mardi 17 avril 2018

Un indicateur ultime suggère que les États-Unis ne se sont jamais vraiment remis de la grande crise financière

Article original de Chris Hamilton, publié le 19 mars 2018 sur le site Econimica
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
 
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L’indicateur ultime de la confiance économique personnelle est la détermination à perpétuer l’espèce et à avoir des enfants. Le graphique ci-dessous montre les naissances annuelles aux USA de 1910 à 2017. On estime qu’il y a eu 3,84 millions de naissances en 2017, soit près de cent mille de moins qu’en 2016. Le chiffre de 2017 est également de près d’un demi million inférieur à celui de la fin des années 1950 et également en dessous du baby boom du milieu des années 2000. Le chiffre de 2017 est également près de six cent mille inférieur aux estimations des recensements de 2000 et 2008.

 
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Pour offrir une meilleure perspective, le graphique ci-dessous montre les naissances annuelles par rapport à la population totale des États-Unis. Malgré le fait que la population totale a presque doublé depuis 1957, il est né 11% moins d’enfants en 2017 qu’en 1957… ou 2007.

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Plus poignant, voici la population américaine en âge de procréer (les 15 à 45 ans)… Les colonnes rouges représentent le changement annuel tandis que la ligne bleue représente la population totale âgée de 15 à 45 ans. Comme on peut le constater, la croissance de la cohorte des enfants représentée par le « baby boom » sur la gauche a éclipsé la croissance représentée par les « millennials » à droite. Bien sûr, sur une base relative (%), les millennials représentent moins d’un tiers de la croissance annuelle par rapport à celle offerte par les baby-boomers… De plus les niveaux élevés d’éducation de ces millennials sont alimentés par un fort endettement avec à la clé une mauvaise qualité de l’emploi, etc. Cela indique que la qualité de la croissance qu’ils représentent est encore plus faible que leur nombre ne l’indique.

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Une dernière note concernant les millennials, leur « croissance » estimée n’a jamais été organique (les naissances n’ayant jamais dépassé celles de la période des « baby boomers »). Elle dépend presque entièrement des estimations de taux d’immigration toujours élevés… Cette même immigration a considérablement ralenti depuis le début des années 2000. Le graphique ci-dessous montre les sources de croissance de la population âgée de 15 à 64 ans (déclin des naissances par rapport à l’immigration… moyenne annuelle par périodes de 5 ans) depuis 1970. Il y a donc une forte probabilité que la taille de cette génération de millennials soit fort mal estimée.

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Les naissances continuent de baisser depuis 2007 (représentées par des colonnes dans le graphique ci-dessous) alors que les estimations du nombre de naissances lors du recensement continuent à dégringoler (les lignes ci-dessous représentent le recensement de 2000 à 2017). Les estimations du recensement pour les naissances annuelles prévues pour 2000 et 2008 (essentiellement identiques) anticipaient un accroissement des naissances à 5,7 millions d’ici à 2050 (et elles devaient continuer à augmenter par la suite). Cependant, après le recensement GFC de 2009 et le décennal de 2010, le bureau du recensement a commencé à réduire considérablement ses estimations de croissance actuelles et futures. Néanmoins, chaque réduction était encore bien trop optimiste.

Le nombre total de naissances continue de surprendre à la baisse et des estimations nettement inférieures sont nécessaires si les prévisions du bureau du recensement essaient de correspondre à la réalité. J’offre une « estimation approximative » plus réaliste (ligne bleu foncé) basée sur les changements en cours dans la population en âge de procréer et les tendances actuelles. Même les immigrés normalisent rapidement leurs taux de fécondité à des niveaux inférieurs une fois insérés dans la nation. En termes simples, les conditions de la formation de la famille et de l’éducation des enfants continuent de se détériorer. Les États-Unis ne sont pas seuls. Je le détaille ici. Mais la situation aux États-Unis est désastreuse (ICI), (ICI), et (ICI) et la question demeure. Pourquoi les taux de natalité et les naissances totales sont-ils en baisse au milieu d’une population croissante et des niveaux records de richesse ?

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Le graphique ci-dessous montre le taux de fécondité des États-Unis qui décélère rapidement par rapport à la valeur nette des revenus des ménages. Les pics précédents dans ces revenus ont vu des hausses correspondantes dans le taux de fertilité, mais pas cette fois.

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Malheureusement, depuis 2007, presque tous les avantages de cette création record de richesses ont été accaparés par une faible fraction des Américains. Les programmes du gouvernement fédéral et de la Réserve fédérale ont profité aux détenteurs d’actifs tout en pénalisant la classe ouvrière avec une hausse rapide du coût de la vie (loyers records en pourcent du revenu, assurance record, coûts de l’enseignement supérieur, réduction/suppression des pensions et des avantages sociaux, etc. etc.) en l’absence de salaires plus élevés avec lesquels payer ce surcoût. Il semble que les opportunités des générations présentes et futures soient sacrifiées pour maintenir et développer un groupe privilégié ici et maintenant.

Le graphique ci-dessous détaille la croissance de la valeur nette des revenus des ménages selon les niveaux de revenu de 2007 à 2016. Ceux qui avaient des actifs importants ont été encore enrichis… les autres ont été punis (et comme le dit le dicton, « Les agressions vont se poursuivre tant que les comportements moraux ne s’amélioreront pas »).

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La poursuite des politiques actuelles enrichira une minorité toujours plus petite tout en pénalisant la majorité, en particulier celle en âge de procréer. Ces politiques ne feront que réduire davantage le taux de natalité vers des territoires négatifs (bien en deçà du taux de remplacement). Le traitement inéquitable de la FED consiste essentiellement à sauver et à récompenser les patients âgés et riches au détriment de la classe moyenne et de la population pauvre en âge de procréer. Le mérite d’un système économique qui rend la population en âge de procréer incapable et/ou réticente à perpétuer l’espèce a grandement besoin d’être reconsidéré et reconstruit.

Chris Hamilton

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