Article original de Tsvetana Paraskova, publié le 16 mai 2018 sur le site oilprice.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
L’Union européenne (UE) envisage de passer à l’euro au lieu des dollars américains dans le commerce pétrolier avec l’Iran, a rapporté mercredi Spoutnik, citant une source diplomatique.
L’Europe − l’un des plus grands clients pétroliers iraniens
après la Chine et l’Inde − tente de sauver l’accord nucléaire iranien
après que le président Donald Trump a retiré les États-Unis du pacte et
ouvert la voie à de nouvelles sanctions contre l’Iran, notamment contre
son secteur énergétique et la vente de son pétrole brut.
L’Iran, pour sa part, a déclaré dès la mi-avril qu’il utiliserait l’euro
et non plus le dollar américain pour publier le montants de ses devises étrangères, ceci afin de réduire son recours au dollar, attendu que le président Trump ne renoncera pas aux sanctions avant longtemps.
L’UE s’est engagée mardi à chercher des moyens de travailler et de commercer avec l’Iran.
« Nous regrettons ensemble le retrait des États-Unis de l’accord
nucléaire iranien et nous reconnaissons que la levée des sanctions
nucléaires et la normalisation des relations commerciales et économiques
avec l’Iran constituent des parties essentielles de l’accord », a déclaré
mardi la représentante pour les affaires étrangères et la politique de
sécurité, Federica Mogherini, après avoir rencontré les ministres des
Affaires étrangères du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne, et
séparément avec le ministre iranien des Affaires étrangères.
« L’UE a lancé des discussions d’experts avec l’Iran en vue d’arriver à des solutions pratiques dans les semaines à venir », a aussi déclaré Mme Mogherini. Parmi les questions abordées lors des négociations, on peut citer «
le maintien et l’approfondissement des relations économiques avec
l’Iran ; la poursuite de la vente des produits pétroliers,
pétrochimiques et gaziers de l’Iran et des transferts connexes ; les
transactions bancaires effectives avec l’Iran ; la poursuite des
relations maritimes, terrestres, aériennes et ferroviaires avec l’Iran ;
la poursuite de la fourniture de crédit à l’exportation et le
développement de ‘véhicules financiers’ à vocation spéciale dans les
secteurs de la banque, de l’assurance et du commerce financiers, en vue
de faciliter la coopération économique et financière, notamment en
offrant un soutien pratique au commerce et à l’investissement ».
L’engagement de l’UE de continuer à commercer avec l’Iran intervient
alors que l’Europe achète toujours du pétrole iranien, mais certains
raffineurs et négociants signalent
que les problèmes de financement pourraient empêcher le commerce de
brut avec l’Iran. Un autre obstacle important aux exportations de
pétrole brut iranien pourrait être l’assurance des pétroliers
qui transportent du pétrole hors d’Iran, ont averti des experts, alors
que certaines compagnies maritimes refusent déjà d’utiliser des tankers
pour de nouvelles cargaisons iraniennes, par peur des complications dans
le fret et les paiements liés à l’assurance..
Tsvetana Paraskova
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