Article original publié le 26 juin 2017 sur le site Econimica
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
En 1960, le cœur de la population (25-54 ans) des pays de
l’OCDE (États-Unis, Canada, Mexique, Chili, la plupart de l’UE, du
Royaume-Uni, de la Turquie, d’Israël, du Japon, de la Corée du Sud, de
l’Australie, de la Nouvelle-Zélande) était de plusieurs millions
supérieur à celui combiné des CRB (Chine, Russie et Brésil). Depuis
lors, la croissance de la population de l’OCDE a ralenti et ce fut la
croissance des CRB qui a conduit la base de consommateurs vers de
nouveaux sommets. Cependant, 2017 est une année essentielle où on peut
découvrir dans les statistiques quelque chose qui manque… La croissance.
Le décompte du cœur des populations parmi les nations qui consomment
plus de 70% du pétrole brut terrestre et près de 80% de toutes les
exportations mondiales montre que ces populations de l’OCDE et des CRB
combinées commenceront à diminuer à partir de 2018 (graphique
ci-dessus).
Une croissance de la population anormalement élevée s’est terminée il
y a des décennies, mais c’est seulement maintenant que la vague a
atteint sa crête dans le cœur critique de l’économie de ces nations… les
25-54 ans qui ont tendance à stimuler la croissance économique. Ce ne
sont pas des projections, mais simplement l’arrivée des populations
existantes et plus petites de jeunes au cœur des populations. Le groupe
central commence maintenant des décennies de dépeuplement (tableau
ci-dessous… et il n’est pas clair quand ou sous quelles conditions ces
dépopulations vont ralentir ou cesser), les modèles économiques basés
uniquement sur la croissance sont obsolètes.
La récession et la dépression (l’absence de croissance) seront sans
fin car une population en déclin consommera moins (aucune réduction de
taux et accumulation de dette ultérieure ne peut masquer une demande en
baisse). Mais, honnêtement, ces mots sont absurdes dans une période
prolongée de dépeuplement. Dans un monde se dépeuplant, rien n’est
pareil. Les maisons reviendront à leur but initial, fournir un abri.
L’excès spéculatif de l’inventaire des logements neufs et existants, des
voitures, des avions, des usines, etc., se creusera quand ces cœurs de
populations vont commencer à diminuer et que les personnes âgées vont
commencer à vendre. Les empreintes de l’infrastructure ont été trop
étendues et beaucoup peuvent simplement être laissées là à pourrir sur
place. Toute la croissance démographique se déplace vers la population
des 65 ans et plus, ce qui va amener une autre série de problèmes. Dans
un monde se dépeuplant, beaucoup de choses actuellement considérées
comme des actifs vont devenir soit des passifs, soit potentiellement
inutiles.
Enfin, le graphique ci-dessous met en évidence la population combinée
des 25-54 ans de l’OCDE et des CRB (le cœur mondial du consumérisme)
par rapport au Wilshire 5000 (la valeur de toutes les actions américaines cotées en bourse vendues à cette base de consommateurs).
Et si on prend une vue période par période sur la façon dont la
population de ce cœur et les actions américaines ont augmenté depuis
1970 (tableau ci-dessous)… et ce que l’avenir nous réserve au cours de
la prochaine décennie pour un modèle de consommation basé sur une
population baissant de près de 100 millions de consommateurs avec leurs
revenus, leurs économies et / ou leurs accès au crédit de consommation
en moins.
De 2018 à 2030, la principale base mondiale de consommateurs
diminuera d’environ 7% et le double de cette baisse aura lieu d’ici le
milieu du siècle. Il faut investir en conséquence.
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