vendredi 8 juin 2018

Globalisation ou capitalisme financier trotskiste ?

Article original de Christopher Pisarenko, publié le 23 février 2018 sur le site Katehon
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr 



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Maintenant, bien sûr, il y a eu d’innombrables ouvrages écrits sur ce système mondial complexe et souvent énigmatique, certains bons, d’autres mauvais. Sans aucun doute, tous les travaux les plus compétents mettent en évidence le fait incontestable que le système mondial communément appelé « globalisation » est d’origine atlantiste, c’est-à-dire anglo-saxonne, promus et adulé de manière la plus vicieuse par les États-Unis via ses principaux centres nerveux politico-économico-culturels (à savoir le Pentagone, Wall Street et Hollywood).



Inutile de dire que ce n’est pas si souvent que les racines fondamentales de ce monstre infernal sont explorées ou révélées même par les meilleurs ou les plus célèbres écrivains. Dans de nombreux cas, les soi-disant auteurs étiquetés travaillant sur des « conspirations » (ou ceux qui sont qualifiés de « conspirationnistes » par les médias dominants) exposent au mieux le golem globaliste dans ce qu’il est réellement : une forme restante et pourtant fortement renforcée de l’internationalisme trotskiste. Ou plus précisément : le capitalisme financier trotskiste. En d’autres termes, la globalisation est mieux définie comme un phénomène postmoderne/post-industriel qui est économiquement financier, culturellement capitaliste et politiquement/socialement trotskyste. Ces trois mots mis en évidence représentent la trinité impie de la globalisation.

Pour comprendre les racines historiques de la globalisation, ses composantes et ses objectifs, il faut d’abord remonter au plus fort de la guerre froide et s’interroger sur les valeurs idéologiques en litige entre les États-Unis et l’Union soviétique. C’est-à-dire, il faut d’abord comprendre les impulsions spirituelles les plus profondes pour les tensions géopolitiques qui ont existé pendant les « années les plus chaudes » de la rivalité USA-URSS. Et donc, la question suivante doit être posée :

Quelles sont les valeurs idéologiques primaires du marxisme auxquelles les États-Unis se sont ouvertement opposés ?


Réponse : le matérialisme, l’anti-traditionalisme, le nivellement ethno-socio-culturel, l’égalité des genres, l’internationalisme (éradication des frontières nationales) et l’anti-classisme (socialisme).
Il est plus qu’ironique que parmi tous les principes du marxisme orthodoxe cités plus haut, seul ce dernier (anti-classisme) ait été empêché de prendre racine dans la société américaine. À tous les autres égards, les États-Unis et leurs vassaux de l’OTAN ont connu beaucoup plus de succès que les pays du bloc soviétique dans la mise en œuvre de ces objectifs anti-traditionnels, longtemps avant la fin officielle de la guerre froide.

En effet, tout au long du vingtième siècle, le gouvernement américain a injecté de grandes sommes d’argent dans le nivellement massif de la société américaine, un fait qui est devenu de plus en plus évident depuis les fameux soulèvements contre-culturels de la fin des années 1960. Ce qui en résulta fut une vision du monde américaine profondément libérale (acceptée aussi bien par les démocrates que par les républicains) qui s’opposa fermement aux « droits de l’homme » soutenus par les voix les plus radicales de la contre-culture. Il y a eu un grand paradoxe avec « l’égalité » ethnique et de genre qui n’a fait que souligner les problèmes innés multidimensionnels qui affectent une société américaine hypocrite, une société multiculturelle et multiraciale, qui s’est aussi fondée sur le génocide, l’esclavage et l’oppression des mêmes groupes à qui elle fournit maintenant une « tape dans le dos » paternaliste. Ainsi, comme Nathan Glazer, le trotskiste/néocon, s’en vantait fièrement dans le titre de son livre de 1998 : Nous sommes tous des multiculturalistes maintenant.

Démocrates, républicaines ou soi-disant « indépendantes », toutes les élites politiques américaines ont accepté les dimensions sociopolitiques de l’idéologie de l’internationale communiste ou ce qu’on peut appeler le nivellement de masse ou l’hyper-égalitarisme de masse, c’est-à-dire le trotskisme. Sous cette idéologie trotskiste libérale perverse, chaque habitant de la planète possède les mêmes droits tant que le dogme du libéralisme (ou de l’hyper-individualisme) n’est jamais remis en question. Pour tous ceux qui sont les porteurs de cartes de ce credo totalitaire furtif, tous les peuples de la terre sont « créés égaux » au sens le plus pur du terme. Cela signifie qu’aux yeux des libéraux tous les êtres humains sont sortis du même moule américain, Tous sont considérés comme sans valeur de manière égalitaire comme de simples morceaux atomisés de chair à canon consumériste qui doivent servir les élites libérales atlantistes. Ils doivent sauter quand les commissaires de Washington et de New York leur disent de sauter, ils doivent partir en guerre quand les commissaires de Londres et de Bruxelles leur disent d’y aller, ils doivent mourir quand les commissaires de Hollywood leur disent que c’est héroïque ou culturellement acceptable de le faire. C’est la Globalisation. C’est la Mort.

Si l’on se révolte de manière visible contre la vision libérale du monde à tout moment, on est vilipendé comme « raciste », même si le libéralisme a fomenté plus de chauvinisme ethnique et culturel que n’importe quelle autre croyance connue de l’homme. Néanmoins, les croisés hérétiques contre le libéralisme seront sans aucun doute qualifiés de « racistes ». La censure publique et l’aliénation sociale totale − perte d’amis, de moyens de subsistance et même de sa propre famille − viendront inévitablement après. C’est du trotskisme pur et simple. C’est l’héritage de l’opposition dite de gauche libérale de Trotsky. En fait, c’est Trotsky lui-même qui a inventé le terme « racisme » en 1927. Inutile de dire que le marxisme culturel ou le soi-disant « politiquement correct » s’inscrit clairement dans le schéma du trotskysme. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec Léon Trotsky et son lien avec la globalisation libérale, je vais fournir un contexte historique concis.

Léon Trotsky (1879-1940) était le principal promoteur de l’internationale socialiste/communiste en URSS. Il représentait les intérêts anti-léninistes de la soi-disant opposition de gauche, ou plus précisément, les communistes libéraux internationalistes. Ce qui ne peut être décrit que comme la tendance « bolchevique nationale » (ou position centriste) du parti bolchevik a été défendu par Joseph Staline, qui est aussi à l’origine de la doctrine du « socialisme dans un seul pays », sans parler d’être l’héritier politique légitime de Lénine.

En février 1929, Staline expulsa Trotsky de l’Union soviétique à cause de sa propagande libérale-internationaliste subversive qui, prise au sérieux, aurait détruit l’Union soviétique à la période la plus critique de son développement après les grandes tragédies humaines de la Première Guerre mondiale (1914-1917) et la guerre civile russe qui a suivi (1917-1922). Ce dont le peuple soviétique avait le plus besoin pendant cette période (en l’absence de Lénine mort en 1924), c’était d’un homme fort au Kremlin qui représente la grande majorité des masses russes et soviétiques. Ils avaient besoin d’un grand homme en acier représentant les classes humbles, d’origine paysanne, incarnant aussi les aspirations supranationales combinées du peuple. L’homme dont le peuple soviétique avait besoin était Joseph Vissarionovich Djougachvili : Staline.

Certes, des volumes peuvent être écrits sur la rivalité Staline-Trotsky, mais la raison principale du conflit et l’exil final de Trotsky (ainsi que les fameux procès contre les membres de l’Opposition de gauche et de droite) peuvent se résumer ainsi : Staline était un bolchevik national (non pas idéologiquement mais dans ses actes). Il a restauré la grandeur non seulement du peuple russe, mais de tous les autres groupes ethniques eurasiens qui formaient l’ancien peuple tsariste et ensuite les peuples soviétiques. Staline a ramené l’ordre, la hiérarchie, le patriarcat, la tolérance religieuse, le patriotisme national, la fierté civique, ainsi qu’un intérêt renouvelé pour les arts et les sciences. Plus important encore, toutes ces réalisations ont été accomplies dans un contexte national ou supranational ; c’est-à-dire qu’elles ont été accomplies pour le peuple soviétique et par le peuple soviétique seul. D’un autre côté, les trotskistes libéraux-internationalistes parlaient en termes de révolution mondiale. Ils ont promu l’idée que les nations et les cultures n’existent pas, qu’une communauté mondiale inorganique de travailleurs doit subir l’expérience soviétique unique sans pitié par souci d’internationalisme. Est-ce que tout cela semble familier au lecteur ? Sinon, je devrais peut-être remplacer le mot « internationalisme » par « globalisation ».

En tout cas, la querelle entre Staline et Trotsky est absolument cruciale si l’on veut comprendre la mécanique idéologique (sinon les racines) de la globalisation postmoderne. Il est également important de rappeler la principale accusation de Staline contre les trotskistes : qu’ils étaient les agents stipendiés du capitalisme international. La validité de l’affirmation de Staline est clairement évidente si l’on conduit la recherche appropriée, en particulier la collusion bien documentée entre le capitalisme de Monopoly, la Federal Reserve Bank et Léon Trotsky, trois des pions avant tout des élites atlantistes-américaines.

Par exemple, c’est un fait historique que Léon Trotsky (de son vrai nom : Lev Bronstein) a été admis aux États-Unis pendant la Première Guerre mondiale et accueilli à bras ouverts par ses collègues internationalistes radicaux à New York. Pourtant, loin de vivre le maigre style de vie d’un « camarade travailleur », Trotsky vivait un style de vie extravagant, possédant l’un des premiers réfrigérateurs de la ville et étant fréquemment conduit dans une limousine. Encore plus déconcertant, le président Woodrow Wilson a fourni à Trotsky un passeport pour retourner en Russie afin de faire avancer la cause de la révolution internationale. Cela n’est pas du tout surprenant lorsqu’on considère le fait que Wilson a eu l’une des administrations les plus libérales de l’histoire des États-Unis. Certains des conseillers les plus influents et les plus fiables de Wilson étaient : Paul Warburg, Henry Morgenthau, Louis Brandeis, Bernard Baruch et Stephen Wise (pour n’en nommer que quelques-uns). Ces mêmes personnes ont joué un rôle dans la création de la Federal Reserve Bank.

Parmi les autres noms qui ont directement financé la cause de Trotsky : William Boyce Thompson, directeur de la Federal Reserve Bank et grand actionnaire de la Chase Bank de Rockefeller/Rothschild ; Thompson a fait don de 1 million de dollars à Trotsky à des fins de propagande. Eugen Boissevain, un important banquier new-yorkais lié à la Guaranty Trust Company. Alexander Gumberg, un homme d’affaires de Wall Street, avait aussi des liens avec la Chase Bank. Dans l’ensemble, la majorité du soutien pro-trotskiste provient d’une seule adresse : 120 Broadway, New York City.

Quand on étudie la question à fond, une chose devient parfaitement claire : la soi-disant « menace rouge » s’avère être beaucoup plus une menace verte, en raison de la grande quantité de dollars américains qui ont financé la cause de la révolution internationale ratée de Trotsky. Un aperçu suffisant pour ceux qui pourraient être nouveaux à ce sujet serait : Wall Street et la révolution bolchevique d’Antony C. Sutton. Bien que n’étant pas un travail parfaitement précis, il met en évidence les racines de la globalisation du début du XXe siècle, tout comme les autres œuvres de Sutton telles que Wall Street et FDR ; Wall Street et l’ascension d’Hitler et aussi Les secrets de la Federal Reserve d’Eustache Mullins.

Ainsi, une image claire émerge d’une enquête rigoureuse des faits : le Big Business, la Federal Reserve Bank, et Léon Trotsky − tous fermement sous le contrôle des élites atlantistes − ont travaillé en collusion pour amener un régime communiste internationaliste en Russie avec deux objectifs ultimement libéraux : (1) la neutralisation de toutes les concurrences commerciales qui pourraient constituer une menace pour l’hégémonie monopolistique des États-Unis et de la Grande-Bretagne, et (2) la promotion d’un programme social mondial radical. Inutile de dire qu’il y a une abondance de preuves corroborantes derrière ce dernier point, car ce sont toujours les membres les plus riches des classes économiques et politiques (les barons voleurs et leurs kapos politiques, les « patrons ») qui ont soutenu les plus extravagantes formes d’expérimentation sociale. Typiquement, plus la cause est scandaleuse, plus le financement est important. Ainsi, l’idéologie du communisme international pourrait bien être née en 1848, l’année où Marx a publié son célèbre ouvrage. Mais, en tant que force politique viable, le communisme international a été créé et financé au milieu de la Première Guerre mondiale par les plus riches, le 1% de la classe bancaire, leurs laquais politiques et les agitateurs radicaux du trotskysme.

Dans les années 1930, les hordes de ce dernier groupe − les agitateurs radicaux trotskistes − immigrèrent aux États-Unis où ils furent accueillis à bras ouverts par l’administration Roosevelt. Immédiatement, les disciples de Bronstein se sont enfoncés comme des rats porteurs de peste dans des positions de pouvoir au sein du Parti démocrate. Beaucoup − comme Irving Kristol, Norman Podhoretz, Nathan Glazer, Daniel Bell et Irving Howe − trouvèrent que le Parti républicain était tout aussi facile à infiltrer, mais sous l’apparence du « néoconservatisme ». Avec le temps, le GOP fut réquisitionné avec succès par les fils de ces « anciens » trotskistes encartés − par des néocons de deuxième génération comme William Kristol, Richard Perle, Paul Wolfowitz, John Podhoretz, etc. Cette deuxième génération allait former l’épine dorsale du mouvement néoconservateur des années 1990 et 2000 − un groupe enragé de radicaux des marchés libres dont la marque politique peut être trouvée dans presque tous leurs travaux et discours par l’utilisation récurrente du mot « globalisation ». Cette marque de commerce ostensible est simplement une autre façon de dire « internationalisme ».

Le système financier capitaliste global créé par les trotskistes de seconde génération susmentionnés est le même que celui qui a émergé victorieux de la guerre froide. Il représente actuellement la plus grande menace existentielle pour chaque personne vivant sur cette planète simplement parce qu’il prive des nations, des peuples et des cultures entières de leur droit inhérent de poursuivre leurs propres modes de vie traditionnels et indépendants du contrôle américain. C’est la globalisation unipolaire pour le dire vite. C’est une attaque contre la véritable autonomie, puisque qu’elle ne peut exister que dans un contexte multipolaire et c’est donc un affront à la dignité collective de toute l’humanité.

La globalisation doit donc être détruite par tous les moyens possibles. Et quand l’industrie bancaire usuraire et le pouvoir des sociétés par actions et du complexe industriel militaire américain − qui fournit le bras armé pour les deux premiers − seront tous finalement détruits, le cobra atlantiste n’aura plus de venin dans ses crocs. (Et quelle menace représente un cobra s’il est privé de son seul moyen d’attaque ?)

Le capitalisme financier trotskiste (c’est-à-dire la globalisation) est le venin qui empoisonne actuellement le monde. Il est employé par des Blancs et des non-Blancs, par des chrétiens et des non-chrétiens, des juifs et des non-juifs, des gens de gauche et de droite ; par des membres de toutes les races, confessions et croyances politiques sur la planète − mais tous pour le bénéfice d’un groupe choisi : le 1% le plus riche des élites du pouvoir libéral atlantiste. En d’autres termes : pour le bénéfice des Antéchrists.

Ainsi, pour conclure, on pourrait dire à juste titre que la guerre froide n’a finalement été gagnée ni par le capitalisme (thèse) ni par le communisme (antithèse), mais par les trotskistes capitalistes financiers − la synthèse internationale trompeuse des deux. La vision du monde néo-eurasiste s’oppose donc avec véhémence à cette synthèse diabolique − l’union impie − des deux systèmes, à savoir le racket atlantiste/anglo-américain qui dirige actuellement le monde sous le couvert de la « globalisation ». Et les gens désireux de vivre en paix dans le monde entier devraient aussi être contre ce racket !

Christopher Pisarenko

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