lundi 27 janvier 2020

Les cochons de guerre se dévoilent enfin – et ce n’est que le début…

Article original de Brandon Smith, publié le 8 janvier 2020 sur le site alt-market.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr




En 2016, pendant la campagne électorale de Donald Trump, l’un des principaux facteurs de sa popularité auprès des conservateurs a été qu’il a été l’un des premiers candidats depuis Ron Paul à plaider pour le retour des troupes américaines à la maison et la fin de l’implication américaine dans les diverses guerres élitistes fabriquées au Moyen-Orient. De l’Irak à l’Afghanistan, en passant par la Syrie et le Yémen et au-delà, les néo-conservateurs et les néo-libéraux, à la demande de leurs maîtres globalistes, ont mené des guerres sans relâche pendant plus de 15 ans. Le temps était venu de changer et les gens étaient convaincus que si Hillary Clinton entrait à la Maison Blanche, une autre guerre de 4 à 8 ans était garantie.


Il n’y avait rien à gagner de ces guerres. Elles ne faisaient qu’entraîner les États-Unis vers le bas socialement et économiquement, et même l’idée d’« obtenir le pétrole » s’était transformée en farce puisque la majorité du pétrole irakien allait en Chine, et non aux États-Unis. Les estimations générales sur les coûts des guerres s’élèvent à 5 000 milliards de dollars US de taxes et plus de 4 500 morts américains ainsi qu’environ 40 000 blessés. Les seules personnes qui profitent de la situation sont les globalistes et les élites bancaires, qui réclament à cor et à cri la déstabilisation du Moyen-Orient depuis le jour où ils ont lancé leur « Projet pour un nouveau siècle américain » (PNAC). En vérité, toutes les guerres sont des guerres de banquiers.

Les tentatives de l’administration Obama pour attirer les Américains à soutenir une guerre ouverte avec le régime d’Assad en Syrie ont échoué. Les tentatives constantes de George W. Bush et d’Obama pour accroître les tensions avec l’Iran ont échoué. Les Américains montraient des signes de fatigue, ils en ont eu FINALEMENT marre des mensonges construits pour les amener à être complices des guerres de banquiers. Trump était une bouffée d’air frais… mais bien sûr, comme toutes les autres marionnettes des globalistes, ses promesses étaient vides.

Dans mon article « Clinton contre Trump et la co-option du Mouvement de la Liberté« , publié avant les élections de 2016, j’ai averti que la rhétorique de Trump pourrait être un grand spectacle, et qu’elle pourrait être scénarisée par l’establishment pour ramener les conservateurs dans le giron républicain/néo-con. A l’époque, le média de gauche Bloomberg a ouvertement révélé l’idée que Trump pourrait absorber et détruire le « Tea Party » et le Mouvement de Liberté et les transformer en quelque chose de bien plus gérable. La question était de savoir si le Mouvement de la Liberté allait ou non adhérer complètement aux idées de Trump, ou rester sceptique.

Au départ, je ne pense pas que le mouvement ait conservé son objectivité. Beaucoup trop de gens ont acheté Trump aveuglément et immédiatement sur la base d’espoirs erronés et d’un désir de « gagner » contre les gauchistes. Le culte fou de la gauche politique n’a pas beaucoup aidé non plus.
Quand Trump a commencé à saturer son cabinet avec les élites bancaires et les globalistes du CFR dès son entrée en fonction, je savais sans aucun doute qu’il était un imposteur. Les associations étroites avec les créatures des marais de l’establishment étaient une chose pour laquelle il avait constamment critiqué Clinton et d’autres politiciens pendant la campagne, mais Trump n’était ni meilleur ni différent de Clinton ; il n’était qu’un coursier pour les élites. La différence singulière était que sa rhétorique était conçue pour plaire directement aux conservateurs épris de liberté.

Cela signifie que ce n’était qu’une question de temps avant que Trump ne rompe la plupart de ses promesses de campagne, y compris ses affirmations qu’il ramènerait les troupes américaines au pays. Finalement, le masque devait tomber si Trump voulait continuer à mettre en œuvre le programme de ses maîtres.

Aujourd’hui, le masque est effectivement tombé. Au cours des trois dernières années, Trump a annoncé un retrait imminent des troupes au Moyen-Orient, y compris la récente affirmation que les troupes quitteraient la Syrie. Toutes ces annonces ont été suivies d’une augmentation de la présence des troupes américaines dans la région. Des tentatives constantes ont été faites pour fomenter de nouveaux conflits avec l’Iran. L’intensification de la guerre a été évidente, mais certaines personnes montées dans le train Trump n’ont toujours pas compris.

L’argument le plus courant que j’ai entendu en soulignant toutes les incohérences dans les affirmations de Trump ainsi que ses liens directs avec les globalistes était que « Il n’avait pas déclenché de guerre, alors comment pouvait-il être une marionnette globaliste… » Ma réponse a toujours été : « Donnez-lui un peu de temps, et il le fera. »

Un de mes lecteurs a récemment noté que le « Syndrome de Dérèglement Trump » (SDT) va en fait dans les deux sens. Les gauchistes doublent leur haine contre Trump à chaque occasion, mais ses adeptes  doublent leur soutien, peu importe le nombre de promesses qu’il ne tient pas. Cela a toujours été ma plus grande préoccupation – que les conservateurs du Mouvement de la Liberté finissent par abandonner leurs principes de gouvernement limité, la fin des élites bancaires à la Maison Blanche et la fin des guerres illégales parce qu’ils se sont investis si complètement dans la farce Trump qu’ils seraient trop gênés pour admettre qu’ils ont été dupés.

Une autre préoccupation est que le Mouvement pour la Liberté serait infecté par un afflux de personnes qui sont des néo-conservateurs au fond d’eux. Ces gens prétendent être des conservateurs épris de liberté, mais quand le voile est levé, ils montrent leur vraie nature de Cochons de Guerre. Il faut faire une distinction entre les monstres du contrôle néoconservateur de l’ère Bush et les conservateurs constitutionnels ; il y a peu ou pas de similitudes entre les deux groupes, mais l’establishment espère que les premiers dévoreront les seconds.

J’ai remarqué que les Cochons de Guerre sont sortis en force la semaine dernière, se frappant la poitrine et réclamant plus de sang. Le gouvernement américain a assassiné le commandant militaire iranien Qasem Soleimani, les représailles contre les cibles américaines ont commencé, et maintenant le gouvernement irakien a exigé que les troupes américaines soient retirées de la région, ce à quoi Trump a répondu « non » et a exigé un paiement à la place. Une nouvelle augmentation des troupes a été initiée et cela se terminera par une guerre totale. Le combat vient de commencer.
Comment les adeptes de Trump réagissent-ils ? « Tuez ces terroristes ! »

Oui, bon nombre des mêmes personnes qui ont applaudi la prétendue opposition de Trump aux guerres il y a trois ans applaudissent maintenant avec fanatisme le début de la guerre peut-être la plus destructrice de toutes. Les justifications pour cela abondent. Soleimani planifiait des attaques sur des cibles américaines en Irak, disent-ils. Et c’est peut-être vrai, bien qu’aucune preuve solide n’ait encore été présentée.

Cela me rappelle les prétentions de l’ère Bush sur les « armes de destruction massive » irakiennes, des armes qui n’ont jamais été trouvées et dont on n’a pas trouvé la preuve qu’elles aient jamais existé. Les seules armes dont disposait l’Irak étaient celles que les États-Unis lui avaient vendues des décennies auparavant. Tout gouvernement peut fabriquer une excuse pour un assassinat ou une guerre pour la consommation publique ; l’administration Trump n’est pas différente.

Cela dit, je pense que le facteur le plus important dans ce débat est tombé à l’eau. En fin de compte, les troupes américaines et les bases américaines ne devraient PAS être en Irak. Trump lui-même l’a déclaré à maintes reprises. Même si Soleimani était derrière les attaques et les émeutes en Irak, les actifs américains ne peuvent pas être attaqués dans la région s’ils sont retirés de la région comme Trump a dit qu’il le ferait.

Il n’y a qu’une seule raison de maintenir des actifs américains en Irak, en Afghanistan ou en Syrie en ce moment, et c’est de créer des tensions continues dans la région qui peuvent être utilisées par l’establishment pour déclencher une nouvelle guerre, spécifiquement avec l’Iran.

Les Cochons de Guerre ont toujours des raisons et des justifications, cependant. Ils disent que le monde musulman est une menace pour notre mode de vie, et je suis d’accord pour dire que leur idéologie est totalement incompatible avec les valeurs occidentales. Cela dit, la solution n’est pas d’envoyer de jeunes Américains mourir à l’étranger dans des guerres fondées sur le mensonge. Encore une fois, ces guerres ne profitent qu’aux banquiers et aux globalistes ; elles ne nous rendent pas plus sûrs en tant que peuple. La seule solution morale est de s’assurer que les éléments fascistes de l’extrémisme musulman ne sont pas importés sur nos côtes.

Les Cochons de Guerre disent que nous méritons d’être payés pour nos « services rendus » dans la région avant notre départ, faisant ainsi écho aux sentiments de Donald Trump. Je demande : quels services ? Un paiement pour quoi ? L’invasion dont les Irakiens ne voulaient pas, sur la base d’erreurs qui ont été publiquement exposées ? Les bases américaines qui ne devraient pas être là ? Les centaines de milliers de morts d’une guerre qui n’avait d’autre but que de déstabiliser délibérément la région ?

Nous n’obtiendrons jamais de « paiement » des Irakiens en compensation de ces folles entreprises, et les Cochons de Guerre le savent. Ils veulent la guerre. Ils veulent qu’elle se poursuive indéfiniment. Ils veulent attacher leur ego à l’événement. Ils veulent revendiquer la gloire pour eux-mêmes par procuration lorsque nous gagnons, et ils veulent revendiquer le statut de victime pour eux-mêmes par procuration lorsque nos soldats ou nos citoyens sont tués. Ce sont des perdants qui ne peuvent être des gagnants que grâce aux sacrifices des autres.

Les Cochons de Guerre défendent l’idée que le président devrait être autorisé à faire la guerre unilatéralement sans l’appui du Congrès. Ils disent que ce type d’action est légal et, techniquement, ils ont raison. Il est « légal » parce que les freins et contrepoids de la guerre ont été supprimés sous les administrations Bush et Obama. L’adoption de l’AUMF (Authorization For Use Of Military Force) en 2001 a donné au pouvoir exécutif des pouvoirs dictatoriaux pour déclencher une guerre sur un coup de tête sans surveillance. Ce n’est pas parce que c’est « légal » que cela signifie que c’est constitutionnel, ou juste.

En fin de compte, le train Trump est destiné à accomplir beaucoup de choses pour les globalistes ; le but principal est cependant qu’il est là pour changer les conservateurs du Mouvement de la liberté en étatistes enragés. Il est conçu pour faire de militants pro-constitution anti-guerre des faiseurs de guerre et des partisans du grand gouvernement, tant que ce dernier est sous « notre contrôle ». Mais il n’est pas sous notre contrôle. Trump n’est PAS notre homme. Il est un agent de l’establishment et l’a toujours été.

Pour l’instant, le cliquetis du sabre est agressif mais les actions ont été limitées. Ce ne sera pas le cas pour longtemps. Certains peuvent se demander pourquoi l’establishment n’a pas simplement lancé toute la guerre maintenant ? Pourquoi commencer petit ? D’abord, il faut que des conservateurs s’investissent psychologiquement dans l’idée. Cela peut nécessiter un événement sous faux drapeau ou une attaque contre des civils américains. Deuxièmement, ils ont besoin de mettre en place une importante augmentation des troupes, ce qui pourrait prendre quelques mois. Les déclarations d’un « besoin de paix » sont toujours utilisées pour gagner du temps pendant que les élites se positionnent pour la guerre.

La guerre avec l’Iran est inutile, et franchement, impossible à gagner, et les élites le savent. Ce n’est pas seulement une guerre avec l’Iran, c’est une guerre avec l’Iran, ses alliés et tous les autres pays qui réagissent négativement à nos actions. Et, ces nations n’ont pas à réagir militairement, elles peuvent réagir économiquement en se débarrassant des bons du trésor américain et du dollar comme monnaie de réserve mondiale.

L’establishment veut que les États-Unis s’embarquent en Afghanistan, en Irak, en Iran, etc… jusqu’à ce que nous soyons tellement vidés de nos forces que nous nous effondrions.

Ils ont également besoin d’une distraction considérable pour cacher leur responsabilité dans l’implosion de la bulle de tout et la douleur économique qui l’accompagnera. Le jeu final pour l’establishment est que l’Amérique s’autodétruise, afin de pouvoir être reconstruite en quelque chose d’inconnaissable et d’éternellement monstrueux. Ils veulent que tout vestige de nos principes originaux soit effacé et pour ce faire, ils ont besoin que nous soyons complices de notre propre destruction. Ils ont besoin que nous participions. Ne participez pas, et refusez de soutenir de nouvelles guerres de banquiers. Ne soyez pas un Cochon de Guerre.

Brandon Smith

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