Article original de Brandon Smith, publié le 11 mai 2016 sur le site alt-market.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
La remise à zéro globale est une expression couramment
utilisée au cours des deux dernières années par Christine Lagarde du
Fonds monétaire international, ainsi que par d’autres communicants
globalistes. Ces élites ont très rarement réellement parlé de tous les
détails, quant à ce que cette remise à zéro signifie. Mais si vous jetez un œil à certaines de mes analyses antérieures sur la fin du jeu économique,
vous trouverez ce qu’ils font, à l’occasion, en laissant fuiter des
renseignements qui nous donnent une idée générale de comment ils
préféreraient voir le monde évoluer au cours des prochaines années ou
même de la prochaine décennie.
Quelques objectifs sont certains et ont ouvertement été admis. Les
globalistes veulent au final diminuer le poids ou carrément effacer le
dollar américain comme monnaie de réserve mondiale. Ils cherchent
certainement à établir le système du panier des droits de tirage
spéciaux du Fonds monétaire international comme remplaçant pour le
système dollar; ce plan a même été décrit dans la revue des Rothschild, The Economist, en 1988.
Ils veulent consolider la gouvernance économique, s’éloignant d’un
système de franchise des banques centrales nationales, en une seule
autorité monétaire mondiale, le plus probable au sein du FMI ou de la
Banque des règlements internationaux (BRI). Et ils argumentent toujours
pour la centralisation du pouvoir politique au nom de la suppression des
obstacles législatifs et souverains, pour rendre la réglementation
financière plus sûre.
Ce ne sont pas des théories du changement financier, ce sont des faits derrière la méthodologie globaliste. Lorsque le FMI mentionne la grande remise à zéro globale, les modifications ci-dessus sont une partie de ce à quoi ils font allusion.
Cela dit, une grande partie de mes travaux se concentre sur ces
macro-éléments; mais que peut-on penser des mécanismes les plus profonds
de l’ensemble du système? Dans quel type de système économique
allons-nous nous réveiller un jour, et les suivants, si les globalistes
obtiennent exactement ce qu’ils veulent? Ceci est un domaine sur lequel
les élites font rarement des commentaires, et je ne peux offrir que des
scénarios hypothétiques. Je fonde ces scénarios sur les mesures que
l’establishment pourchasse le plus obsessionnellement. S’ils veulent un
changement social ou économique particulier en se donnant assez de mal,
les signes deviennent évidents.
Voici à quoi le monde pourrait probablement ressembler après une remise à zéro de l’économie mondiale…
Crise initiale
Qui sait ce que sera le déclencheur? Il y a tant de catalyseurs
potentiels pour l’instabilité économique, qu’il n’y a pas moyen de faire
de prédiction. La seule chose qui est sûre, c’est qu’un ou plusieurs de
ces catalyseurs vont se déclencher. Le décrochage de la parité de
l’Arabie par rapport au dollar américain, une attaque terroriste à
grande échelle, une déroute générale des marchés boursiers en raison
d’une perte de confiance dans la politique de la banque centrale, une
confrontation entre les puissances occidentales et orientales. Cela n’a
pas vraiment beaucoup d’importance. Tout cela est conçu pour produire un
seul résultat – le chaos. Pour que les globalistes puissent offrir l’ordre, leur ordre à eux, à l’aide de leurs solutions à eux comme médiateurs objectifs.
Dans notre système interdépendant à l’Ouest, où plus de 80 % de la
population a été domestiquée et est psychologiquement incapable
d’autonomie, il est très probable qu’une perturbation des chaînes et des
services d’approvisionnement normaux entraînerait une pauvreté et une
mortalité considérable. Une telle menace amènerait invariablement les
gens effrayés et non préparés, à demander des contrôles accrus du
gouvernement pour qu’ils puissent revenir au niveau de confort auquel
ils se sont habitués à l’intérieur de la matrice.
Un facteur important à noter, sont les justifications que les
globalistes vont offrir pour une centralisation accrue et le contrôle
mis entre les mains de quelques-uns. Dans mon article, Le mensonge Linchpin: Comment l’effondrement global sera vendu aux masses, j’étudie le récit habile du membre de la Rand Corporation John Casti et sa Théorie Linchpin. Dans la théorie de Casti (plus de la propagande que de la théorie), l’effondrement est inévitable pour ce qu’il appelle les «systèmes trop complexes».
Plus les éléments sont indépendants au sein d’un système, plus il y a
de chances pour que des événements imprévisibles mènent à la supposée
catastrophe. Ostensiblement, la solution serait de rationaliser tous les
systèmes et d’éliminer les radicaux libres. Autrement dit, la
centralisation complète est la réponse. Quelle surprise.
Dans un monde post-reset, les élites feront valoir que les
banques et les banquiers ne sont pas nécessairement à blâmer. Au
contraire, ils vont accuser le système d’être trop complexe et
chaotique, laissant la porte ouverte à la cupidité, la stupidité et le
sabotage inconscient général. Le fait que la crise ait été conçue depuis
le début ne sera jamais mentionné. La centralisation sera défendue
comme la panacée à la relique barbare de la complexité. Presque tous les
autres changements à notre environnement économique découleront de ce
seul mensonge.
Dilution du troupeau financier
Vous allez voir des institutions financières anciennes sacrifiées au
nom de la réhabilitation du système mondial. Ne présumez pas que
certaines grandes banques (Deutsche Bank?) ne seront pas laissées à
terre, ou que certaines banques centrales ne seront pas renversées
(Réserve fédérale) alors que la réinitialisation progresse. Aussi, ne
pensez même pas que certaines structures géopolitiques ne seront pas
mises en déroute (Union européenne). Dans la poussée vers la
mondialisation totale et la gouvernance économique mondiale, les élites
n’ont aucune loyauté envers une seule corporation, nation ou même banque
centrale. Ils vont couper presque tous les appendices, s’ils peuvent
parvenir à un système commercial mondialisé.
Ce que cela implique à un niveau local, c’est l’activation des bails-in;
c’est-à-dire la confiscation légalisée des comptes bancaires, fonds de
pension, avoirs en actions, etc. comme une méthode pour prolonger
l’événement de l’effondrement. Nous l’avons vu déjà dans une certaine
mesure, en Europe, et c’est ce qui se passera aux USA par la suite.
Certaines personnes (socialistes / communistes) peuvent même encourager
cette action, comme la fin du capitalisme et un pas vers une harmonisation
économique. C’est une position facile pour eux d’en appeler à cette
extrémité, puisque la plupart d’entre eux n’ont jamais travaillé assez
dur pour gagner des biens ou des actifs d’une valeur confiscable.
Dévaluation de la monnaie
Tout les gens conscients de la situation attendent cela, mais il est
important de réaliser que la dévaluation monétaire va probablement se
produire en touchant tout le monde, toutes les régions du monde.
Certaines devises seront simplement plus touchées que d’autres. Le
dollar est une cible principale des globalistes et sera baissée
fortement. Il ne disparaîtra pas, mais il deviendra progressivement sans
importance sur la scène mondiale. Si les projections de The Economist sont le calendrier correct, alors la fin du dollar sera bien entamée avant 2018.
Alors que le scénario initial auquel nous sommes confrontés en
Amérique sera celui d’une stagflation, de nombreux besoins et les moyens
de produire ces nécessités vont voir leur coûts monter en flèche. Il
pourrait ne pas y avoir d’inflation dans tous les secteurs de
l’économie, parce que l’implosion de la demande pourrait compenser
certains des effets de la baisse de la valeur de la monnaie, mais il y
aura une inflation extrême sur les marchés qui frappent le plus les gens
ordinaires.
La numérisation de tous les échanges
Malgré tous les défauts et les mécanismes de contrôle impliqués dans
la monnaie fiduciaire, il existe des systèmes encore pires à venir. Le
mois dernier, plus de 100 cadres des plus grandes institutions
financières du monde se sont réunis en privé au bureau de Nasdaq Inc. à
Times Square, pour discuter de l’avenir de l’argent; plus spécifiquement
d’un logiciel appelé Blockchain. L’objectif est de mettre en œuvre Blockchain
comme un moyen de numériser entièrement les transactions monétaires à
travers le monde, d’une manière qui soit traçable et à toute épreuve. En
d’autres termes, l’objectif est de mettre fin à toutes les opérations
impliquant l’argent physique.
La création d’une société sans numéraire marquerait la fin de toute
vie privée dans le commerce. Même les devises numériques comme bitcoin, soi-disant anti-centralisatrices, sont entravées par la fonction blockchain,
qui nécessite le suivi de toutes les transactions pour que la monnaie
fonctionne. Bien que les méthodes d’anonymisation pourraient être
défendues, le fait est que la monnaie numérique par sa nature-même, est
destructrice du commerce vraiment privé qui était offert par l’argent
physique et le troc. Lorsque tout le commerce sera tracé, et toutes les
économies numérisées, celui qui possèdera les clés du noyau de la blockchain aura le pouvoir de faire des ravages sur la vie d’un participant selon sa volonté.
Pour être sûr, le blockchain que les élites ont à l’esprit
ne permettra jamais de transactions anonymes, parce que la monnaie
numérique n’a rien à voir avec l’anonymat ou la facilité, c’est une question de contrôle.
Consolidation du pouvoir du gouvernement
Le gouvernement corrompu est l’outil par lequel les globalistes
peuvent extorquer des biens et du travail d’une population, ainsi
qu’exercer la force pour mater une rébellion. Il est hautement
improbable que la remise à zéro globale se traduira par un effondrement
du gouvernement. Au contraire, c’est généralement au cours de
l’effondrement économique, que les gouvernements gagnent en puissance
vers le totalitarisme. Il y aura toujours un nouveau mécanisme de change
ou une structure financière pour remplacer l’ancien, et les globalistes
auront toujours un moyen de payer des armées et des idiots utiles pour
forcer la soumission. Personne ne devrait compter sur l’idée que les
élites vont faire face à l’effondrement comme nous nous allons y faire
face. Ceci est naïf. Les élites ont créé l’effondrement; elles prévoient
d’être prêtes à l’utiliser à leur avantage.
La fin de la production privée et des affaires
Après la remise à zéro et la crise initiale, il est probable que
l’allocation des ressources deviendra un enjeu majeur. La production de
biens à l’échelle massive d’aujourd’hui, ne sera jamais autorisée à
revenir si les élites tracent leur chemin. Cela va créer un manque
perpétuel d’approvisionnement (par conception). Les seules méthodes pour
faire face à la perte de production à l’échelle industrielle, seraient
soit d’encourager la production localisée dans chaque communauté, soit
de forcer les gens à réduire leur niveau de vie et de demande à
l’extrême. Les élites vont certainement insister sur ce dernier
scénario.
Les productions localisées dans chaque communauté tueraient tout
moyen de contrôle financier que les globalistes pourraient avoir sur une
population. En fait, je crois qu’ils vont tenter de rendre toute
production locale impossible, d’abord à travers une fiscalité si élevée
que seules les plus grandes entreprises encore survivantes pourront se
permettre de fonctionner, et, deuxièmement, par la confiscation des
ressources premières nécessaires pour fabriquer des produits à une
échelle qui pourrait permettre de développer la richesse d’une
communauté. Le gouvernement prétendra que ces ressources doivent être
gérées par les autorités pour le bien de tout le monde, plutôt que gaspillées par des entreprises indépendantes dans la poursuite d’un enrichissement personnel.
Vous ne verrez pas d’enfants montant des stands de limonade, des gens
seuls exploitant de petites usines, des fermes et des magasins de vente
aux détails.
Finalement, ils devront également limiter ou interdire le troc et les
monnaies alternatives pour que l’économie numérique fonctionne.
Extorsion environnementale et aux émissions carbone
Peu importe la quantité d’information diffusée qui contredit
complètement la fraude du réchauffement climatique d’origine humaine, la
mise en place continue à se faire à pleine vapeur, avec la création
d’un modèle économique basé sur le carbone. Pourquoi? Parce que l’idée
de l’empreinte carbone est l’arme ultime pour la domination. Une taxe carbone est une taxe sur la vie elle-même. Il n’y a pas moyen de contourner cela.
Dans mon article Panique écologique : la nouvelle logique du sectarisme mondialiste, je dissèque la propagande élitiste de Timothy Snyder, membre du think tank Council on Foreign Relation.
Snyder soutient dans ses écrits, que presque toutes les catastrophes
d’origine humaine sont le produit d’un niveau de vie élevé ou
extravagant. Bien que sa définition de niveau de vie élevé est
assez vague, je pense qu’il voit la grande majorité de la société
occidentale comme des gens qui doivent être tirés vers le bas de
plusieurs étages. Il fait également valoir que les tyrans et des
meurtriers de masse ignorent souvent l’autorité scientifique dans la
recherche d’une plus grande richesse productive, et que les gens qui
ignorent la science du climat contribuent à de futurs
holocaustes. Donc, pour résumer, nous devons tous arrêter de produire,
cesser de poursuivre la richesse et la réussite personnelle et sacrifier
notre propre progrès individuel au nom du progrès pour le collectif et
la sécurité de la planète.
Comme Casti, le récit de Snyder exige de la population de se
prosterner devant une autorité centrale au nom du plus grand bien. Et
est-ce une simple coïncidence, que les globalistes, ces hommes
travaillant pour ce but, soient propulsés à la tête de cette autorité
centrale.
Rappelez-vous, afin de tout centraliser, les élites doivent d’abord
rationaliser. Cela ne signifie pas seulement une rationalisation de la
gouvernance économique, mais aussi la rationalisation de la taille du
système qu’ils cherchent à dicter. Plus grand et plus diversifié est un
système, plus il est difficile d’envelopper des tentacules autour de
lui. Cela signifie de diminuer la production dans une large mesure, mais
aussi par extension de diminuer la population dans une même proportion.
Le contrôle de la population va devenir alors essentiel.
Si la production de carbone peut être imposée et administrée, la
production de la vie peut aussi être imposée et administrée. Les élites
deviennent comme des dieux; le pourvoyeur de tous les moyens de maintien
de la vie. Le croquemitaine de carbone peut alors être utilisé pour
transformer la crise publique actuelle en sublimation complète. Car si
du simple carbone peut provoquer la fin du monde tel que nous le
connaissons, alors les gens, par leur existence même, deviennent une
menace pour l’avenir et doivent donc être réglementés.
Le changement climatique anthropique est le modèle que les élites
doivent affirmer, si elles espèrent convaincre les citoyens qu’un
plafond en béton sur la production et la population est acceptable. Si
nous arrivons à un point où la société humaine a un tel le dégoût de
soi, pour chercher son propre asservissement et sa destruction par des
contrôles autour du carbone, il peut se passer un millier d’années avant
que nous revoyons la liberté.
Nous n’y sommes pas encore
Tous les dangers décrits ci-dessus ne sont pas écrits dans la pierre. Certains peuvent prétendre que la fin est proche
– ces gens sont des idiots. La fin n’est jamais proche. L’humanité a
fait face, calamité après calamité, depuis des générations; notre
malheur se trouve juste être historiquement épique par comparaison. Ce
n’est pas la dernière calamité. Dans plusieurs siècles à partir de
maintenant, il y aura de nouvelles catastrophes et de nouveaux idiots,
disant à tout le monde la fin est proche.
À chaque fois, des gens courageux sont apparus. Certains ont réussi,
d’autres pas, mais nous ne vivons pas encore dans un nouvel ordre
mondial, et c’est peu de le dire. Aujourd’hui est loin d’être aussi
terrible que demain pourrait l’être, si nous ne réagissons pas en
conséquence.
La remise à zéro globaliste a besoin d’un déclencheur, d’une crise
impossible à éviter. Mais, la remise à zéro dépend aussi de bonnes
personnes en place pour reconstruire le système après le déroulement de
la crise. Voici où l’avenir peut être déterminé. Ceux qui seront encore
debout après la salve d’ouverture, auront un choix: se cacher et espérer
pour le mieux, ou se battre pour être en position de choisir qui
construira demain. Sera-ce la cabale mondialiste psychotique ou des gens
libres de conscience? Cela peut ne pas apparaître clairement
maintenant, mais le résultat final ne dépend que de nous.
Brandon Smith
Excellentissime blog, je vous remercie de proposer du contenu de cette qualité.
RépondreSupprimerBonne continuation.