mercredi 16 août 2017

Le Nouvel Ordre Mondial commencera avec l’Allemagne et la Chine

Article original de Brandon Smith, publié le 12 juillet 2017 sur le site alt-market.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr


 
Dans de nombreux articles au fil des ans, j’ai souligné avec des détails précis l’ordre du jour d’un futur système économique et gouvernemental mondial, dirigé principalement par les élites bancaires et les mondialistes. Un ordre du jour qu’ils désignent parfois comme le « Nouvel Ordre Mondial ». Le terme a récemment connu une telle exposition publique et une telle notoriété que les mondialistes sont passés à l’utilisation d’une terminologie différente. Certains d’entre eux, comme Christine Lagarde, du Fonds monétaire international, y font référence comme la « réinitialisation économique mondiale ». D’autres l’appellent le « nouveau multilatéralisme ». D’autres encore en parlent comme de la « fin de l’ordre unipolaire », se référant à la mort lente de l’économie américaine comme pilier central de l’économie mondiale.


Quelque soit l’étiquette qu’ils décident d’utiliser, tous signalent une déstabilisation complète du système financier et géopolitique de l’« ancien monde » et l’ascendance d’un édifice contrôlé mondialement, dominé ouvertement par des pôles mondialistes comme le FMI et la BRI.
Trop de gens, même dans le mouvement de la liberté, ont tendance à seulement examiner le vernis de ce programme. Certains se trompent s’ils pensent que les États-Unis et le dollar sont en fait le noyau de ce NOM et sont donc indispensables pour les mondialistes. Comme je l’ai montré maintes et maintes fois, la Réserve fédérale est maintenant en voie d’accélération pour finaliser son sabotage de l’économie américaine ; Elle ne provoquerait pas l’instabilité et la crise pour dégonfler les énormes bulles budgétaires qu’elle a créé, à moins que l’Amérique ne soit au moins partiellement jetable.
Certains croient que le NOM est une construction purement « occidentale » et que les nations orientales se défendent contre un empire globaliste envahissant. J’ai également montré que c’est un non-sens, et que les nations orientales travaillent en étroite collaboration avec ces mêmes globalistes avec lesquels elles sont censées être en guerre. Cela inclut Vladimir Poutine en Russie, un personnage souvent adulé par ignorance par certains militants de la liberté.

Ce que nous voyons dans les médias est un conflit, certes, mais c’est un conflit théâtral. À la fin de la journée, les dirigeants de l’Est s’accordent avec les grands prêtres mondialistes du FMI et de la BRI et déjeunent avec des icônes du NOM comme Henry Kissinger, tout comme les chefs du Parti républicain et même la famille de Donald Trump se rendent aux fêtes avec les stratèges démocrates et George Soros.

Tout n’est qu’un jeu de kabuki. Le monde entier est une scène…

Aussi la question demeure alors que le NOM et son système économique mondial est en fait une menace réelle dont l’existence a été prouvée par des éléments considérables, y compris les mots mêmes de mondialistes éminents. Comment une telle chose commence-t-elle ? Si les États-Unis ne sont qu’un membre que les globalistes sont prêts à sacrifier dans le nouvel agencement pour obtenir une centralisation encore plus grande, où le NOM prendra-t-il racine ? Comme on l’a noté, les pays de l’Est et de l’Ouest sont à la disposition des financiers internationaux, de sorte qu’il ne faut pas être surpris que le NOM se forme apparemment autour de la relation entre deux nations ; une de chaque côté.

Comme Bloomberg l’annonce avec une jubilation apparente dans un article intitulé « Chine – Allemagne avancent alors que les États-Unis lâchent le leadership mondial », Donald Trump risque d’unir les alliés et les ennemis de la guerre froide contre lui. En d’autres termes, le futur est celui d’un socialisme extrême, où les populistes sont une race dangereuse et mourante dont les mouvements de la mondialisation comptent se passer. Le récit est clairement établi.

La relation entre la Chine et l’Allemagne pourrait sembler étrange, mais les deux pays sont beaucoup plus semblables que beaucoup de gens ne le comprennent. L’Allemagne est la pièce maîtresse industrielle et économique de l’Union européenne. La Chine est le pilier économique et industriel de l’Asie. La Chine se vend comme une société communiste avec des loisirs capitalistes. L’Allemagne se vend comme une société capitaliste intégrant des programmes socialistes (communistes) et des mantras de justice sociale. En réalité, les deux nations sont des trous d’enfer collectivistes, mais c’est exactement le genre de modèle que les mondialistes veulent pour le monde entier.

L’Allemagne a mis l’accent sur le modèle d’auto-flagellation qu’est le « multiculturalisme ». Angela Merkel est obsessionnelle dans la poursuite de cet idéal, et cela est logique d’un point de vue globaliste. Le multiculturalisme exige un mouvement absolument ininterrompu des idéologies et des populations à travers les frontières, rendant les frontières largement obsolètes. Les idiots de gauchistes, trompés par des fantasmes idéalistes, comme « il faut un village pour élever un enfant », ont été exploités par les mondialistes comme un outil pour pousser vers la fin de la souveraineté nationale. L’Allemagne de Merkel a été à l’avant-garde de ce mouvement en Europe et elle apparaît maintenant comme une antithèse de Trump.

L’Allemagne a également été pendant de nombreuses années une sorte de paradis socialiste, avec plus de 25% de son PIB entrant dans des programmes de droits si étendus qu’il était possible pour les citoyens allemands (les femmes en particulier) de vivre une grande partie de leur vie sans jamais devoir travailler. C’est ce flux constant d’argent des contribuables dans les programmes d’aide sociale qui a attiré un grand nombre de soi-disant « réfugiés » des pays islamiques vers l’UE, détruisant pratiquement ce système social et forçant l’Allemagne à imposer des restrictions aux nouveaux citoyens.

La Chine a servi le modèle NOM comme terrain d’exercice économique oppressif. Le bien-être social et l’assurance santé universelle sont en effet au premier plan du dernier programme « cinq ans » du gouvernement chinois. Bien sûr, avec des centaines de millions de Chinois vivant avec moins d’un dollar américain par jour, la population n’a d’autre choix que de compter sur la générosité de l’État. Cela a moulé une économie qui est à peine tolérable pour beaucoup, mais assez tolérable pour les empêcher de se révolter. C’est une dynamique que les élites souhaitent appliquer dans chaque pays.
Le gouvernement chinois supervise tous les aspects des réseaux d’entreprises qui composent son économie. Une entreprise chinoise est dans la plupart des cas une entreprise du gouvernement chinois. Il n’existe pas de libre entreprise en Chine. La relation de la Chine avec les institutions mondialistes est bien connue. Elle est l’une des premières nations qu’elles ont appelées ouvertement à participer à un nouveau système monétaire mondial dirigé par le FMI et basé sur le panier des DTS. La Chine a récemment été intronisée pour adhérer au panier de DTS par le FMI, ce qui montre que le grattage du dos est réciproque.

C’est cette stratégie consistant à faire chauffer le panier des DTS et à remplacer le statut de réserve mondiale du dollar en tant que précurseur d’une monnaie mondiale qui a été soulevée maintes et maintes fois par les mondialistes. Récemment Mohamad El-Erian, ancien PDG de PIMCO en a parlé dans un article intitulé « Est-ce que la monnaie mondiale du FMI peut encourager l’unité mondiale? »Dans une note spéciale, El-Erian suggère le passage à un système monétaire mondial comme moyen de lutter contre la récente « montée du populisme ».

Pour qu’un tel plan soit lancé, il faut une certaine stabilité dans le monde. Alors que de nombreuses nations sont confrontées à une crise financière d’une ampleur inconnue depuis la Grande Dépression, les mondialistes doivent encore avoir des endroits pour consolider leur capital et établir une tête de pont pour le prochain assaut contre la souveraineté. Cette tête de pont peut venir sous la forme d’une union économique entre l’Allemagne et la Chine, les deux chouchous du NOM.

La Chine est le principal partenaire commercial de l’Allemagne et l’Allemagne a été à la première place pour l’investissement chinois en Europe. Le mois dernier, Merkel et le Premier ministre chinois Li Keqiang ont eu l’intention d’« approfondir les liens » face au « protectionnisme » promu par Donald Trump. Merkel a déclaré :
« La Chine est devenue un partenaire stratégique plus important…

Nous vivons une période d’incertitude globale et c’est notre responsabilité d’élargir notre partenariat dans tous les domaines et de faire avancer un ordre mondial fondé sur la loi… ».
L’ambassadeur d’Allemagne à Pékin, lors d’une récente séance d’information avec les journalistes menant au G20 a déclaré :
« La dynamique économique et politique du point de vue allemand se dirige vers l’Est.
Les États-Unis ont laissé un peu de vide dans la région en abandonnant l’accord de libre-échange proposé par le partenariat trans-pacifique entre 12 pays… ».
Comme je l’ai soutenu même avant les élections de 2016, le travail de Donald Trump est d’être le catalyseur de multiples programmes mondialistes qui sont en réalité à l’œuvre depuis des décennies. Trump est maintenant l’excuse pour tout. Trump et le populisme sont l’excuse pour un « multilatéralisme » renouvelé, l’excuse pour la coopération allemande et chinoise, l’excuse pour un nouveau système monétaire mondial et, très probablement, le bouc émissaire pour la phase finale inévitable de notre effondrement économique en cours.

Trump est censé représenter l’ancien ordre mondial et sa « barbarie », l’Allemagne et la Chine sont évidemment mises en scène comme symbole de quelque chose de nouveau ; un nouvel ordre mondial dans lequel la coopération et l’interdépendance sont les grandes vertus de notre époque. Je soupçonne qu’avec la Russie et la Chine, l’Allemagne sera l’une des premières nations à délaisser complètement le dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale au moment de passer au système de panier des DTS. Et ce moment approche rapidement. Je soupçonne aussi que les globalistes cherchent une base de pouvoir économique pour projeter leur NOM, et l’Allemagne et la Chine correspondent bien au projet.

Je suggère aux analystes alternatifs de regarder de très près la relation entre ces deux pays. Leurs comportements peuvent signaler de nombreux changements et de nouveaux dangers.

Brandon Smith


Note du traducteur

Si on suit la logique de Brandon Smith, les nouvelles sanctions américaines contre le gaz russe à destination de l'UE pourraient être l'occasion pour faire avancer cet agenda. Nous continuons à suivre avec attention l'évolution de ces DTS et celle de cette crise financière.


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