Article original de James Howard Kunstler, publié le 25 novembre 2019 sur le site kunstler.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
« Non, tu ne comprends pas. C’était les Russes, on te dit, les Russes ! » Ainsi, avec le feuilleton sur la destitution d’Adam Schiff en congés pour les Fêtes et que, aux dernières nouvelles, l’inspecteur général Horowitz, du Ministère de la Justice, déballera son dossier début décembre, les vassaux des médias du Deep State vous donnent leur propre cartilage de dinde à ronger : « Les Russes l’ont fait ! Oui, vraiment, ils l’ont fait ! Croyez-nous ! »
Le New York Times s’est peut-être connecté à une ligne directe de produits Burisma qui inondent cette sombre arène d’une étrange lumière bleue. Vendredi, ils ont concoté une histoire – Russia Inquiry Review Is Said to Criticize F.B.I. but Rebuff Claims of Biased Acts – destiné à faire croire aux lecteurs que le poil à gratter qui a piégé l’ensemble de l’équipe du FBI, est venu d’un humble avocat, un nigaud nommé Kevin Clinesmith qui s’est mélangé les pieds avec un courriel. Plus tard, Adam Goldman, journaliste au Times, a posté ce hurlement sur Twitter.
Ces affirmations sans fondements ont pour but de permettre à la CIA et au FBI de rester hors du coup suite à l’ouverture de l’enquête « Crossfire Hurricane » sur les preuves bidon qu’ils ont fournies aux juges de la FISA. Le reportage de Goldman et son tweet omettent tous deux le nom de la société qui a emballé et vendu au détail le récit de la Collusion avec la Russie : Fusion GPS – l’entreprise dont Robert Mueller a témoigné qu’il ne la connaissait pas lors de son passage en juillet devant le Grand Jury.
Cette tentative maladroite de devancer le rapport de l’IG a été suivie, comme vous le savez, d’un éditorial du Times rédigé par nul autre que Glenn Simpson, l’imprésario de Fusion GPS (et son partenaire Peter Fritsch), The Double-Barreled Dream World of Trump and His Enablers, visant à revendre leur histoire de collusion avec la Russie pour détourner l’attention des électeurs de la collusion avec l’Ukraine dans le projet de d’interférence dans les élections américaines de 2016 et de l’arnaque montée par les Bidens à la suite du renversement du gouvernement de l’Ukraine par la CIA et le département d’État en 2014.
CBS 60-Minutes s’est joint à la tournée des copains dimanche soir avec un reportage sur la réalité optionnelle de la « Russie qui a piraté nos élections ». C’était une autre tentative évidente de détourner l’attention de l’histoire réelle, c’est ainsi que la société Crowdstrike, appartenant à l’oligarque ukrainien Dmitri Alperovitch, a inventé l’histoire du piratage russe en premier lieu.
Crowdstrike, voyez-vous, avait été engagé par le Comité national du parti Démocrate et sa candidate, Hillary Clinton, pour intervenir dans les élections de 2016. Crowdstrike devint plus tard la seule entité autorisée à effectuer une enquête médico-légale sur le serveur du DNC. Ils ont persuadé le FBI de ne pas enquêter. En d’autres termes, l’entrepreneur du DNC a enquêté sur son propre méfait. Quelqu’un se demande comment ça a fonctionné ?
NBC s’est joint à la brigade des copains dimanche, trainant Simpson & Fritsch de Fusion GPS’s sur Meet the Press, avec le cacatoès parlant Chuck Todd, pour faire la promo de leur nouveau « livre » exaltant le plus excellent espion britannique, Christopher Steele, le patsy désigné pour le dossier notoire composé par Simpson lui-même, avec l’aide d’autres, dont Nellie Ohr, entrepreneur chez GPS Fusion et épouse d’un ancien procureur général adjoint Bruce Ohr, qui a envoyé tous le « produit » Fusion GPS dans le coup du RussiaGate. Deux notes ici : 1) l’intrépide M. Steele a maintenant avoué au procureur fédéral John Durham et s’en est pris à ses anciens associés, qui en ont fait le bouc-émissaire pour leurs actes. Et 2) pendant l’interview de Meet the Press, personne à l’écran (Todd, Simpson, Fritsch) n’a mentionné que Fusion GPS avait été engagé par Hillary Clinton et le DNC pour compiler ce dossier, une curieuse omission.
Oui, je sais que ça a l’air complexe et compliqué. Une partie de la campagne médiatique de cette semaine vise à déconcerter le public américain quant à ce qui s’est passé au cours des trois dernières années. L’obscurcissement a également été, en partie, la mission de M. Schiff lors de ses audiences de destitution. Et ils peuvent tous croire que cela fonctionne parce que les chiffres montrent que le public se désintéresse d’une histoire qu’on fait paraître incompréhensible au mieux, alors que c’est complètement faux au fond (et au pire). Ce faisant, les médias américains se suicident avec le Parti Démocrate.
La CIA, le FBI, le département d’État ont tous joué un rôle dans le coup d’État visant à renverser M. Trump et les médias ont joué tout au long du processus. Ils ont doublé, triplé et quadruplé leur narration malhonnête et maintenant ils sont pris au piège. Ils cherchent désespérément à se soustraire à toute responsabilité dans tout cela. Beaucoup de gens pensent qu’ils vont réussir. Beaucoup de gens veulent croire l’histoire que la Russie a piraté les élections de 2016 pour aider M. Trump à vaincre Hillary. L’histoire n’est pas vraie. Les suspects sont enfin découverts. Ils sont prêts à faire tomber le pays plutôt que d’en subir les conséquences.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
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