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Au premier trimestre de 2018, l’industrie financière et des placements a passé la surmultipliée quand on détaille la hausse des réductions d’impôt de 2018 et les répercussions positives de l’action des branches de l’exécutif et du Congrès « favorables aux entreprises » sur le monde des affaires américain. Le marché boursier a atteint des sommets sans précédent et la Réserve fédérale a proclamé que cette bonne période devait améliorer les perspectives économiques et accroître la probabilité de hausses des taux d’intérêt.
Du 1er janvier 2018 au 28 mars 2018 (premier trimestre), le PIB réel a probablement augmenté de 110 milliards de dollars (une hausse de 2,5% sur une base annualisée). Cependant, cela ne colle pas… Selon le Trésor, du 1er janvier 2018 au 28 mars 2018 (premier trimestre), la dette fédérale a augmenté de façon spectaculaire de 621 milliards de dollars (une augmentation de 13,1% sur une base annualisée… et il reste encore deux jours car le trimestre n’est pas tout à fait fini). Le graphique ci-dessus montre la variation trimestrielle de la dette fédérale par rapport à la variation trimestrielle du PIB réel depuis 2000. Le premier trimestre 2018 a été le deuxième plus important en terme de croissance de la dette fédérale, surpassé seulement par les dépenses massives du quatrième trimestre de 2008.
L’image suivante montre la situation si l’on soustrait juste la croissance trimestrielle de la dette fédérale de la croissance du PIB réel. Malheureusement, le premier trimestre de 2018 est l’un des pires enregistrés, la croissance de la dette fédérale faisant des bonds au regard de la « croissance » du produit intérieur brut (qui comprend bien sûr toute la dette fédérale alimentant l’activité!). Engendrer plus de 621 milliards de dollars de nouvelles dettes (qu’il va falloir servir) pour produire une nouvelle activité économique d’un peu plus de 100 milliards de dollars est quelque chose que seul le gouvernement pouvait réaliser.
Cependant, cela devient carrément misérable si l’on ajoute à cette croissance trimestrielle l’ajout massif de 500 à 750 milliards de dollars de passif non capitalisé, parallèlement à la croissance de la dette fédérale. Ensemble, la dette de ce passif non capitalisé et de la dette fédérale augmentent de 3 000 à 4 000 milliards de dollars par an alors que le PIB augmente d’environ 500 milliards. Les réductions d’impôts et la hausse rapide des coûts des programmes sociaux continueront à voir les déficits augmenter beaucoup plus rapidement que l’activité économique ou les recettes fiscales qui en résultent.
Comment cela peut-il être une raison de se réjouir ? Eh bien, je suppose que tout est une question de perspective. Les États-Unis ne pourront jamais se sortir de ce trou… mais la Fed et le gouvernement fédéral sont le meilleur « leadership » que l’argent puisse acheter. En temps réel, ils choisissent (et s’alignent avec) la minorité qui finira vainqueur et laissera tout le monde supporter les pertes quand tout valsera.
Un dernier tableau ci-dessous, montrant quatre variables critiques de 1981 à 2017 :
- Variation annuelle de la population américaine âgée de 15 à 64 ans (ligne grise) ;
- Revenu personnel disponible (ligne verte… montant total disponible à l’échelle nationale pour les dépenses après que toutes les taxes ont été comptabilisées) ;
- Wilshire 5 000 (ligne jaune, capitalisation boursière ou valeur de toutes les actions américaines cotées en bourse) ;
- Taux des fonds fédéraux (FFR) (ligne noire, taux d’intérêt à court terme fixés par la Réserve fédérale).
Si vous êtes curieux de savoir comment cela s’inscrit globalement, j’ai récemment expliqué comment « Plus vite l’Amérique ‘se développe’, plus vite elle va s’effondrer ». S’il vous plaît également considérez aussi « Qui achètera ces trillions de bons du trésor américains ? ». Ensuite, pourquoi l’indicateur ultime suggère que les États-Unis ne se sont jamais vraiment remis de la grande crise financière. Comment l’Amérique fait-elle faillite ? Lentement, d’abord, puis tout à coup ! Et enfin, s’il vous plaît considérez la perspective globale, Les graphiques économiques les plus importants… ne sont pas des graphiques économiques.
Chris Hamilton
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