Image ci-dessus, du Washington Post, 17 juillet 2017. Donald Trump semble avoir été essentiellement inchangé par la campagne Russiagate, même auprès de ceux qui le désapprouvent. Est-ce un signe que la propagande ne fonctionne plus comme c’était le cas dans le passé?On a dit que le meilleur tour du diable est de vous convaincre qu’il n’existe pas. Il en est de même pour la propagande, qui tire la majeure partie de sa force de son pouvoir de convaincre les gens qu’elle n’existe pas. Pourtant, elle existe et son impact sur la vie des gens est gigantesque. Plus nous essayons de l’ignorer, plus cela nous affecte, en particulier ceux d’entre nous qui prétendent en être à l’abri.
Sputnik a publié un article au cours du week-end sur la façon dont le leader technologie de la Silicon Valley a accordé à la UK Press Association 800 000 dollars dans le cadre de « Digital News Initiative », un projet sur trois ans de 170 millions de dollars de Google, qui comprend parmi ses nombreux objectifs, la création d’« informations », automatisée ou écrite par des robots. Ce programme spécifique est formellement connu sous le nom de « Reporters and Data and Robots », ou RADAR, et selon ce qui a été écrit à ce sujet, les « journalistes robots » planifiés par Google s’appuieront sur des sources ouvertes telles que le gouvernement et les services de police pour générer des rapports qu’ils enverront ensuite à d’autres médias pour leur diffusion ou pour servir de base à des articles écrits par des humains.
L’attitude des Philippins et des Indiens envers la Russie
Le président Rodrigo Duterte (centre) visite le navire anti-sous-marin russe Admiral Tributs, janvier 2017Le Pew Research Center a publié ses dernières données concernant la façon dont plus de 30 pays différents considèrent la Russie et le président Poutine et, dans cette information, il y a la tendance étonnante de voir la façon dont la société philippine se rapproche de la Russie en même temps que l’indienne s’en éloigne.
Bien que beaucoup de gens dans mon profil (analyse économique et géopolitique alternative) aient tendance à être accusés d’« oiseaux de malheur », je dois dire personnellement que je ne suis pas un grand croyant dans cette « fin du monde ». Du moins pas de la manière dont l’accusation l’insinue. Je ne crois pas à l’apocalypse, à l’Armageddon ou à la fin du monde, et je ne crois même pas, d’après les preuves, qu’un conflit nucléaire mondial nous menace. En fait, cela m’ennuie que beaucoup de gens semblent si désespérés à imaginer ces conclusions chaque fois qu’un événement de crise prend forme.
Beaucoup de personnes dans la communauté des médias alternatifs ont été surprises par la décision de la Russie et de la Chine de suivre les sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies proposées par les États-Unis contre la Corée du Nord. Cela en particulier compte tenu du fait que cela arrive dans un contexte où les États-Unis y ont récemment fait passer plus de sanctions anti-russes et menacent même de sanctionner la Chine, ce qui a créé la perception que les deux pays « se sont vendus » aux États-Unis. Il ne semble tout simplement pas logique pour certains que ces deux grandes puissances multipolaires, qui sont vraisemblablement contre le soi-disant « Nouvel ordre mondial », fassent cela. La réalité, comme cela se produit habituellement, est beaucoup plus complexe que les arguments simplistes dans les médias sociaux, et elle mérite donc une explication plus poussée afin que les individus puissent se faire leur idée sur ce qui s’est passé et pourquoi.
Le géant énergétique français Total a tout simplement remporté une participation de 50,1% dans un accord de 4,8 milliards de dollars pour développer le champ de gaz South Pars de l’Iran, aux côtés de la Chine et des compagnies nationales d’énergie de l’Iran. Cela représente le premier investissement majeur après les sanctions par une société occidentale, et Reuters a cité des experts qui ont analysé qu’il pourrait également donner à la France une occasion unique d’étendre ses investissements vers le Qatar voisin, qui partage le plus grand champ gazier au monde avec l’Iran et appelle son versant du gisement offshore, North Dome. Le Qatar, qui est déjà le plus grand exportateur de GNL au monde, vient d’annoncer qu’il veut augmenter ses exportations de gaz de 30%. Il faudra évidemment plus d’investissements pour le faire et le Français Total pourrait être le partenaire idéal. Alors que tout cela se passe, l’Inde a également offert à l’Iran 11 milliards de dollars dans ce qu’elle a appelé sa « meilleure offre » pour le champ de gaz Farzad-B. Bien que l’Iran doive encore accepter ou refuser cette opération au moment de cet article, cela indique néanmoins un prix de référence que Téhéran finira par recevoir, que ce soit de New Delhi en ce moment ou de quelqu’un d’autre qui pourrait présenter une offre plus élevée.
Dans ce que certains ont qualifié un moment de « bassin hydrographique » pour bitcoin, Bloomberg rapporte qu’une entreprise en co-propriété d’un conseiller du président russe Vladimir Poutine cherche à étendre l’industrie du minage de bitcoin en Russie, tirant parti de l’énergie bon marché en Russie pour rivaliser avec la Chine comme le plus grande marché du monde en terme de minage de cette crypto-monnaie.
Article original de James Howard Kunstler, publié le 4 Août 2017 sur le site kunstler.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr L’hystérie au sujet de la Russie est devenue une psychose nationale totale à un moment de l’histoire où un éventail complet de problèmes représente une menace réelle pour le bien-être de l’Amérique. La plupart d’entre eux ont à voir avec l’image d’un cygne symbolisant le pays, plongeant vers la faillite, mais les affronter honnêtement forcerait à des choix inconfortables pour les initiés et les lâches du Congrès. Pendant ce temps, le département du Trésor brûle ses réserves de trésorerie qui diminuent, et toutes les activités gouvernementales feront face à un blocage à la fin de l’été, à moins que le Congrès ne vote pour augmenter le plafond de la dette – ce qui pourrait être beaucoup plus difficile que de passer la loi stupide sur les sanctions contre la Russie.
Benito Mussolini, le leader italien pendant plus de 20 ans a connu une fin ignominieuse en 1945. C’est une histoire qui peut illustrer ce que j’ai appelé le « Dilemme du campeur » ou comment la tromperie peut être une stratégie opérationnelle pour les gouvernements et pour les élites.
Lorsque, au milieu d’une partie de cartes, vous vous rendez compte que vous êtes sur le point de perdre votre ferme, votre chemise et votre premier-né, vous pouvez décider d’opter pour l’option nucléaire : renverser la table en attrapant votre revolver. Les résultats peuvent varier, mais ils sont nettement préférables à celui qui est prévisible si vous ne faites rien : l’extrême humiliation et la pauvreté. Vous pourriez être trop lent et mourir d’une mort douloureuse mais rapide, criblé de balles. Vous pourriez être le plus rapide et tuer ou désarmer vos adversaires. Ou vos adversaires risquent de courir vers les sorties, et vous permettre de ramasser le pognon sur la table. Le premier de ces résultats peut sembler le moins attractif ; mais en supposant que vous vous pensiez bien armé et rapide à dégainer et que vos adversaires sont des lâches, vous pourrez peut-être vous persuader que c’est votre meilleur option. En ce qui concerne les pires scénarios, une possibilité est que vos ennemis vont vous désarmer avant que vous ayez eu une chance de tirer, vous coller un pruneau dans le ventre, prendre votre argent, se rire de vous, vous enfermer dans une cave et vous laisser mourir lentement.