vendredi 15 février 2019

Le Nord Stream 2, dirigé par la Russie, cherche une nouvelle route pour éviter les eaux danoises

Article original de Jacob Gronholt-Pedersen, publié le 10 août 2018 sur le site Reuters
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr

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COPENHAGUE (Reuters) – Le consortium Nord Stream 2, dirigé par la Russie, a déclaré vendredi qu’il avait demandé au Danemark une route alternative pour un gazoduc traversant la mer Baltique qui éviterait les eaux territoriales de l’État nordique.



Le Danemark est confronté à un dilemme sur la question de savoir si le projet peut être construit près de sa côte baltique et son parlement pourrait adopter une législation lui permettant d’opposer son veto au gazoduc Nord Stream 2 traversant les eaux territoriales danoises pour des raisons de sécurité.
La Russie est désireuse d’aller de l’avant avec le gazoduc Nord Stream 2, car elle a le potentiel de doubler ses exportations de gaz sous la mer Baltique vers l’Allemagne, en contournant les routes traditionnelles qui traversent l’Ukraine avec laquelle elle a de mauvaises relations.



Le gouvernement danois a fait l’objet d’un lobbying acharné de la part de la Russie, des alliés de l’UE et des États-Unis au sujet du projet Nord Stream 2, projet évalué autour de 9,5 milliards d’euros, mené par Gazprom (GAZP.MM) et financé par cinq sociétés occidentales. Les États-Unis s’opposent au projet alors que certains pays d’Europe de l’Est craignent que l’UE ne devienne l’otage du gaz russe.
Mais le Danemark ne veut pas agir seul et a reporté une décision sur la nouvelle législation.

Sa recherche d’une position commune de l’UE sur l’oléoduc proposé est également bloquée par les divisions entre les États membres sur la question de savoir s’il faut faire plus d’affaires avec Moscou malgré ses incursions militaires en Ukraine et en Syrie.

Le mois dernier, le président américain Donald Trump a accusé l’Allemagne d’être « captive » de la Russie en raison de sa dépendance énergétique et a déclaré qu’elle avait tort de soutenir le gazoduc sous la baltique.

Un veto danois, en vertu d’une nouvelle législation lui permettant de le faire pour des raisons de sécurité, obligerait la Russie, qui fournit environ un tiers des besoins en gaz de l’Europe, à trouver un nouvel itinéraire pour le gazoduc.

« La recommandation du ministère des Affaires étrangères (du Danemark) est en suspens depuis janvier 2018. Par conséquent, le consortium Nord Stream 2 a décidé d’explorer d’autres routes en dehors des eaux territoriales danoises », a déclaré le consortium Nord Stream 2 dans un communiqué.

Progrès comme prévu


Selon un porte-parole de l’Agence danoise de l’énergie, il faudra environ 12 mois pour mener à bien le nouveau processus de demande.
Un porte-parole de Nord Stream 2 a déclaré que le projet progresse comme prévu dans d’autres pays et qu’il n’attend « aucun retard significatif » pour le pipeline.

La partie danoise du gazoduc sera installée dans la seconde moitié de 2019, a-t-il dit. L’itinéraire alternatif serait de 175 kilomètres de long et passerait au nord-ouest de l’île de Bornholm.

Le consortium a déclaré qu’il ne retirait pas une demande déposée en avril de l’année dernière pour construire un gazoduc parallèle à l’actuel gazoduc Nord Stream qui achemine déjà du gaz naturel russe en Allemagne.

Plus tôt cette année, la Suède, la Finlande et l’Allemagne ont toutes trois délivré des permis pour que le gazoduc traverse leur zone économique exclusive, qui est régie par la loi des Nations unies.

Jacob Gronholt-Pedersen

Liens

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Note du traducteur

Le projet n'est pas encore finalisé que ce soit le permis de construire du Danemark ou les pressions US. À noter entre autre l'excellente carte du rapport de force des supports de Maduro au Venezuela
 
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