jeudi 14 septembre 2017

Désolé, Joe Biden – L’âme de l’Amérique est conservatrice

Article original de Brandon Smith, publié le 30 aout 2017 sur le site alt-market.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr


 
Certaines personnalités politiques incarnent véritablement le rôle classique du diviseur. Leur but semble être d’agiter et de provoquer, d’instaurer des conflits plutôt que d’œuvrer pour la paix. Al Sharpton et Nancy Pelosi me viennent à l’esprit. N’oublions pas John McCain ou Lindsay Graham. Barack Obama était connu comme le « grand diviseur » pendant une grande partie de sa présidence. Bien que de nombreux gauchistes soutiendront que Donald Trump est le président « le plus clivant » depuis des générations, je pense que les médias traditionnels se sont révélés beaucoup plus provocants qu’il ne l’a été. Dans le cas de Charlottesville, nous voyons toute une foule d’individus et d’institutions qui cherchent à provoquer des tensions sociales continues bien au-delà de tout ce que Trump a fait. L’un de ces individus est Joe Biden.


Dans un bref billet pour The Atlantic, Joe Biden a rapidement capitalisé sur la mort d’un manifestant à Charlottesville, apparemment des mains d’un nationaliste blanc, crachant une foule de clichés sur les « forces obscures » qui se déversent des coins sombres de l’Amérique pour étouffer la lumière et le bonheur de la majorité silencieuse de Kumbaya, comme dans le roman de JRR Tolkien.
Ce récit n’a rien de nouveau. C’est le récit qui a été promu tout au long du cycle des élections présidentielles de 2016 ainsi que lors du débat du Brexit au Royaume-Uni – l’idée que les portions dangereuses et « ignorantes » des citoyens de la société occidentale (étiquetés « populistes ») s’organisent tranquillement pour un dernier combat contre l’« évolution inévitable » du multiculturalisme et du globalisme progressiste. Ils sont présentés comme des atavismes, des hommes des cavernes, des Cro-Magnons, des personnes qui refusent d’évoluer avec leur époque et d’accepter la révolution de la justice sociale. Selon les gardiens comme Biden, ils se mettent en travers du chemin.

Alors qu’une foule de noms et d’étiquettes sont utilisés pour définir ce groupe de « mécontents » empêchant la société d’atteindre son utopie ultime, nous savons tous à qui les colporteurs d’huile de serpent se réfèrent réellement : aux conservateurs.

L’intrigue secondaire du racisme autour de ce conflit monté de toutes pièces a toujours été présente. Lorsque le vote sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne a été couronné de succès, l’accusation automatique dans les médias a été celle d’une motivation liée à un « racisme caché », ainsi que l’idée constamment avancée que les générations plus âgées essayaient de vivre sur le dos des jeunes générations tout en interférant avec les changements « naturels » de la conscience culturelle. Ces revendications ont été grandement amplifiées lors de la prise de pouvoir de l’administration Trump.

Je dois dire que ces assertions sont fascinantes pour moi. La quantité de propagande et de projection impliquée est vraiment étonnante.

L’espoir de Biden, avec d’autres membres de l’establishment je crois, est qu’il puisse continuer à simplifier le récit jusqu’à en extraire une série de fausses associations. Des nationalistes blancs étaient présents à Charlottesville ? Effectivement. Des nationalistes blancs se tenaient là pour défendre la statue confédérée ? Oui. Des nationalistes blancs ont-ils fait face aux contre-manifestants d’Antifa ? Certainement. Un nationaliste blanc a jeté sa voiture sur un groupe de contre-manifestants et a tué l’un d’entre eux ? Il semblerait que cela soit vrai, mais je pense toujours que l’homme mérite un procès équitable avant d’être condamné dans les médias. Mais voici où Biden et ses comparses sortent délibérément des rails afin d’inciter à des tensions plus larges…

À ce stade, le récit passe des faits à des hypothèses farfelues et des idées fausses. Les nationalistes blancs étaient présents à Charlottesville, mais cela signifie-t-il que tout le monde (ou même la plupart des gens) à Charlottesville protestant contre la suppression des statues confédérées était raciste ? Non. Cela signifie-t-il que les personnes qui soutiennent l’existence de statues confédérées sont automatiquement des racistes ? Non. Cela signifie-t-il que quiconque s’oppose à des groupes comme les Antifa est un raciste ou un fasciste ? Non. Juste parce qu’un homme a agi violemment en réponse aux Antifa et à d’autres groupes de gauche, cela signifie-t-il que les Antifa représentent les « bons » dans le petit scénario de Biden ? Non.

Mais c’est l’histoire que l’on nous vend. Non seulement par Biden, mais par de nombreux autres intérêts politiques. Je voudrais mentionner précisément un récent groupe de partisans de Trump dans une émission de CNN, au cours de laquelle le « journaliste » était consterné de découvrir qu’aucune des personnes concernées ne voulait reconnaitre que la réponse de Donald Trump à Charlottesville était autre chose que logique.



Je veux que les lecteurs prennent note d’une affirmation spécifique faite par CNN, ainsi que par Biden, ici – l’affirmation selon laquelle il appartient à des groupes de gauche comme les Antifa de « se battre » ou même de détruire des « groupes de haine » ou des « groupes fascistes ». CNN compare clairement Charlottesville à la Seconde Guerre mondiale, affirmant que, parce que les alliés avaient eu raison d’aller à la guerre contre les nazis à l’époque, cela justifiait le combat des Antifa contre les « nazis » d’aujourd’hui. Mais encore une fois, lorsque vous considérez la réalité c’est-à-dire que les Antifa et les groupes similaires associent tous les conservateurs au fascisme, ce récit ouvre la porte à un niveau d’intolérance et de violence inacceptable et aussi mal placé.

Au-delà, il me semble que CNN, Biden et d’autres soutiennent avec fierté la fausse hypothèse selon laquelle un « discours haineux » n’est pas un discours protégé en Amérique. Je ne me soucie pas personnellement de la plate-forme nationaliste blanche, étant donné que la couleur de la peau et le fond génétique sont finalement sans pertinence, et comme je l’ai noté dans mon dernier article, certains de ces groupes finissent par être dirigés par des provocateurs rémunérés par le gouvernement. Mais ces groupes ont toujours le droit constitutionnel de protester dans les espaces publics. Peu importe à quel point cela dérange les autres.

De manière risible, Biden développe la majorité de sa diatribe dans The Atlantic, en rappelant l’existence même de ces groupes comme si ils constituaient une menace pour la Constitution. Déclaration :
« Les avancées géantes que nous avons fait au cours de ces dernières années autour des libertés civiles, des droits civiques et des droits de l’homme font l’objet d’un combat féroce des forces les plus anciennes et les plus sombres en Amérique. Sommes-nous vraiment surpris qu’elles se soient levées ? Sommes-nous vraiment surpris qu’elles aient frappé de nouveau ? Pensions-nous vraiment qu’elles se seraient éteintes dans un gémissement sans combattre ?
… Aujourd’hui, nous avons un président américain qui a publiquement proclamé une équivalence morale entre les néonazis et les hommes du Klu Klux Klan et ceux qui s’opposeraient à leur venin et à leur haine.
Nous avons un président américain qui a encouragé les suprématistes blancs avec des messages de confort et de soutien
… C’est le moment pour que cette nation déclare ce que le président ne peut pas avec clarté, cohérence ou conviction : il n’y a pas de place pour ces groupes de haine en Amérique. La haine des Noirs, des juifs, des immigrants – tous ceux qui sont perçus comme ‘l’autre’ – ne sera pas acceptée ni tolérée ou ne trouvera aucun abri sûr nulle part dans cette nation. »
Biden a l’audace de concocter cette idée fausse et de l’associer à la « défense de la Constitution » à la fin de l’article. Je suppose que la « médaille de la liberté » qu’il a reçue comme cadeau surprise de Barack Obama n’était qu’un bibelot sans importance après tout.

Je ne pense pas que quelqu’un ait revendiqué une « équivalence morale » entre les racistes et les personnes opposées au racisme. Ce n’est pas la question posée par ce problème autour de la statue confédérée. Ce que je sais, cependant, c’est que, selon la loi, tout groupe présent à Charlottesville avait un droit constitutionnel d’être là, peu importe la façon dont Biden ou d’autres considèrent leur « moralité ».

Je voudrais souligner que beaucoup de gens, moi-même inclus, trouvent que le fanatisme communiste d’Antifa et d’autres groupes de justice sociale constitue une menace beaucoup plus grande pour la liberté et la stabilité de notre nation que tout ce que les groupes nationalistes blancs favorisent. Mais beaucoup de conservateurs, y compris moi-même, défendront toujours le droit des Antifa à la liberté d’expression dans les lieux publics tant qu’ils n’interfèrent pas avec les droits de liberté d’expression des autres. C’est quelque chose que les groupes de gauche ne sont pas disposés à faire. Ces groupes devraient remercier leurs chances de vivre dans un pays construit selon des principes conservateurs, sinon ils auraient pu être sérieusement chahutés depuis longtemps. C’est une pensée conservatrice qui défend les droits d’un groupe ou d’un individu, agissant conformément à la loi, de pouvoir parler librement dans les forums publics.

C’est une pensée conservatrice qui défend le droit à la parole des Antifa. C’est une pensée conservatrice qui défend l’existence des statues confédérées. Et oui, c’est une pensée conservatrice qui défend le discours des nationalistes blancs et de beaucoup d’autres. Cela ne signifie pas que nous sommes nécessairement d’accord avec la position d’un groupe particulier. La nature du discours n’est pas pertinente. Dans ce genre d’environnement social ouvert, ce sont les idées qui doivent se battre plutôt que des personnes. Quand un groupe commence à affirmer sa prééminence et dire que le discours des autres est maintenant non protégé, la porte s’ouvre largement aux batailles entre les gens, plutôt qu’entre les idées.

Si une personne n’est pas d’accord avec certains points de vue, elle peut toujours rentrer chez elle ou aller surfer sur ses sites et des forums privés. Mais, dès qu’elle est dans la sphère publique, elle n’a pas le droit d’isoler les idées d’autres personnes.

Ce que Biden et d’autres défendent, c’est au fond l’idéologie du « futurisme », un mouvement lancé en Europe et en Russie au début du XXe siècle conduit par un changement violent ou l’extermination des principes traditionnels. Le futurisme est souvent reconnu comme étant un précurseur des mouvements politiques fascistes et bolchevistes (ainsi que du globalisme), et son mantra principal est que toutes les idées et systèmes « nouveaux » doivent prévaloir sur les idées et les systèmes anciens. Les nouvelles générations doivent favoriser la domination de leurs idéologies sur les générations plus âgées. Le patrimoine doit disparaître. Les traditions doivent être abandonnées. Le progrès doit être poursuivi.

Le problème est qu’il y a très peu de « nouvelles » idées dans le monde. En termes culturels, la société est cyclique. Les mêmes idées vont et viennent au cours des siècles ; reformulées et relookées, mais certainement pas nouvelles. Ce que les Antifa représentent, c’est le communisme classique et le marxisme culturel. Ce sont de vieux idéaux. La destruction de l’histoire et du patrimoine d’une nation au nom du progrès politique expéditif et de la « justice sociale » est une stratégie classique transformée en science par Lénine et Mao. Et cette stratégie n’est qu’une extension de l’une des plus anciennes idées jamais formulées – la tyrannie collectiviste.

Si nous voulons être honnêtes ici, la philosophie conservatrice de la liberté individuelle et de la liberté constitutionnelle comme fondement de la vie politique est la plus récente des idées à avoir été adoptées par toute culture de l’histoire humaine.

Lorsque nous examinons l’état d’esprit de l’Américain moyen, il existe définitivement des divisions de profondeurs variables. Mais la grande majorité d’entre nous est d’accord sur une chose, c’est qu’il ne faut pas faire confiance au pouvoir du gouvernement. Seulement 20% des Américains croient aujourd’hui que le gouvernement « fera ce qui est juste » la plupart du temps. Le plus grand groupe idéologique aux États-Unis selon les sondages récents continue d’être conservateur. Les principes conservateurs du gouvernement limité et de la liberté individuelle sont la pierre angulaire sur laquelle l’Amérique a été fondée. Bien que de nombreux Démocrates (et certains Républicains) insisteront sur le fait qu’un gouvernement plus vaste serait la solution à tous nos maux de société, cela repose sur la notion qu’ILS contrôlent ce gouvernement. Placez une foule de Républicains dans les sièges du pouvoir à Washington et les libéraux deviendraient tout aussi méfiants envers l’establishment que n’importe quel libertaire acharné (aka – vrai conservateur).

Vous voyez, le fait est que la plupart des gens sont vraiment conservateurs au fond d’eux-mêmes jusqu’à ce qu’ils prennent conscience qu’ils ont les rênes du gouvernement entre leurs mains. Ce que Biden et d’autres élites veulent, c’est d’utiliser la puissance du gouvernement comme une tentation ; un prix qui corrompra quiconque atteindra le sommet et aliénera celui qui n’y sera pas. Dans le cas de son article dans The Atlantic, Biden attire les gauchistes vers la stupidité et la ruine. Biden VEUT des querelles intérieures et des conflits. Il veut que la gauche pense qu’ils combattent dans une bataille juste quand ils sont du mauvais côté de l’histoire pour ne rien mentionner plus que d’être de la chair à canon. Et ils pensent qu’il est en fait de leur côté…

Biden affirme que nous sommes aujourd’hui dans une bataille « pour l’âme de l’Amérique », mais la réalité est que les élites de l’establishment et les idiots utiles qu’ils emploient cherchent à étouffer l’âme de notre nation afin de pouvoir construire leur propre vision au-dessus des cendres. C’est ce que font les futuristes. C’est ce que font les communistes et les fascistes. C’est ce que font les globalistes. L’Amérique a survécu jusque là parce que certaines idées ne sont jamais devenues obsolètes. Le Bill of Rights et la Constitution elle-même ne sont que l’incarnation juridique des principes éternels du droit naturel et de la liberté individuelle. Ce qui est nouveau, c’est l’idée que ces principes doivent être protégés par le gouvernement alors qu’ils ont actuellement pour but de RESTREINDRE le gouvernement et, en fait, que le seul boulot qui devrait vraiment concerner celui-ci serait d’assurer la poursuite de ces restrictions sur son pouvoir et d’assurer les libertés des citoyens.

C’est le conservatisme. C’est l’âme de l’Amérique. Vous ne pouvez pas décrire cela comme exactement le contraire et prétendre toujours que vous êtes un champion de l’âme de l’Amérique.

Brandon Smith

1 commentaire:

  1. Il ne s'agit pas d'un phénomène évolutive naturel. Cette dynamique qui a été enclenché par le tribunal de Nuremberg est depuis organisée, planifiée, orchestrée par les gouvernements successifs et par les ploutocrates cosmopolites, dont le projet est de bâtir une société multiculturelle sur les décombres des vieilles civilisations. Ce projet planérien séduit une bonne partie de la jeunesse dépourvue dans sa presque totalité de culture et donc incapable de nuancer. La médecine que les États-Unis ont infligés au monde entier par ses multiples guerres se retourne contre elle.

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