Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Dans le cadre de la mise en avant de plus en plus évidente de mouvements conservateurs par les intérêts bancaires internationaux et les think tanks globalistes, j’ai remarqué une campagne de désinformation croissante, qui semble conçue pour laver la Réserve fédérale de toute culpabilité pour le crash de 2008 qui continue à nous faire souffrir jusqu’à ce jour, malgré les nombreuses affirmations de « reprise » économique. Je crois que ce programme est destiné à préparer le terrain pour un conflit à venir entre l’administration Trump et la Fed. Mais quelles seraient les conséquences ultimes d’un tel événement?
Dans mon article intitulé Le faux récit de la reprise économique mourra en 2017, j’ai décrit le piège de la propagande mise en place par des médias détenus et exploités par les globalistes comme Bloomberg, dans lequel ils affirment systématiquement que Donald Trump a « hérité » d’une économie en pleine reprise et en forme ascendante de la part de l’administration Obama. J’ai complètement démystifié leurs positions et leurs « preuves« , en montrant comment chacun de leurs indicateurs fondamentaux est en fait en baisse constante depuis 2008, même face à une intervention monétaire massive et à l’impression par la Fed.
Ma principale préoccupation avant l’élection de 2016 était que Trump serait autorisé à gagner, parce qu’il représente le bouc émissaire parfait pour une crise économique que les banques centrales brassent depuis des années. Que Trump soit ou non au courant de ce plan ne peut pas encore être prouvé, mais comme je l’ai mentionné dans le passé, son cabinet farci d’anciens de Goldman Sachs et d’anciens combattants néocons ne m’inspire guère confiance. Dans le meilleur des cas, Trump est entouré d’ennemis; dans le pire des cas, il est entouré d’amis.
Les loyautés de Trump, cependant, sont une question secondaire pour l’instant. Le principal objectif de cet article est de discerner si oui ou non une bataille entre Trump et la Fed se traduira par un effet net positif ou négatif pour le public. Ma position est que toute action contre la Fed aurait dû se produire il y a des années et qu’aujourd’hui, la Fed n’est rien de plus qu’un appendice sacrificiel d’un agenda globaliste plus grand. Cela signifie que les groupes conservateurs doivent être conscients qu’une victoire sur la Fed n’est pas réellement une victoire sur les globalistes. En fait, les globalistes peuvent très bien vouloir une guerre entre la Fed et la Maison Blanche en ce moment.
Tout d’abord, certains faits doivent être établis pour contrer les allégations de propagande, selon lesquelles la Fed est une sorte de victime innocente d’un président Trump trépidant ou d’une rhétorique conservatrice « erronée ».
L’installation du bouc émissaire se poursuit
Le dernier développement de la propagande de la Fed a été provoqué, bien sûr, par les grands médias et les libéraux en général; vous savez, les mêmes personnes qui applaudissaient les efforts (dans certains cas mal orientés) du mouvement Occupy Wall Street. Avec la contestation de Trump du Dodd-Frank Act, les médias sont à l’affût de toute occasion d’affirmer que Trump agit soit pour enrichir ses amis de la corporocratie, soit qu’il est un idiot infantile quand il s’agit de questions de business et d’économie.
Ceci a mené à quelques critiques par Elizabeth Warren et le témoignage de la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, devant le congrès la semaine dernière. L’argument? Que Trump a eu tort ou a « menti », quand il a dit que Dodd-Frank avait gelé les prêts émis par les grandes banques. Vous pouvez voir la joie dans les médias avec cet os à ronger; un article récent de Vanity Fair, qui semblait se concentrer davantage sur des critiques sarcastiques envers Trump plutôt que sur la preuve réelle, en est un parfait exemple.
Maintenant, pour défendre Trump (ou du moins, pour défendre sa position), il faut dire que Yellen est de fait celle qui ment. S’il est vrai que les prêts commerciaux ont augmenté, son allégation selon laquelle les prêts aux petites entreprises se sont améliorés est tout simplement fausse. Même Bloomberg reconnaît à contrecœur que les prêts aux petites entreprises ont chuté d’au moins 6%, depuis le passage du Dodd-Frank Act. Dans le fief libéral préféré d’Obama, à Chicago, les prêts aux petites entreprises de quartier ont diminué de 49% entre 2008 et 2014.
En 2015, Yellen elle-même a fait valoir que les prêts aux petites entreprises étaient en déclin, parce que les propriétaires de petites entreprises « ne veulent plus de prêts« . C’est un peu comme le Bureau of Labor Statistics, soutenant que plus de 95 millions d’Américains sans emploi en âge de travailler ne devraient pas être comptés comme chômeurs dans leurs statistiques, parce qu’ils « ne veulent vraiment pas un emploi ». C’est une tentative pour troubler les eaux sur une question plus importante, celle que l’économie américaine est en danger considérable.
Vous voyez, je ne pense pas que Trump était en train de débattre sur le fait que les grandes sociétés et les banques ne recevaient pas assez de prêts, je pense qu’il a d’abord souligné la disparité entre les prêts aux petites entreprises et les prêts personnels. Yellen et les grands médias ont tenté d’utiliser une donnée, celle des prêts commerciaux, pour miner tout le débat sur la stagnation des prêts.
La Fed est coupable pour notre économie de bulle et essaye d’échapper au blâme avant un effondrement
Le fait est que nous savons tous que les grandes sociétés et les banques ont été inondées de prêts et qu’une grande partie de ce capital a été sorti de nulle part par la Fed elle-même, avec la création de monnaie fiduciaire et avec des taux d’intérêt proches de zéro. Nous le savons, à cause des 16 000 milliards de dollars de prêts accordés à des entreprises du monde entier, exposés par l’audit révélateur (mais limité) du TARP. Nous le savons aussi parce que la plupart de ces prêts ont été utilisés pour gonfler la bulle boursière de ces dernières années, grâce à des rachats d’actions sans fin, que la plupart des entreprises n’auraient jamais été en mesure de se permettre autrement. Nous savons aussi que le monde de l’investissement grand public est conscient de l’importance de ces prêts, parce qu’ils ont commencé à paniquer lorsque la Fed a annoncé son programme en cours de hausse des taux d’intérêt.
Au-delà de cela, nous savons que les prêts à faible taux d’intérêt de la Fed et la culture de prêts circulaires en intraveineuse entre les sociétés et les banques ont contribué à maintenir les marchés surévalués, parce que les fonctionnaires de la Fed ont admis ouvertement que c’est le cas. Comme Richard Fisher de la Fed de Dallas l’a déclaré dans une interview avec CNBC :
Ce que la Fed a fait – et je faisais partie de ce groupe –, c’est que nous avons organisé un énorme rallye sur le marché, débutant en 2009. C’est une sorte de ce que j’appelle de « facteur Whimpy inversé » – donnez-moi deux hamburgers aujourd’hui pour un demain. Je ne suis pas surpris que presque tous les index que vous pouvez regarder […] ont été en baisse significative. [Se référant aux résultats sur le marché boursier après que la Fed a relevé les taux en décembre 2015.]
[…] J’avais prévenu mes collègues, Ne soyez pas surpris si nous avons une correction de 10 à 20% à un moment donné. […] Tout les gens à qui vous parlez […] ont averti que ces marchés sont surpayés.Ainsi, encore une fois, la question n’est pas de savoir si les banques prêtent ou non, nous savons qu’elles prêtent, elles ne prêtent simplement pas aux gens qui en ont le plus besoin.
Je pense que Fisher a été malhonnête dans son évaluation de l’ampleur des conséquences de la bulle de la Fed et qu’une baisse de 10% à 20% des actions est une sous-estimation absurde. Mais mis à part les « petits mensonges innocents », on sait au moins officiellement que la Réserve fédérale a lancé un prêt gratuit pour tous, sachant que les avantages supposés étaient limités dans leur portée, aussi bien que dans la durée. Ils savent qu’un accident est en train de se produire et ils ne se sont arrêtés qu’après avoir trouvé le bon bouc émissaire pour détourner le blâme. Ce bouc émissaire est Trump et, par association, tous les conservateurs.
En ce qui concerne le Dodd-Frank Act, il était censé être une amorce pour arrêter les comportements destructeurs dans le secteur financier, plus spécifiquement autour des produits dérivés. Pourtant, en dépit du Dodd-Frank Act, les banques comme Citigroup ont encore gonflé avec des dérivés, après avoir reçu au moins 476 milliards de dollars de fonds des contribuables pour les empêcher de faire faillite pour la même irresponsabilité.
Le Dodd-Frank Act n’a absolument rien accompli de ce qu’il devait accomplir et avait été mandaté pour faire. Je crois que le seul vrai but du Dodd-Frank Act était de distraire tout le monde de la demande d’audit de la Fed par Ron Paul, qui avait un grand pouvoir d’influence à l’époque.
Les libéraux et la Fed deviennent-ils associés ?
Alors, pourquoi le fait de voir Trump saper le Dodd-Frank Act importe-t-il ? Comme on l’a dit plus haut, c’est un outil de propagande pour l’establishment, pour perpétuer le récit que Trump est incompétent, que les gens qui le soutiennent sont incompétents, et que lorsque l’économie sera officiellement en crise, ce sera de sa faute et de la faute des conservateurs. C’est aussi un tremplin pour la Réserve fédérale pour attaquer Trump, comme le montre le témoignage de Yellen au Congrès.
Je trouve également intéressant que, grâce à la question sur le Dodd-Frank Act et d’autres, les gauchistes soient galvanisés pour appuyer la Réserve fédérale, ce qu’ils n’auraient probablement pas fait il y a quelques années. Tout cela culmine dans ce qui deviendra, je crois, une bataille titanesque non seulement entre Trump et les gauchistes, mais aussi entre Donald Trump et la Fed. Mais pourquoi l’establishment voudrait-il inciter un conflit entre le président et la banque centrale?
C’est quelque chose que les conservateurs et les activistes de liberté ont voulu depuis des décennies – un président qui serait disposé à s’en prendre à la Réserve fédérale pour exposer ses entrailles. Le problème est que le temps de l’efficacité d’une telle action est révolu depuis longtemps. Auditer la Fed sous Obama (un président ouvertement pro-globaliste) aurait été un désastre pour les puissances aux commandes. Cela aurait jeté leur agenda entier par terre et tué toute chance de finaliser ce qu’ils appellent la « grande réinitialisation économique globale ». Auditer ou arrêter la Fed sous Trump est une autre affaire.
Comme je l’ai examiné en détail, en apportant des éléments de preuve dans mon article Explications sur la fin du jeu économique, la Réserve fédérale a une durée de vie. Elle a déjà servi son but, qui était de saper l’économie américaine et notre système monétaire. La Fed va maintenant commencer à dégonfler les bulles qu’elle a conçues sur les marchés, les bons du Trésor et le dollar, grâce à la poursuite des hausses de taux d’intérêt et le développement de plus de 4 000 milliards de dollars (montant officiel) de son bilan. Le but ? L’affaiblissement de l’Amérique, pour la ramener au niveau d’un pays du tiers-monde au cours des prochaines années, pour faire place à une centralisation globale de l’administration économique, conduisant éventuellement à une gestion financière mondiale sous le contrôle du FMI et peut-être même de la BRI et avec un système monétaire mondial ; tout en faisant en sorte de blâmer les mouvements conservateurs pour cette crise.
Pour résumer, l’économie des États-Unis et le dollar prévoient de subir une démolition contrôlée. La Fed fera tout ce qui est en son pouvoir pour inciter Trump et les conservateurs à entrer en guerre avec la banque centrale, car la Fed est maintenant prête à être sacrifiée, elle et le statut de réserve mondiale du dollar, afin d’ouvrir la voie à un nouveau système idéologique mondial. La Réserve fédérale est un kamikaze.
Si cela se produit comme je le prédis, les banques internationales et les élites de l’establishment seront capables de jeter le blâme pour la mort du roi dollar, carrément aux pieds de Trump et des conservateurs, et au moins un tiers du pays (les gauchistes) achètera cette narrative, car ils veulent désespérément y croire. Rappelez-vous, l’histoire en cours d’écriture ici, c’est que Trump est un fou furieux qui ne sait pas ce qu’il fait.
Pour être clair, je ne suis pas en faveur de la domination éternelle de la Fed, ou l’existence d’un dollar fiduciaire. Ce que je dis, c’est que les conservateurs peuvent simplement obtenir ce que nous avons souhaité depuis toutes ces années, mais pas de la manière dont nous l’avions espéré.
Pour contrer cette menace, notre liste d’objectifs doit être améliorée pour répondre à la réalité. L’illusion que le problème central est la Réserve fédérale doit cesser. La Fed est un magasin de plus, une franchise dans une chaîne de franchises, rien de plus. Si nous ne tournons pas notre examen et notre agressivité vers les institutions globalistes au sommet, comme le FMI et la BRI, ainsi que vers les banques internationales, nos efforts ne serviront qu’à renforcer l’ennemi que nous essayons de combattre.
Dans une bataille limitée à Trump contre la Fed, seuls les banquiers gagneront.
Brandon Smith
Absolument brillant , droit dans le mille .
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