Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Cette semaine, l’Amérique commence sa saison des primaires.
S’il n’y avait pas Donald Trump, ces primaires seraient tout à fait ordinaires et sans surprise, ternes même. Il est, sans aucun doute, la sensation de ces élections.
Donald Trump, bien sûr, est plus intéressant que ne l’était Obama. Choisir un noir musulman démocrate pour mener des politiques, un homme que rien ne distingue du candidat républicain fondamentaliste protestant blanc, est un véritable succès de relations publiques. Mais il est impossible de refaire ce coup-là ; les démocrates ont présenté une Hillary assez ennuyeuse. En fait, elle serait la première femme-président, puisque le genre est tendance, mais, de toute façon, ce n’est pas si impressionnant que cela.
Mais Trump… C’est une sensation. En fait, c’est un véritable changement du schéma habituel. Les républicains, ainsi que les démocrates, sont les représentants des élites dirigeantes américaines. C’est une partie spéciale de la société, assez éloignée des Américains ordinaires. Cette élite n’a pas de considération pour l’Amérique, mais pour le monde, ni pour la société, mais pour les incroyables sommes d’argent qui ne servent pas les gens, une utopie abstraite de gouvernement mondial et d’oligarchie financière mondiale. L’élite américaine n’est même pas américaine. Ainsi, Donald Trump, est dur, rugueux, il dit ce qu’il pense, il est grossier, émotionnel et, apparemment, candide. Le fait qu’il soit un milliardaire n’a pas d’importance. Il est différent. C’est un Américain ordinaire, mais qui a remarquablement réussi. C’est un Américain brut, sans la brillance de l’élite globaliste. Il est parfois dégoûtant et violent, mais il est ce qu’il est. Il est la vraie Amérique.
Très probablement, Donald Trump est un autre produit préfabriqué, une figure virtuelle. Cependant, il est celui qui fait que les gens se sentent jeunes et pleins d’espoir. Il est digne de confiance : le Prix Nobel de la paix noir avait promis qu’il allait tout changer, mais il a été incapable de changer quoi que ce soit, rien du tout, et Hillary Clinton, avec un visage de joueuse de poker vieillissante, ne promet pas de changer quoi que ce soit, alors peut-être Trump sera-t-il en mesure de redonner à l’Amérique sa physionomie naturelle.
Peut-être, ce grossier Yankee, ce RedNeck sorti d’un saloon va-t-il revenir aux problèmes intérieurs du pays et laissera-t-il l’humanité se débrouiller seule, cette humanité fatiguée de l’hégémonie américaine et de sa politique destructrice par le chaos, par ses flots de sang et ses révolutions de couleur?
Trump est un leader. Il est très probablement bidon, mais même si ce n’est pas la cas, il n’a aucune chance de gagner, car les élites globalistes et l’oligarchie financière contrôlent pratiquement tout aux États-Unis.
Mais nous voulons mettre notre confiance en Donald Trump.
Votez pour Trump, et voyons ce qui va se passer.
Alexandre Douguine
Liens :
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Note du traducteur
C'est un point de vue intéressant, à relier peut-être aux gentillesses que se sont échangées à distance Donald Trump et Vladimir Poutine. Douguine est un promoteur de l'Eurasisme, concept honni par les mondialistes, car s'opposant frontalement à leur idée d'intégration au système capitaliste marchand occidental. Ces thèses sont largement accolées à l'extrême-droite par les médias (cf. liens Wikipédia et Le Figaro dans l'article) selon le principe de la marque noire pour décrédibiliser toute tentative d'échapper à l'idéologie globaliste.
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