Article original de Brandon Smith, publié le 6 Juillet 2016 sur le site alt-market
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Je l’ai dit à plusieurs reprises par le passé, lorsque les
criminels élitistes commencent à admettre ouvertement leurs plans, cela
signifie qu’ils sont prêts à lâcher le système actuel. Ils ne se
soucient plus du tout que l’on connaisse leurs plans, parce qu’ils
pensent que la victoire est inévitable.
C’est plus subtil et moins en évidence que les appels à un Nouvel Ordre Mondial
publiés par le passé, c’est sûr. Cependant, à aucun autre moment je
n’ai vu les financiers internationaux et leurs marionnettes, les
portes-parole politiques, aussi assurés à propos de leurs appels à la
centralisation mondiale, que dans le sillage de la réussite du
référendum sur le Brexit. C’est comme si le Brexit avait inversé un
commutateur dans le récit existant et mis en avant un flot de nouvelle
propagande, le tout visant à convaincre le grand public que les banques
centrales doivent unir leurs forces et agir comme une seule institution,
afin de lutter contre une crise économique qui n’est même pas encore
visible pour les non-croyants.
Bien que j’ai prédit l’activation de cette campagne de propagande dans mon article Brexit: Global Trigger Event, Fake Out Or Something Else ?, publié avant le vote du référendum, la vitesse à laquelle elle se développe est vraiment étonnante.
Maintenant, dans les circonstances actuelles du rallye post-Brexit de
la semaine précédente (entraîné par l’espoir d’une intervention de la
Banque centrale et un volume de transactions extrêmement faible), on
pourrait penser que les appels globalistes pour la centralisation totale
de la gestion de la politique financière ne font pas beaucoup de sens.
Où est cette crise, contre laquelle les banquiers continuent de nous mettre en garde?
Comme je l’ai souligné en détail dans les articles récents, je crois
que le Brexit est un événement déclencheur partiel d’une catastrophe
future sur les marchés, qui a été conçue depuis de nombreuses années.
Autrement dit, une calamité financière mondiale a été délibérément mise
en scène par avance, et le Brexit est destiné à agir comme un bouc
émissaire pour cela. Les fondamentaux de l’économie mondiale sont de
plus en plus négatifs depuis des années, et seul l’indicateur du marché des actions pouvait apparaître comme positif.
Il y a beaucoup de gens qui supposent que les actions ont échappé au
pire, après le référendum au Royaume-Uni, en raison du rallye du 4
juillet. Cependant, je dirais qu’ils ne devraient pas être trop à
l’aise, vu le faible pic de volume d’actions échangées jusqu’à
maintenant.
Ces types de rallye ne devraient pas être une surprise. Ils étaient
fréquents au cours du crash sur les dérivés de crédit qui a frappé en
2008, à la suite des faillites de Bear Sterns et Lehman Brothers. En fin
de compte, le marché action est un mauvais indicateur et les
fondamentaux vont toujours gagner à la fin.
Comme le note Forbes dans une analyse étonnamment honnête, le moment Lehman de 2008 n’a pas été vraiment un moment
du tout. Le crash des produits dérivés a été alimenté par de nombreuses
faiblesses dans la structure de la bulle de la dette ; Lehman n’était
qu’un élément avec un profil plus risqué, dans un désordre déjà
chaotique. Lorsque la faillite de Lehman est devenue publique, les
actions ont beaucoup plongé, à une vitesse assez semblable à celle qui a
été enregistrée juste après le référendum sur le Brexit. Mais, une
semaine plus tard, les actions étaient remontées et de retour près des
mêmes sommets, très peu de temps avant que Lehman ne tombe.
La psychologie des investisseurs sur les marchés est toujours d’aller
d’abord vers ce qu’ils connaissent et c’est ce qu’ils ont été
conditionnés à faire, tout comme les chiens de Pavlov. Les investisseurs
aujourd’hui, comme alors, ont été conditionnés à acheter après un repli, peu importe quoi.
Bien sûr, une fois la réalité et les principes fondamentaux de retour,
les actions sont reparties à la baisse seulement deux semaines plus
tard.
Le Brexit ne va pas disparaître et les effets négatifs qu’il annonce
sont encore à peine visibles à la population. Ce processus va peser
activement sur les marchés dans les mois à venir, au fur et à mesure
que les investisseurs vont continuer à perdre leur foi aveugle dans le
système. Nous n’avons même pas encore commencé la partie et tout cela en
supposant qu’il n’y aura pas d’autres moments catalysateurs au coin de
la rue.
Au-delà de la mécanique de l’économie, les élites elles-mêmes sont
souvent un bon test décisif, pour prédire ce qui est sur le point
d’advenir dans le casino des marchés et en dehors.
Le fait que les médias financiers grand public soient maintenant
inondés par des appels à des mesures extrêmes, en coordination avec la
banque centrale et de nombreuses élites avertissant d’une plus grande
crise, devrait être le sujet de préoccupation pour le public. Tout comme
la Banque des règlements internationaux (BRI) et le Fonds monétaire international (FMI) ont averti d’un accident en 2007 et au début de 2008 qui s’est révélé exact, ils ont également mis en garde contre un accident en 2016. Post-Brexit, le chœur des avertissements
des élites a chanté à l’unisson. Ils se sont rarement trompés sur une
crise économique, justement parce que ce sont ces gens qui créent les
conditions de cette crise en premier lieu.
George Soros continue de prétendre que le Brexit a « accéléré une crise financière sur les marchés », même après le dernier rallye boursier.
Bloomberg, à l’appui du président de la Banque centrale européenne Mario Draghi, a publié un article intitulé Draghi souhaite un New World Order que les populistes vont aimer haïr. Bloomberg plus tard a retiré le mot New dans le titre.
L’article répète un appel grandissant des banquiers centraux au monde
entier, pour cesser de se préoccuper des politiques et des problèmes domestiques pour commencer à se coordonner au niveau mondial afin de faire face aux problèmes mondiaux.
La BRI contrôle déjà la politique pour prendre des décisions pour
toutes les autres banques centrales, comme c’est admis dans les infâmes Harpers exposant sur la BRI, dans un article intitulé Le règne sur le monde de l’argent. Mais ce n’est jamais mentionné par Draghi ou Bloomberg.
Fait intéressant, la BRI fait maintenant la promotion non seulement
d’une coordination mondiale des politiques, mais aussi de règles
mondiales pour toutes les banques centrales. Si la BRI contrôle déjà les
décisions politiques de la Réserve fédérale, la BCE, et de tous les
autres banques centrales, alors pourquoi veulent-ils que des règles globales soient mises en place pour ces mêmes banques centrales?
Ils font cela parce que le but, la fin du jeu, est de le faire
accepter aux masses et même qu’elles exigent une banque centrale
mondiale, que ce soit sous la forme de la BRI ou du FMI, ou peut-être
toutes les deux combinées en une seule entité. Encore une fois, les
élites utilisent la stratégie hégélienne problème-réaction-solution pour
manipuler le public selon les volontés du contrôle globaliste.
La BRI a été mise en place il y a longtemps pour ce moment-là. En mai, par exemple, le chef économiste de la BRI Claudio Borio a fait valoir qu’un nouvel ordre monétaire mondial
était nécessaire pour remplacer le système dollar. Ce nouveau système
permettrait d’éviter la crise, en règlementant toutes les banques
centrales nationales en vertu de règles qui les forceraient à agir de
manière coordonnées, apparemment sous l’administration de la BRI
elle-même. Maintenant, il semblerait que les banquiers centraux ont les
débuts de leur crise, qu’ils envisagent clairement de mettre à profit.
Dans un autre article récent, Bloomberg appelle les banques centrales à « dire au revoir à leur parti pris domestique » ; faisant valoir que les économies nationales sont maintenant si entrelacées
que les banques centrales ont toutes besoin de travailler selon un seul
jeu de lignes directrices, en appui de l’économie mondiale plutôt qu’en
appui de chaque économie nationale individuelle.
Le jour après le vote du Brexit, la Chine a déclaré sa volonté de faire travailler en étroite collaboration la Banque d’infrastructure asiatique d’investissement
(AIIB) et la Banque mondiale. Pendant des années, j’ai souligné que les
Chinois n’avaient jamais eu l’intention de faire de l’AIIB un système
de lutte contre le FMI ou la Banque mondiale et que les Chinois
travaillaient avec les globalistes, pas contre eux. Maintenant, nous en
avons la confirmation ouverte.
Le Premier ministre chinois a également mis en garde contre un effet papillon conduisant à une crise après la Brexit, et a appelé à « une meilleure coordination » entre toutes les économies du monde.
Les fonctionnaires de l’Union européenne vont tout faire pour suggérer la formation d’un super-État
européen, dans le sillage du référendum au Royaume-Uni. Ce système
servirait essentiellement à effacer les frontières politiques et les
frontières souveraines, pour faire de l’UE une entité unique pour tout
englober, y compris une seule armée européenne.
Les appels amplifiés pour la centralisation totale et un Nouvel Ordre Mondial se font plus pressants et je crois qu’ils sont une alerte rouge que quelque chose de très laid est sur le point de se produire.
Considérez ceci : les banques centrales ne pourront jamais gagner le
soutien du public pour une politique centralisée à l’échelle mondiale ou
une autorité économique mondiale, à moins de prouver leurs talents si
un accident devait effectivement avoir lieu. L’accident n’a pas
nécessairement besoin d’être immédiat et total, comme certains
activistes du mouvement de la liberté le supposent. Il est plus
susceptible d’être progressif et micro-géré, bien qu’aboutissant encore à
un niveau de souffrance dans certaines régions, que l’on n’a pas vu
depuis la Grande Dépression.
Une plus grande coordination bancaire nécessite plus de chaos et des exemples de politiques contradictoires, ce qui va probablement prendre la forme d’une guerre des monnaies
entre certaines nations. Les élites doivent évoquer un théâtre, où
certaines banques centrales travaillent à contre-emploi et gâchent toute
reprise potentielle. Ils pourront alors faire valoir au public qu’une
autorité internationalement reconnue et qui obéit à un système bancaire
mondial unique est nécessaire pour éviter que ce genre de chose ne se
reproduise jamais [Un modèle déjà éprouvé lors de la création de la
Fed aux USA, où certaines crises avaient été artificiellement crées par
pénurie de monnaie juste avant, pour rendre plus naturel ce projet de
banque centrale, NdT].
Le concept des banques centrales travaillant à l’échelle mondiale
plutôt que pour leur pays ne pourrait être vendu aux masses que si une
catastrophe financière était déclenchée à l’échelle mondiale, qui
surpasse les capacités de tout État-nation seul. Chaque initiative de
banquier central suggérée après le Brexit nécessite une implosion
financière afin de se justifier.
Dans mon prochain article, j’énumérerai les nombreuses raisons pour
lesquelles je crois que le plan globaliste de centralisation et de
Nouvel Ordre Mondial est voué à l’échec. Cela ne signifie pas,
cependant, que de vastes efforts et des sacrifices ne seront pas
nécessaires dans un avenir proche de notre part. Pour le moment, la
vigilance est notre meilleure défense. Les élites nous disent exactement
ce qui va se passer à travers leur comportement et leurs déclarations.
Il est temps, pour ceux qui sont au courant du dessein plus global, de
commencer à écouter si on n’y est pas déjà et se préparer en
conséquence.
Brandon Smith
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