vendredi 24 mars 2017

Pourquoi les gauchistes et les mondialistes détestent-ils tant le tribalisme?

Article original de Brandon Smith, publié le 16 Mars 2017 sur le site alt-market.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr




 Au fil des ans, j’ai entendu le mot « tribalisme » utilisé systématiquement comme un moyen de dédaigner et d’attaquer les groupes conservateurs avec des positions politiques en dehors des frontières de la mondialisation. Beaucoup de lecteurs ont récemment été exposés à cette propagande, où le « tribalisme » est la dernière mode pour dénoncer l’administration Trump. De The Atlantic  à CNBC en passant par le Washington Post et au-delà, le tribalisme est utilisé presque aussi souvent que l’étiquette fasciste, et il y a des raisons très spécifiques pour cela.
 
Le tribalisme (comme le nationalisme et le populisme) a lentement mais sûrement été faussement associé au totalitarisme, comme si les deux étaient synonymes. L’utilisation du « tribalisme » comme un rejet des concepts de souveraineté est une habitude nettement globaliste et aussi des gauchistes. Clairement, ils détestent la notion même, à tel point qu’ils ont cherché à la transformer en un mot à quatre lettres. Mais pourquoi?


Le fond du problème est que le tribalisme tourne autour d’un ensemble de principes. Cela signifie que certaines personnes ont des principes complètement incompatibles avec les principes des autres. Certains principes ne peuvent tout simplement pas être conciliés avec d’autres principes, et ils ne peuvent pas coexister. Les groupes ont tendance à se former autour de principes et ainsi, certains groupes ne peuvent pas vivre en proximité étroite avec d’autres groupes. Quand ils vivent à proximité, l’un absorbe invariablement l’autre ou le détruit.

C’est encore plus susceptible de se produire lorsque deux groupes ont des points de vue diamétralement opposés, plutôt que des différences mineures et des désaccords.

Par exemple, l’injection massive de millions d’immigrants musulmans dans des pays européens a entraîné en très peu de temps un déclin régulier des idéaux occidentaux et même le déclin des cadres étatiques, dans les régions où les immigrants se concentrent. La charia est en opposition directe aux valeurs occidentales traditionnelles telles que la liberté religieuse, la liberté d’expression, la liberté d’association, les droits individuels, l’indépendance économique, les marchés libres, etc. (Il est intéressant de noter que les socialistes occidentaux et les idéaux communistes sont identiques à la culture musulmane, quand il s’agit du désir de démanteler la souveraineté.) Les effets de ce choc des principes sont tout à fait évidents à ce stade.

Les groupes basés sur la charia ont été transplantés dans la sphère occidentale, dans ce que je considère comme une stratégie délibérée de type Cloward-Piven de déstabilisation culturelle de l’Europe. Ces groupes ne s’assimilent pas, ils dévorent la culture environnante et la transforment en quelque chose qu’ils subliment selon leurs principes. C’est pourquoi l’appel gauchiste et globaliste au « multiculturalisme » est absurde. Vous ne pouvez pas avoir deux ou plus de deux cultures, diamétralement opposées, au sein d’une même société – l’une d’entre elles doit prendre le pas sur toutes les autres. Les globalistes en particulier CONNAISSENT cette réalité, et ils utilisent le multiculturalisme comme un moyen de saper les nations construites spécifiquement sur les valeurs souveraines traditionnelles.

Dans la plupart des cas, les gauchistes sont des idiots utiles, qui favorisent le multiculturalisme comme moyen de « pénitence ». C’est-à-dire qu’ils croient que la culture occidentale traditionnelle devrait être punie pour ses transgressions passées et, en temps voulu, éliminée complètement en échange d’un utopique nouveau système.

Les gauchistes et les globalistes tenteront souvent de faire valoir que si le tribalisme n’était pas répandu, il n’y aurait pas de mauvaise volonté entre les musulmans et les Occidentaux ou tout autre groupe d’ailleurs. Mais, comme on l’a dit plus haut, ce qu’ils dissimulent est le caractère inévitable des groupes qui se séparent en fonction de leurs principes. La seule façon pour tous les groupes de coexister à proximité du paradis multiculturel qu’ils nous vendent, c’est que TOUS les systèmes de valeurs soient éliminés, sauf un seul. Et c’est peut-être leur idée.

Les globalistes préfèrent un résultat dans lequel les valeurs traditionnelles sont effacées et remplacées par la mentalité du « nouvel ordre mondial ». Un système enraciné dans la suppression collectiviste de la liberté individuelle, où la liberté est échangée contre l’« harmonie », une tribu mondiale adorant un dieu global – l’État.

L’existence du tribalisme peut conduire à des conflits si les cultures opposées sont délibérément broyées ensemble, mais elle rend aussi très difficile la formation d’une seule tyrannie globale. Les globalistes cherchent à irriter les divisions existantes et à déclencher le chaos entre les groupes, parce qu’en fin de compte, ils veulent diaboliser le concept même de tribalisme et faire place à un monde idéal qui correspond à LEUR agenda.

Les gauchistes sont par contre moins conscients des raisons qui les poussent à lutter contre le tribalisme. Ils voient toute division culturelle à l’Ouest comme intrinsèquement mauvaise. Ironiquement, quand il s’agit de soi-disant « groupes de victimes » comme les musulmans, les « guerriers de la justice sociale »  argumenteront que leur comportement agressif diviseur est en dehors des limites de la critique, parce que vous devez être « de cette culture pour la comprendre ». Ainsi, le tribalisme de la part des groupes de victimes désignés est irréprochable, et le tribalisme de la part des Occidentaux est un cancer qui doit être éradiqué.

Pour réitérer, les gauchistes aiment le tribalisme initié par ceux qu’ils considèrent comme des groupes de victimes. Ils ne détestent le tribalisme que quand il est promu par les conservateurs et la classe moyenne occidentale traditionnelle. Le double standard est évident.

Précisément, qu’est ce qui se passe ici? On nous donne un faux choix. On nous offre le tribalisme au prix d’une crise sociale sans fin (délibérément provoquée), ou l’effacement du tribalisme et des principes traditionnels pour la « paix« . Aucune autre solution n’est présentée.

Les partisans de la Liberté, comme moi-même, nous soulignons qu’il existe un principe sous-jacent dans le droit naturel, qui pourrait résoudre bon nombre des problèmes qui se posent entre les groupes ayant des vues du monde différentes, sans tout sacrifier pour rejoindre un esprit de ruche collectiviste. En résumé, le principe de non-agression stipule qu’aucune personne ou groupe n’a le droit d’imposer ses croyances ou sa volonté à une autre personne ou à un autre groupe. Le seul moment où la force de l’action est justifiée, c’est dans la légitime défense et la défense des innocents.

Si une société devait fonctionner selon cette règle de non-agression et que les gens la respectaient, la plupart des groupes et des cultures pourraient vivre en paix. Pour les gens qui ne la respecteraient pas, le retrait de cette société ou nation serait nécessaire. C’est l’avantage intrinsèque du tribalisme dans sa forme la plus pure. Il nous permet de discriminer les groupes ayant des principes et des comportements destructeurs, ou ceux qui ont des objectifs différents. Certaines divisions sont des divisions utiles. Cela permet à un groupe avec des objectifs partagés d’atteindre ces objectifs, sans obstruction interne constante ou sabotage. Tant que le principe de non-agression est respecté, le tribalisme est le système idéal.

Bien sûr, certains groupes sont incapables d’accepter cette dynamique.

L’idéologie des gauchistes dépend du contrôle de la pensée et de la manipulation pour rester pertinente. Parce que leurs valeurs ne sont pas fondées sur la logique ou l’auto-critique, ils n’ont pas la capacité de gagner les gens à leur cause par des arguments convaincants. Tout ce qu’ils ont, ce sont le mensonge et la force. Lorsqu’ils sont au pouvoir, ils utilisent la force du gouvernement. Sinon, ils utilisent la menace d’une foule [endoctrinée, cf.  la guerre hybride, NdT]. Si le tribalisme et le principe de non-agression devaient prospérer, les gauchistes dans leur forme actuelle représenteraient un groupe défaillant, et ils disparaîtraient.

Les globalistes se considèrent comme des architectes sociaux, et un architecte ne peut pas fonctionner si ses matériaux de construction ne coopèrent pas. Le globalisme est impuissant sans sa capacité d’imposer sa volonté et de saper les divisions pratiques entre les oppositions idéologiques. Le tribalisme, au nom de la souveraineté et de la société libre, est un mur infranchissable pour la globalisation. Leur seule option est d’utiliser et d’exploiter des groupes opposés à cette liberté, comme une arme contre les sociétés existantes qui ont encore une certaine base de souveraineté. C’est beaucoup plus facile à faire quand ces groupes anti-liberté sont organisés dans ces systèmes libres, ou quand ils y sont importés. Un peuple fort et libre ne peut être détruit de l’extérieur, il ne peut être détruit que de l’intérieur.

Les divisions sociales sont absolument rationnelles et saines, et il n’y a rien de « mauvais » ou de totalitaire à s’organiser uniquement avec des gens qui partagent vos valeurs. Le vrai mal vient de ceux qui suppriment nos valeurs au nom de l’« harmonisation ». Les globalistes et les gauchistes plaident en faveur de l’adoption et de la tolérance de toutes les idéologies et principes en tant que moyen de paix, mais ce qu’ils veulent réellement, c’est l’effacement de toutes les idéologies et principes qu’ils considèrent comme désagréables, pour faire place à la leur.

Brandon Smith

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