Le Baltic Dry Index s’effondre à un plus bas de tous les temps

Article original de Michael Snyder, publié 19 novembre 2015 sur le site theeconomiccollapseblog.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr 



J’ai été était absolument stupéfait d’apprendre que l’indice Baltic Dry Index avait chuté à un nouveau plus bas de tous les temps à 504 point jeudi. J’ai écrit un certain nombre d’articles récents sur le ralentissement spectaculaire du commerce mondial, mais je ne savais pas que les choses étaient déjà si mal engagées. Pas même pendant les moments les plus sombres de la dernière crise financière, l’indice Baltic Dry Index n’était tombé aussi bas. Quelque chose ne colle pas, parce que les médias traditionnels ne cessent de nous dire que l’économie mondiale se porte bien. En fait, la Réserve fédérale est si confiante dans notre reprise économique qu’elle se prépare à relever les taux d’intérêt. Bien sûr, la vérité est qu’il n’y a pas de reprise économique à l’horizon. En fait, comme je l’écrivais hier, il y a des signes tout autour de nous qui nous  indiquent que nous nous dirigeons directement dans une autre crise économique majeure. Ce déclin foudroyant de l’indice Baltic Dry Index est juste une autre confirmation de ce qui est juste devant nous.



Dans l’ensemble, le Baltic Dry Index est en baisse de plus de 60% au cours des 12 derniers mois. La demande mondiale pour l’expédition s’est absolument effondrée, et pourtant très peu d’experts semblent alarmés par ce fait. Si vous n’êtes pas familier avec l’indice Baltic Dry Index, ce qui suit est une assez bonne définition. Selon Investopedia …

Un index sur la navigation et le commerce a été créé par le Baltic Exchange basé à Londres qui mesure l’évolution du coût de transport des matières premières telles que les métaux, les céréales et les combustibles fossiles par la mer. Le Baltic Exchange est directement en contact avec des courtiers d’expédition pour évaluer les niveaux de prix pour un itinéraire donné, les produits à transporter et les temps de livraison (vitesse).

Le Baltic Dry Index est un composite de trois sous-indices qui mesurent différentes tailles de vraquiers (navires marchands), Capesize, Panamax et Supramax. De multiples itinéraires géographiques sont évalués pour chaque index pour donner de la profondeur à la mesure composite de l’indice.

Il est également connu comme le Dry Bulk Index.

La Chine a été largement blâmée comme responsable d’une grande partie de la baisse de l’indice Baltic Dry Index. Le texte suivant provient d’un rapport de Bloomberg qui a été publié ce Jeudi …

Le coût des produits d’expédition est tombé à un niveau record, au milieu des signes que la croissance de la demande chinoise pour le minerai de fer et de charbon ralentit, frappant la plus grande source de cargaisons de l’industrie.

Le Baltic Dry Index, une mesure des taux d’expédition pour beaucoup de matériaux, du charbon au minerai en passant par les céréales, est tombé à 504 points jeudi, les données les plus faibles du Baltic Exchange, basé à Londres, même en remontant jusqu’en 1985. Parmi les causes des sueurs froides des armateurs, il y a le ralentissement de la croissance économique en Chine, ce qui se traduit par un affaiblissement de la demande pour le minerai de fer importé qui est utilisé pour faire de l’acier.

Donc, bon nombre des mêmes motifs dont nous avons été témoins en 2008, se déroulent une fois de plus sous nos yeux. Ci-dessous, je reprends un graphique qui a été publié par Zero Hedge, qui montre comment l’indice Baltic Dry Index s’est totalement effondré en 2008 alors que nous nous dirigions vers une crise financière majeure. Eh bien, maintenant l’indice s’est effondré de nouveau, et il est déjà inférieur à ce qu’il était en 2008 …

Baltic Dry Index – Zero Hedge

Les évidences continuent à montrer que nous courons vers un ralentissement économique déflationniste qui est de portée mondiale.

Il suffit de regarder le prix du pétrole aux États-Unis. Il ne cesse de chuter, et alors que j’écris cet article, il est descendu à $40,40.

Le prix du pétrole s’est effondré juste avant la crise financière de 2008, et le même schéma se reproduit.

Et regardez ce qui se passe dans les matières premières. L’indice CRB Commodity Thomson Reuters / CoreCommodity a chuté au plus bas niveau connu depuis la dernière récession. Il est maintenant en baisse de plus de 30% au cours des 12 derniers mois, et il continue de baisser.

Donc, ne vous laissez pas berner par la reprise du marché boursier à laquelle nous avons assisté, elle n’est que temporaire. Les fondamentaux économiques sous-jacents continuent à décliner. Nous entrons dans une récession déflationniste mondiale, et le marché boursier va le comprendre à un moment donné, tout comme nous l’avons vu en 2008.

En ce moment, les marchés financiers mondiaux sont au bord du précipice, et le déclenchement d’un important événement va les pousser dans le vide.

Et un tel événement peut venir plus tôt que vous ne le pensez.

Nous vivons à une époque où le terrorisme mondial est en pleine progression, les relations entre les nations se détériorent et notre planète est secouée de manière sauvage et imprévisible.

Il n’en faudrait pas beaucoup pour pousser le monde financier en mode panique. Une guerre régionale majeure au Moyen-Orient, une attaque terroriste qui tue des milliers de gens, ou un tremblement de terre ou une éruption volcanique qui affecte une grande ville des États-Unis sont tous des exemples potentiels d’événements de type cygne noir qui pourraient faire l’affaire.

Le système financier mondial n’a jamais été aussi prêt pour une autre crise du style de 2008. A cause de la fragilité du système, un crack pourrait littéralement se produire à tout moment maintenant.

Alors gardez les yeux ouverts. Dans quelques semaines ; notre monde pourrait être complètement différent.

Michael Snyder

Note du traducteur

Comme vous pouvez le constater, l’auteur est plutôt pessimiste et il y a de quoi. Pour contrebalancer un peu, la Fed a encore une arme qui est le QE ou le rachat d’actifs, ce qui ne résout rien mais permet de gagner du temps. Les bourses peuvent aussi fermer, comme les banques. Ce ne sont que des pis-aller mais le crash total n’est pas garanti demain matin.

Ensuite, nous ne sommes actuellement qu’au début de la descente avec des infrastructures encore en bon état. Cet effondrement serait psychologiquement très dur mais si les populations gardent leur sang-froid, la production de nourriture, ramenée à des basiques, devrait largement suffire à assurer les besoins essentiels et nous donner beaucoup de temps pour discuter de ce qui s’est passé, durant les 30 dernières années et préparer l’avenir sans le parasitisme des élites.