vendredi 20 mars 2020

Covid-19 en Russie

Article original de Dmitry Orlov, publié le 17 mars 2020 sur le site Club Orlov
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr

 

Comme on m’a demandé (à plusieurs reprises) de commenter ce sujet, je le ferai, mais comme je ne suis pas un expert en santé publique, je serai bref et m’en tiendrai à ce que je sais avec certitude.

À la date de ce matin, il y a eu 93 cas de personnes atteintes de COVID-19 ; cinq d’entre elles se sont rétablies ; 109 939 personnes ont été testées sur une population totale de 145 millions. Cela représente 0,00006% de la population infectée sur 0,075% de la population testée. La plupart des personnes qui ont été infectées ont présenté des symptômes légers de type grippal, voire aucun. Aucun patient n’est décédé.



La réponse a été assez complète, dans le but de prévenir une épidémie. Les écoles et de nombreux lieux publics sont fermés. Les postes frontières sont fermés. Les citoyens rapatriés des pays touchés par le COVID-19 sur des vols charters atterrissent tous dans un seul terminal d’aéroport de haute sécurité et sont testés et mis en quarantaine. Toutes les personnes concernées qui ne peuvent pas travailler bénéficient automatiquement d’un congé maladie payé. Ça c’est en Russie.

Dans l’ensemble, ce que les gens doivent comprendre, c’est que pour la plupart d’entre eux, être infecté par ce coronavirus particulier – qui est un parmi tant d’autres en circulation – serait un non-événement. Celui-ci est présent chez les chauves-souris – qui n’en tombent pas malades – et a très probablement été transmis à l’homme par contact accidentel avec le guano de chauve-souris.
D’après l’expérience de la Chine, qui a maintenant largement vaincu cette épidémie, certaines personnes – en particulier les personnes âgées, les malades chroniques et les fumeurs – peuvent manifester un essoufflement, auquel cas les mettre sous oxygène peut les aider. Parmi elles, certaines développent des complications telles que l’insuffisance respiratoire et la septicémie et meurent en quelques heures (sans traitement) ou en quelques jours (avec traitement). Dans ces cas, le virus altère la réponse immunitaire dans les poumons, qui sont alors infectés par des bactéries et/ou des champignons normalement présents ailleurs dans leur corps ou dans leur environnement. Le placement de ces patients en soins intensifs est une mesure désespérée qui ne les sauve pas nécessairement.

Bien sûr, si vous vivez dans un pays qui était de toute façon sur le point de s’effondrer, ce coronavirus pourrait très facilement faciliter cet effondrement, mais tout autre toux ou éternuement le pourrait aussi. La première étape de l’effondrement, sur un total de cinq étapes, est appelée… l’effondrement financier.

Oh, et au cas où vous vous poseriez la question, le fait de manquer de papier toilette et d’en stocker en réponse à une menace de coronavirus est le symptôme d’une maladie – mentale – entièrement différente qui peut très bien s’avérer mortelle. Plus curieusement, elle semble affecter le cortex cérébral via le rectum.

Les cinq stades de l'effondrement

Dmitry Orlov

Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateurs de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.

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