérer que, s’ils libèrent suffisamment de ces failles qu’ils ont conçus depuis des années, quelqu’un les utilisera pour attaquer le système financier de manière autonome. C’est-à-dire que l’establishment n’a pas nécessairement besoin d’utiliser des attaques sous faux drapeaux pour faire tomber les marchés boursiers ou les réseaux bancaires. Tout ce qu’ils ont besoin de faire est de mettre les bonnes armes à l’air libre et d’attendre que quelqu’un succombe à la tentation et fasse le sale travail pour eux.

Je comparerais cela à l’acte d’injecter avec force des millions d’immigrants musulmans dans les pays occidentaux, sans un processus de vérification rationnel. Si les élites veulent plus de terrorisme en Europe, par exemple, elles n’ont pas à faire tout le travail pour former des cellules domestiques et former les membres comme ils l’ont fait au Moyen-Orient avec ISIS. Tout ce qu’ils ont à faire est de laisser la porte d’entrée ouverte au nom de l’« humanitarisme » et de permettre à l’ennemi d’en jouer.

Cette stratégie donne à l’establishment une dénégation plausible, tout en leur donnant l’environnement de crise qu’elles désirent secrètement.

Notre économie et les économies de la plupart des pays se situent aujourd’hui sur le fil du rasoir. Les données historiquement négatives sont maintenant rapportées chaque semaine. Les données dures et « douces » indiquent qu’un ralentissement massif se cache sous la surface. En fait, les SEULS éléments de l’économie qui restent « positifs » sont les actions et certaines monnaies. C’est ce que nous appelons un scénario de bulle. Les mondialistes ont réussi à étirer les marchés actions pendant des années à la suite de mesures de relance incalculables, mais cette illusion va prendre rapidement fin.

Les banques centrales se détournent de l’assouplissement quantitatif et augmentent régulièrement les taux d’intérêt, en supprimant la dette bon marché comme outil pour soutenir les marchés actions. L’ère de l’argent facile est presque terminé. Il me semble que c’est le moment idéal pour un événement déclencheur qui soit totalement non lié aux élites financières, un événement qui va distraire le public de la culpabilité de ces élites. Cela ne veut pas dire qu’une cyberattaque sur les réseaux des marchés sera le seul événement déclencheur ou la distraction, mais je commence à penser que ce sera une mesure primaire sans aucun doute, alors que le monde sera hypnotisé par les « mémos » de James Comey [ou de son successeur car il a été viré depuis, NdT] et tant d’autres bêtises.

La NSA et d’autres organisations ont bricolé les réseaux mondiaux pour les faire tomber, et pas seulement tomber un peu, mais spectaculairement, en laissant une destruction maximale dans leur sillage. Je ne pense pas que cela ait été fait sans idées derrière la tête. Des événements comme Ransomware peuvent n’être que le début. Surveillez attentivement cette tendance et soyez vigilants si les cyberattaques commencent à cibler les institutions et les systèmes financiers. Si cela se produit, le « grand reset économique » pourrait bien ne pas être loin.

Brandon Smith

Note du traducteur

Pour les systèmes bancaires, on peut imaginer que c'est l'une des raisons de la création d'un système alternatif russo-chinois à SWIFT.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire