Article original de Dmitry Samoylov, publié le 5 Juillet 2016 sur le site Club Orlov
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
Le monde est tombé de sa chaise.
Il apparaît que les processus de sécularisation et le progrès
technologique ont devancé la conscience collective de la civilisation.
Des gens ont été appelés pour explorer les cieux, ils ont promis la
prospérité universelle, un monde sans frontières, l’égalité des sexes,
et un troisième genre, et un quatrième et un cinquième, et des pastèques
qui ont le goût de ratons laveurs et des ratons laveurs avec des
cheveux de sirènes. Mais les gens voulaient un câlin, du thé chaud, des
étés pendant l’été et passer du temps avec leurs proches.
L’idée de la globalisation s’est révélée avoir été privatisée par le
grand capital, qui a besoin d’un marché de 300 millions de
consommateurs, 500 millions, un milliard.
Sauf que les gens veulent seulement quelqu’un pour leur acheter leur rutabaga, c’est tout.
« Mais grâce à la globalisation, tout le monde va se développer,
les petites fermes, les entrepreneurs individuels, les travailleurs
louant leurs bras…»
Bien sûr, oui. Ça m’a l’air bien. Mais pardonnez-moi si j’appuie sur le buzzer une fois de plus.
« Mais nous devons ouvrir nos frontières à tous ceux qui
souffrent et errent tristement. En tant que nation, nous avons été
formés de ceux qui sont venus ici de partout dans le monde…»
Comme c’est vrai! Hé, regardez, il y a ce mec avec de drôles de
cheveux disant que nous pouvons construire un mur et vivre derrière lui !
[Trump ? Ndt] Ne serait-ce pas sympathique ? On serait sauf et en sécurité, vivant derrière un mur, au chaud et dans le confort.
Voilà pourquoi Game of Thrones
est un tel succès populaire. Le monde y change rapidement, dans un
ensemble constant de contraintes établies une fois pour toutes. Dans ce
monde, il n’y a pas d’athéisme militant. Ce monde a été créé une fois,
puis tout se passe à l’intérieur de ses frontières.
Pendant ce temps, notre monde contemporain change de façon ignoble
aussi loin que les gens en subissent les effets. Les investissements
perdent de la valeur, les pensions sont annulées… Espérons simplement
qu’il n’y ait pas une guerre, cela va sans dire.
Et chaque jour, la télévision nous dit ce que nous devons aimer. Un
jour c’est Israël, le lendemain, c’est la Grande-Bretagne, ou Hillary
Clinton. Sauf que les gens veulent juste s’aimer, et ceux qui les
entourent.
Le stress de tout cela est tout simplement insupportable. Le monde,
qui se compose de personnes, ne peut pas faire face à ce postmodernisme,
et il est tranquillement en train de ramper vers sa tanière
conservatrice. L’idée de construire un mur est clair pour tous. Oui,
c’est un rêve populiste. Mais il est facile à comprendre et exprimé en
langage humain. La compétitivité mondiale et les parts de marché,
d’autre part, sont le son du WoodyWood Pecker sur un arbre mort.
Vous ne pouvez pas tromper les gens, du moins pas sur le long terme.
Les gens sentent où est la véritable humanité, ou quand ce ne sont que
des chiens hurlant à la lune.
En ce moment, l’humanité est comme un avion en plomb qui a été
équipé avec les moteurs les plus puissants du monde. Il a été lavé et
ciré, le plein a été fait, et les gaz ont été poussés, mais les moteurs
ont explosé et se sont envolés dans des directions différentes. Et
l’avion qui roulait sur la piste depuis peu, s’est arrêté et s’est tu.
C’est comme rêver d’un ciel ouvert, avec vue aérienne sur la Terre,
un monde sans frontières, une fraternité éternelle de tous les peuples,
une monnaie commune et diverses autres choses, qui sont agréables
seulement dans votre sommeil.
Alors un âge sombre arrive, qui ne sera peut être pas si sombre mais qui qui sera sans fin.
Dmitry Samoylov
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