samedi 9 septembre 2017

Votre bitcoin n’est plus anonyme

Article original de Mac Slavo, publié le 25 Août 2017 sur le site shtfplan.com 
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr
 
Les impôts américains sont en passe de suivre les détenteurs de bitcoins avec de nouveaux outils d’analyse de la blockchain.

bitcoin-2
 
Le mois dernier Brandon Smith le fondateur du site alt-market.com a averti que bitcoin pourrait ne pas être du tout ce qu’il est supposé être en termes d’anonymat présumé :
Pendant des années, l’un des principaux atout original de bitcoin était qu’il était « anonyme ». Cela m’a toujours surpris que tant de personnes dans le mouvement de la liberté aient acheté cette escroquerie. Surtout après les révélations exposées par Edward Snowden et des organisations comme WikiLeaks, il est absolument stupide de croire que tout ce qui se trouve dans le monde numérique est vraiment « anonyme ». Les États-Unis ont prouvé qu’il n’y a pas d’anonymat, même dans le monde du bitcoin, depuis un certain temps, alors que de multiples arrestations ont été opérées en utilisant un traçage des bitcoins lorsque le FBI a décidé que c’était dans son intérêt. Autrement dit, lorsque les fédéraux veulent suivre les transactions en bitcoin, ils le peuvent, peu importe la façon dont les personnes impliquées ont couvert leurs actions.


Étant donné que chaque transaction existe dans un registre public de blockchain, une organisation entreprenante – comme la NSA ou l’IRS [Impôts US, NdT] – pourrait concevoir des outils d’analyse de la blockchain pour suivre les transferts de fonds en bitcoin dans le monde entier. Ces jours-ci, la plupart des transactions en bitcoin proviennent d’échanges « de confiance » qui existent dans les pays occidentaux, où les gouvernements ont toujours trouvé des moyens nouveaux et novateurs pour garantir aux citoyens le non-respect de leur vie privée, en particulier en ce qui concerne leurs finances personnelles. Cela signifie qu’il y a plus que probablement un enregistrement de l’origine de votre transaction d’achat du bitcoin, impliquant peut-être une carte de crédit ou un virement bancaire, et si les régulateurs demandent un échange d’information [à la banque, NdT], vous pouvez parier que les banques vont plier afin d’éviter que le gouvernement ne commence à fouiller chez eux. En outre, la plupart des échanges nécessitent maintenant un permis de conduire, un passeport et même un numéro de téléphone afin d’approuver votre compte pour la négociation.

L’idée, pour les enquêteurs gouvernementaux ayant cet os à ronger, est que vos activités en ligne de crypto-monnaie peuvent ne pas être aussi anonymes et privées que vous le pensez.

En fait, l’exposition de la blockchain à la surveillance et interférence de Big Brother est si intense que l’IRS a maintenant mis en place des outils d’analyse de cette blockchain pour les aider à retrouver les individus qui profitent de la crypto-monnaie et n’en déclarent pas les bénéfices sur leurs déclarations de revenus.

Via Bitcoin.com :
Selon un contrat récemment obtenu par le Daily Beast, l’IRS peut maintenant suivre les bitcoins et d’autres crypto-monnaies. Ils peuvent le faire pour éliminer toute éventuelle évasion fiscale. Ils ont acheté des logiciels du groupe d’analyse des blockchains, Chainanalysis.
Le document indique que les « criminels » ont utilisé des monnaies numériques pour blanchir de l’argent, faire du trafic de drogues et commettre d’autres actes illégaux. Cependant, les criminels utilisent également des devises numériques pour ignorer les obligations fiscales et échapper à leur responsabilité. L’article Daily Beast indique :
Le document souligne comment l’application de la loi ne concerne pas seulement les criminels qui accumulent du bitcoin en vendant de la drogue ou en rackettant des cibles de piratage, mais aussi ceux qui utilisent cette monnaie pour cacher leur richesse ou éviter de payer des impôts.
Raison de la répression menée par l’IRS : traquer les détenteurs de bitcoins
La raison pour laquelle l’IRS réprime l’utilisation des devises numériques semble être que seulement 802 personnes ont déclaré des profits ou des pertes de bitcoin en 2015. L’article du Daily Beast suggère que beaucoup de gens peuvent ne pas s’attendre à ce que l’IRS collecte des données sur des devises numériques. D’autres ont peut-être pensé qu’ils pourraient facilement contourner cette prétendue obligation.
À la suite de cet échec sur la collecte des impôts, l’IRS s’est mis en contact avec ChainAnalysis. Ils fournissent maintenant à l’IRS des outils pour suivre les adresses de bitcoins via la chaîne de blocs et les échanges centralisés. Un article de Fortune a mis en ligne une capture d’écran de la lettre :
btc-chain-analysis
L’outil que Chainaylsis a fourni à l’IRS s’appelle un outil de ré-factorisation. Il visualise, trace et analyse les transactions sur la chaîne de bloc. Les agences de l’application de la loi, de l’IRS et des banques pourront utiliser l’outil, selon les sources. À ce jour, les enregistrements montrent que l’IRS a payé à Chainaylsis 88 700 $ depuis 2015 pour ses services.
Article complet sur bitcoin.com
Préparez-vous à un assaut tout azimut contre le plus récent ennemi du gouvernement : les crypto-terroristes.

Cela signifie que c’est VOUS, si vous possédez des Bitcoins.

Cela parce que, comme nous l’avons souligné en 2014, en vertu des nouvelles directives adoptées par l’administration Obama, des faits concrets ne sont pas nécessaires pour que vous puissiez être sur un nombre quelconque de listes de surveillance du gouvernement :
Le guide légal sur les listes de surveillance, récemment déclassifié, publié en 2013 et élaboré par des membres de 19 organismes d’application de la loi, qui comprend le FBI, la NSA, la CIA et la NSA, décrit les règles visant à placer les particuliers, y compris les citoyens américains, sur les différentes listes de surveillance actuellement utilisées. Comme l’a noté The Intercept, les règles, tout comme les lois secrètes antiterroristes américaines, sont vagues et souvent contradictoires.
Il révèle un système confus et tordu, rempli d’exceptions à ses propres règles, et il repose sur la notion élastique de « suspicion raisonnable » comme norme pour déterminer si quelqu’un est une menace possible.
Parce que le gouvernement suit les « terroristes soupçonnés » ainsi que les « terroristes connus », les individus peuvent être surveillés s’ils sont soupçonnés d’être un terroriste ou s’ils sont soupçonnés d’être associés à des personnes suspectées d’activités de terrorisme.
« Au lieu d’une liste de surveillance, limitée aux terroristes réels et connus, le gouvernement a construit un vaste système basé sur la prémisse non prouvée et imparfaite qu’il peut prédire si une personne va commettre un acte terroriste à l’avenir », déclare Hina Shamsi, responsable du projet de sécurité nationale de l’ACLU. « Sur cette théorie dangereuse, le gouvernement a mis sur une liste noire secrète des personnes comme suspectes de terrorisme et leur donne la tâche impossible de prouver leur innocence au sujet d’une menace dans laquelle elles n’ont pas trempées ».
Les lignes directrices pour ce qui est ou n’est pas un terroriste sont maintenant si vagues que tout Américain pourrait éventuellement être ajouté à une liste pour quelque chose d’aussi méchant que de connaître quelqu’un qui a commis une activité jugée de nature terroriste. Et comme cela a été souligné précédemment, ces activités pourraient aller de faire un geste de la main qui mime un pistolet ou fabriquer vos propres pièces d’or et d’argent.
Et maintenant, bien sûr, commercialiser ou posséder des Bitcoins.

Mac Slavo

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire