dimanche 16 septembre 2018

Pourquoi une nouvelle croissance de l’emploi aux États-Unis est-elle une idée délirante ?

Article original de Chris Hamilton, publié le 6 aout 2018 sur le site Econimica
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr

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Je suis censé avoir un travail, qui est la recherche d’un nouvel emploi plutôt que de perdre plus de temps sur ce blog. En attendant, en l’absence d’un emploi recherché, j’ai voulu partager un petit problème que je vois avec l’idée que le marché du travail américain (et l’économie américaine) a « de la marge de manœuvre », comme le suggèrent tant d’économistes et d’analystes financiers. Étant donné que je suis à la recherche d’un emploi, ce sujet a d’autant plus de sens pour moi !



Tout d’abord, après la Seconde Guerre mondiale, la population âgée de 25 à 54 ans représentait environ 70 % de la population active totale. Il n’est donc pas surprenant que depuis que l’emploi dans la population âgée de 25 à 54 ans a atteint un sommet en 2000 (ligne bleue ci-dessous), la croissance économique de l’Amérique est passée à des taux d’intérêt ultra bas (ligne noire=FFR %) et à de la dette (ligne rouge, dette fédérale… au-delà du remboursable) pour maintenir une croissance synthétique mais insoutenable.  Comme le montre le graphique ci-dessous, l’emploi chez les 25-54 ans est au point mort depuis près de deux décennies, tandis que la croissance de la population a ralenti puis a complètement stagné depuis 2007. La stagnation continue de la population de base (et de celle employable parmi elle) a provoqué la réaction de la Réserve fédérale avec la baisse des taux d’intérêt pour inciter le remplacement par la dette de ces formes organiques de croissance en ralentissement.



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Mais pour avoir une meilleure vue d’ensemble, la population âgée de 55 à 64 ans avec la part employée parmi elle est présentée dans le tableau ci-dessous. De 1966 à 1993, la population de 55 à 64 ans a augmenté de 4 millions d’habitants, tandis que le nombre d’employés, parmi eux, n’a augmenté que d’un million. Depuis 1993, la population de 55 à 64 ans a doublé (+21 millions, soit une augmentation de 100%) tandis que l’emploi parmi eux a augmenté encore plus rapidement (+15,5 millions, soit une augmentation de 140%). Cependant, cette croissance démographique est en train de s’inverser.

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Et pour compléter le tableau, voici la population âgée de 15 à 24 ans avec la part employée parmi elle, depuis 1977 (selon les données disponibles). La population actuelle stagne depuis près de 40 ans.

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Le graphique suivant montre de manière cruciale le pourcentage d’employés âgés de 15 à 24 ans, de 25 à 54 ans et de 55 à 64 ans de 1966 à 2018. Il convient de noter qu’à chaque fois que la population âgée de 25 à 54 ans a atteint 80 % de l’emploi (c’est-à-dire l’emploi essentiellement de tous les travailleurs volontaires et compétents), cela a déclenché un « événement » économique. Mais cette fois, le segment des 55 à 64 ans est également à un nouveau sommet en terme de pourcentage, tandis que la population de 15 à 24 ans a également récupéré la plus grande partie du terrain perdu depuis 2007.

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Mais voici mon dilemme : la variation d’une année sur l’autre de la population des 25 à 54 ans par rapport à la variation d’une année sur l’autre du nombre d’employés au sein de cette population… (ceux qui y prêtent attention reconnaîtront que cette courbe ressemble beaucoup à la courbe des taux des fonds fédéraux sur la même période… presque comme si la croissance démographique était le principal moteur de la croissance de la demande et de l’inflation).

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Et voici les variations d’une année sur l’autre parmi la population âgée de 55 à 64 ans et ceux employés. La décélération qui se produit depuis 2012 est évidente.

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Plus les variations annuelles de la population et de l’emploi chez les jeunes de 15 à 24 ans. La population est en déclin et l’emploi chez les 15 à 24 ans suivra probablement.

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Au-dessous, les changements annuels combinés des 15 à 54 ans et des 55 à 64 ans dans la population sont empilés avec le changement annuel total dans la ligne noire. La croissance démographique annuelle combinée des 15 à 64 ans, qui atteignait 2,7 millions en 1999, est en chute libre à seulement 500 000 en 2018.

Mais selon les projections (et non les estimations, car ces populations existent déjà), les États-Unis verront la croissance de la population âgée de 15 à 64 ans décélérer de façon significative pour se rapprocher de la ligne de croissance zéro jusqu’en 2028. Et cela suppose que les taux d’immigration (en particulier l’illégale) soient sensiblement plus élevés que ceux que connaissent actuellement les États-Unis, sinon des baisses annuelles directes sont probables.

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Comment l’emploi aux États-Unis et l’économie américaine, en particulier une économie qui connaît d’importants déficits commerciaux et de comptes, peut croître avec un ralentissement rapide de la croissance démographique parmi la population active est vraiment un mystère… à moins que la population âgée de 65 ans et plus soit sur le point de renoncer à sa sécurité sociale et entre en masse sur le marché de l’emploi ?

Le graphique ci-dessous détaille l’ascendance de la population américaine âgée de 65 ans et plus (ligne bleue) plus le changement annuel (de la population âgée de 65 ans et plus (colonnes rouges). La croissance annuelle maximale de la population de 65 ans et plus se produira vers 2025… et décélérera rapidement à partir de là.

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Si le marché de l’emploi doit continuer à se développer et si l’économie américaine continue à croître, les personnes âgées devront travailler une décennie de plus, brisant ainsi la tendance à gagner moins et à consommer moins que ce qui a existé depuis le début de l’après-guerre.

Chris Hamilton

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