jeudi 16 mars 2017

Sommes-nous témoins du moment le plus étrange de l’histoire économique ?


Article original de Brandon Smith, publié le 8 Mars 2017 sur le site alt-market.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr







C’est une réalité malheureuse dont la plupart des gens ont tendance à être inconscients. On va vers des changements massifs de la géopolitique et de l’économie. Vous pensez que ces événements capteraient l’attention immédiate de tout le monde au moment où ils se produisent, mais généralement ce n’est que lorsque chacun se rend compte que le microcosme de leur vie personnelle est soumis aux conséquences du macrocosme qu’il se réveille et prend connaissance de ce changement.

 

Il existe cependant des façons de vous entraîner à capter les signaux dans le cycle des informations et dans le discours politique et financier ; des signaux qui indiquent qu’un grand changement est peut-être en chemin. Parfois, ces signes initiaux sont subtils, parfois ils sont aussi subtils que la démarche d’une salope de féministe. Je voudrais souligner que, au cours des derniers mois, il y a eu des corrélations dangereuses si nombreuses et si flagrantes dans la sphère économique que je préférerais plutôt regarder une bande de féministes décharnées ne portant rien d’autre que du ruban isolant que d’être témoin du chaos qui est sur le point de frapper le public par surprise.

De quoi je parle ? Eh bien, passons la liste en revue…

Réunion de la Réserve fédérale du 14 au 15 mars

Comme mes lecteurs le savent bien, j’ai prévenu depuis l’élection que la Fed utiliserait la présidence Trump comme une occasion d’en finir avec les taux d’intérêts quasi à zéro et d’éliminer un premier pilier soutenant les marchés boursiers ─ essentiellement des rachats d’actions rendus possibles par des prêts à court terme gratuits à de nombreuses banques et sociétés. Sans le QE et les faibles taux d’intérêt, la bulle des actions implosera inévitablement.

Les bénéfices des sociétés ne soutiennent certainement pas les actions, ni le PIB, ni les dépenses de consommation. La Fed est le seul facteur déterminant du marché haussier en cours. N’importe qui prétendant le contraire est probablement un analyste des médias dominants ou un négociant faisant preuve d’un zèle excessif avec un intérêt investi dans le maintien de l’illusion actuelle.

Il n’est pas du tout surprenant pour moi que la « possibilité de hausse des taux » pour mars soit pressentie par 90% des principaux analystes, une augmentation significative en l’espace d’une semaine. Je ne sais pas pourquoi quelqu’un utilise ces probabilités arbitraires comme indicateur de quoi que ce soit. J’ai reçu des courriels depuis un mois me demandant si je crois toujours que la Fed va augmenter les taux alors que les chances sont « si basses ». Regardez. La Fed ne prend pas de décision lors de ces réunions. Ils prennent des décisions des mois à l’avance et les réunions sont des vitrines.

Trop de gens opèrent sous l’illusion que la banque centrale veut continuer à soutenir les actions, c’est pourquoi ils ne peuvent pas comprendre pourquoi la Fed augmenterait les taux. En réalité, la scène a été parfaitement réglée pour permettre à la bulle d’imploser. Quand les élites ont un bouc émissaire parfait, elles l’utilisent, et les mouvements conservateurs représentent aujourd’hui ce bouc émissaire parfait.
La chose importante à retenir, cependant, est le timing de cette réunion particulière…

La suspension du plafond de la dette aux États-Unis se termine le 15 mars

Ainsi, au cas où vous ne suiviez pas la situation économique, il y a deux ans, le gouvernement américain a presque fait faillite (au sens propre) en 2015. Le plafond d’endettement fixant des limites sur le montant que le gouvernement peut emprunter pour se financer a été atteint sous l’administration Obama, qui a réussi à presque doubler la dette nationale pendant son mandat. Le Congrès a adopté une loi pour permettre aux emprunts de se poursuivre jusqu’en mars 2017 et, bien sûr, une grande partie de ce capital a été « emprunté » à la Réserve fédérale qui, bien sûr, le crée à partir de rien. Avec le retour du plafond de la dette, la question est : le Congrès pourra-t-il la prolonger et l’accroître ? Avec Trump fonctionnant sur une plate-forme de responsabilité financière, peuvent-ils le prolonger à nouveau ? Est-ce qu’ils le veulent même, ou est-ce un événement de crise pré-fabriqué ?

Encore une fois, le timing de tout cela est un peu bizarre. La Fed augmente les taux durant la première année de la présidence de Trump, laissant le marché des actions de plus en plus ouvert à une forte déstabilisation. En outre, le gouvernement pourrait ne pas être en mesure de continuer à emprunter via ce canal, ou alors il y aura une prolongation renouvelée, mais le coût de l’emprunt sera beaucoup plus élevé. Dans l’un et l’autre cas, cette date semble raconter le commencement de quelque chose ; un écart considérable par rapport aux procédures opérationnelles standard que les élites utilisent depuis plusieurs années. Avec de tels changements viennent toujours des conséquences.

Lancement formel du Brexit le 15 mars

Les sceptiques m’ont dit depuis des mois que même si j’avais raison au sujet de la victoire du vote de Brexit, les élites « ne permettraient jamais » aux Britanniques de quitter l’UE. Eh bien, ça ne me semble plus si loin. Theresa May prévoit d’informer officiellement l’UE de la sortie britannique le 15 mars, déclenchant deux années de négociations qui provoqueront sans doute des ondes de choc économiques partout dans le monde sur une base régulière.

Bien sûr, le Brexit va avancer ! Pourquoi pas ? Les globalistes ont besoin d’une atmosphère de crise permanente pour détourner les masses de leur grande réinitialisation mondiale et ils ont besoin de boucs émissaires multiples pour la catastrophe économique que leur réinitialisation causera. Entrez, mouvements conservateurs ; une fois de plus la cible parfaite pour épingler la crise.

Les élections françaises commencent le 23 avril, 2e tour le 7 mai

Encore une autre élection dans laquelle l’UE pèse dans la balance. Des sondages récents indiquent que Marine Le Pen, la candidate « populiste » désignée, est en retard. Je dois toutefois demander si nous n’avons pas encore appris notre leçon sur l’absence de signification des sondages politiques.

Je crois que Le Pen sera l’un des deux derniers candidats en lice pour le second tour et même si je ne suis pas aussi sûr de moi que sur le Brexit et Trump, je vais aller de l’avant et prédire une victoire de Le Pen. S’il y a un événement terroriste important ces prochains mois dans l’UE, ou des émeutes musulmanes élargies, c’est une victoire garantie pour elle. Cela soulève la perspective très réelle d’un « Frexit » dans un avenir proche, et les analystes devraient s’attendre à ce qu’une victoire de Le Pen soit perçue avec une certaine panique dans le monde financier.

Élection italienne potentielle qui arrive le 30 avril

Le processus politique italien est un peu déroutant pour moi, mais ce que je peux vous dire, c’est qu’au printemps ou au début de l’été, vous en entendrez probablement beaucoup plus parler. L’ancien Premier ministre italien et actuel dirigeant du Parti démocrate italien Matteo Renzi devrait décider d’une date pour un vote dans son parti, qui peut arriver dès le 30 avril. Le résultat de ce vote va probablement décider du timing des prochaines élections officielles italiennes.

L’élection doit avoir lieu avant mai 2018, mais il y a une pression croissante pour tenir ces élections en 2017, peut-être même cet été. Je ne serais pas du tout choqué de voir une annonce surprise d’une élection anticipée en Italie après le vote de ce parti.

Pourquoi quelqu’un devrait-il s’en soucier ? Le consensus est que le parti de Renzi sera dépassé par les factions anti-UE et que cela peut se traduire par une sorte de « Italexit ». Le résultat de la série de votes et de restructurations politiques de l’Italie aura des effets de grande portée sur la psychologie des marchés pour les nombreux mois à venir.

Élection fédérale allemande le 24 septembre

Oui, même l’Allemagne tremble cette année à la suite d’un éventuel tsunami « populiste ». Angela Merkel est extrêmement peu aimée par son propre peuple ces derniers temps avec des sondages en forte baisse. Les champions de la souveraineté, autrefois silencieux, sont de plus en plus nombreux à parler des politiques d’immigration ouvertes plutôt folles de Merkel qui ont été l’élément clé qui a attiré des millions de musulmans dans l’UE. Ce fut la promesse du gouvernement allemand de programmes d’aides sans fin qui ont créé l’incitation pour cette migration de masse en premier lieu, et maintenant, enfin, le peuple allemand est fatigué de l’absence totale d’assimilation culturelle et de ce que beaucoup considèrent comme la destruction des valeurs occidentales.

Je ne pense pas que l’Allemagne abandonnera le concept supranational de l’UE quel que soit le résultat de l’élection, mais le départ de Merkel signifierait une Allemagne moins conciliante, ce qui aggraverait l’état d’une Union européenne déjà chancelante. Cela signifierait plus d’incertitude économique en 2017.

Si vous pensiez que 2016 était bizarre…

Si vous pensiez 2016 était bizarre, je vous suggère de vous mettre à l’aise avec le surréalisme, car il ne va pas disparaitre de sitôt. 2017 est un véritable trésor d’ascenseurs en panne, et je n’ai même pas couvert la moitié des problèmes auxquels l’économie sera confrontée cette année. Mais qu’en est-il de la macro-analyse ?

Pour résumer, il me semble que beaucoup de ces événements, empilés si étroitement ensemble, ne sont pas une coïncidence en terme de calendrier. Comme je l’ai noté dans des articles tels que Explications sur la fin du jeu : Comment le NOM organise une fausse confrontation Est/Ouest pour atteindre ses objectifs, les globalistes les ont ouvertement planifiés pendant des décennies pour mettre en mouvement une vaste refonte financière et le lancement d’une seule économie mondiale et d’une seule monnaie (les semences étant plantées pour germer en 2018). Si c’est encore leur échéancier, il s’ensuivrait qu’ils auraient besoin d’une série de tremblements de terre budgétaires conçus pour secouer l’ancien ordre mondial pour faire place à un « nouvel ordre mondial ».

Peut-être que chacun de ces événements se traduira par un résultat « stable » et qu’il n’y a rien à craindre. Ceci dit, je ne crois pas au hasard. La plupart des résultats géopolitiques sont influencés par des acteurs internationalistes, ce qui rend les résultats de ces événements prévisibles. C’est ce qui a rendu le Brexit prévisible, et c’est ce qui a rendu la victoire de Trump prévisible. Tout au sujet de la confluence des événements politiques et économiques en 2017 me suggère une atmosphère de crise suppurante.

Comme je l’ai toujours dit, l’effondrement économique est un processus, pas un moment singulier dans le temps. Ce processus va tenter d’endormir les masses dans une forme de complaisance. Vous pouvez leur montrer un signe d’avertissement après l’autre, mais la plupart d’entre eux n’ont aucune idée de ce qu’est un effondrement. Ils attendent un moment cinématographique de révélation, une explosion financière alors que la catastrophe entière se déroule dans un mouvement lent juste sous leur nez. Les économies n’explosent pas, elles se noient alors que l’eau monte un pouce à la fois.

Brandon Smith

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire