vendredi 4 août 2017

La fin d’une base croissante de consommateurs… Et le début du déclin

Article original publié le 26 juin 2017 sur le site Econimica
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr

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En 1960, le  cœur de la population (25-54 ans) des pays de l’OCDE (États-Unis, Canada, Mexique, Chili, la plupart de l’UE, du Royaume-Uni, de la Turquie, d’Israël, du Japon, de la Corée du Sud, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande) était de plusieurs millions supérieur à celui combiné des CRB (Chine, Russie et Brésil). Depuis lors, la croissance de la population de l’OCDE a ralenti et ce fut la croissance des CRB qui a conduit la base de consommateurs vers de nouveaux sommets. Cependant, 2017 est une année essentielle où on peut découvrir dans les statistiques quelque chose qui manque… La croissance. Le décompte du cœur des populations parmi les nations qui consomment plus de 70% du pétrole brut terrestre et près de 80% de toutes les exportations mondiales montre que ces populations de l’OCDE et des CRB combinées commenceront à diminuer à partir de 2018 (graphique ci-dessus).



Une croissance de la population anormalement élevée s’est terminée il y a des décennies, mais c’est seulement maintenant que la vague a atteint sa crête dans le cœur critique de l’économie de ces nations… les 25-54 ans qui ont tendance à stimuler la croissance économique. Ce ne sont pas des projections, mais simplement l’arrivée des populations existantes et plus petites de jeunes au cœur des populations. Le groupe central commence maintenant des décennies de dépeuplement (tableau ci-dessous… et il n’est pas clair quand ou sous quelles conditions ces dépopulations vont ralentir ou cesser), les modèles économiques basés uniquement sur la croissance sont obsolètes.

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La récession et la dépression (l’absence de croissance) seront sans fin car une population en déclin consommera moins (aucune réduction de taux et accumulation de dette ultérieure ne peut masquer une demande en baisse). Mais, honnêtement, ces mots sont absurdes dans une période prolongée de dépeuplement. Dans un monde se dépeuplant, rien n’est pareil. Les maisons reviendront à leur but initial, fournir un abri. L’excès spéculatif de l’inventaire des logements neufs et existants, des voitures, des avions, des usines, etc., se creusera quand ces cœurs de populations vont commencer à diminuer et que les personnes âgées vont commencer à vendre. Les empreintes de l’infrastructure ont été trop étendues et beaucoup peuvent simplement être laissées là à pourrir sur place. Toute la croissance démographique se déplace vers la population des 65 ans et plus, ce qui va amener une autre série de problèmes. Dans un monde se dépeuplant, beaucoup de choses actuellement considérées comme des actifs vont devenir soit des passifs, soit potentiellement inutiles.
Enfin, le graphique ci-dessous met en évidence la population combinée des 25-54 ans de l’OCDE et des CRB (le cœur mondial du consumérisme) par rapport au Wilshire 5000 (la valeur de toutes les actions américaines cotées en bourse vendues à cette base de consommateurs).

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Et si on prend une vue période par période sur la façon dont la population de ce cœur et les actions américaines ont augmenté depuis 1970 (tableau ci-dessous)… et ce que l’avenir nous réserve au cours de la prochaine décennie pour un modèle de consommation basé sur une population baissant de près de 100 millions de consommateurs avec leurs revenus, leurs économies et / ou leurs accès au crédit de consommation en moins.

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De 2018 à 2030, la principale base mondiale de consommateurs diminuera d’environ 7% et le double de cette baisse aura lieu d’ici le milieu du siècle. Il faut investir en conséquence.

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