Article original de Charles Hugh Smith, publié le 12 Mars 2017 sur le site charleshughsmith.blogspot.fr
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Plutôt que de déplorer l’échec inévitable des « correctifs »
centralisés, concentrons notre attention et nos efforts sur les
solutions réelles : décentralisation, mise en réseau, localisme.
Ceux qui recherchent des solutions centralisées pour les soins de santé, les emplois et autres « macro-problèmes » subiront une déception inévitable. L’époque où la centralisation fournissait la « solution »
est passée : toute centralisation supplémentaire (Medicare pour tous,
aucun enfant laissé pour compte, formation professionnelle fédérale,
revenu universel de base, banque centrale, argent gratuit pour les
financiers, etc.) est entrée dans la zone des rendements décroissants.
Les coûts systémiques de la centralisation – la corruption, le copinage,
la flambée des prix, la baisse de la qualité, la sur-accessibilité, le
racket des initiés, le vol réglementaire par les entreprises et les
oligarques – sont en plein essor, alors que les avantages de la
centralisation disparaissent.
L’ObamaCare était l’une des dernières floraisons de la
centralisation. Les cartels et les rackets autour des soins de santé ont
eu leur mot à dire dans la fabrication centralisée de cette saucisse
administrative, dont les résultats étaient tout à fait prévisibles :
très rentables pour les cartels et les racketteurs gravitant autour de
la santé et des coûts élevés rendant le programme inabordable.
L’ObamaCare a institutionnalisé des distorsions stupéfiante, des
profits indus et des injustices, car ceux qui n’étaient pas acceptés
pour une aide directe ont été volés pour payer toutes les fraudes et les
escroqueries : des médicaments qui sont passés de 3 $ à 600 $ pendant
la nuit, etc.
Tout le bruit et la fureur autour d’une « solution »
centralisée unique ne signifie rien – la solution est décentralisée et
locale, et non fédérale. La centralisation du pouvoir, du capital et du
contrôle a permis d’obtenir de gros dividendes dès le début; les
gouvernements centraux ont asservi les éléments productifs de la nation
pour mener des guerres et les capitalistes ont forgé des chaînes
d’approvisionnement intégrées extrêmement rentables, qui alimentent des
installations de production centralisées, dans lesquelles le minerai de
fer entrait d’un côté de l’usine et les automobiles finies sortaient de
l’autre.
Les avantages de la centralisation ont dépassé les coûts : il s’agissait de la phase de décollage [Boost sur le dessin, NdT].
Les rendements de la centralisation ont diminué au cours des dernières années du XXe
siècle et sont maintenant en chute libre. Tout ce qui a été centralisé –
la formation fédérale, la prise de contrôle fédérale du marché
hypothécaire, la prise de contrôle fédérale des prêts étudiants devenue
une forme de servage moderne, les politiques de la banque centrale qui
ont favorisé les super-riches au détriment des 95%, tout cela a été un
gâchis désastreux de temps, irrécupérable, et de capital
politico-financier.
La fragmentation est crainte par l’establishment qui organise ces
rackets et ses initiés, pour la raison même que la fragmentation est la
solution. Qui va perdre, quand les gens vont se réveiller et abandonner
l’essence même des rentes centralisées, leurs escroqueries et leurs
rackets? Ceux qui les possèdent et les contrôlent.
Les solutions abondent, mais elles sont au niveau local : des villes, des comtés, des communautés et des quartiers.
Plutôt que de déplorer l’échec inévitable des « correctifs »
centralisés, concentrons notre attention et nos efforts sur les
solutions réelles : décentralisation, mise en réseau, localisme.
Charles Hugh Smith
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